Chasse au phoque
Un article de Encyclo-ecolo.com.
338 000, c'est le nombre de prises autorisées par le Canada en ce qui concerne la chasse au phoque de la saison 2009. Du fait de l'émoi provoqué par les images atroces de bébés phoques massacrés sur la banquise, les Autorités canadiennes ont imposées des quotas de prises de phoques strictes. Les Canadiens, notamment les Inuits qui sont des chasseurs traditionnels de phoques, d'ours blancs, de caribou, de morse, de narval ou de bœuf musqué, sont tous soumis à ces limites imposées au commerce de peaux et de viande de phoque.
Le phoque, une espèce protégée mais non menacée
Le Canada protège le phoque sous la pression des Etats-Unis et de l'Europe mais pour autant le phoque n'est pas une espèce menacée. On estime à 9 millions le nombre de phoques vivant au Groenland dont 5,5 millions au Canada qui représente 85% des prises. C'est donc surtout l'émotion provoquée par les images cruelles de la chasse au gourdin à pointe de métal, le traditionnel hakapik, qui est la cause des restrictions faites à la chasse au phoque.
Du fait des embargos de plus en plus fréquents faits à la viande sauvage et à la fourrure, de phoque notamment, le commerce de phoque se porte mal. Conséquence, le chômage des jeunes inuits de la province du Nunavut dans le nord-est du Canada a tendance à augmenter et frôle 60% dans certaines zones. Difficile à supporter dans ce territoire de quelque 32 000 habitants dont 56% de moins de 25 ans. Au Nunavut 90% des ressources sont apportées par le budget fédéral canadien qui voit dans ce territoire immense et peu peuplé une fenêtre stratégique sur l'Arctique.
La fin d'une chasse traditionnelle, la chasse au phoque
Les jeunes chasseurs Inuits ont du mal à comprendre en quoi le fait de chasser le phoque (à la carabine désormais) est plus cruel que l'élevage en masse d'animaux enfermé toute leur vie dans le noir de batteries industrielles occidentales. La chasse traditionnelle des phoques avec ses médiatiques reportages sur d'indéniables cruautés est victime du village médiatique mondial. Le boycott européen décrété en 2009 pour interdire la vente des peaux de phoque passe mal au Nunavut.