PPPP Nanoparticules - Encyclo-ecolo.com - l'encyclopédie écologique
consoGlobe
  • Catégorie:Développement durable
  • Catégorie:Habitat écologique
  • Catégorie:Environnement
  • Catégorie:Commerce équitable
  • Catégorie:Mode éthique
  • Catégorie:Energies renouvelables
  • Catégorie:Biocarburant et transport
  • Catégorie:Commerce équitable
  • Catégorie:Eco-tourisme
  • Catégorie:Cosmétique bio
  • Catégorie:Alimentation bio
  • Catégorie:Recyclage
  • Catégorie:Composants et ingrédients
  • Catégorie:Consommation Durable
  • Catégorie:Puériculture
  • Catégorie:Jardinage écologique
Nanoparticules

Nanoparticules

Un article de Encyclo-ecolo.com.

(Différences entre les versions)
Ligne 88 : Ligne 88 :
Source : lemonde.fr/planete/article/2011/10/26/des-nanoparticules-alterent-la-barriere-protegeant-le-cerveau_1594248_3244.html
Source : lemonde.fr/planete/article/2011/10/26/des-nanoparticules-alterent-la-barriere-protegeant-le-cerveau_1594248_3244.html
 +
 +
 +
 +
 +
"Les substances contenant des nanoparticules deviennent très réactives, adoptant des propriétés nouvelles ", souligne Marco Martuzzi, représentant du Bureau régional de l'OMS pour l'Europe, qui a présenté la contribution du Dr Howard. Les applications des nanotechnologies sont donc nombreuses et "plus ou moins utiles", dans des domaines aussi divers que la médecine, la pharmacie et la para-pharmacie (crèmes solaires, etc.), la purification de l'eau ou l'habillement (chaussettes anti-odeur, etc.).
 +
 +
Mais les vertus de ces nouvelles technologies sont contrebalancées par les risques que peuvent présenter les nanoparticules pour la santé humaine. "Les deux questions qui se posent, indique Marco Martuzzi, sont les suivantes : où vont les nanoparticules dans le corps humain et quelles en sont les conséquences ?".
 +
 +
Traverser la barrière hémato-encéphalique
 +
 +
"Il a été prouvé que les nanoparticules peuvent s'immiscer dans l'organisme de différents façons, y compris par voie cutanée, digestive ou encore par inhalation, écrit Vyvyan Howard. Elles peuvent alors circuler dans le corps, et migrer vers divers organes, ou traverser la barrière hémato-encéphalique". Marco Martuzzi confirme que, lorsqu'elles sont de très petite taille, les nanoparticules peuvent accéder au système nerveux central par les muqueuses nasales.
 +
 +
"Ces propriétés sont d'ailleurs mises à profit de manière positive par l'industrie pharmaceutique en vue d'améliorer l'efficacité de la diffusion du médicament", relève le docteur Howard. Mais ces mêmes propriétés pourraient s'appliquer à des nanoparticules "non invitées" provenant de la pollution ou des produits manufacturés, ajoute-t-il.
 +
 +
Les nanoparticules insolubles sont toxiques
 +
 +
Les études et essais visant à préciser l'action des nanoparticules sur le corps humain sont de plus en plus nombreux. "Mais il est trop tôt pour tirer des conclusions", indique Marco Martuzzi. Ce que l'on sait déjà, précise toutefois Vyvyan Howard, c'est que "les nanoparticules insolubles peuvent être toxiques et donc potentiellement dangereuses" et il semblerait que leur potentiel de toxicité "soit principalement lié à leur petite taille plutôt qu'au type de matériau dont elles sont faites".
 +
 +
Des effets néfastes liés à l'utilisation des nanotechnologies peuvent donc être anticipés, se traduisant par des pathologies pour l'homme : maladies dégénératives, respiratoires ou vasculaires, cancers, altération des réponses immunitaires, mésothéliome…
 +
 +
Des évaluations des risques très difficiles à mener
 +
 +
"Les autorisations existant pour l'utilisation de matériaux supérieurs à l'échelle nanométrique ne devraient pas être étendues à la production à l'échelle nanométrique sans conduire au préalable des évaluations des risques spécifiques visant à prendre en compte les propriétés toxicologiques de ces produits", conclut Vyvyan Howard.
 +
 +
Le souci, c'est que les évaluations de risques se révèlent très difficiles en la matière, précise Marco Martuzzi. Il faut en effet tenir compte de multiples paramètres : mobilité des particules dans le corps, interactions éventuelles avec d'autres agents, large spectre de conséquences possibles…. "Une évaluation comparative des dangers avec les approches alternatives est en revanche possible", indique le représentant de l'OMS. (source : www. actu-environnement.com/ae/news/nanotechnologies-recherche-projet-Era-Envhealth-conference-finale-15939.php4#xtor=EPR-1)
 +
 +

Version du 19 juin 2012 à 14:46

Sommaire

Les nanoparticules

Définition des nanoparticules

On appelle nanoparticules des particules de matière de quelques millionièmes de millimètre. Les nanoparticules sont des particules ultra-fines (PUF) dont au moins une dimension est comprise entre 1 et 100 nanomètres (milliardième de mètre). Leurs propriétés physiques, chimiques, voire biologiques découlent spécifiquement de cette taille nanométrique. Les nanoparticules sont très présentes dans notre environnement, notamment le noir de carbone, c'est à dire les particules émises par les véhicules diesel.

Nanoparticules - Le monde de l'infiniment petit

Un nanomètre (nm) est un milliardième de mètre. Le préfixe « nano » devant un mot (nanotechnologies, nanomatériaux, nanoparticules...) fait référence à la dimension de l'infiniment petit, visible depuis l'invention du microscope à effet tunnel dans les années 80. Les scientifiques s'accordent à parler de nanoparticules en dessous de 100 nm.

  • Il y a le même rapport de taille entre la Terre et une tomate qu'entre celle-ci et un objet nanométrique. 1000 objets nanométriques tiennent dans l'épaisseur d'un cheveu.

  • Que sont les nano-matériaux

    • Le CSRSEN (Comité Scientifique de l’UE des Risques Sanitaires Emergents et Nouveaux) a émis des recommandations pour aider à définir ce qu'est un « nano-matériau ». Les conclusions de cet avis sont les suivantes :


    1. tandis que les propriétés physiques et chimiques des matériaux peuvent changer avec leur taille, il n’y a aucune justification scientifique à définir une limite de taille supérieure et inférieure uniques associées à ces changements qui pourraient être appliquées pour définir adéquatement tous les nanomatériaux ;

    2. il existe des preuves scientifiques qu’aucune méthodologie unique (ou un groupe de tests) ne peut être appliquée à tous les nanomatériaux.

    3. Bien que la taille est universellement applicable pour définir tous les nanomatériaux et constitue le critère le plus approprié, une compréhension de la distribution des tailles d’un nanomatériau est essentielle et la distribution de ces tailles est l’élément le plus pertinent.

    Le CSRSEN a souligné que si le terme « nanomatériau » catégorise un matériau par la taille de ses éléments constitutifs. La terme nano-matériau ne fait référence à aucun risque spécifique, ni ne signifie nécessairement que ce matériau aurait de ce fait de nouvelles propriétés dangereuses par rapport à ses éléments constitutifs ou des matériaux similaires de plus grande taille.

    Sources : Greenfacts.org / base scientifique pour la définition de « nanomatériaux » donnée par le Comité Scientifique de l’UE des Risques Sanitaires Emergents et Nouveaux– CSRSEN – approuvé avis par procédure écrite le 8 décembre 2010. / Scientific basis for the definition of “nanomaterial” given by the EU Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks – SCENIHR – approved opinion by written procedure on 8 December 2010.


    Dans quel produit trouve-t-on des nanoparticules

    • Peintures et revêtements : les films soi-disant "anti-bactériens" de nanoparticules recouvent des objets comme les tétines, les jouets, préservatifs, téléphones, bacteries de cuisine. Risques potentiels : quand les surfaces s'usent, les nanoparticules peuvent se libérer.
    • Nanoparticules et Cosmétiques  : les crèmes écran-solaire conteinnent des nanoparticules d'oxyde de titane ou d'oxyde de zinc. Risques potentiels : absorption à travers la peau, libération des nanoparticules dans l'eau quand on se lave.
    • Vêtements : On trouve des nanoparticules d'argent sur des chaussettes, tee-shirts, blouses médiales, chemises pour leur donner des propriétés antibactériennes et limiter les odeurs. Risques potentiels : absorption par la peau. Le nettoyage et le recyclage ou l'élimination de ces vêtements peuvent entraîner des rejets de particules dans l'eau.
    • Additifs chimiques : En Europe, on ajoute de l'oxyde de cérium au gazole pour réduire la pollution due aux gaz d'échappement comme le monoxyde de carbone ou les oxydes d'azote. Risques potentiels ; les gaz d'échappement rejoignent l'atmosphère et donc finissent aussi dans l'eau.
    • Electronique : On fixe des nanotubes de carbone aux puces pour en limiter l'échauffement. On ajoute des nanocrsitaux de manganèse dans les batteries et les piles pour en augmenter la capacité. Risques potentiels : Exposition aux nanoparticules dans on utilise les appareils. Des nanparticules peuvent être libérés quand on retraite, ou recycle les appareils et peuvent finir dans l'eau ou dans l'air
    • Sport : on utilise des nanotubes de carbone dans des raquettes de tennis, clubs de golf, battes de base ball, skis ou vélos pour renforcer leur structure ou les alléger. Risques potentiels : on peut être exposé aux nanoparticules quand on utilise les objets. Lors de l'incinération ou le retraitement des objets on peut libérer les nanoparticules qui s'échappent dans l'eau ou l'air.

    Nanoparticules et Matériaux antimicrobiens

    • Des applications antimicrobiennes se sont principalement développées avec des nanoparticules métalliques (argent, zinc, cuivre essentiellement) ; l'utilisation de l'ion argent apparaît la plus fréquente. Les matrices d'oxydes de métaux sont introduites au sein de divers matériaux (polymère, fibres textiles, papier). La libération de substances biocides pourrait être contrôlée par différents processus tels que la modification du rapport silice/biocide, l'ajout d'additifs (alkylsilane) qui changent la porosité ou encore l'ajout de substances formant un complexe avec les biocides.

    De tels revêtements recouvrent la modification des propriétés physico-chimiques des surfaces afin de faciliter le nettoyage, la limitation de l'adhésion des souillures, la limitation et le développement de biofilms bactériens et l’inhibition ou l’élimination des bactéries sur les surfaces ou les aliments au contact avec ces matériaux.

    Parmi les applications retrouvées sur Internet, évocatrices de nanomatériaux antimicrobiens, peuvent être cités:

    • des films transparents commercialisés depuis 2005 dans lesquels des nanoparticules d’argent sont incorporées (Kodak) ;
    • des réfrigérateurs dont la cuve intérieure est constituée de plastique enrichi en nanoparticules d’argent (LG Electronics et Samsung) ;
    • un buvard contenant des zéolites pour les barquettes alimentaires afin de limiter la prolifération bactérienne et absorber les exsudats de la viande, allongeant ainsi la limite de conservation de 1 à 3 jours ;
    • un matériau en polyuréthane contenant des particules d'argent (100 mg/100 cm2) libérant 70 ppm d'ions Ag, associant de la chlorhexidine. ( 2006)35.


    Les nanoparticules dangereuses pour la santé

    Jusqu'où les nanoparticules peuvent-elles pénétrer dans un organisme du fait de leur taille ?

    On ignore la toxicité des particules de matière de quelques millionièmes de millimètre. La connaissance de leur composition chimique ne suffit pas à prévoir leurs effets. Les médecins connaissent déjà les effets néfastes de certaines nanoparticules communes, telles les particules de diesel. Des recherches ont donc lieu dans le monde entier afin de préciser la toxicité des nanomatériaux.

    La translocation des nanoparticules

    La translocation, c’est la capacité à pénétrer dans les tissus. On a découvert la possibilité inhérente à la taille des nanoparticules de pénétrer dans l'organisme : des scientifiques ont montré que des particules de carbone peuvent franchir les protections de l'organisme et provoquer des inflammations. Le premier risque aujourd'hui est lié à la pénétration par voie pulmonaire, par inhalation. Il a été démontré que les nanoparticules pé­nètrent dans le sang après s’être déposées dans les alvéoles pulmonaires; d’autres expériences ont également confirmé que les nanoparticules absorbées à travers la peau et le nerf olfactif pouvaient s’insinuer dans le système nerveux central.

    • "La médecine environnementale admet qu’il existe un lien entre une exposition aux nanoparticules et aux particules ultrafines et certaines réactions inflammatoires des muqueuses nasales, des voies respiratoires inférieures et des alvéoles pulmonaires. Une telle exposition peut aggraver un asthme ou accroître une tendance aux allergies. Par ailleurs, nous savons qu’il existe un lien entre l’accumulation de particules dans l’environnement et les maladies cardiovasculaires, à savoir la morbidité et la mortalité en rapport avec les maladies coronariennes et les infarctus du myocarde. Il n’a pas encore été possible de démontrer dans quelle mesure cela s’applique également aux nanoparticules.
    • Les nanotubes de carbone, une forme particulière de nanoparticules, présentent des ressemblances avec la structure des poussières fibreuses telles que l’amiante. En raison de la géométrie des fibres, il a été supposé que les nanotubes de carbone pouvaient produire les mêmes effets que l’amiante. Des essais sur les animaux, dont les résultats ont été publiés récemment, mentionnent des indices d’effets cancérogènes liés aux nanotubes. Des nanotubes implantés dans la cavité abdominale ont causé des altérations inflammatoires comparables à celles produites par l’amiante; l’un des tests pratiqués sur des souris a provoqué des mésothéliomes (tumeurs ma­lignes du péritoine). Quant à savoir si les nanotubes de carbone doivent être considérés comme cancérogènes – et si oui, à partir de quelle dose, pour quelle géométrie et quelle biopersistance – il s’agit de l’une des questions à résoudre pour évaluer les risques encourus par les travailleurs concernés.

     

    • L’effet des nanoparticules et des particules ultrafines n’est pas le même que celui des particules de taille supérieure et de composition chimique identique. Les nanoparticules et les particules ultrafines ont tendance à s’agglo­mérer, ce qui peut leur faire perdre leurs nanopropriétés spécifiques. En surface elles peuvent absorber des substances probléma­tiques qui, semblable au cheval de Troie, seront ensuite transportées dans les cellules. En raison de leur faible diamètre, elles présentent une grande surface et une masse minime. Les mesures effectuées d’après le poids de masse (grammes par mètre cube) ne sont donc pas pertinentes. * Pour évaluer les risques et fixer des valeurs limites, la question se pose quant à savoir s’il faut se baser sur le nombre de particules, leur surface et leur composition chimique ou sur d’autres paramètres tels que la formation d’espèces réactives de l’oxygène" source : Dr Marcel Jost, Suva, médecin-chef médecine du travail

    Les Nanoparticules et la barrière encéphalique

    • Les nanoparticules de dioxyde de titane, utilisées dans de nombreux produits, des peintures aux crèmes solaires, peuvent altérer la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau des éléments toxiques. Ce sont les conclusions, publiées mercredi 26 octobre, d’une étude conduite in vitro par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

    Une exposition chronique à ces nanoparticules « pourrait entraîner leur accumulation dans le cerveau avec un risque de perturbation de certaines fonctions cérébrales », précise le CEA dans un communiqué.

    Une étude chez le rat avait déjà montré en 2008 qu’après une instillation nasale, des nanoparticules de dioxyde de titane étaient détectées dans leur cerveau, notamment le bulbe olfactif et l’hippocampe, une structure ayant un rôle-clé pour la mémoire.

    Les chercheurs ont cherché à savoir comment ces nanoparticules pouvaient seretrouver dans le cerveau qui est protégé des éléments toxiques par une structure particulière : la barrière hémato-encéphalique.

    Des équipes du CEA et de l’université Joseph-Fourier de Grenoble ont reconstitué un modèle cellulaire de cette barrière protectrice, associant des cellules endothéliales (cellules de la paroi des vaisseaux sanguins), cultivées sur une membrane semi-perméable, et des cellules gliales (pour le système nerveux).

    Grâce à ce modèle présentant les principales caractéristiques de la barrière hémato-encéphalique existant chez l’homme, les chercheurs ont mis en évidence qu’une exposition in vitro aux nano-TiO2 entraîne leur accumulation dans les cellules endothéliales. Il en résulte aussi une rupture de la barrière de protection, associée à une inflammation cérébro-vasculaire. On a constaté une diminution de l’activité d’une protéine (P-glycoprotéine) dont le rôle est de bloquer les toxines susceptibles de pénétrer le système nerveux central.

    Source : lemonde.fr/planete/article/2011/10/26/des-nanoparticules-alterent-la-barriere-protegeant-le-cerveau_1594248_3244.html



    "Les substances contenant des nanoparticules deviennent très réactives, adoptant des propriétés nouvelles ", souligne Marco Martuzzi, représentant du Bureau régional de l'OMS pour l'Europe, qui a présenté la contribution du Dr Howard. Les applications des nanotechnologies sont donc nombreuses et "plus ou moins utiles", dans des domaines aussi divers que la médecine, la pharmacie et la para-pharmacie (crèmes solaires, etc.), la purification de l'eau ou l'habillement (chaussettes anti-odeur, etc.).

    Mais les vertus de ces nouvelles technologies sont contrebalancées par les risques que peuvent présenter les nanoparticules pour la santé humaine. "Les deux questions qui se posent, indique Marco Martuzzi, sont les suivantes : où vont les nanoparticules dans le corps humain et quelles en sont les conséquences ?".

    Traverser la barrière hémato-encéphalique

    "Il a été prouvé que les nanoparticules peuvent s'immiscer dans l'organisme de différents façons, y compris par voie cutanée, digestive ou encore par inhalation, écrit Vyvyan Howard. Elles peuvent alors circuler dans le corps, et migrer vers divers organes, ou traverser la barrière hémato-encéphalique". Marco Martuzzi confirme que, lorsqu'elles sont de très petite taille, les nanoparticules peuvent accéder au système nerveux central par les muqueuses nasales.

    "Ces propriétés sont d'ailleurs mises à profit de manière positive par l'industrie pharmaceutique en vue d'améliorer l'efficacité de la diffusion du médicament", relève le docteur Howard. Mais ces mêmes propriétés pourraient s'appliquer à des nanoparticules "non invitées" provenant de la pollution ou des produits manufacturés, ajoute-t-il.

    Les nanoparticules insolubles sont toxiques

    Les études et essais visant à préciser l'action des nanoparticules sur le corps humain sont de plus en plus nombreux. "Mais il est trop tôt pour tirer des conclusions", indique Marco Martuzzi. Ce que l'on sait déjà, précise toutefois Vyvyan Howard, c'est que "les nanoparticules insolubles peuvent être toxiques et donc potentiellement dangereuses" et il semblerait que leur potentiel de toxicité "soit principalement lié à leur petite taille plutôt qu'au type de matériau dont elles sont faites".

    Des effets néfastes liés à l'utilisation des nanotechnologies peuvent donc être anticipés, se traduisant par des pathologies pour l'homme : maladies dégénératives, respiratoires ou vasculaires, cancers, altération des réponses immunitaires, mésothéliome…

    Des évaluations des risques très difficiles à mener

    "Les autorisations existant pour l'utilisation de matériaux supérieurs à l'échelle nanométrique ne devraient pas être étendues à la production à l'échelle nanométrique sans conduire au préalable des évaluations des risques spécifiques visant à prendre en compte les propriétés toxicologiques de ces produits", conclut Vyvyan Howard.

    Le souci, c'est que les évaluations de risques se révèlent très difficiles en la matière, précise Marco Martuzzi. Il faut en effet tenir compte de multiples paramètres : mobilité des particules dans le corps, interactions éventuelles avec d'autres agents, large spectre de conséquences possibles…. "Une évaluation comparative des dangers avec les approches alternatives est en revanche possible", indique le représentant de l'OMS. (source : www. actu-environnement.com/ae/news/nanotechnologies-recherche-projet-Era-Envhealth-conference-finale-15939.php4#xtor=EPR-1)



    Nanoparticules et crèmes solaires

    • Une étude menée par le Département de technologie chimique et pharmaceutique de l’Université de Cagliari, en Sardaigne, s’est penchée sur la question de savoir si les nanoparticules métalliques pénétraient dans la peau puis dans l’organisme. En effet, on trouve des nanoparticules dans les produits de beauté, les crèmes solaires et les produits d’entretien. L’étude a montré que les nanoparticules métalliques franchissent la barrière lipidique et peuvent pénétrer au plus profond de la couche cornée, dans les follicules capillaires et parfois même dans l’épiderme vivant.</p>

    Incertitude.

    On ne peut pas conclure de ces résultats que les nanoparticules ne pénètrent pas profondément dans la peau ni qu’elles ne la traversent pas d'ailleurs. Dans des situations de la vie réelle, par exemple lors d’égratignures ou d’écorchures, en cas d’insolations, lorsque la peau est très sèche ou très fortement irriguée, etc. on peut supposer que les nanoparticules ont un plus fort pouvoir de pénétration. Cependant il ne faut pas s'effrayer outre mesure car les nanoparticules sont incorporées dans une matrice de matière. C'est le cas des particules d'oxyde de titane contenues dans les crèmes solaires : ainsi emprisonnées dans un corps gras, elles sont inoffensives.

    Comment éviter les nanoparticules dans vos cosmétiques

    Pour savoir si une crème contient ou non des nanoparticules, vous pouvez vérifier si elle laisse un léger film blanc sur la peau : si c'est le cas, cela signifie qu'elle ne contient probablement pas de nanoparticules.

    Pour en être plus certains, le mieux est de se tourner vers les cosmétiques labellisés bio, comme Ecocert et Cosmébio, qui ont exclus l’usage des nanoparticules en 2008. Et, pour ce qui est des crèmes solaires bio, celles-ci sont encore rares sur le marché, certains fabricants bio retardant leur lancement . Vous en trouverez toutefois sous les marques bio comme Bioregena, Lavera, Alpaderm, ou Snö Bioflowers, qui garantit un diamètre des particules supérieur à 200 nm.



    Nanoparticules : un danger aussi pour l'environnement

    Des études révèlent aussi la toxicité des nanoparticules pour les écosystèmes (notamment aquatiques). En mars 2009, une étude de l'Université de Toledo (Ohio) sur le dioxyde de titane (TiO2) présent dans certains cosmétiques affirme que ces nanoparticules, présentes dans les eaux traitées dans les stations d’épuration, seraient capables d’éliminer les micro-organismes qui jouent un rôle vital dans les éco-systèmes et participent au traitement de l’eau.


    L'utilité des nanoparticules

    Les nanoparticules offrent de nombreuses perspectives nombreuses et variées. A l'échelle du milliardième de mètre, les propriétés des particules ultrafines de matière sont différentes de celles qui sont plus grosses. D'où l'intérêt de ces nanomatériaux qui révolutionnent les propriétés de la matière. Intérêt pour les PUF provient de ce que plus elles sont petites plus on parvient à une frontière caractérisée par l'apparition de propriétés ou de comportements nouveaux: des matériaux isolants, opaques peuvent devenir respectivement conducteurs, transparents ou encore changer de couleur, devenir solubles, former spontanément des structures ordonnées. L'emploi de nanoparticules à grande échelle suppose cependant que soit mieux compris et maîtrisé leur impact sur la santé et l’environnement, de la fabrication à l’usage des produits concernés jusqu’à leur fin de vie.

    au sujet des nanoparticules

Vous êtes spécialiste d'un sujet ? Vous avez une info ? Complétez ou créez un article sur encycloÉcolo.