Energie osmotique
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Version du 31 juillet 2009 à 13:02
l’énergie osmotique est une voie de recherche très récente. Elle se base sur le principe de l’osmose, c'est à dire que quand on met en présence deux liquides de concentrations en sel différentes, le liquide le moins salé va avoir tendance à se fondre dans le liquide le plus salé.
Des scientifiques ont donc eu l’idée d’utiliser ce principe en enfermant de l’eau salée dans un contenant semi-perméable contre lequel on va faire circuler de l’eau douce. Le principe de l’osmose fait que l’eau douce pénètre peu à peu la membrane pour se mêler à l’eau salée.
Ainsi, le volume d’eau contenu dans la membrane devient plus important, ce qui augmente la pression sur les parois du contenant. Et cette pression peut être récupérée pour actionner une turbine qui va générer de l’électricité. Or, il existe un endroit où l’on trouve en permanence une ressource gratuite d’eau salée et d’eau douce : l’estuaire des fleuves.
- Le potentiel technique de l'énergie osmotique dans le monde est estimé à 1600 TWh. Pour l'Europe, il s'élèverait à 200 TWh. Si le procédé répond aux espérances des chercheurs, ceux-ci estiment qu'à terme, 10% de la production énergétique de la Norvège pourrait être assurée par cette nouvelle source d'énergie renouvelable.
Une énergie permanente
Le gros problème de cette technologie, c’est la mise au point de membranes de grande échelle, qui allient à la fois des qualités de porosité nécessaires au passage du flux d’eau douce et une robustesse suffisante pour une utilisation sur de grandes surfaces, et sur le long terme.
En dehors de ce problème technique, l’énergie osmotique représente une énergie renouvelable et permanente, ce qui est un avantage essentiel comparé au solaire ou à l’éolien. Elle est régulière et ne provoque aucun dégagement de CO2. Les coûts d’exploitation seraient d’ailleurs minimes. Cependant, cette énergie impliquerait des infrastructures à grande échelle dans des zones déjà très urbanisées, et l’installation de centrales osmotiques pourrait rentrer en compétition avec d’autres activités humaines.