Pollution de l'eau
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La pollution de l'eau
- La pollution de l'eau est une des principales pollutions mondiale avec la pollution atmosphérique.
La pollution de l'eau : des causes multiples
La pollution de l'eau à plusieurs origines :
- agricole (nitrates et pesticides),
- les voies de transports (eaux de ruissellement des voies de circulation, accidents, fuites d'oléoducs),
- le désherbage des voies ferroviaires par des pesticides (les chemins de fer sont l'un des plus gros consommateurs de pesticides),
- les fuites provenant de l'habitat dispersé (cuves de combustible de chauffage),
- les rejets des assainissements individuels et des petites collectivités,
- des fuites des décharges d'ordures ménagères ou industrielles,
- des retombées atmosphériques des fumées industrielles et domestiques ou des usines d'incinération de déchets.
L'eau polluée
Il existe deux principales manières d'agir : en économisant l'eau ce qui permet de réduire sa consommation personnelle de 25 à 75% et en protégeant les écosystèmes des perturbations qu'engendrent les activités humaines intensives.
Par ailleurs, 97% de l'eau douce se trouve dans des nappes souterraines continentales. Ces réservoirs doivent impérativement être protégés contre les sources de pollution diffuse, d'autant que le renouvellement de ces eaux souterraines peut être très lent et que les pollutions y sont alors persistantes à l'échelle humaine.
Les polluants qui affectent l'eau
- Les substances toxiques : ce sont celles qui nuisent le plus à la santé des organismes aquatiques et à ceux qui consomment l'eau. Elles comprennent les métaux lourds (plomb, mercure...), les hydrocarbures, les phtalates. L'omniprésence de ces produits chimiques dans l'industrie peut, s'ils sont mélangés, avoir de graves conséquences. Les polluants pétroliers sont les plus toxiques, en cela qu'ils étouffent les poissons et causent la mort des oiseaux.
- Les polluants pathogènes : les bactéries, virus et protozoaires sont des vecteurs de maladies et se retrouvent toujours dans les eaux usées provenant des villes et de leurs égouts. Ils sont une menace pour la santé publique, mais les stations d'épuration débarrassent l'eau de leur présence néfaste. Le chlore est un anti-pathogène efficace.
- La demande biochimique en oxygène (DBO) : certaines usines, notamment les usines de pâte à papier, déversene plusieurs produits chimiques dans les rivières. Ceux-ci prennent l'oxygène présent naturellement dans l'eau, provoquant la mort des poissons. Les déchets organiques de ces poissons émettent des gaz très nocifs, notamment l'hydrogène sulfuré.
- Les éléments nutritifs : la présence d'azote et de phosphore dans l'eau n'est normalement pas dangereuse. Mais leur présence excessive dans l'eau due à l'agriculture et les égouts laisse prospérer les phytoplanctons qui s'en nourrissent. Ceci provoque la baisse de l'oxygène, la couleur verte de l'eau et l'émission d'odeurs désagréables. Les plans d'eau sont alors pleins de cyanobactéries, qui rendent l'eau non potable et interdisent même les activités de loisir.
- Les nitrites : entravent la respiration cellulaire chez le fœtus et le nourrisson (méthémoglobinémie) et la reproduction; (aujourd'hui, ce sont presque 60% des couples qui n'arrivent pas à avoir ou très difficilement des enfants à cause aussi des nitrates et des pesticides). Faudra - t'il un jour stopper ces marchands; pour crime contre l'humanité et empoissoinnement ?
- Les nitrosamines : très cancérigènes concernent surtout l'estomac et l'appareil digestif.
Ces risques sont à l'origine des normes de l'eau potable (10 mg/l pour les eaux embouteillées recommandées pour les biberons; 50 mg/l pour les captages d'eaux brutes et 25 mg/l pour l'eau courante …)
- Les nitrates ont une double origine : minérale (engrais chimiques), comme les << ammonitrates >>
- (ceux qui ont explosé à Toulouse) et organique (épendages des lisiers d'élevages intensifs).
- Tous les sols, en dehors des zones montagneuses, sont en excédent chronique d'azote, ce qui oblige à renoncer à de nombreux captages pour la distribution d'eau potable.
- L'excés de nitrates provenant des lisiers génère, une pestilence caractéristique, des dégagements d'ammoniac (odeur irrespirable) responsable d'irritations chroniques des voies respiratoires.
- Autrefois les porcheries utilisaient des lisiers composés de paille ce qui avait comme double avantage : premièrement d'être respirables et ensuite de pouvoir servir de composte organique naturel pour l'agriculteur. Mais on a voulu moderniser résultat, le lisier et devenu un véritable poison pour l'environnement et l'eau !
Les nitrates dans les eaux de surface, favorisent avec les phosphates, la prolifération d'algues. Ces algues libèrent dans l'eau des toxines (l'eutrophisation), dont certaines agressent le système digestif (intoxications alimentaires aiguës, risque chronique de cancer du foie) et le système nerveux (trouble sensitifs et paralysies).
- Pour juguler ces risques sanitaires dus à l'eutrophisation, l'OMS recommande une concentration maximale de (1 micro/g /litre) pour les microcystines hépatotoxiques cancérigènes.
- L'épuration de l'eau par le chlore, l'ozone, les charbons actifs est médiocre.
- Les phosphates antiplomb. Depuis le 1 janvier 2004, la norme du plomb doit passer de 50 à 25 microgrammes par litre (ug/l). Le plomb migre dans le cerveau, se fixe durablement dans les os avant de passer dans le sang. Principales victimes : Les jeunes, dont le corps est en formation. L'inserm estime que 85.000 enfants de 1 à 6 ans sont atteints de saturnisme en France.
Le phophate demeure, à ce jour, dans l'urgence, la seule solution d'apposer une couche de protection sur les canalisations de plomb existantes, déclare Antoine Montiel, responsable qualité-environnement à la société anonyme de gestion des eaux de Paris (Sagep). Les propriétaires de logement ont encore dix ans pour faire remplacer leur plomberie. Il est, paradoxal d'ajouter du phosphore, alors même que, pendant des décennies, on a lutté contre la présence de ce sel minéral dans les rivières.
La pollution de l'eau, grande cause de mortalité
La pollution de l'eau fait chaque année davantage de victimes dans le monde que toutes les formes de violence réunies, y compris les guerres, ont révélé lundi les Nations unies dans un rapport rendu public à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.
Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), environ deux milliards de tonnes d'eaux polluées -composées d'eaux usées et d'eaux contaminées par les déchets industriels et les pesticides- sont déversées chaque jour dans le monde. Elles contribuent à la propagation des maladies et à la destruction des écosystèmes.
"Si nous ne sommes pas capables de gérer nos déchets, cela signifie que davantage de personnes mourront de maladies véhiculées par l'eau", a estimé Achim Steiner, le directeur du PNUE.
Ce rapport souligne que 3,7% des décès dans le monde sont attribués à des maladies liées à la pollution de l'eau. Plus de la moitié des lits d'hôpitaux sont occupés par des personnes souffrant de ces maladies.
Une meilleure gestion des eaux usées en Europe a permis des améliorations environnementales significatives, note le PNUE. Toutefois, les zones mortes dans les océans, dépourvues d'oxygène du fait de la pollution, sont de plus en plus nombreuses.
"Pour que le monde se porte bien, sans parler de la nécessité de survivre sur une planète qui passera de six millions d'habitants à neuf millions en 2050, nous devons devenir collectivement plus malins et plus intelligents sur la façon dont nous gérons nos déchets, y compris les eaux polluées", a conclu M. Steiner.
Le rapport révèle également que trois litres d'eau sont nécessaires pour produire un litre d'eau en bouteille et que la mise en bouteille d'eau nécessite, ne serait-ce qu'aux Etats-Unis, 17 millions de barils de pétrole chaque année. AP
La pollution de l'eau de piscine
- Le 10 juin dernier, l'Afsset dévoilait en effet un rapport peu élogieux sur la qualité de l'eau des quelques 16.000 piscines françaises ouvertes au public.
Point d'alarmisme excessif, amoureux de la baignade et inconditionnels des « longueurs » ne s'exposent pas à un hypothétique risque de cancer ou en fréquentant leur piscine favorite. Si le risque de développement ultérieur d'une quelconque maladie grave est écarté, les piscines publiques n'en reste pas moins de véritables nids à microbes et bactéries en tout genre. Un rapport publié le 10 juin dernier par l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) pointe en effet du doigt la qualité perfectible de l'eau de nos piscines.
Selon l'agence, « aussi bien filtrée soit elle, une eau peut encore contenir des germes pathogènes (virus, bactéries, parasites), susceptibles d'être dommageables pour la santé des baigneurs ». Si l'emploi de divers produits désinfectant associé à la réalisation périodique d'analyses d'eau constitue depuis bien longtemps le principal mode de lutte contre la pollution naturelle des piscines, le rapport de l'Afsset alerte sur une toute autre pollution : celle générée par les baigneurs eux-mêmes. « Le désinfectant ajouté à l'eau est un puissant oxydant qui, lorsqu'il réagit avec la matière organique apportée par les baigneurs (sueur, urine, squames de la peau, résidus de cosmétiques, etc) forme des produits potentiellement toxiques », nous explique-t-on. En s'immergeant, les nageurs créent ainsi leur propre toxicité (trichloramines et chloroforme en autre) susceptible d'entrainer chez divers sujets des problèmes respiratoires, des affections cutanées voire des troubles oculaires.
Devant ce constat, l'Afsset préconise le respect des règles d'hygiène de base (pédiluve, port du bonnet de bain, douche savonneuse obligatoire, etc.) mais déconseille également certaines pratiques destinées aux personnes à risque. C'est notamment le cas des bébés nageurs pour qui elle recommande, à défaut d'une abstention pure et simple, un suivi médical renforcé (suivi médical que les personnels de piscine sont eux aussi appelés à réaliser).
Outre l'accent mis sur l'analyse et le traitement de l'eau, le rapport rédigé à la demande des ministères de la Santé et de l'Ecologie souligne également l'éventuelle toxicité de l'air ambiant au sein de ces établissements ouverts au public. Il recommande entre autre de classer les piscines (qu'elles soient municipales, de résidences de vacances, d'hôtels ou de campings) parmi les « bâtiments à pollution spécifique » afin d'y préserver un apport d'air neuf acceptable (60 mètres cubes par heure et par personne). Air humide et eau stagnante constituent en effet l'environnement idéal à la prolifération de nombreuses bactéries (les légionelles par exemple).
Le rapport de l'afsset devrait être complété, courant 2011, par une étude portant sur les risques sanitaires des piscines dites « atypiques » que sont les bains à remous, les bassins de thalassothérapie ou encore les piscines thermo-ludiques center : Source : Diagnostic Expertise ( 15/06/10 ) Alix GUINET