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Le diabète

Le diabète

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A l'occasion de la journée nationale du diabète, revenons sur cette pathologie qui est l'une des plus médiatisées ces dernières années. Le diabète, on sait tous ce que c'est... En êtes-vous si sûr ?

Pas un diabète, mais deux

La définition générale du diabète correspond à un accroissement prolongé de la glycémie, c'est à dire du taux de glucose dans le sang. Cependant, cette élévation anormale a deux causes distinctes. Il existe deux formes de diabète: le diabète de type 1, insulino-dépendant (DID), et le diabète de type 2, dit non insulino-dépendant (DNID)

  • le diabète de type 1: DID

C'est une maladie auto-immune dans laquelle certains lymphocytes ( des globules blancs chargés de défendre l'organisme contre les microbes ou les tumeurs) détruisent les cellules productrices d'insuline, appelées cellules bêta et situées dans les îlots de Langerhans du pancréas. Au fur et à mesure de la disparition de ces glandes endocrines, le pancréas se fatigue jusqu'à devenir totalement incapable de jouer sa fonction de régulateur de glycémie.

Le DID peut progresser à bas bruit pendant des années, et c'est souvent à l'occasion d'hypoglycémies ( chute brutale du taux de sucre sanguin)répétées, ou d'une perte de poids inexpliquée qu'on finit par poser le diagnostic, alors que la partie endocrine du pancréas est détruite à près de 80%. Le diabète de type 1 représente environ 10 % de l'ensemble des cas de diabètes en France, mais il ne cesse de progresser, sans qu'on arrive à déterminer la ou les causes de cette augmentation, bien qu'on soupçonne des facteurs épigénétiques. Il touche principalement la population en dessous de 20 ans et on remarque qu'il apparaît de plus en plus tôt.

Une fois le diagnostic établi, il est primordial de mettre en place un traitement adapté qui devra être suivi très sérieusement. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi s'astreindre à des contrôles réguliers rigoureux pour pouvoir, le cas échéant, adapter sa médication à l'évolution de la maladie. Dans tous les cas, un mauvais suivi de la maladie a de graves conséquences, notamment sur l'appareil cardio-vasculaire, car l'excès non soigné du sucre sanguin entraîne des lésions vasculaires qui à long terme, peuvent conduire à des rétinopathies (atteinte de la rétine), des insuffisances rénales et cardiaques irréversibles.

  • le diabète de type 2 : DNID

C'est le plus courant: il représente en France 90% des cas. Les symptômes se révèlent généralement autour de 40 ans, et le diagnostic peut être posé plusieurs années après. Comme pour le DID, on observe ces dernières années une augmentation de sa prévalence sans que là encore, les causes soient clairement établies (mauvaise hygiène de vie? vieillissement global de la population?).

La maladie peut progresser très longtemps tout en restant asymptômatique et c'est souvent par hasard, lors d'une prise de sang, qu'on la découvre. Les cellules normalement sensées réagir à l'insuline ( les cellules musculaires, du foie et du tissu adipeux) deviennent peu à peu insensibles à cette hormone : on parle d'insulino-résistance. Au départ, le pancréas s'adapte en produisant de plus en plus d'insuline, mais cette hyperactivité des cellules bêta finit par entraîner une fatigue irréversible de l'organe et une hyposécrétion chronique d'insuline. A ce stade, le glucose, qui n'est plus capté par les cellules insulino-résistantes s'accumule dans le sang, avec des conséquences identiques à celles du DID.

Traitements actuels et futurs

Le traitement du DID repose essentiellement sur des injections d'insuline pour pallier le manque de sécrétion naturelle. L'hormone de synthèse est très proche de l'hormone fabriquée par le pancréas humain et permet de maintenir la glycémie dans des limites acceptables. Néanmoins, ce traitement reste contraignant, puisque le malade doit surveiller régulièrement son taux de sucre sanguin. Dans les cas les plus graves, une greffe de pancréas peut être réalisée. Environ soixante-dix greffes sont ainsi réalisées en France chaque année.

Les recherches actuelles pour des thérapies futures s'intéressent notamment à l'immunothérapie afin de parvenir à bloquer la réaction auto-immune à l'origine de l'installation de l'hyperglycémie chronique. Un autre angle d'attaque prometteur vise à régénérer les cellules bêta des îlots de Langerhans. En cela, les récents travaux sur les cellules souches induites ou cellules IPS pourraient constituer une ouverture, mais toutes les difficultés ne sont pas encore résolues.

Pour le DNID, le traitement de référence consiste en une modification drastique des habitudes de vie: revenir à une hygiène alimentaire satisfaisante, pratiquer une activité physique régulière, traiter son hypertension etc. En seconde intention, des antidiabétiques qui agissent sur la sécrétion d'insuline peuvent être prescrits.

Les scientifiques creusent certaines pistes comme les mécanismes inflammatoires liés à l'obésité qui favoriseraient l'apparition du DNID. D'autre part, l'étude comparée des microbiotes intestinaux de patients de poids normaux et d'autres souffrant d'obésité semble révéler d'étonnantes corrélations entre la survenue de problèmes métaboliques et la nature des microorganismes qui peuplent le tube digestif.

Bien que la Recherche ait fait des progrès considérables qui ont contribué à l'amélioration de la vie des patients diabétiques atteints de DID ou de DNID, le diabète reste une pathologie chronique qu'il ne faut pas banaliser et qui nécessite un suivi régulier.

Source : dossier INSERM - avril 2014 - Dossier réalisé en collaboration avec le Pr Christian Boitard, directeur de recherche à l’Inserm et diabétologue à l’hôpital Cochin, Paris

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