Ménopause
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Sommaire |
Ménopause
Très souvent appréhendée par les femmes, la ménopause se traduit par une absence naturelle de menstruations durant douze mois consécutifs. Correspondant à la fin de la période de reproduction, elle marque également l’arrêt de l’ovulation et la sécrétion par les ovaires des hormones de reproduction. En France, on dénombre 10 millions de femmes ménopausées par an et la plupart d’entre elles sont sujettes à des perturbations dues aux changements psychologiques, physiques, et endocriniens que cela entraîne.
Ménopause : étymologie et définition
Étymologiquement, le mot ménopause vient du préfixe grec "méno" qui veut dire "règles, menstrues", et du suffixe "pause" qui veut dire "arrêt, cessation, fin". Encore appelée âge climatérique, la ménopause est un processus physiologique naturel qui survient chez la femme entre 45 et 55 ans. Étape inévitable dans le cycle du vieillissement de la femme, cette fin de règles ne survient pas de manière soudaine mais, résulte d’une lente transition rythmée par une succession d’étapes - parfois très brèves – allant de l’arrêt progressif du fonctionnement des ovaires à celui définitif des menstruations.
Mécanisme physiologique de la ménopause
Chaque femme possèderait une quantité déterminée d’ovocytes mais, seuls certains d’entre eux traverseront le cycle de l’ovulation. Ainsi, au fil des années, la quantité d'ovocytes disponibles diminue et fonctionnent moins bien. Vers 43 ans, le mécanisme physiologique de la femme est moins performant et se traduit par un cycle menstruel irrégulier, un taux d’hormones de plus en plus bas et des mois sans ovulation.
Ce bouleversement hormonal naturel, où le corps cesse de libérer les œstrogènes et la progestérone, se traduit par :
le fait que la femme ne possède plus assez de follicules ovariens responsables de la libération des ovocytes dans les trompes utérines durant la vie génitale : ce qui provoque l’arrêt définitif des règles. la dégénérescence des cellules folliculaires par le phénomène d'atrésie folliculaire.
Après un certain temps et généralement sur plusieurs années, le système reproducteur de la femme s'arrête complètement, et l’absence totale de règles et d’ovulation traduisent une incapacité à procréer : c’est la ménopause.
Les signes précurseurs de la ménopause
Aménorrhée uniquement diagnostiquée grâce à des signes et symptômes cliniques, la ménopause se divise en plusieurs phases.
Tout d’abord, la pré-ménopause : débutant généralement vers 45 ans et s’étalant sur plusieurs années, cette étape se caractérise par une irrégularité du cycle féminin : la production d’oestrogènes peut augmenter fortement ou baisser soudainement. Dans ces cas, la femme ressent des tensions au niveau des seins et dans le bas-ventre. Ces changements hormonaux peuvent se manifester par des menstruations très abondantes, des saignements – parfois rapprochés – entre les règles.
Ensuite, la péri-ménopause traduite par une baisse subite de la production d’oestrogène, entraînant graduellement avec elle, la fin des règles. Au cours de cette période qui dure de 2 à 7 ans, les symptômes clés sont une légère prise de poids (entre 2kg et 4kg) et des bouffées de chaleur s’accompagnant de palpitations et de sueurs la nuit. Ces troubles hormonaux perturbent le sommeil en provoquant des réveils fréquents et des insomnies.
Puis, vient la ménopause proprement dite où, pendant au moins un an, les ménorrhées disparaissent complètement.
Bon à savoir
Il y a souvent confusion entre les termes relatifs au processus de ménopause. Certains ne dissocient pas la pré-ménopause de la péri-ménopause surtout lorsque chez certaines femmes, ces phases ne s’annoncent sous un autre symptôme que celui de l’arrêt progressif des règles. Aussi, d’aucuns parlent de période « post-ménopause » comme moment où la femme n’est plus fertile. Or, cette période ne peut se distinguer de la précédente, vue qu’elle désigne la fin des règles et donc, des fonctions de reproduction. Quant aux bouffées de chaleur, leur durée est variable (entre quelques secondes et quelques minutes) et peuvent se manifester 3 fois à 20 fois par jour. Au quotidien, cette situation altère la qualité de vie. D’autres signes cliniques observés témoignent de l’effectivité de la ménopause. On retiendra à cet effet :
- Des troubles de l’humeur (anxiété, tristesse, perte de motivation et d’énergie, dépression, hypersensibilité, irritabilité, difficultés de concentration), - La baisse de la libido due à la sécheresse vaginale et l’atrophie des organes génitaux. Ces 2 facteurs altèrent la lubrification provoquant ainsi, des douleurs au cours des rapports sexuels. -La sècheresse des cheveux, de la peau et l’apparition prononcée de rides. Ces symptômes résultent de la chute des œstrogènes, de synthèse du collagène et de l'élastine (favorisant la souplesse de la peau). - Des douleurs articulaires, des céphalées, la fatigue et une augmentation du risque cardio-vasculaire.
À ces symptômes liés à la ménopause, s’ajoutent d’autres formes de pathologies pouvant survenir à savoir :
- L'ostéoporose : bien qu’affectant de 4 femmes sur 10 à partir de cinquante ans, cette pathologie se développe très souvent au cours de la ménopause, et plus de 3 femmes sur 10 sont victimes de fractures vertébrale, du col, du poignet ou du fémur. - L’incontinence urinaire survenant à la suite de la chute du taux des œstrogènes, responsables de maintien du tonus musculaire du périnée. Des fuites urinaires peuvent également se manifester après une simple toux ou un moindre effort. - Les cystites ou infections urinaires dues la fragilité de la vessie provoquée par la diminution du taux des œstrogènes. - Un cancer du sein pouvant être causé par la prise de poids et la survenue d’une ménopause tardive. - Le diabète ou un accident vasculaire cérébral provoqué par une prise de poids subite.
Les différents types de traitements contre la ménopause
Bien que loin d’être une maladie, l’impact de la ménopause sur la vie quotidienne peut s’avérer incommodant. Ainsi, pour moins d’inconfort, un apport hormonal visant à compenser la carence en œstrogènes est essentiel. Sur une durée limitée - en tenant compte des contre-indications de certaines pathologies - des traitements hormonaux substitutifs, de progestatifs et d’œstrogènes progestatifs combinés peuvent être prescrits. En parallèle, la prise de certaines molécules est recommandée pour pallier par exemple, à la sécheresse vaginale ou à la fréquence des bouffées de chaleur.
Ménopause et traitement hormonal : quelques précisions
Recommandé chez la femme ménopausée, le THM est un traitement hormonal de substitution pour : - pallier à la carence oestrogénique, - prévenir les maladies cardio-vasculaires et l'ostéoporose, - améliorer la qualité de vie.
Il consiste à administrer de l’oestradiol pour supprimer les troubles gênants ; ainsi que de la progestérone afin de prévenir le cancer de l’utérus. Cependant, les effets secondaires (phlébite, maux de tête, saignement génital intermittent, etc.) de ce type de traitement ne sont pas à négliger. Dans ce cas, consultez immédiatement votre médecin.
Traitement de la ménopause au naturel
Pour atténuer les changements physiques, endocriniens et psychologiques survenant à la ménopause, certains ont recours aux plantes :
Vigne rouge : préconisée dans le cadre du traitement des bouffées de chaleur et phlébites.
Olivier et fleurs de Mélilot : pour traiter les problèmes de rétention d’eau légère et de résorption d’œdèmes.
Feuilles d'alchémille : pour traiter les règles irrégulières.
Houblon et Sauge officinale : pour soigner les troubles du sommeil et les bouffées de chaleur.
Fruits et feuillles de gattilier : traitement des tensions mammaires et désordres du cycle menstruel survenus au cours de la ménopause.
Autres alternatives « naturelles » pour le traitement de la Ménopause
Bien que la preuve de leur efficacité ne soit pas garantie, la phytothérapie, l’acupuncture ou encore l’Homéopathie sont des médecines douces auxquelles certaines femmes ont recours pour soulager les symptômes de la ménopause. Pourtant, selon l'ANSM, elles présenteraient les mêmes risques que les œstrogènes. Pour l’heure, seuls les phyto-œstrogènes et dérivés du soja pourraient avoir un effet sur les bouffées de chaleur. L’avis des autorités sanitaires est donc impératif avant toute prise pour le traitement des affections liées à la ménopause.
Bien vivre sa ménopause
Pour mieux vivre sa ménopause, une bonne hygiène de vie caractérisée par une alimentation équilibrée et variée est essentielle : préférez les légumes, les fruits, les légumineuses, des viandes maigres (volailles), des fibres, des huiles végétales, de l'huile d'olive et des laitages (pour plus de calcium) aux aliments gras (gâteaux, charcuteries, fritures, produits laitiers non écrémés etc.). Vous éviterez ainsi une prise de poids.
Aussi, le tabagisme et l’alcool sont à éviter afin de réduire les risques d'ostéoporose, d’affections cardio-vasculaires, et de cancer.
Pour atténuer les effets de bouffées de chaleur : - Opter pour des vêtements en tissus naturels ou en coton. - Évitez les boissons trop chaudes. - Penser à rafraîchir la chambre.
Pour ce qui est de l'assèchement de la muqueuse vaginale pouvant rendre les rapports sexuels douloureux, le recours à un gel lubrifiant est recommandé.
Fréquemment sujette aux troubles de l’humeur, il est utile pour une femme ménopausée – surtout au début - de se détendre et se relaxer à souhait !