Tantale
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Le tantale, matière première en voie d'épuisement
Le tantale (Ta, numéro atomique 73) est toujours associé au niobium Nb (du nom de Niobé fille de Tantale) Il est très difficile de séparer le tantal du niobium et d'en obtenir des composés chimiques, d'où son nom donné par e chimiste suédois Anders G. EKEBERG en 1802 . Le tantale est issu de l'explosion d'étoiles dont les débris ont donné naissance au Soleil et à la Terre, il y a plus de 5 milliards d'années. On ne peut pas synthétiser le tantale. Il n'existe pas de substitut au tantale.
Le tantale, très réfractaire, fond vers à 2996 °C. Le tantale est un bon conducteur de chaleur et d'électricité.
Plus de 70 % du tantale produit dans le monde est généralement utilisé sous forme de poudre métallique dans la production de composantes électroniques, et principalement de condensateurs
Le taux de recyclage n'est que de 20%.
Comme d'autres matières premières stratégie, le tantale est contrôlé par un petit nombre de pays. 8 mines principales exploitent 52% de la production actuelle, en Australie, au Brésil, au Canada, en Ethiopie, en Chine.
L'Australie produit 60% des besoins mondiaux (Mines de Greenbushes et Wodgina en Australie-occidentale) dans des exploitations de gisement de tantalite à ciel ouvert.
Les autres producteurs sont dans l'ordre le Brésil (Etats de Minas Gerais et Rio Grande do Norte) et le Canada (complexe minier de Bernic Lake, 180 km au nord-est de Winnipeg - Sté TANCO), puis les pays de Centre Afrique.
Production mondiale de tantale
La majorité de la production mondiale de tantale (70 %) provient de mines situées principalement en Australie, au Brésil, au Canada, en République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda. En raison du ralentissement économique de 2008, des producteurs australiens et mozambicains ont cessé temporairement leurs opérations. Compte tenu du nombre restreint de producteurs, cet arrêt a influencé l’offre et forcé des manufacturiers d’électronique à puiser dans leurs stocks.
Le redémarrage, en janvier 2011, de la mine Wodgina et des installations minières et de concentration de Greenbushes en Australie est associé à la reprise de l’économie mondiale, à l’augmentation du prix et aux pressions exercées sur l’exploitation illégale en Afrique.
Près du tiers (30 %) de la production du tantale provient du recyclage ou de concentré synthétique, dont de l’oxyde de tantale contenu dans des scories d’étain. Les autres sources de recyclage proviennent de composantes électroniques ou de superalliages. Le coût des activités de recyclage pour le tantale serait donc avantageux.
Environ 2 % de la production mondiale provient de stocks accumulés pendant la bulle technologique qui a éclaté en 2001. Au cours, des années 50, le Defense National Stockpile Center des États-Unis a accumulé d’importantes quantités de tantale (environ 7 000 t) qui ont été écoulées graduellement sur les marchés de 2001 à 2007. Actuellement, les États-Unis ne produisent pas de tantale et importent 100 % du métal requis.
Source : USGS, 2011. Données provisoires.
- Ne comprend ni les activités de recyclage,
ni la production des mines illégales (voir plus bas).
L’United States Geological Survey (USGS) estime que les réserves de tantale actuellement connues sont suffisantes pour répondre aux besoins mondiaux anticipés à court et à moyen terme.
La production mondiale de tantale s’est accrue considérablement depuis les années 90, notamment à cause de la demande de composantes de haute technologie. Selon l’USGS, la consommation mondiale de tantale aurait augmenté à un rythme annuel moyen de 5 à 6 % de 1991 à 2006, tandis que Mbendi Information Services estime que cette croissance serait de 8 à 12 % depuis 1995.
Le ralentissement économique de 2008-2009 a entraîné une forte diminution de la production de tantale (1 200 t/a à 670 t/a) qui reviendrait graduellement au niveau de 2008 dans les prochaines années.
Source : USGS
Production illégale de tantale
Plusieurs mines illégales de coltan [colombium (niobium) et tantale] seraient exploitées au Rwanda, en République démocratique du Congo et dans d’autres pays africains. La production de ces mines serait écoulée sur les marchés mondiaux (principalement la Chine) et servirait à financer la guerre civile et l’achat d’équipement militaire. Les coûts de main-d’œuvre extrêmement faibles de ces mines (avec l’esclavage) auraient contribué à maintenir les prix du tantale à un niveau relativement bas depuis plusieurs années. L’industrie est toutefois à mettre en place des procédés de traçabilité qui permettront de déterminer la provenance du tantale et de limiter l’écoulement de la production de ces mines sur les marchés.
De plus, l e congrès américain a adopté, le 21 juillet 2010, la Wall Street Reform and Consumer Protection Act qui contient certaines dispositions qui toucheront la filière du tantale. Ces mesures permettront de s’assurer que certaines substances (niobium, tantale, étain, or et tungstène) entrant dans la fabrication de biens vendus aux États-Unis ne proviennent pas d’endroits où sévissent des conflits armés (p. ex., République démocratique du Congo et pays avoisinants).
Selon les données de la société minière Global Advanced Metals, les pays d’Afrique compteraient en réalité pour approximativement 40 % de la production mondiale de tantale lorsque l’on tient compte de la production des mines illégales (environ 700 t en 2009). Ainsi, la production mondiale réelle des mines serait plutôt d’environ 2 000 t pour les années 2008, 2009 et 2010.
source : mrnf.gouv.qc.ca
[modifier] Sur le tantale et l'Epuisement des ressources naturelles
- L'épuisement annoncé des ressources minières
- Epuisement des ressources naturelles
- La fin des ressources minières
- Terres rares
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