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PCB

PCB

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PCB
PCB

Les pcb

Les PCB, ou PolyChloroBiphényles, et PCT ou PolyChloroTerphényles sont des dérivés chimiques chlorés plus connus en France sous le nom de « pyralènes ». Comme les dioxines, ce sont des molécules complexes classées dans les Polluants Organiques Persistants. Elles ont été énormément utilisées par l’industrie depuis les années 30 :

  • 1200 millions de tonnes de PCB ont été produites dans le monde.

Les PCB, à quoi ça sert ?

Les PCB sont utilisés comme isolant électrique, c’est pourquoi l’endroit où ont les trouve le plus souvent est à l’intérieur des transformateurs électriques. Connus pour leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et de d’ininflammabilité, les PCB ont aussi été utilisés dans les condensateurs, comme lubrifiants dans des turbines ou des pompes ou encore comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, de peintures et de papiers autocopiants.

Quelles sont les conséquences environnementales des PCB ?

Les PCB sont un véritable désastre pour la nature. En effet, la structure moléculaire des PCB les rend extrêmement persistants dans les écosystèmes. Les PCB ont été classés "cancérogènes probables" par le Circ, Centre de recherche sur le cancer car ils font partie des pertubateurs endocriniens.

Or 400 millions de tonnes de PCB ont été émises dans la nature, dont 34 000 tonnes pour la France. Les retrouver dans l’environnement pose un problème conséquent : les PCB se concentrent dans les sédiments et pénètrent la chaîne alimentaire. En effet, les PCB se dissolvent dans les graisses où ils s’accumulent pouvant atteindre des concentrations très élevées où elles résistent au temps en ne s’éliminant qu'avec une extrême lenteur.

C’est ainsi que les PCB se retrouvent en haut de la chaîne alimentaire, notamment chez les humains. Il est donc possible que des PCB se trouvent dans vos « graisses de réserves » mais également au sein des membranes de vos cellules.   Même à des doses très faibles, une exposition du foetus aux PCB peut entraîner une réduction de l'attention, de la mémoire, de la capacité verbale et du niveau psychomoteur d'un enfant. Ce danger majeur de l'exposition aux PCB lors de la grossesse entraîne un risque important de développement cérébral, immunitaire et endocrinien défecteux chez l'enfant.

Les PCB persistent dans l’environnement à cause de leur très lente décomposition naturelle (= faible biodégradabilité) et sont peu solubles dans l’eau. Ils se sont donc accumulés progressivement dans les sols et les sédiments.

Les personnes sont exposées aux PCB principalement par voie alimentaire (95 à 98 %). Les rivières françaises étant par ailleurs intoxiquées la pêche peut être un motif d’exposition.


L'alerte lyonnaise aux PCB de 1986

Une équipe de l'Inra et de l'école vétérinaire de Lyon a découvert en 1986 l'importante contamination aux PCB dans les eaux du Haut-Rhône qui alimentaient les zones de captage d'eau potable de l'agglomération lyonnaise. Deux ans plus tard, les chiffres étaient toujours supérieur à la norme de 2 milligrammes par kilo de poids frais. Suite à la la mort d'oiseaux contenant des traces importantes de PCB aux abords de Lyon en 2004, des interdictions préfectorales  se sont généralisées pendant l'été 2007.

Des analyses faites sur des huitres de l'estuaire de la Seine en 2002 ont montré des contamination 15 fois supérieures à la moyenne nationale du Littoral. De nombreux autres exemples de contamination se sont multipliés depuis.

Toutefois, depuis 20 ans ces substances ne sont plus ni produites ni utilisées dans la fabrication d’appareils en Europe en raison de diverses mesures imposées par les pouvoirs publics.

 

Pas de limite officielle aux PCB !

Alors que les autorités sanitaires et notamment l'OMS ont fixé des teneurs maximales dans les aliments pour des substances 100 moins toxiques que les PCB, les instances européennes ou françaises n'ont toujours pas fixé de limite en 2008. La teneur maximale aux PCB dans les aliments, hormis les poissons d'eau douce, est toujours à l'étude au niveau des Autorités européennes.

 

Comment peut-on éliminer les PCB?

Il n’y a qu’une manière vraiment tolérable pour l’environnement d’éliminer définitivement les PCB :

1. Démanteler les transformateurs électriques et les condensateurs par des entreprises spécialisées et agréées

2. Incinérer les fluides contenant des PCB dans des fours spéciaux à haute température

 

 L'Affsa, Agence française de sécurité sanitaire, recommande :

  • aux enfants de moins de 3 ans et aux femmes voulant avoir des enfants de ne pas consommer de poisson plus de 2 fois par semaine,
  • de diversifier les espèces consommées en provenance de différentes zones de pêche,
  • d'éviter la consommation de poissons gras provenant des zones les plus contaminées par les PCB.

La dose journalière tolérable que chacun peut ingérer chaque jour via son alimentation sans risque d'effet nocif connu est de :

  • 10 nanogrammes par kilo de poids corporel et par jour (10 ng/kg p.c.j.). : exemple, une femme de 50 kg peut manger 500 ng de PCB par jour.

 

Les arrêtés relatifs aux PCB

Cet arrêté de 2006 concerne les niveaux de pcb à prendre en compte lors d'une analyse de rejets dans les eaux de surface ou dans des sédiments marins, estuariens ou extraits de cours d'eau ou canaux.

L'arrêté du 17 juillet 2014 le modifie. Sont modifiées ses rubriques sur le (rejet dans les eaux de surface (rubrique 2.2.3.0), sur le dragage et/ou rejet y afférent en milieu marin ( 4.1.3.0) et sur les cours d'eau ou canaux (3.2.1.0) de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993. Il établit de nouveaux niveaux de concentration de polluants pour évaluer l'impact d'un rejet, d'un dragage ou de l'extraction de sédiments sur le milieu aquatique.

Le tableau III de l'arrêté de 2009, sur les polychlorobiphényles (PCB) et le tributylétain (TBT) est ainsi remplacé par les tableaux III et III ter de l'arrêté du 29 juillet 2014 Les valeurs sont exprimées par kilogramme de sédiment sec, analysées sur la fraction inférieure à 2 millimètres.

Ainsi, les niveaux de rejets à prendre en compte lors des analyses ne sont plus exprimés en milligrammes (mg) mais en microgrammes (μg). Ces seuils sont abaissés. Par exemple, il fallait auparavant prendre en compte les rejets de "PCB congénère 101" à partir de 0,1 mg/kg pour le niveau 2. Aujourd'hui, le seuil de prise en compte démarre à 20 μg/kg.

Par ailleurs, le niveau de "PCB totaux" fait désormais l'objet d'une prise en compte à part entière.

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