Livre numérique
Un article de Encyclo-ecolo.com.
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<center> https://mktg.factosoft.com/consoglobe/image-upload/img/livres-electroniques.JPG<br>small> De gauche à droite, Amazon Kindle, Bookeen Cybook Opus, Foxit eSlick </small></center> | <center> https://mktg.factosoft.com/consoglobe/image-upload/img/livres-electroniques.JPG<br>small> De gauche à droite, Amazon Kindle, Bookeen Cybook Opus, Foxit eSlick </small></center> | ||
| + | Il ne faut pas confondre le livre électronique (le support) et le livre numérique (le contenu) : l'e-book est à l'origine en même temps un appareil électronique entièrement dédié à la lecture de livres ou de fichiers textes, téléchargés à partir d'un ordinateur et de divers sites, et l'œuvre numérique (scannée, numérisée) elle-même, stockée dans une bibliothèque virtuelle. | ||
Version du 28 octobre 2010 à 09:06
Le livre numérique
Le marché du livre numérique, aussi appelé livre électronique ou ebook, c'est moins de 1% des ventes de livres en France en 2010. D'un côté, la demande est très faible, de l'autre, l'offre de matériels innovants comme le Kindle d'Amazon et le iPad d'Apple font bouger le marché.
Un livre électronique est un fichier électronique contenant un texte et des images numérisées.
Rappelant que le marché du livre numérique ne représente que 30 à 40 millions d'euros, soit 1 % du chiffre d'affaires de l'édition, principalement au format CD/DVD qui plus est (et non pas en téléchargement, ce qui est moins écologique).
On pourrait penser que le livre numérique est une aubaine pour l'environnement grâche aux économies de papier qu'il engendre
Pourtant certains voient dans le livre numérique une mauvaise affaire car le livre numérique est avant tout un objet technologique dont la fabrication est gourmande en énergie et en métaux.
small> De gauche à droite, Amazon Kindle, Bookeen Cybook Opus, Foxit eSlick </small>
Il ne faut pas confondre le livre électronique (le support) et le livre numérique (le contenu) : l'e-book est à l'origine en même temps un appareil électronique entièrement dédié à la lecture de livres ou de fichiers textes, téléchargés à partir d'un ordinateur et de divers sites, et l'œuvre numérique (scannée, numérisée) elle-même, stockée dans une bibliothèque virtuelle.
Livre numérique = La fin du papier ?
La fin du papier et de la déforestation ne se fera pas grace aux livres numériques
- La consommation de papier dans le monde: Kilos de papier consommés dans le monde dans le Planetoscope
Le saviez-vous ? il a fallu 125 millions d’arbres en 2008 pour fournir la consommation américaine de papier en 2008 selon Cleantech.
Le développement du livre électronique entrainera forcément une modification de (certaines) habitudes de lecture. Et il est donc légitime de penser que cela aura un impact notable sur la consommation de papier et plus généralement sur l'environnement.
Selon une étude de CleanTech, après 1 année d’utilisation, le coût environnemental de fabrication d’une liseuse (autre nom du livre numérique) est « compensé». L'utilisation du livre numérique permet sur cette période :
- une économie de 168kg de CO² chaque année au-delà.
- cette valeur représente le coût environnemental de fabrication et de distribution de 22,5 livres :
« Les produits technologiques nécessitent l'extraction de minerais précieux comme le coltan, le lithium ou les terres rares pour accroître la durée de vie des batteries, augmenter leur rapidité ou pousser la miniaturisation à l'extrême. Or l'exploitation minière est une cause majeure de déforestation, et plus généralement de destruction des écosystèmes. » En République Démocratique du Congo, l'extraction du coltan (colombo-tantalite), utilisé pour les condensateurs, alimente les conflits armés et entraîne une déforestation importante. Ces minerais rares sont à l'origine de tensions géopolitiques croissantes qui pourraient déboucher sur des guerres pour en contrôler l'accès[1].
Faible consommation d'énergie à l'usage, vorace lors de la fabrication
Le livre électronique est, au moins, aussi coûteux que le livre papier à fabriquer.
Dans la filière du livre électronique apparaissent de nouveaux coûts qui apparaissent qui compensent les économies qu'elle permet : coûts de conversion des fichiers (voire de numérisation pour les livres anciens), coûts de stockage des fichiers, coûts de sécurisation des fichiers, frais juridiques liés à l'adaptation des contrats d'édition et à la défense contre le piratage, etc.
- La commercialisation des livres numériques nécessite un diffuseur-distributeur (« e-distributeur » selonn la terminologie Gallica2), des sites de vente en ligne des livres (« e-librairies »).
- Le SNE affirme que « contrairement aux apparences, un livre numérique coûte au moins autant à produire qu'un livre papier » : tous ces nouveaux coûts compensent pas complètement la disparition de certains coûts liés au papier. Pour le consommateur, en plus, le taux réduit de TVA de 5,5 %, dont bénéficie le livre papier, ne s'applique pas au livre numérique (TVA à 19,6 %) : d'où un surcoût de 14 % du livre numérique.
Le livre électronique consommerait peu d'énergie à l'usage.
- Cependant il existe un « effet rebond » : plus les livres numériques se multiplient, plus le secteur entrîene une hausse globale de la consommaiton d'électricité, malgré les faibles consommations de chaque livre électronique.
De plus, la fabrication de ces objets est un très vorace en énergie :
D'après le cabinet Carbone 4, il faudrait utiliser le livre électronique environ 15 ans pour amortir son bilan carbone[2]. Or, comme le précise Annelaure Wittmann, référente de la campagne « déchets » : « ces produits sont conçus pour être jetés au bout de quelques années, voire de quelques mois, pour justifier l'achat d'un nouveau produit toujours plus performant. Par exemple, la batterie de l'IPad n'est pas détachable : si l'alimentation électrique tombe en panne, le produit est bon pour la poubelle ! »
La question des DRM : pas de marché d'occasion pour le livre numérique
- Autre souci, fortement lié à la présence de DRM, les ebooks ne peuvent pas toujours se revendre, contrairement aux livres papier. Même pour une valeur dérisoire, ces derniers trouvent toujours acquéreur, quand l'ebook peut être associé à un seul et unique support de lecture, et devenir inutilisable par la suite
Le livre numérique, meilleur pour l'environnement que le livre papier
Voici le résultat d'une étude tiré d'un article d'ecowizz.ch.
Selon une étude réalisée par la société Carbone 4 pour Hachette Livre, :
- Une tablette de lecture numérique (« liseuse ») dégage 250 fois plus de CO2 par an qu’un livre papier
- il faudrait lire au moins 80 livres numériques par an pendant 3 ans avec la même liseuse pour que l’impact d’un livre numérique soit égal à celui d’un livre papier.
> Le livre papier serait plus écologique que le livre numérique
Le journal numérique , meilleur pour l'environnement que le journal papier
Selon une étude du Centre for Sustainable Communications (Suède) de 2007 qui compare l’impact environnemental d’un journal papier et d’un journal numérique, lu, soit sur un ordinateur ou soit sur une tablette :
- Lire le journal sur une tablette ou éventuellement sur le web est plus écologique que lire un journal papier si le temps de lecture n’excède pas 10 minutes.
- Si le temps de lecture excède les 30 minutes, la solution la plus écologique demeure la tablette numérique et lire son journal sur un ordinateur aura le même impact environnemental qu’une lecture d’une version papier.
Ces résultats doivent être nuancés car :
- si le journal est téléchargé via un réseau UMTS (mobile), l’impact d’une lecture via une tablette pourrait être beaucoup plus élevé car la distribution de données par UMTS demanderait 5 fois plus d’énergie que la distribution par internet.
sources : planete-info.com, CleanTech, Planetoscope, SNE, PCinpact.com, Gallica2
1.Voir la réaction des Amis de la Terre Europe à propos de la Raw Materials Initiative de la Commission Européenne
2.Voir les résultats repris par le site GraphiLine (graphiline.com/article/12505/Un-eBook-engendrerait-250-fois-plus-de-CO2-qu-un-livre-papier: Planetosocope, ecowizz.net/articles/2010/10/livres-et-journaux-quelle-solution-est-la-plus-ecologique-la-version-papier-ou-la-version-numerique, numilog,