PPPP Pêche dans le monde - Encyclo-ecolo.com - l'encyclopédie écologique
consoGlobe
  • Catégorie:Développement durable
  • Catégorie:Habitat écologique
  • Catégorie:Environnement
  • Catégorie:Commerce équitable
  • Catégorie:Mode éthique
  • Catégorie:Energies renouvelables
  • Catégorie:Biocarburant et transport
  • Catégorie:Commerce équitable
  • Catégorie:Eco-tourisme
  • Catégorie:Cosmétique bio
  • Catégorie:Alimentation bio
  • Catégorie:Recyclage
  • Catégorie:Composants et ingrédients
  • Catégorie:Consommation Durable
  • Catégorie:Puériculture
  • Catégorie:Jardinage écologique
Pêche dans le monde

Pêche dans le monde

Un article de Encyclo-ecolo.com.

(Différences entre les versions)

Version du 14 septembre 2010 à 19:13


Sommaire

La pêche moderne vide les mers de leurs poissons

Selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture, 7 des 10 plus importantes espèces de poisson sont au bord du dépeuplement total.

La pêche moderne est une industrie en surcapacité


La FAO estime que la flotte de pêche compte 3,8 millions de navires dans le monde en 1995. Une grave surcapacité , soit un trop grand nombre de navires de pêche, est apparu dès la révolution industrielle vers 1820, avec la forte réduction des du nombre de baleines et de saumons. Depuis les années 1950, la surpêche s’est généralisée à la plupart des espèces pêchées.

Les bateaux usines vident les océans

De nombreux bateaux de pêche sont de véritables usines des mers et plus simplement les traditionnels chalutiers familiaux,. De plus, en dehors des premiers 200 milles nautiques qui délimitent le littoral national et donc la zone d’exclusivité pour les pêcheurs d’un pays, la pêche, même massive, n'est pas réglementé.

Du fait de cette absence de contrôle et de règle du jeu, il y a une véritable surexploitation des ressources et un nombre de bateaux beaucoup trop important de bateaux dans certaines zones de pêche.

La surpêche pose un vrai défi économique et écologique

L’industrie de la pêche emploie environ 200 millions de personnes dans le monde. La surpêche entraîne une offre de poissons pléthorique : une surabondance de poissons à la vente, qui tire leur prix vers le bas, et ensuite, dans la durée, une pénurie de certaines espèces et baisse des quantités de poissons pêchées, qui tire les prix vers le haut mais sur une offre restreinte.

Océans : les espèces de poisson menacées

Globalement, 1 espèce de poisson sur 3 est menacée d’extinction et la moitié parvient tout juste à se renouveler. 7% des espèces marines ont disparu depuis 1950. 29% des 600 espèces pêchées dans le monde sont en voie d’extinction totale : autrement dit, leur niveau est descendu à 10% de celui de 1950. C’est le cas au Canada de la Morue, du saumon, du marsouin commun, du fouille-roche gris, de la raie tachetée, du colin de l’églefin, etc.

Depuis 2000, les quantités de poisson ont diminué de 5%, non du fait d’une moindre pêche mais plutôt de ressources qui s’épuisent. Dans la mer du Nord, le cabillaud, très prisé en France, a vu le nombre de poissons adultes en âge de se reproduire divisé par 5 en 20 ans. La pêche à la morue est quasiment un fait du passé du fait que 85% des morues pêchées étaient trop jeunes pour avoir eu le temps de se reproduire.

Alors, si on pose la question du point de vue de la préservation de la biodiversité et des espèces marines, il faut se référer aux listes des poissons en danger et de ceux relativement épargnés.

  1. Du point de vue de contamination au mercure, il faut préférer les poissons marins. Pourquoi ? Parce que les poissons de mer sont moins contaminés que les poissons de rivière, notamment ceux qui sont proches des zones d'orpaillage clandestin.
  1. Il est souvent recommandé aux enfants et aux femmes enceintes de ne pas choisir des poissons carnivores de longue durée de vie (mammifères marins, daurade, thon, espadon, daurade, le requin).
  1. D’une manière générale, il faut choisir des poissons avec des forts taux d'acides gras pour réduire les risques.

Les poissons qu'il faut épargner et ne pas consommer

Consommation : les poissons à ne pas acheter Etat des stocks des poissons gravement menacés et à éviter

  1. L’anchois : de France, Espagne,
  2. Le caviar, l’esturgeon : : risque de PCB, de dioxines, de pesticides et de mercure
  3. Le thon rouge de Méditerranée : les captures ont diminué de moitié en Méditerranée. Poids minimal de capture de 30kg. On craint qu’au rythme actuel, l’espèce sera quasiment disparue d’ici 2 à 3 ans.
  4. La lotte, baudroie : de l’Atlantique Nord
  5. Le Lieu, colin d’Alaska : pêché en Pacifique Nord
  6. Le Carrelé, plie : de l’Atlantique Nord
  7. Le merlu : aussi appelé « colin » a vu le nombre de poissons géniteurs divisé par 2 en 20 ans
  8. Le flétan : de l’Atlantique Nord
  9. La lotte : d’Europe, rique de de dioxyne et pesticides (aquaculture)
  10. La sole de la mer du Nord : de l’Altantique Nord et surexploitée, notamment dans la Manche, la sole est en grave danger. Taille minimale de capture de 24 cm.
  11. Le Haddock
  12. Le cabillaud : stock divisé par 5 en 20 ans, surtout en Europe, en voie de disparition.
  13. La dorade rose : a disparu, ou presque, du golfe de Gascogne
  14. L’empereur : menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. Pas de taille minimum pour sa capture.
  15. L’espadon : très menacé
  16. Le saumon sauvage d’Atlantique : ce poisson, 2 fois moins nombreux qu’il y a 20 ans , ne se reproduit plus dans 15% des rivières où on le voyait habituellement. Taille minimum de capture : 50 cm.
  17. Le grenadier de roche : plutôt laid à regarder, ce poisson de grand fond est menacé de disparaître d’ici 3 à 5 ans. Pas de taille minimale de capture.
  18. Le pangasius du Vietnam (aquaculture)
  19. Le Thon rouge : des grandes surfaces européennes, dont Auchan et Wal-Mart, appellent à une réduction par deux des quotas de thon rouge dans l’Union européenne. Elles ont signé une lettre adressée à la Commission car, selon ces enseignes, ce poisson pourrait bientôt disparaître de la mer Méditerranée.
  20. Le sébaste d’Atlantique Nord

Les poissons qu'il faut consommer avec parcimonie

Les poissons « à problème » mais dont il ne faut pas abuser

  1. Le calamar de l’Atlantique sud et du Pacifique sud
  2. La dorade royalede Grèce (aquaculture), risque de mercure
  3. Le loup de mer ou bar de la Méditerranée
  4. Le loup de mer d’aquaculture de France ou de Grèce
  5. L’omble : aquaculture, Suisse, Islande, France
  6. La morue ou cabillaud de Norvège ou d’Ecosse
  7. La sardine d’Atlantique Nord et de Méditerranée
  8. Le saumon Atlantique : Europe, Chili. On ne consomme plus que 4000 tonnes de saumon sauvage. Le reste provient de l’aquaculture.
  9. La sole du Pacifique, risque PCB, pesticides, dioxines
  10. Le Thon jaune albacore du Pacifique et de l’océan Indien
  11. Le turbo de France

Pourtant, on le sait, le poisson est sain et nous avons tous envie d’en consommer. Nous en mangeons deux fois plus qu’en 1995 soit 16,3 kilos par habitant, soit 132 millions de tonnes. Depuis 2002, l’humanité en consomme 84 millions de tonnes par an contre 20 millions en 1950. Alors comment faire ? Faut-il continuer à acheter du cabillaud, de la dorade rose en voie de disparition ?

Les poissons que l'on peut consommer

Voici quelques poissons par lesquels les remplacer :

  1. Les crevettes : aquaculture, de Vietnam et d’Equateur, protégées par un label
  2. Les crevettes d’Atlantique nord
  3. Le hareng, redevenu abondant suite à une quasi disparition dans les années 70 et à la mise en place de quotas
  4. Le Bar
  5. Le flétan du Pacifique nord
  6. Le homard d’aquaculture, d’Australie, Etats-Unis, Basse-Californie au Mexique
  7. Les huîtres d’Europe, aquaculture, risque de toxiques à vérifier selon les régions
  8. Le merlan
  9. Le lieu noir de l’Atlantique nord-est
  10. La raie
  11. Le maquereau de Cornouailles (label)
  12. Le maquereau de l’Atlantique nord
  13. Le merlu du Cap (label)
  14. Le rouget barbet
  15. L’églefin : fumé il donne le haddock
  16. Le Hareng de Norvège : menacé de disparaître au début des années 70, le Hareng a fait l’objet d’une surveillance et voit à nouveau sa population et ses quantités pêchées augmenter, tout en restant sous surveillance.
  17. La sardine des Etats-Unis
  18. Le saumon atlantique d’aquaculture d’Ecosse et d’Irlande (label)
  19. Le saumon du Pacifique d’aquaculture du Pacifique nord (label)
  20. Le thon d’Europe – hormis le ton rouge

> Il faut bien sûr préférer le poisson d’élevage (aquaculture) mais celui-ci n’est pas la panacée car les poissons sauvages sont pêchés pour être transformés en farines pour les élevages ! Aujourd’hui, la FAO estime que 43% des poissons consommés proviennent d’aquaculture.

Pêche durable ou pas ?

Poisson Riche en huile Quantité d'oméga

                                         3 pour 100gr. 	    Contamination	Pêche durable


  • Bar blanc Non Sans Oui Non
  • Cabillaud Non Sans Oui Non
  • Carrelet Non Sans non Non
  • Hareng oui 0,6 g Oui Non
  • Lotte Non Sans non Non
  • Moules oui 0,66 g Oui Non
  • Saumon (élevage) oui 1,85 g non Pesticides, PCB, dioxynes
  • Sardines oui 2,02 g Oui Non
  • Thon (non dégraissé) oui 1,1 g Oui Mercure


  • Voici une autre petite liste de poissons trouvée sur le site lepost

Une liste assez conforme à la précédente somme toute.

Feu vert, les poissons à privilégier dans son assiette:

<huîtres, moules et truites d'élevage, aux crevettes, sardines, harengs ou au colin d'Alaska. C'est aussi possible de manger du saumon, mais alors du Pacifique ! (il se fait rare en Atlantique).

Feu orange, les poissons à acheter avec parcimonie:

Homard (de toutes façons, même pour le porte-feuille, on reste modéré en général), coquilles Saint-Jacques, Calamars et Langoustines.

Feu rouge, les poissons à bannir de vos listes de courses:

Le thon rouge est le plus menacé, en raison, entre autres, de la passion des sushis. Mais la situation n'est pas terrible non plus pour le cabillaud, la raie, le saumon de l'Atlantique ou la sole.


Les navires de la surpêche

Les navires de pêche sont de vraies usines qui ratissent les océans. Ils peuvent repérer les bancs de poissons par satellite, les pêcher avec des filets dérivants qui font 60 km de long et sont équipés de lignes de milliers d’hameçons pouvant atteindre 120 km de long.

Les navires de pêche peuvent traiter les poissons pêchés, les congeler et les emballer avec des capacités de stockage en mer équivalentes à 12 Airbus pour les plus gros chalutiers de 170 mètres de long.


au sujet de la pêche et du poisson

Vous êtes spécialiste d'un sujet ? Vous avez une info ? Complétez ou créez un article sur encycloÉcolo.