Aquaculture
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L'aquaculture
L'aquaculture représente environ 50% de la "production" de poisson mondiale et contribue à ralentir la surpêche
La production de poissons en aquaculture a représenté 68,3 millions de tonnes en 2008. (voir le Planetoscope)
L'empreinte écologique de l'aquaculture
L'empreinte écologique de l'aquaculture pose problème et les élevages intensifs de poisson sont d’importantes sources de pollution. : par exemple, les ferme d'aquaculture ont donc fréquemment des concentrations de poissons néfastes à l'environnement, ou propose des modes d'alimentation peu naturels (viande de poisson, engrais, ...)
Un élevage type de 200 000 saumons produit la même quantité de matières fécales qu’une ville de 62 000 habitants (Source : Greenpeace, « Pisciculture », http://oceans.greenpeace.org/fr/nos-oceans/pisciculture)
Les élevages de crevettes sont une cause importante de dégâts causés à l'environnement.
Dans les fermes d'aquaculture, il n'est pas rare de connaitre des maladies bactériennes, fongiques et virales. Les épidémies ne sont pas rares, détruisant parfois toute la production d'un pays, comme ce fut le cas en 1988 à Taiwan et en 1992 et 1993 en Chine et en Thaïlande. Pour éviter des catastrophes économiques, les producteurs font donc de plus en plus usage d'antibiotiques, une situation contre laquelle met pourtant en garde la FAO
Les nuisances de l'aquaculture intensive
Comme dans tous les élevages intensifs, les maladies se propagent rapidement entre les animaux. Des élevages aquacoles entiers sont décimés et doivent être fermés quand cela survient. Pour limiter ce risque, les éleveurs traitent les animaux aux antibiotiques, antifongiques et autres pesticides. Cela pose un problème de santé publique lorsque des résidus d’antibiotiques se trouvent dans la chair des animaux consommés, ou qu’elle est contaminée par divers polluants. On constate par ailleurs la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans les sédiments situés sous les parcs.
Les élevages aquacoles sont une menace pour la faune sauvage. Les antifongiques, pesticides et autres produits chimiques contaminent les eaux. Les animaux qui s’échappent des enclos propagent les maladies contractées dans les élevages à leurs congénères sauvages. C’est ainsi que l’épidémie d’anémie infectieuse du saumon qui sévit dans les fermes aquacoles du Chili depuis 2007 a ravagé de nombreux élevages et que le virus s’est transmis aux poissons sauvages via les saumons évadés[8]. Les parasites qui pullulent dans les élevages finissent eux aussi par atteindre les poissons sauvages : les poux de mer des saumons d’élevage peuvent infester des populations de saumons ou de truites sauvages à un niveau potentiellement mortel pour les poissons sauvages
L'aquaculture, remède à la surpêche ?
L'aquaculture comme mode de pêche durable est possible mais à la condition de respecter des normes strictes car l'aquaculture peut être plus polluante et néfaste que la pêche sauvage.
Selon un responsable du Plan d'action pour la Méditerranée, M. Alsousamra, pour produire une tonne de poisson de ferme, il faut :
- 12 kg de phosphore
- 110 kg d'azote
- 450 kg de carbone
Dans un livre sur la surpêche, voir l'ouvrage de Stéphan Beaucher, consultant indépendant en matière de gestion et de politique des pêches, ancien responsable de la campagne Océans de Greenpeace France;, paru le 12 mai 2011 dénonce l'aquaculture : "Comme on ne maîtrise pas la reproduction du poisson sauvage, il faut être beaucoup plus respectueux de ces stocks qui représentent un bien commun".
- Depuis 20 ans, beaucoup se persuadent que l’aquaculture va prendre le relais de la pêhe en pleine mer. Mais les effets de l'aquaculture sont désastreux, tant pour l’environnement que pour les poissons eux-mêmes.
Il faut 5 kg de poissons sauvages pour nourrir 1 kg de poisson d’élevage. Les cages sont surpeuplées par manque de place et les bactéries prolifèrent. Au Chili, une épidémie a décimé 80% du cheptel de saumons. De plus, l’aquaculture n’est pas pourvoyeuse d’emplois.
L'aquaculture, facteur aggravant de la surpêche
Un poisson prédateur d'élevage est nourri avec d'autres poissons, le plus souvent sauvages, et contribue donc, indirectement, à la supêche et à la diminution des stocks de poissons.
Au total, aujourd'hui, l’aquaculture accroît au contraire les volumes de poissons pêchés et la demande de produits de la pêche. Les poissons d’élevage les plus demandés sont des poissons carnivores (saumon, daurade, bar, truite, turbot...) nourris avec des farines et huiles de « poissons fourrage » (anchois, sardines, merlans bleus...).
- Le développement des élevages en aquaculture a accentué la surexploitation des stocks de ces poissons de moindre valeur, aux dépens de la faune sauvange (oiseaux, phoques, poissons carnivores) qui tend à quitter ou à disparaître des zones en surpêche.
Il faut entre 2,5 et 5 kg de poisson pour produire 1 kg de poisson carnivore d’aquaculture ( Selon Cury et Misery, Une mer sans poissons, Calmann-Lévy, 2008, p. 197)
Le rendement est sensiblement meilleur pour les crevettes en aquaculture (Il faut 1 à 2 kg d’aliment, composé de céréales et farine de poisson, pour obtenir 1 kg de crevettes (Source : « Elevage de crevettes », Wikipedia)
Le bilan du thon rouge en aquaculture est très mauvaix : le thon rouge est un grand prédateur surpêché dont on cherche à développer l’élevage : il faut 10 à 20 kg de poisson sauvage pour produire 1 kg de thon rouge.
Les carpes et tilapias, parfois qualifiés de « poissons végétariens », sont des poissons omnivores qui peuvent être nourris de végétaux ou d’autres denrées. Depuis le milieu des années 90, on ajoute des farines de poisson à leur alimentation, si bien qu’en 2007, l’ensemble des élevages de carpes et de tilapias consommait plus d’une fois et demie la quantité de farines de poissons utilisée par les élevages de saumons et crevettes (Source : « L’aquaculture pompe les ressources marines », Sciences et avenir, 8 septembre 2009).