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Aiguillat commun

Aiguillat commun

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Sommaire

L'aiguillat commun

  • L'aiguillat commun (squalus acanthias) est un petit requin qui se rassemble en bancs. C'est probablement l'espèce de requin la plus abondante au monde.
  • L'aiguillat commun est un petit requin très prisé pour la consommation. Il est aussi appelé aiguillat tacheté ou simplement aiguillat, requin épineux (selon la CITES) 'aiguillat commun se retrouve partout dans le monde. Au Canada, il vit au large des côtes Atlantique et Pacifique.

Nom anglais de l'aiguillat commun : dogfish Nom latin de l'aiguillat commun : Squalus acanthias Super ordre: Squalomorphes Ordre: Squaliformes Famille: Squalidés Taille:85 cm en moyenne Habitat: Atlantique Nord, Pacifique Nord, Mer Noire. Eaux fraîches

L'aiguillat commun (Squalus acanthias) est un requin petit et fortement migratoire qui se trouve dans les eaux tempérées et boréales dans l'hémisphère nord et l'hémisphère sud, y compris le nord-ouest et le nord-est de l'Atlantique, le nord-ouest et le nord-est du Pacifique, le sud de l'Atlantique

  • Il existe 15 espèces d'aiguillats dont l'Aiguillat Coq, l'Aiguillat de Cuba, L'Aiguillat à nez court ...


  • L'aiguillat commun se caractérise par des épines venimeuses situées sur ses deux nageoires dorsales. Il vit dans les mers du monde entier, principalement dans les eaux peu profondes.

Le surnom des aiguillats communs est chiens de mer est du au fait que ces requins se déplacent et chassent souvent en groupes nombreux, comme les chiens. L'aiguillat commun est ainsi nommé à cause des épines qui sortent de chacune de ses deux nageoires dorsales. Ces épines venimeuses constituent des armes redoutables contre d'éventuels ~prédateurs~. En dépit de cela, aucune personne n'est morte des suites de la piqûre d'un aiguillat commun. L’aiguillat commun est présent dans les eaux intertidales et sur les fronts de plateaux continentaux, entre 10 et 200 mètres de profondeur.


Normalement inoffensif pour les humains, l'aiguillat commun se nourrit principalement de bancs de petits poissons, de calmars et de pieuvres. Cependant, l'aiguillat commun peut manger presque tout ce qui est disponible en abondance. Il se nourrit de poissons osseux tels que le hareng, l’aiglefin et la morue et de quelques invertébrés. Les femelles ont tendance à former de grands bancs qui peuvent être facilement exploités par les pêcheries commerciales. Leur espérance de vie varie de 50 ans dans l’Atlantique à plus de 60 ans dans le Pacifique

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  • L'aiguillat commun mesure environ 85 centimètres de long et pesant à peu près 4 kilogrammes, l'aiguillat commun est généralement grisâtre ou brun, avec des taches blanches sur le dos, et des taches gris pâle ou blanches sur le ventre. Les anneaux visibles sur les épines des nageoires dorsales permettent de mesurer l'âge du requin, de la même manière que les cercles des arbres ; ils indiquent que la croissance de l'aiguillat commun est lente et qu'il vit jusqu'à 25 ou 30 ans, bien plus longtemps que la plupart des autres requins.

aiguillat-commun.JPG

  • L'aiguillat commun vit dans les eaux fraîches et peu profondes des côtes atlantique nord et pacifique nord, ainsi que dans la Méditerranée et la mer Noire. Ce requin émigre en été, recherchant des eaux plus fraîches. L'aiguillat commun est un grand migrateur qui vit dans les eaux côtières de l'Atlantique Nord-Ouest et NordEst, du Pacifique Nord-Ouest et Nord-Est, de l'Atlantique. Dans l'Atlantique, les populations résidentes et migratrices d'aiguillats communs se situent entre la Nouvelle-Écosse et la Caroline du Nord.


  • Les femelles aiguillat arrivent à maturité sexuelle et peuvent procréer lorsqu'elles atteignent l'âge de 20 ans. Les mâles arrivent à maturité sexuelle lorsqu'ils atteignent à peu près 10 ans. Les aiguillats se développent à partir d'oeufs éclos dans le ventre de la mère avant que les ~embryons~ soient complètement développés. Les ~embryons~ se nourrissent de sacs vitellins qui leur sont rattachés.

Le développement se termine au bout de 24 mois environ - la plus longue période de gestation chez les vertébrés - et la mère donne naissance à une portée d'environ sept petits de 20 à 30 centimètres de long. Les femelles atteignent leur maturité sexuelle entre 10 et 23 ans et mettent au monde 1 à 20 petits tous les deux ans. Ces facteurs, associés au comportement reproducteur de l’espèce, à savoir la séparation des stocks en fonction de la taille et du sexe, rendent cette espèce particulièrement vulnérable aux activités de pêche


La pêche à l'aiguillat commun

Les d'aiguillats communs Squalus acanthia et les requins taupes communs Lamna nasus sont en danger critique d'extinction

  • L'aiguillat commun a le plus faible taux de croissance de toutes les espèces de requins, à savoir seulement 2,3 % par an dans le Pacifique Nord-Est et de 4 à 7%.

Pendant la seconde guerre mondiale, on pêchait l'aiguillat pour en extraire la vitamine A contenue dans l'huile de son foie.

Pêché depuis plus de 100 ans, l'aiguillat commun était utilisé au départ dans la production d'huile à lampe, de lubrifiant et comme source de vitamine A. Aujourd'hui, il est apprécié en tant qu'aliment.

L'aiguillat commun en Europe :

  • L'UE a notamment fixé dans l'ensemble des eaux communautaires des limites de capture pour l'aiguillat commun et le requin taupe, ainsi que pour de nombreuses espèces de pocheteaux et de raies. En 2002, la limite des prises d'aiguillats communs a été fixée à 2 500 tonnes en vue d'une étude quinquennale sur cette espèce et ses populations migratoires et résidentes. Problème aggravant : la demande en aiguillats communs a justifié la conduite des pêcheries qui visent de préférence les congrégations de femelles mâtures. Entre 1984 et 2004, les captures mondiales de requins sont passées de 600 000 à plus de 810 000 tonnes. À l'heure actuelle, la flotte de l'Union européenne pêche environ 100 000 tonnes de requins et espèces apparentées par an.

Bien qu'ils soient naturellement abondants, les aiguillats communs sont extrêmement vulnérables à la surexploitation par les pêcheries à cause de leur maturité tardive, de leur faible capacité de reproduction, de la longue durée des générations (20 à 40 ans), et du taux bas d'augmentation intrinsèque de la population et du taux bas d’augmentation intrinsèque de la population qui en résulte (2 à 7% par an). Cette vulnérabilité est intensifiée du fait que les congrégations saisonnières des femelles mâtures permettent le ciblage préférentiel par les pêcheurs du segment de population le plus important pour la reproduction, ce qui mène de façon persistante à un recrutement peu élevé.

Confrontés à la surexploitation et à l’absence d’un cadre réglementaire et de gestion appropriés, les populations d’aiguillat commun ont décliné dramatiquement à travers le monde. La population du nord-est de l’Atlantique a connu un déclin de 95% par rapport aux niveaux de référence (et un déclin de 80% depuis 1980), avec une réduction de 75% des femelles mâtures au cours des 10 dernières années. La biomasse de ponte des femelles du nord-ouest de l’Atlantique a également décliné de 75% menant à sept ans d’échec de recrutement, alors que les débarquements dans le nord-ouest du Pacifique ont décliné de plus de 99% au cours des 50 dernières années.

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Finning, L'ablation des nageoires interdite par l'Europe

Comment la pêche des requins est-elle réglementée actuellement dans les eaux communautaires?

Des limites de captures sont fixées pour certaines espèces dans le cadre des TAC et quotas définis par l'Union européenne pour les eaux communautaires et, dans le cas des requins d'eau profonde, pour les eaux internationales situées dans la zone relevant de la CPANE. L'UE a notamment fixé dans l'ensemble des eaux communautaires des limites de capture pour l'aiguillat commun et le requin taupe, ainsi que pour de nombreuses espèces de pocheteaux et de raies. Elle s'est également engagée à ramener à zéro, d'ici à 2010, le TAC applicable aux requins d'eau profonde.

Le règlement (CE) n° 1185/2003 du Conseil a interdit l'enlèvement des nageoires, qui est désormais illégal dans les eaux communautaires et pour les navires communautaires, où qu'ils opèrent. La pratique visée ici est celle qui consiste à couper les nageoires des requins et à rejeter en mer le reste du requin. La réglementation européenne autorise l'enlèvement des nageoires des requins lorsque le navire est encore en mer, mais les carcasses doivent être conservées à bord. C'est pourquoi le poids des nageoires ne doit pas dépasser le poids théorique des nageoires correspondant aux autres parties de corps conservées à bord d'un navire, transbordées ou débarquées. Afin de garantir le respect de cette obligation, le règlement prévoit que le poids théorique des nageoires ne peut en aucun cas excéder 5 % du poids vif de la capture de requins.


  • L'aiguillat commun a complètement disparu de l’ouest de la Méditerranée.

La production de vitamines synthétiques a mis fin aux besoins d'huile de foie d'aiguillat, mais néanmoins ce poisson présente toujours une importance économique. Par exemple, il est souvent utilisé comme spécimen dans les classes de biologie et d'anatomie. Converti en farine de poisson, il sert à alimenter les animaux familiers. Les britanniques l'utilisent pour leur fameux plat de « fish and chips » (poissons frits et frites).

En Europe, la consommation commerciale de chair de requin s'est développée avec l'apparition, dans les années 1950, de la réfrigération commerciale. Le requin dont la chair atteint les prix les plus élevés est l'aiguillat commun (Squalus acanthias). Les autres espèces appréciées pour leur chair sont le requin mako à nageoires courtes (Isurus oxyrinchus), le requin-renard (Alopias vulpinus) et le requin-taupe (Lamna nasus). Ces requins, de même que d'autres espèces de requins, de raies et de pocheteaux, sont utilisés pour la consommation humaine en Europe et constituent une denrée alimentaire prisée en France, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et en Allemagne. Les nageoires sont exportées vers les marchés asiatiques.

Les principaux marchés non alimentaires pour les produits issus du requin sont ceux de l'huile de foie et des cartilages mais, à l'heure actuelle, aucun de ces marchés ne semble suffisamment développé pour faire vivre à lui seul ce secteur de la pêche.


sources : ssn.org, http://europa.eu, ifaw,

L'aiguillat commun au Canada

  • On le retrouve en grand nombre dans les eaux canadiennes de l'Atlantique et du Pacifique. Pêché depuis plus de 100 ans, l'aiguillat commun était utilisé au départ dans la production d'huile à lampe, de lubrifiant et comme source de vitamine A. Aujourd'hui, il est apprécié en tant qu'aliment dans de nombreux pays. Par exemple, depuis le milieu des années 1970, la pêche de l'aiguillat commun dans le Pacifique alimente les marchés d'Europe et d'Asie.

Dans les eaux canadiennes du Pacifique, on rencontre des populations locales d'aiguillats communs à proximité du détroit de Georgie et de Puget Sound. Il existe une population fortement migratrice à l'extérieur du plateau continental, de l'Alaska au sud de la Californie, qui se rapproche de la côte sur une base saisonnière. Pêché commercialement en Colombie-Britannique depuis 1870, l'aiguillat commun conserve la plus grande valeur commerciale sur la côte du Pacifique. Au cours des cinq dernières années, les débarquements annuels d'aiguillats des eaux du Pacifique ont varié entre 4 000 et 5 000 tonnes, ce qui est bien en dessous des 11 500 tonnes permises.

Dans l'Atlantique, les populations résidentes et migratrices d'aiguillats communs se situent entre la Nouvelle-Écosse et la Caroline du Nord. En général, l'état des populations résidentes semble stable, alors que certaines populations migratoires sont en déclin. En 2002, la limite des prises d'aiguillats communs a été fixée à 2 500 tonnes en vue d'une étude quinquennale sur cette espèce et ses populations migratoires et résidentes dans les eaux du Canada atlantique. Les résultats de cette étude seront publiés à la fin de 2007.

Aux termes de la réglementation canadienne, la pêche de l'aiguillat commun est régie par les plans de gestion intégrée du poisson de fond.

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Sauver l'aiguillat commun

L’aiguillat commun remplit les critères biologiques et commerciaux d’une inscription à l’Annexe II de la CITES. La protection renforcée, la surveillance et la régulation offertes par l’Annexe II sont nécessaires pour rétablir le contrôle du commerce international de cette espèce et pour assurer la viabilité long-terme des populations d’aiguillat commun.

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