Ecologie
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Ecologie
L’écologie : éco vient du grec « oikos » et veut dire « la maison » ou « l’habitat naturel, -logie vient du grec logos et veut dire étudier.
L’écologie est donc une discipline qui étudie les interactions au sein d’habitat naturel.
Plus généralement l’écologie étudie les interactions entre les êtres vivants et leur environnement.
Intérêt de l’écologie
L’écologie est une science faisant appel à beaucoup d’autres puisqu’elle étudie à la fois le milieu de vie des êtres vivants (biotope), ainsi que l’ensemble des êtres vivants qui le composent (biocénose).
Ce qui nécessite d’excellentes connaissances en Biologie, Géologie, Physique et Chimie au sens large du terme. En effet pour caractériser un écosystème particulier, il est nécessaire d’évaluer les caractéristiques physico-chimiques du milieu et biologiques.
Sachant que les paramètres physico chimiques conditionnent l’apparition de différentes espèces et que la présence ou non de différentes espèces est un bon indicateur de l’état du milieu.
Les paramètres permettant d’étudier un écosystème
Les facteurs abiotiques
C'est-à-dire les facteurs qui ne sont pas directement liés aux organismes vivants
Les conditions topographiques vont déterminer la durée de l’ensoleillement, l’exposition au vent et la pente. L’hygrométrie : le taux d’humidité dans l’air ambiant.
pH : selon l’acidité du milieu des espèces pourront se développer ou non.
Salinité : selon la teneur en sels du milieu des espèces seront favorisés, d’autres non.
Température : selon la température du milieu des espèces seront plus adaptés que d’autres
Lumière : Selon l’exposition à la lumière certaines espèces sont favorisées, dans l’eau plus la profondeur est élevés plus les longueurs d’ondes élevés du visible sont absorbés.
Courant : le courant est aussi très déterminant sur la morphologie du milieu et les espèces qui pourront s’y installer
Pression : variable en fonction de la profondeur dans l’eau.
Teneur en gaz dissous : qui permettra de déterminer l’état d’eutrophisation du milieu.
Paramètre édaphique : La texture du sol et les minéraux qui le composent favoriseront certaines espèces plutôt que d’autres
Les facteurs trophiques
C'est-à-dire les ressources nutritives
Elles seront déterminantes puisque selon les espèces à la base de l’écosystème certaines espèces seront privilégiées d’autres sauront exclues.
Pour les végétaux : lumières, sels minéraux et eau
Pour des consommateurs primaires ou herbivores : la présence de végétaux est indispensable.
Pour des consommateurs secondaires : qui consomment les herbivores, la présence du maillon précédent est indispensable et ainsi de suite…
On parle d’une chaîne alimentaire.
Les facteurs biotiques
Des facteurs liés à l’activité des individus au sein de l’écosystème.
On parlera de : Compétition : quand un individu essaiera de nuire à un autre sans s’y attaquer directement (Compétition trophique quand des individus se battront pour une même ressource.)
Commensalisme quand un individu se nourrit d’un autre sans le détériorer
Parasitisme quand un individu de plus petite taille se nourrit d’un autre en lui nuisant
Prédation quand un individu de plus grosse taille en chasse un autre
Amensalisme : quand deux espèces vont se nourrir sans se nuire.
Mutualisme ou symbiose : quand deux espèces vont se profiter mutuellement et se nourrir ensemble.
Un exemple d’écosystème
Nous prendrons par exemple quelques individus dans un écosystème lacustre pour montrer la complexité des interactions qui règnent dans ce milieu.
Il faut savoir en général que l’écosystème des lacs ou milieu lentiques est en fait segmenté de manière concentrique en fonction de la profondeur.
En effet plus on se tient éloigné de la rive moins la lumière pénètre et moins il est possible à une plante de s’enraciner. S’il existe cette zonation c’est parce qu’il existe des espèces tout à fait compétitives dans des types de milieux particuliers. On parle de ceinture.
Sur les berges on pourra trouver des arbres comme des aulnes ou des saules. En périphérie on trouvera des carex ou des joncs (Juncus).
En bord de berge on trouvera des roselières (Phragmites), des prêles (equisetum), des plantains d’eau (Alisma plantago aquatica)
Puis en s’éloignant on trouvera des espèces flottantes comme le nénuphar, la lentille d’eau, le potamot…
Enfin on trouve des plantes complètement immergées comme l’élodée, les myriophylles ou les ceratophylles.
L’ensemble de la surface d’un écosystème lentique est peuplé de phytoplancton comme des algues microscopiques de type diatomés.
Comme vous l’avez compris je n’ai parlé ici que des producteurs primaires. C'est-à-dire les végétaux qui conditionnent l’apparition du reste de la chaine trophique.
En effet la présence de végétaux permettra l’oxygénation du milieu, de plus les plantes offrent refuges et nourritures à différentes espèces animales.
Exemple de consommateur primaire les insectes : la présence de certains insectes témoigne d’une bonne qualité ou non du milieu. Exemple les éphémères dont la larve aussi appelé la naïade a des branchies se nourrit d’algues et témoignent d’une bonne qualité de l’eau.
Les chironomes dont la larve est communément nommée ver de vase se nourrissent d’algues mais aussi de débris organiques, ils caractérisent en général une eau de qualité médiocre
Les libellules dont la larve est une redoutable prédatrice (elle se nourrit d’autres larves) trouvent souvent refuges dans les plantes aquatiques
On trouve aussi des larves de mégaloptères, de trichoptères…
Des crustacés comme les écrevisses et les gammares vont décomposer les débris organiques présents dans les sédiments et les brasser pour favoriser leur décomposition
On peut aussi trouver des mollusques comme les moules ou des escargots.
Et des Annélides comme les sangsues.
Exemple de consommateur secondaire : Les poissons comme la lotte se nourrissent d’insectes et de larves, les grenouilles vont se nourrir d’insectes, leurs larves de planctons.
Exemple de consommateur tertiaire : des oiseaux comme le héron ou le cormoran qui vient se nourrir de poisson frais Exemple de consommateur quaternaire : les faucons…
L’équilibre d’un écosystème est fragile en général on se sert des invertébrés(insectes) ou des diatomés (algues brunes microscopiques)ou encore de lichens pour évaluer la qualité de l’eau et la qualité de l'air d’un milieu, les mégaphytes (les végétaux visibles) sont aussi de bons indicateurs. Une bonne qualité du milieu permettra à une plus large biodiversité de s’y réfugier.
Impact de l’homme sur les écosystèmes
Il est assez simple de comprendre l’impact de l’homme sur le milieu dès lors ou l’on comprend l’équilibre sensible qui règne dans les écosystèmes.
Une multiplication trop grande des plantes conduit à une eutrophisation du milieu : les déchets végétaux s’accumulent et provoquent l’atterrissement du milieu provoquant à terme une anoxie et empêchant de nombreuses espèces de pouvoir s’installer, cette eutrophisation est en général accélérer par la présence de l’homme qui va apporter des surplus de nitrates et de phosphates au milieu aquatiques (utilisation d’engrais, de lessives, de produits nettoyants…) sans parler de pollution aux métaux lourds (les cartouches de chasseurs par exemple), de l’irresponsabilité de certains promeneurs qui jettent leurs déchets en pleine nature.
Sur les littoraux on assiste de plus en plus souvent à des marées vertes sur les littoraux des pays qui surexploitent les engrais. (c’est le cas en Bretagne) quand ce n’est pas des marées noires comme au Nigeria ou récemment dans le golfe du Mexique
La surpêche, la chasse et le braconnage illégal
Les surpêches engendrent la prolifération de maillons d’individus de maillons inférieurs aux poissons pour la surpêche c'est-à-dire des insectes et leurs larves, des tétards … et la disparition de maillon supérieur.
La chasse en Europe est vue comme un moyen de régularisation, les sangliers, et autres grands herbivores prolifèrent dans les forêts française et ailleurs puisqu'ils n'ont plus d'autres régulateurs que l'homme, les populations de lynxs, de loup et d'ours ayant été décimés pour protéger nos précieux élevages. Mais à côté de ces "bonnes pratiques" subsistent des pratiques absurdes comme l'élevage et le lacher de gibier pour le bon plaisir des chasseurs.
Le braconnage et la pêche illégale sont fortement encouragés par le système économique actuel et la loi des marchés, en témoigne le prix démesuré des civelles, du thon rouge, de l'ivoire et autres ailerons de requins
La déforestation
En plus du gain apporté par l'exploitation illégale de bois exotiques, on peut parler de la déforestation provoqué pour exploiter les richesses du sols comme l'or ou le pétrôle
L'exploitation irrationnelle des terres fertiles
On peut parler par exemple de champ de fleurs cultivés au kenya sur des hectares pour la conception de parfum, alors qu'il serait tellement plus judicieux d'y faire pousser des céréales ou d'autres ressources utiles à l'alimentation des pays avoisinants.
Le morcellement des biotopes
Les routes et autres chemins bétonnés imposent un morcellement des biotopes et nuisent à la biodiversité
Les monocultures et l'utilisation de pesticides et d'engrais
Inutile de signaler que les abeilles et autres pollinisateurs ont bien plus de chance aujourd'hui de survivre en ville qu'à la campagne parce qu'elles sont très sensibles aux insecticides utilisés pour protéger les parcelles.
Les traditions et croyances absurdes
Les abattages rituels comme le massacre de dauphin aux iles Feroe Le découpage d'aileron de requin qui porteraient bonheur... De la poudre d'os de tigre utilisé en médecine chinoise pour fortifier les muscles et les os des patients.
Les maillons les plus hauts des chaines alimentaires sont menacés chaque jour par notre simple présence car nous avons détruit leur milieu et piller leurs ressources alimentaires. Pas un jour sans qu'on parle de déforestations illégales, de l'acquisition de terrain protégé par des promoteurs immobiliers verreux, de braconnage...
Si un loup en vient à s’attaquer à un mouton c’est sans doute dû au fait qu’il manque de proie dans son milieu naturel ou que son milieu naturel est bien insuffisant, même constat pour les ours.
On peut élargir ce constat à l’ensemble des écosystèmes, tigre, lion, rhinocéros, éléphant, dauphin… sont menacés par la dégradation de leur milieu.
Ecologie et Médias
Nombreux sont ceux qui pensent que la sauvegarde de l'environnement passe par l'émerveillement devant la richesse de la nature.
Des émissions de télévisions.
D'Ushuaia Nature présenté par Nicolas Hulot De Thalassa présenté par Georges Pernoud
Des Films et Dessins animés.
Hayao Miyasaki fait de l'environnement un des thèmes clés de tous ces mangas: on peut citer Princesse Mononoke qui est l'oeuvre qui a popularisé cet auteur
Jean Jacques Annod avec son film "L'ours" ou encore "Les deux frères" fait d'animaux ses acteurs principaux et dénoncent la barbarie et la bétise de l'homme
Récemment Home de Yann Arthus Bertrand et le Syndrome du Titanic de Nicolas Hulot et Jean Albert Lièvre
Le film "la fin du règne animal" de Joel Brisse traite de la bétise de nos pratiques agricoles et de notre anthropocentrisme déraisonné.
Le film "le cauchemard de Darwin" est un film contre la mondialisation, ils dénoncent la bétise des exploitants de la perche du nil qui ont sacrifié la biodiversité du lac victoria pour introduire ce poisson qui a totalement déstabilisé l'écosystème du lac, ils parlent aussi des dérives liés à l'argent.
Le film "la loi de la jungle" qui dénonce les ravages de l'orpaillage pour l'écosystème de la guyanne française