Pollution de l'air intérieur
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Version du 8 septembre 2014 à 09:54
La pollution de l'air intérieur, pollution domestique
Les polluants d'intérieur, qui affectent l'air de la maison, sont potentiellement très nombreux, et la plupart d'origine chimique > voir Polluants d'intérieur
L'air de nos domiciles peut être 2 à 100 fois plus pollué que l'air extérieur
La cause majeure: les [ Composés organiques volatils (COV) ] qui se répandent dans l'air ambiant via les produits d'entretien, le chauffage, la cuisine, les peintures, ...
Pour s'en débarrasser, le plus facile est d'ouvrir en grand portes et fenêtres par une belle journée. Même en ville, il vaut mieux aérer que de garder un air renfermé.
> Nous passons 14 heures par jour en moyenne à notre domicile.
Les polluants d'intérieur
- Les polluants d'intérieur, qui affectent l'air de la maison, sont potentiellement très nombreux, et la plupart d'origine chimique.
Nos intérieurs ne sont pas exempts de la pollution moderne. 11 polluants de l'air intérieur ont été recensés par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) que vous pouvez rencontrer dans vos bureaux ou votre logement :
- le [ Formaldéhyde ] qui est l’un des polluants les plus répandus et qui émane des mousses d'isolation, la colle à moquette, des bois encollés, etc.
- les [ Composés organiques volatils (COV) ]
- le benzène qui est un solvant que l’on trouve dans les peintures, encres, les matières plastiques ou certains détergents.
- le trichloréthylène, composant fréquent des peintures et des solvants.
- le tétrachloroéthylène
- le [ Toluène ]
- le monoxyde de carbone,
- les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10),
- le naphtalène,
- le phtalate (2-éthylhexyle) (DEHP),
- le dioxyde d'azote,
- l'acétaldéhyde et enfin l'ammoniac qui peut se trouver dans les dégraissants et dans certains produits de nettoyage des sols.
- le radon : le radon, un gaz radio-actif qui serait la cause de 10% des cancers du poumon et qui se trouve trop souvent dans les vides sanitaires.
Pour la liste complète des polluants, voir l'article : Polluants atmosphériques
Leurs impacts sur la santé sont variés et vont de la simple gorge irritée jusqu’à l’affection du système gastro-intestinal ou du système respiratoire. Pour lutter contre les polluants, vous pouvez utiliser des Plantes dépolluantes
Les enjeux de la qualité de l'air domestique
- Un adulte respire 12.000 litres d’air de qualité incertaine chaque jour.
Toutes les études le confirment : la concentration en polluants est plus importante à l’intérieur des bâtiments qu’à l’extérieur et les dangers pour la santé sont sous-estimés ! Aldéhydes, benzène, allergènes… Cela est d’autant plus préoccupant que nous passons en moyenne 80% de notre temps à l’intérieur : domicile, travail, école…
L’air intérieur ne se renouvelant pas, il se confine et se charge en polluants entraînant des troubles sur la santé des occupants. Face à cette progression des pathologies et à l’absence de réglementation, les problèmes liés à la qualité de l’air intérieur doivent être traités en priorité dans les espaces où les populations les plus vulnérables – enfants, femmes enceintes et personnes âgées – passent le lus clair de leur temps : crèches, salles de classes, chambres.
Le scandale de la pollution de l'air intérieur
- Alors que l'air intérieur est 5 fois plus pollué que l'air extérieur, le projet de loi qui a suivi le Grenelle de l'environnement n'a proposé que des mesures d'étiquetage et de réglementation que pour les produits de construction et de décoration.
Les tests menés sur la pollution domestique ont montré que de nombreux autres produits (parfums d'intérieurs, meubles, nettoyants ménagers, tapis) étaient souvent nocifs pour la santé des ménages.
Pour tous ces produits, il faut interdire à l'horizon de 3 ans les substances reconnues dangereuse par l'OMS et la Commission européenne (formaldéhyde, radon, benzène, etc), prévoir un étiquetage négatif pour d'autres substances, sur le modèle des paquets de tabac, et rendre systématiques les tests d'émissions.
Les précautions contre les polluants domestiques
Voici quelques précautions élémentaires pour limiter les risques domestiques quotidiens :
- Les armoires : les armoires et meubles en aggloméré ou en contreplaqué sont des vrais nids à formaldéhydes et COV qui sont des causes d'allergie. Ils contiennent également des retardateurs de flammes, dont certains sont considérés comme pouvant être cancérigènes.
- Les jouets : ils contiennent souvent des phtalates qui servent à assouplir les plastiques et qui sont susceptibles d'entraîner des perturbations hormonales, causes de stérilité.
- Les canapés, fauteuils et rideaux : leur inconvénient principal est qu'ils absorbent la fumée de cigarettes qui contient du goudron, du monoxyde de carbone, du benzène, du formaldéhyde…. Les traitements anti-mites sont également toxiques.
- Les cuisinières : une mauvaise combustion dans une cuisine mal aérée peut diffuser du monoxyde de carbone, gaz qui est la cause de centaines de morts chaque année. Quand on fait griller un côte de porc, simple exemple, on suscite un dégagement de HAP, des hydrocarbures aromatique polycycliques, substances qui sont cancérigènes pour certaines.
- Les nettoyants ménagers utilisés dans les cuisines contiennent des solvants toxiques : éthers de glycol dans les nettoyants pour vitres, par exemple. Ces toxiques peuvent provoquer des malformations congénitales.
- Les moquettes : les colles utilisées persistent, pour certaines, longtemps après la pose et continue à se diffuser. Les vernis de parquet ont parfois des effets irritants.
- Les sols en plastique : ils sont à l'origine de poussières très fines et toxiques qui peuvent causer des problèmes respiratoires ou cardiovasculaires.
- Les meubles et les parquets : contiennent du formol (le formaldéhyde) dangereux pour la santé et classé cancérigène depuis 2004 et qui est 10 fois plus présent à l'intérieur qu'à l'extérieur. Irritant pour les voies respiratoires, le formol sert de liant dans les peintures, les colles utilisées pour les meubles en contreplaqué ou en aggloméré
Les "valeurs-guides" plafonds pour les polluants
Il existe des "valeurs-guides" de qualité d’air intérieur (VGAI) pour les polluants domestiques potentiellement dangereux pour la santé : l'Afsset en a définit 4 en avril 2010. Une VGAI correspond à un niveau de concentration en dessous duquel aucun effet sanitaire n’est attendu sur la santé de la population. Des VGAI avaient été publiées pour le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et le benzène en 2007 et 2008.
Voir l'article Valeurs-guides de qualité d’air intérieur (VGAI) pour avoir le détail des valeurs par substance.
Pollution de l'air intérieur, le saviez-vous ?
- Le niveau d’émissions polluantes provoque une baisse de l’espérance de vie de 9,3 mois en France.
- Le terme "particules" désigne l’ensemble des particules solides et liquides en suspension dans l’air ambiant. Elles sont responsables de l’apparition ou le développement de troubles respiratoires et cardio-vasculaire.
- La combustion du bois et les transports sont les principales sources d’émission de particules. >> Voir l'article : Pollution atmosphérique par les transports
Pollution de l'air intérieur dans les écoles
- Début avril 2012, l’Inserm (1) a publié une étude dans la revue Thorax portant sur la qualité de l’air intérieur des écoles primaires. Dans 108 écoles de 6 villes françaises (2). Il apparaît qu’environ 30 % des 6590 enfants, soit 3 enfants sur 10, sont exposés aux principaux polluants atmosphériques (3) à des niveaux supérieurs aux valeurs guides fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ANSES (4). En 2009 , une étude de l’ASEF (Association Santé Environnement France) avait révélé la mauvaise qualité de l’air intérieur des crèches. L’Inserm associe cette exposition à une augmentation de l’asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés, les enfants allergiques étant les plus à risques. La pollution intérieure reste ainsi un problème de taille, les enfants passant environ 80 % de leur temps à l’intérieur (école, foyer…). Selon l'Inserm, la mauvaise qualité de l’air intérieur des écoles pourrait à terme détériorer la santé allergique et respiratoire des enfants, qui y passent en moyenne 8h par jour.
1- Institut national de la santé et de la recherche médicale.
2- Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Marseille, Strasbourg et Reims.
3- Les polluants atmosphériques analysés dans le cas présent sont : les particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètre (PM2.5), le dioxyde d’azote (NO2) et 3 aldéhydes (formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine). Les particules fines et le dioxyde d’azote proviennent essentiellement de la combustion automobile. Polluants intérieurs, les aldéhydes ont de nombreuses sources : produits de combustion (cigarette, bougie, cuisinière à gaz etc.), de construction et décoration (parquets stratifiés, colles de moquettes, papiers peints etc.), d’entretien (détergents, lingettes etc.), de traitement (insecticides etc.) etc.
4- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Pollution de l'air intérieur dans les crèches
- Classé comme un cancérigène certain depuis 2004 par le CIRC (1), avec un risque accru de cancer du rhinopharynx et de leucémies, le formaldéhyde entre dans la fabrication de contreplaqués, de tapis mais également de mousses synthétiques et de peintures. Il est décrit par l’ASEF comme un irritant puissant des muqueuses provoquant sécheresse et douleur au niveau des yeux, du nez et de la bouche. A forte concentration, il peut entraîner des œdèmes et une inflammation des muqueuses et de la peau.
Utilisé comme pigment de peinture et de vernis, le benzène est également reconnu comme un cancérigène certain chez l’homme, dont le taux limite recommandé par l’OMS (2) est fixé à 1,7µg/m3. Derniers incriminés, les phtalates sont mis à profit pour assouplir le plastique. A ce titre, on les retrouve dans les PVC ainsi que dans les jouets et les trousses d’écoliers. Allergisants, ils sont également suspectés de provoquer des dysfonctionnements hormonaux ainsi que des troubles de la fertilité.
Dévoilés le 26 mars 2009, les résultats de cette enquête n’ont malheureusement pas démenti les soupçons quant à la médiocre qualité de l’air intérieur des crèches. Témoignant d’une importante disparité entre les diverses crèches, les prélèvements effectués ont révélé que les deux tiers des établissements présentaient un taux de benzène supérieur à la valeur de référence établie à 1,7 µg/m3, les taux allant de 0,8µg/m3 à 7,8 µg/m3 selon les crèches. Concernant le formaldéhyde, un tiers des crèches inspectées affiche des taux supérieurs à la valeur toxicologique de référence fixée à 10 µg/m3, les valeurs relevées oscillant entre 6,1 µg/m3 et 29 µg/m3. Enfin, la présence de phtalates, à l’exception d’une crèche, n’a pas ou peu été détectée. (univers-nature.com)
Au sujet de la pollution domestique et de l'air intérieur
[ Toluène ] [ Composés organiques volatils (COV) ] [ Polluants atmosphériques ] [ Le Perchloroéthylène ]
[ Composés organiques volatils (COV) ]
A lire également au sujet du benzène et des polluants