Or et environnement
Un article de Encyclo-ecolo.com.
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L'or, précieux et inaltérable
L'or est le deuxième métal connu par l'Homme après le cuivre et est utilisé depuis le Ve millénaire av. J.-C. Qu'il soit massif, en pépites ou en paillettes, l'or est un minéral que l'on peut trouver partout, mais en quantité souvent modeste.
L'or, histoire d'un métal noble
Toutes les civilisations se sont interrogées sur l’origine de l’or. Pour certaines en Amérique du Sud et en Europe au Moyen Âge, l'or est d'origine solaire. En réalité, l’or est dispersé naturellement dans la Terre et notamment dans la croûte terrestre.
Les premières mines d'or remontent aux Egyptiens autour de 2000 ans avant Jésus christ. Les premières ruées vers les gisements d'or ont eu lieu au 19ème siècle : ruées vers les gisements d'or. En 1985, les frères Struben découvre des minerais dans les montagnes.
>>>Actuellement, les principaux gisements d'or sont en Afrique du sud et en Amérique. La plus grosse réserve d'or mondial se trouve à la réserve fédérale de New York.
Les propriétés de l'or
L'or est un métal noble qui fond facilement, est inaltérable au feu et facile à travailler. L'or se retrouve intact lors des fouilles archéologiques, plusieurs millénaires après qu’il a été enfoui. Le mélange avec d'autres métaux sera déterminant sur la couleur de l'or qu'il soit jaune, blanc ou rose.
L'or est un métal qui ne peut donc pas être attaqué ni par l'eau, ni par la terre, ni par le temps, ni par la mer, et depuis des millénaires les hommes le savent. Aujourd'hui encore, sur tous les continents, l'or jaune, gris ou rose continue et continuera à exercer sa séduction et son prestige.
L ’or est aussi présent dans les océans, mais disséminé sous forme de particules trop petites pour être récupérées aisément. Pourtant, le volume imposant des océans en fait le plus grand gisement du monde.
La production d'or
On produit environ 2000 tonnes d'or par an dans le monde, mais pas dégâts conséquents portés à l'environnement. Le mercure utilisé pour capter l'or est désastreux sur les sols, les cours d'eau, les écosystèmes.
• A cause de l'acidité de l'eau, le mercure utilisé se transforme en méthylmercure. Celui-ci s'accumule tout au long de la chaine alimentaire et provoque, à des doses concentrées, des troubles neurologiques irréversibles.
La production d'or a de nombreux impacts négatifs :
•Les conditions sociales offertes aux mineurs sont parfois déplorables, •Les grandes compagnies minières versent souvent des royalties ridicules à leur pays hôte : 3% parfois contre souvent 40% pour l'industrie du pétrole,
•La plupart des exploitants d'or ne remettent pas les sols en état après avoir épuisé une mine, •La production de l'or est polluante : les mines d'or utilisent des bassins remplis de cyanure et de chlore pour séparer l'or des impuretés. Les rejets ne sont pas toujours nettoyés.
L'or, une industrie polluante
- La production totale d'or depuis les débuts de l'humanité remplit un cube de 20 mètres de coté, soit 160 000 tonnes.
- Environ la moitié de cet or est stockée sous forme de bijoux.
- La production mondiale d'or (voir les chiffres du Planetoscope) représente de 2000 à 2500 tonnes d'or par an
- L'utilisation du mercure dans les extractions d'or sauvages (orpailleurs) est une catastrophe écologique (forêts de Guyane, d'Afrique équatoriale, ..)
- L’extraction de seulement 20 g d’or nécessite d'utiliser 50 000 litres d’eau, 150 litres d’essence, 18 kg d’oxyde de souffre, de brasser 20 tonnes de déchets miniers et émet 415 kg de CO2,
La nécessité du recyclage de l’Or pour l’environnement Selon des chiffres publiés par l’un des premiers groupes miniers aurifères, en 2010, la production de 1 kilogramme d’Or (soit une cinquantaine de colliers en Or 18 carats) a nécessité ou généré : - l’extraction de plus de 1 000 tonnes de minerai ; - le broyage de près de 6 000 tonnes de minerai ; - la formation de 2 000 tonnes de déchet minier ; - la consommation de 2,3 millions de litres d’eau ; - le rejet dans l’atmosphère de près d’une tonne d’oxyde de souffre (responsable des pluies acides) ; - le rejet dans l’atmosphère de 27 grammes de mercure et de 22 grammes d’arsenic
- la consommation de 238 kilogrammes de cyanure ; - le rejet de 1,3 litre de cyanure ; - l’utilisation de 48 kilogrammes de pneus ; - l’émission de 23 tonnes de Gaz à Effet de Serre !
Le recyclage de l’Or ou la ruée vers l’Or vert
- Depuis 6 000 ans, l’homme ne peut se passer des métaux, or le stock de ces ressources NON RENOUVELABLES s’amenuise aussi vite que leur extraction détériore l’environnement.
Pour répondre aux besoins de l’humanité tout en limitant l’impact sur la planète (particulièrement le réchauffement climatique), la seule solution réside dans le RECYCLAGE. Depuis 25 ans, je rachète de l’Or et je m’attache à expliquer que mon activité ne s’arrête pas là. Cet Or, nous l’affinons et le RECYCLONS avant de le réinjecter dans les filières industrielles, favorisant ainsi des circuits courts et minimisant l’impact environnemental.
Un récent rapport du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) sur le taux de recyclage des métaux apporte de l’eau à mon moulin. Le constat est sans appel : « les taux de recyclage des métaux sont dans de nombreux cas très inférieurs à leur potentiel de réutilisation ». La conclusion est tout aussi explicite : « Le passage à une économie verte suppose une progression spectaculaire des faibles taux actuels de recyclage des métaux. »
Le recyclage de l’Or prend vraiment toute son importance dans un monde où la demande en métaux n’est plus soutenable si le taux de recyclage ne s’améliore pas.
La nécessité du recyclage de l’Or pour l’économie Avec un taux de recyclage proche de 80 %, l’Or montre la seule voie soutenable pour faire face à ’augmentation de la demande mondiale en métaux.
Le stock d’Or mondial est estimé à 167 000 tonnes, dont la moitié sous forme de bijoux et plus des deux tiers aux mains des particuliers. Cela représente plus de 60 années de production minière et est supérieur aux réserves non encore exploitées dans le sous-sol, évaluées à 20 années de production minière. Il y a donc aujourd’hui plus à exploiter dans le stock hibernant que dans les réserves non encore extraites. Particularité, le nombre important de propriétaires et leur répartition planétaire font de cette réserve un marché non contrôlable par les états ou un quelconque oligopole !
- Le recyclage de l'or, en évitant toutes ces nuisances, est donc un acte écologique.
La valeur sociale de l’Or minier industriel Ce même groupe, qui ne génère « que » 35 000 emplois, dégage une marge de 70 %.
Concrètement, pour chaque once (environ 31 grammes) vendue, le bénéfice est supérieur à 1 000 dollars, alors que, dans le même temps, seulement 26 dollars sont payés en redevances et en taxes de production aux états qui possède la ressource non renouvelable. Pas très équitable comme pratique et surtout non durable…
L’Or : un champion du recyclage
- En 2010, la France a recyclé 30 tonnes d’Or. Alors que l’Europe ne produit pratiquement plus d’Or par extraction (17 tonnes en 2010), la prise en compte de ce recyclage placerait l’Italie et le Royaume-Uni dans les dix premiers producteurs miniers. Quant à la France et à l’Espagne, qui n’extraient plus d’Or sur le Vieux Continent, elles se situeraient au 20e rang. Jamais la France et l’Europe n’ont produit autant d’Or, et ce, sans mine !
La nouvelle mine d’Or réside dans les boîtes à bijoux des Français. En recyclant cet Or, tout le monde y gagne :
- le consommateur, qui détient 70 % des stocks mondiaux et peut pour une fois profiter de la flambée des cours des matières premières ;
- l’économie, car en recyclant localement cet Or, des emplois sont créés, des taxes sont prélevées (8 % de taxes en France, contre 2 % de redevances pour les grands groupes miniers) et l’argent issu d’un stock hibernant réinjecté dans l’économie.
Nous sommes donc bien loin de l’image d’Épinal de l’acheteur d’Or exploitant la misère du monde. Notre secteur montre aujourd’hui la voie pour instaurer une économie du recyclage dans nos sociétés qui vont devoir arrêter de prélever tant de ressources non renouvelables. Le recyclage, qui ne présente que des avantages pour la planète et donc ses habitants, est notre mine d’Or du XXIe siècle ! (tribune libre de P Schein de juillet 11)
Les Française et l'or
place de l'or dans les opportunités de placement des Français
Le jugement des Français à l'égard de l'or révèle qu'il considère celui-ci comme un placement sécurisant, avec un fort potentiel. Plus de huit Français sur dix estiment que l'or est une valeur refuge (84%, dont 30% de « tout à fait d'accord »). Les trois quarts (77%, dont 24% de « tout à fait d'accord ») mettent également en avant le fait qu'il s'agit d'un placement sûr et ce, particulièrement en contexte de crise économique. Investir dans l'or est même considéré plus intéressant que d'autres produits de placement plus communs tels que l'immobilier ou les actions pour une part importante de la population (47%, dont 12% de « tout à fait d'accord »).
Les Français se montrent optimistes quant à l'avenir du cours de l'or, qui n'a cessé de progresser depuis ces quinze dernières années (avec une augmentation notable de 25% du prix du lingot en un an, depuis mars 2011). Un peu plus de deux Français sur trois (68%, dont 18% de « tout à fait d'accord ») affirment que l'or constitue un placement d'avenir dont la valeur ne cesse d'augmenter, et 70% déclarent être d'accord avec le fait que le cours de l'or enregistrera encore une progression d'ici les cinq prochaines années (dont 15% de « tout à fait d'accord »). Cette évolution de la valeur boursière largement anticipée à la hausse partage les Français sur l'attitude à adopter sur le marché de l'or : 54% considèrent que le moment est venu d'acheter (en raison d'une anticipation de plus-value) quand 51% jugent au contraire qu'il faut vendre et ainsi tirer profit du cours actuellement très élevé de cette matière première.
L'or considéré comme un placement fiable pour ses économies
L'achat d'or est considéré comme un bon moyen de placer ses économies par plus de six Français sur dix (60%, estiment qu'il s'agit d'une « bonne chose » +23 points par rapport à 1968) et arrive en quatrième position dans la hiérarchie des placements jugés les plus pertinents actuellement. Il apparaît néanmoins moins attractif que le dépôt sur un livret de Caisse d'Epargne (87%), sur un compte bancaire (71%) ou qu'un investissement dans une assurance vie (65%), mais reste toutefois bien mieux perçu que la possession d'un fonds de placement en euros (42%) et que l'achat d'actions (22%).
Dans ce contexte, un Français sur deux (51%) se déclare prêt à épargner une partie de son argent dans l'or. Toutes les formes que peut prendre ce métal ne bénéficient cependant pas du même attrait. Jugé plus fiable que l' « or papier » (ETF, certificats) par 68% des personnes interrogées (dont 20% de « tout à fait d'accord »), l'or physique (pièces d'or d'investissement, lingots) représente la forme plus clairement privilégiée (34%), loin devant l'achat de bijoux (11%), de pièces de monnaie de collection (9%), d' « or papier » (8%) ou encore d'actions de mines aurifères (6%). En moyenne, les Français affirment que l'or pourrait occuper 14,1% de l'ensemble de leurs placements, cette proportion atteignant même 22,5% en ne considérant que les personnes disposées à épargner une partie de leur argent dans l'or.
Quelques réticences à l'égard de l'or subsistent néanmoins
En dépit de cette vision globalement positive à l'égard de l'or, certaines réticences subsistent notamment celle que l'or serait réservé à une élite et le caractère subversif lié à son extraction.. Six Français sur dix déclarent qu'il s'agit d'un produit inaccessible réservé à des personnes déjà fortunées (60%, dont 19% de « tout à fait d'accord »). L'or comme signe d'opulence est une représentation qui perdure, notamment parmi les moins fortunés (71% au sein des catégories sociales modestes). De plus, la moitié des interviewés (50%) estime que l'or est un placement contraignant, probablement du fait des frais de stockage mais aussi du cours à surveiller ou encore d'une fiscalité méconnue.
Les Français sont conscients du caractère parfois sulfureux et peu respectueux de l'environnement du processus d'extraction de l'or, régulièrement mis en exergue dans les médias, prenant notamment en exemple les extractions sauvages en Guyane. Ainsi, près des trois quarts des Français (73%) trouvent que l'extraction d'or est très polluante (dont 27% de « tout à fait d'accord ») et 57% que sa provenance est souvent douteuse. Preuve que ces critères tiennent une place importante, les Français expriment en majorité leur disposition à payer plus cher de l'or qui respecterait certains engagements « éthiques »: 62% accepteraient de payer plus cher pour de l'or provenant d'une filière d'extraction respectueuse des droits de l'homme et 59% dans le cas d'une extraction non-polluante. Ce constat est d'autant plus vrai auprès des personnes disposées à épargner une partie de leur argent dans l'or (respectivement 77% et 74%).
Un retour de l'or en tant que monnaie
Valeur majoritairement considérée comme solide et sûre, l'or pourrait se substituer à notre monnaie actuelle selon une part non négligeable de Français. La parité des monnaies à l'or a été abandonnée au début des années 1970, et les crises monétaires se sont succédées par la suite. Près d'un individu sur deux (47%, dont 13% de « tout à fait d'accord ») estime que l'or pourrait constituer une meilleure monnaie que l'euro et le dollar. La proportion jugeant qu'il s'agit de la monnaie qu'il nous manque est moindre, mais représente toutefois un tiers des interviewés (33%). Certainement influencés par les difficultés actuelles de l'euro et la crise en Europe et aux Etats-Unis, 27% des personnes interrogées se déclarent favorables au remplacement de ces monnaies qui ne présentent pas aujourd'hui de véritables contreparties par un mode de paiement simple basé sur l'or.
Les Français et l'or
Enquête IFOP/AuCOFFRE.com, novembre 2012
Suite à une première enquête réalisée par l'Ifop en février 2012 pour AuCOFFRE.com, ce site d'achat en ligne d'or physique avec garde en coffres a souhaité approfondir ces résultats. Ceux-ci confirment que, dans un contexte économique toujours morose, l'or est perçu par les Français comme un produit d'investissement intéressant, fiable et sécurisant.
Une inquiétude à l'égard de la situation économique mais une confiance affirmée dans les institutions bancaires
Cette étude confirme tout d'abord que les craintes et inquiétudes de la population à l'égard du contexte économique actuel ne sont pas levées. 93% des Français font montre de leur préoccupation vis-à-vis de la situation économique actuelle, et une majorité (56%) déclare même craindre un risque de faillite bancaire (dont 13% de « tout à fait »).
Les banques et les conseillers bancaires jouissent d'une image relativement bonne auprès des Français : 64% déclarent avoir pleine confiance dans l'institution bancaire. Les banques publiques affichent un taux de confiance de 70% et les banques privées traditionnelles de 66%. Par ailleurs, une forte majorité de la population déclare avoir confiance en son conseiller bancaire (57%) et plus de sept personnes sur dix (71%) expriment leur satisfaction à l'égard des services proposés. Jean-François Faure, président d'AuCOFFRE.com, commente : « Personnellement, je trouve que ces résultats prouvent que petit à petit la confiance des Français dans leur banque s'érode. Seule une frange marginale de la population ne possède pas de compte. Que seuls 57% des Français aient confiance dans leur conseiller est le symbole de la perte de crédibilité des banquiers vis-à-vis de leurs clients. Les banques gèrent nos patrimoines, elles devraient recueillir la confiance de 80% des personnes interrogées et non pas seulement 64% ».
Néanmoins, les banques ne sont pas perçues comme l'interlocuteur unique en termes de placements, d'investissements et d'épargne : trois Français sur quatre (75%) estiment que les banques ne sont pas les seules à pouvoir proposer des placements intéressants et un peu moins d'un tiers affirment être à la recherche d'un placement alternatif non bancaire (31%).
La vision de l'or en tant que produit d'investissement : un placement sûr
L'or bénéficie d'une bonne image auprès de la population française, qui le perçoit comme un placement à la fois sûr et peu risqué. Plus de huit personnes sur dix considèrent que l'or est une valeur refuge, particulièrement en contexte de crise économique (83%, dont 34% de « tout à fait d'accord »), et presque autant (70%, dont 21% de « tout à fait d'accord) estiment qu'il s'agit d'un véritable produit de placement et d'investissement.
Perçu comme une opportunité d'épargne parmi d'autres, l'achat d'or est désigné comme une bonne manière de conserver ses économies par une majorité des personnes interrogées (56%). 52% jugent même qu'il s'agit d'un meilleur moyen de placer son épargne que l'immobilier ou les actions, soit 5 points de plus qu'en février 2012. Ainsi, ce métal occupe la quatrième position parmi les placements préférés des Français. Plus d'un quart (27%) le citent comme un de leurs placements favoris, derrière l'immobilier (qui recueille 61% de citations), les liquidités (41%) ou encore l'assurance vie (40%). L'or est perçu comme un placement quasiment aussi peu risqué que ses devanciers : 70% des Français estiment que le risque lié à un investissement dans l'or est faible, quand le même jugement à l'égard de l'assurance vie ou de l'immobilier est partagé par respectivement 71% et 72% des interviewés.
Dans ce contexte, l'or apparaît comme un produit attractif. Plus des trois quarts (77%) des interviewés se déclarent prêts à consacrer une partie, même minime, de leurs placements dans l'or. En moyenne, les Français se disent prêts à réserver un peu moins d'un cinquième (17,3%) de l'ensemble de leurs placements à l'or.
Toutefois, plusieurs réticences concernant l'or subsistent, voire s'accentuent, notamment concernant son caractère élitiste et l'attention que nécessite ce produit. Ainsi, deux tiers des personnes interrogées (66%, +6 points) affirment que l'or est un produit inaccessible, réservé à des personnes déjà fortunées et une courte majorité (51%, +1 point) juge ce placement trop contraignant. Jean-François Faure appuie ce constat : « Conscients de ce point de vue, nous avions en 2011 lancé le LSP (Livret de Sauvegarde du Patrimoine), qui permet pour environ 40 euros par mois de commencer à épargner facilement dans l'or physique. Cette année nous allons plus loin en plaçant directement l'or dans le portefeuille des Français au moyen de la VeraCarte qui leur permet de payer tous leurs achats avec l'or présent sur le compte qu'ils auront ouvert chez nous. C'est une véritable révolution que nous avons lancée avec le partenariat de MasterCard. L'or n'a jamais été aussi liquide. »
L'or en tant que valeur monétaire : « la monnaie qu'il nous manque » ?
Bien qu'un retour à l'étalon or ne soit pas d'actualité, une proportion non négligeable de Français (43%) estime que ce métal pourrait constituer une meilleure monnaie que l'euro ou le dollar et 34% affirment même que l'or est « la monnaie qu'il nous manque ». Le fait qu'une majorité des personnes interrogées (52%) déclarent ne pas avoir confiance dans la solidité de la monnaie euro constitue certainement un des facteurs pouvant contribuer à l'explication de ce point de vue.
« A peine présentée le 1er décembre, la VeraCarte avait conquis près de 200 personnes qui voulaient une alternative aux euros de leur banque pour payer leurs dépenses. L'or se remonétise, non pas du fait de la volonté des Etats, mais du désir des citoyens de prendre leurs distances vis-à-vis de monnaies dans lesquelles ils ont de moins en moins confiance. L'or est la monnaie qui nous manque et un tiers des Français le pense ! Qui aurait imaginé une telle chose fin des années 90 avec un or à 250$ et un Nasdaq ayant pris 2700% depuis sa création ? L'or est une monnaie open source, une monnaie libre de droit. Les Français commencent à le comprendre et arbitrent petit à petit en sa faveur pour sécuriser leur liberté patrimoniale. », se réjouit Jean-François Faure.
Afin de protéger son or des faillites et d'éventuelles confiscations de l'or de la part de l'Etat, les interviewés accordent leur préférence à la Suisse, pays jugé sûr par 79% des Français afin de conserver de l'or s'ils en possédaient. Dans un second temps, et bénéficiant de jugements relativement proches sur la sécurité des placements entreposés sur leur sol, on trouve la Belgique (50%), puis la France (45%) et le Royaume-Uni (45%). Enfin, les Etats-Unis sont vus comme le pays où entreposer son or est le plus risqué : seules 39% des personnes interrogées considèrent que leur or y serait en sécurité.
Jean-François Faure explique ces chiffres : « Intuitivement les Français corroborent de manière décomplexée les analyses que nous faisons depuis des années. Pour se protéger d'éventuelles confiscations étatiques ou de faillites du système, les pays frontaliers de la France, comme la Suisse ou la Belgique, ont toujours montré des atouts évidents. Les Américains entre 1933 et 1971 l'avaient parfaitement compris durant la confiscation de leur or à l'initiative de Roosevelt. Pareil pour les Français qui, durant la Seconde Guerre Mondiale, ne pouvaient plus négocier plus de 6 grammes d'or, pas même un Napoléon 20F. Aujourd'hui conserver de l'or en Suisse ne doit même plus susciter la moindre crainte puisque, étant considéré comme un bien meuble et soumis à l'impôt lorsqu'il est revendu hors Union Européenne, il suffit d'acquitter ses impôts lors d'éventuelles reventes avec plus-values pour se payer la liberté de le conserver où bon vous semble, y compris en Suisse. »