Phtalates
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Les phtalates
- Les phtalates sont présents dans de nombreux produits de consommation courante. Les phtalates sont des additifs utilisés assez couramment dans les matières plastiques et d’autres matériaux pour les rendre souples et flexibles. Les phtalates sont donc avant tout des plastifiants
Les phtalates toxiques ou pas ?
- Planetoscope : La production mondiale de phtalates
Les phtalates, le Di-iso-décyl-phtalate (DIDP) et le Di-iso-nonyl phtalate (DINP) sont deux substances très semblables qui sont principalement utilisées comme additifs dans les plastiques pour les rendre plus souples.
Les consommateurs ne les utilisent jamais seuls puisqu’ils sont toujours incorporés dans un produit de consommation comme par exemple un objet en PVC. Lorsque les phtalates sont incorporés dans le processus du traitement du vinyle ils font office d’assouplissant et de lubrificateur.
Le phtalate DEHP est le plastifiant le plus utilisé sur le marché asiatique. Or de nombreux emballages viennent aujourd'hui de Chine et introduisent avec eux le dangereux plastifiant en Europe. Cette substance comporte de si grands risques que même en Chine il est interdit de l'utiliser dans l'industrie alimentaire et fouragère.
Néanmoins pas tous les phtalates ne sont utilisés comme plastifiants pour PVC. Différents phtalates sont utilisés pour éviter que le vernis à ongles ne s’écaille, pour faire tenir les parfums plus longtemps, pour rendre les manches des outils plus solides et résistants. D’autres renforcent ou augmentent l’effet des adhésifs, les pigments de peinture, du calfatage et de beaucoup d’autres matériaux.
Les phtalates sont des molécules chimiques qui servent d’agents fixateurs ou vecteurs dans les produits cosmétiques. Les phtalates servent également à assouplir les plastiques
L'industrie cosmétique en Europe n'utilise qu'un seul phtalate : le diethylphtalate (DEP). Le diethylphtalate sert surtout à rendre les parfums impropres à la boisson en altérant leur alcool. (1)
L'utilisation généralisée des phtalates dans des produits de consommation courante, allant du revêtement de sols aux semelles de chaussures, en passant par les jouets, a suscité des inquiétudes sur leur sécurité.
Les phtalates ressemblent à l’huile végétale pure. Ils ont peu ou pas d’odeur et nous sommes tous familiers de leurs caractéristiquement dans les différents produits de consommation et dans la construction … flexibilité, durabilité, longévité, et coût peu élevé.
Les phtalates et la santé humaine
- Selon les scientifique le DEP ne présente aucun risque pour la santé humaine quand il est utilisé dans les parfums et ne serait donc pas responsable de la baisse de fertilité des hommes en occident (2) Pourtant, les phtalates sont considérés toxiques pour la reproduction (le DEHP et le DBP sont les plus dangereux).
En effet, ils sont susceptibles d’entraîner des perturbations hormonales, causes de stérilité. Le DEHP provoque des troubles du développement des testicules et perturbe les hormones du foie. Le DEP, réputé pour présenter de très faibles risques, n’en possède pas moins des propriétés assez identiques du fait de molécules de la même famille (atteintes à l’ADN du sperme).
Il est fréquemment utilisé comme dénaturant de l’alcool contenu dans les parfums (pour le distinguer de l’alcool alimentaire, d'un point de vue fiscal). Les phtalates sont interdits dans les jouets pour enfants.
Les phtalates et les jouets
La commission européenne a interdit la mise sur le marché des jouets et articles de puériculture en plastique (PVC) souple contenant des phtalates.
Sachez que les phtalates ne sont pas la seule alternative pour les jouets et les plastiques : il existe d'autres types de plastique qui sont souples à l'état naturel (comme le polyéthylène et le vinylacétylène) qui ne contiennent pas de plastifiants, tels que les phtalates. Les vinyles souples (DINP) font l'objet de plusieurs études et sont actuellement sous surveillance.
Démasquer les phtalates n'est pas si simple car les jouets sont rarement accompagnés d'une étiquette indiquant le type de plastique utilisé, les mots << vinyle >> ou << PVC >> pourraient faire partie de la description. Il est dans certain cas possible de savoir si un article contient du PVC, en le sentant : Les phtalates ont une odeur âcre et désagréable. C'est d' ailleurs pour cela que les fabricants ajoutent souvent un agent pour masquer l'odeur désagréable de cet adjuvant.
Autres précautions pour les jouets : les jouets de dentition fabriqués en tissus (sans colorant chimique) qui ne contiennent ni plomb, ni cadmium. Il est aussi possible d'acheter des jouets en bois (recouverts de peinture ou vernis sans solvant et non toxique) ou des jouets en PVC rigide, même si le PVC rigide peut contenir du plomb et du cadmium, car la plupart des jouets fabriqués avec cette matière sont composés d' autres types de plastique ayant moins d'adjuvants.
Recommandation pour acheter les jouets : il est facile d'acheter un jouet en plastique << made in china>> souvent moins cher mais de moins bonne qualité que les jouets << Fabriqués en France >>. Mais pour ne pas prendre le risque d'empoisonner et de rendre gravement malade , avant d'acheter un jouet, vérifez et faites le choix de la qualité.
Les phtalates et les sex toys
Sex toys et phtalates.
- Pourquoi aucune loi ?Si la législation a tranché en ce qui concerne les jouets pour enfants souvent mâchouillés (taux autorisé limité à 0,1%). Les sex toys n’ont pas eu le droit au même traitement. Or l’usage de ces jouets pour adultes peut être comparé à une ingestion orale, les muqueuses étant très irriguées et perméables.
Sex toys. Mais quels sont les risques ?Le DEHP, un élément du groupe des phthalates, est nuisible à la santé et plus particulièrement au système de reproduction masculin. Différentes études scientifiques danoises ont été menées prouvant sa toxicité. Par ailleurs, Greenpeace a demandé à l’Union européenne de bannir l’usage de produits toxiques dans les godemichets, plus précisément l’usage des “phthalates”, qui peuvent “déranger le système hormonal humain, diminuer la fertilité et attaquer le foie et les reins”.
Que faire ? Se priver et prôner le retour à une société pudibonde ? NON. Il s’agit plutôt de s’informer et d’adopter la « good- attitude » : se faire du bien sans se faire du mal. Soit vous avez un sex toy avec phthalates et pas envie de changer ou pas les moyens ; vous pouvez continuer à l’utiliser avec une jolie capote qui vous préservera des dangers.
Les phtalates : les évaluations sanitaires
En 2008, l’UE a publié deux autres évaluations :
Les Rapports d’évaluation des risques (pas encore résumés par GreenFacts) sont disponibles sur le site web du Bureau européen des substances chimiques :
- DEHP (principalement utilisé dans le PVC ainsi que dans d’autres plastiques, mais également dans des produits comme des mastics, des adhésifs, des peintures, de la laque, des encres d’imprimantes et des céramiques. Principales conclusions : il est nécessaire de limiter les risques pour les travailleurs, les consommateurs et pour le grand public ainsi que pour les écosystèmes proches des zones industrielles où on utilise du DEHP.)
- BBP (principalement utilisé dans le PVC – en particulier les revêtements de sol – ainsi que dans d’autres plastiques, mais également dans des produits comme des mastics, des adhésifs, des peintures, des enduits et de l’encre. Principales conclusions : pour protéger la santé humaine, il n’est pas nécessaire de prendre des mesures de réduction des risques autres que celles déjà en application actuellement.)
Les phtalates et les fournitures scolaires
- Les phtalates sont des additifs communément utilisés dans les plastiques pour les rendre souples et flexibles.
Afin de protéger les enfants des effets possibles sur la santé, certains phtalates ne sont plus utilisés dans les jouets et articles de puériculture. Cependant, il est apparu que certaines fournitures scolaires, comme les gommes, les sacs ou les trousses, contenaient ces phtalates.
Mâchouiller ces articles régulièrement peut-il causer des effets néfastes sur la santé?
Une évaluation du Comité scientifique des risques sanitaires et environnementaux de la Commission européenne (CSRSE) L’Union européenne a interdit l’utilisation de certains phtalates dans les produits destinés aux enfants en raison de leurs effets potentiels sur la santé humaine. Ainsi, l’utilisation du DEHP, du DBP et du BBP a été interdite dans tous les jouets et articles éducatifs pour enfants, tout comme le DINP, le DIDP et le DNOP ont été interdits dans les articles que les enfants sont susceptibles de mettre en bouche.
Récemment, une étude de l’Agence danoise pour la protection de l’environnement a révélé la présence de divers phtalates dans les fournitures scolaires – notamment les gommes – et a conclu que les objets testés ne posent en général aucun risque pour la santé lorsqu’ils sont utilisés normalement.
L’étude danoise a cependant averti que certaines des gommes testées contenant du DEHP pourraient présenter des risques pour la santé, dans le cas où les enfants les sucent et les mâchonnent régulièrement.
En outre, il se pourrait que certains fabricants utilisent actuellement d’autres types de phtalates n’ayant pas été interdits dans les produits de consommation
Les phtalates dans les cosmétiques
- Les cosmétiques sont le deuxième domaine d’application des phtalates où ils sont notamment incorporés comme agents fixateurs.
Les phtalates dangereux pour les hommes
- Les phtalates comportent des dangers potentiels de pour les hommes
Selon un communiqué publié par des chercheurs français de l’INSERMCEA et de l’université Paris 7, les phtalates seraient néfastes au système reproducteur masculin.
Selon l’Unité Mixte de recherche Gamétogenèse et Génotoxicité INSERMCEA-Université Paris 7 dirigée par René Habert, Professeur à l’Université Paris-Diderot Paris 7, a démontré expérimentalement que les phtalates, des composés biodégradables que l’on retrouve dans les plastiques dits souples, étaient délétères pour la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce humaine.
Le travail des chercheurs du laboratoire du Pr Habert est une première mondiale et vient d’être publié dans la revue Environmental Health Perspectives.
Dans les pays industrialisés, un homme produirait actuellement 2 fois moins de spermatozoïdes que son grand-père n’en produisait au même âge. De nombreuses études montrant clairement que la production spermatique humaine est en constante diminution, le débat s'est porté sur l’augmentation des troubles de la reproduction masculine.
De plus, la fréquence du cancer testiculaire a cur régulièrement au cours des dernières décennies. Enfin, il est probable que l’incidence des malformations congénitales des organes génitaux externes masculins soit aussi en augmentation constante.
Selon l’hypothèse la plus probabl, toutes ces anomalies de la reproduction masculine découleraient d’une altération du développement du testicule pendant la vie foetale et néonatale. Des arguments épidémiologiques, cliniques et expérimentaux laissent penser que ces troubles résultent des effets délétères des polluants qui agissent en perturbant le fonctionnement des hormones. Parmi ces perturbateurs endocriniens, plusieurs études incriminent les phtalates. Mais jusqu’à présent aucune étude expérimentale n’avait mis en évidence un effet délétère des phtalates sur la reproduction humaine.
Les scientifique de l’Unité Mixte de recherche Gamétogenèse et Génotoxicité INSERM-CEA Université Paris Diderot ont développé une collaboration avec le Service de Gynécologie-Obstétrique du Pr René Frydman pour mettre au point un système de culture original de testicules foetaux humains. Le Pr Virginie Rouiller-Fabre responsable de ce programme a réussi à reproduire dans une boîte de culture le développement du testicule observé in vivo.
Dans ce système, l’ajout de MEHP (Mono(Ethylhexyl)-phtalate), le métabolite actif du DEHP (Di(Ethylhexyl)-phtalate), un phtalate largement répandu, provoque au bout de 3 jours la disparition de 40% des cellules germinales foetales (…)
Pour lire l’intégralité du communiqué de presse de l’université de Paris diderot : univ-paris-diderot.fr/2008/09-phtalates-reprotoxiques.pdf
Les phtalates dans le Nutella
- Un reportage d'Arte diffusé le 27 juillet 2010 a révélé que le fameux NUTELLA contient un phtalate considéré comme le plus dangereux, le DEHP. Ce phtalate a été décelé par l'Office Fédéral de l'environnement.
Le groupe Ferrero reconnait sa présence dans le produit mais en quantité inoffensive . Il est déjà interdit dans l'industrie des jouets pour sa dangerosité et sera définitivement interdit en Europe fin 2012, mais d'ici là on continue de le retrouver dans un produit alimentaire de consommation courante
--- A lire également au sujet des phtalates ---
Parabens - Pesticides - Silicones
les sources d'information sur les phtalates
(1) Avis du SCCP-Comité scientifique européen qui montrent que les doses utilisées dans les parfums sont très éloignées des valeurs toxiques, juin 2002 -mars 2007 : ec.europa.eu/health/ph_risk/committees/04_sccp/docs/sccp_o_106.pdf
(2) En 2002 et 2003, le SCCP a confirmé que le DEP n'est pas un perturbateur endocrinien (voir http://ec.europa.eu/health/ph_risk/committees/sccp/documents/out168_en.pdf - Opinion concerning Diethyl phthalate adopted during the 26th plenary meeting of 9 December 2003 :( /ec.europa.eu/health/ph_risk/committees/sccp/documents/out246_en.pdf ).