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Capture et stockage du carbone

Capture et stockage du carbone

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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La CSC, stockage et capture du C02, aussi appelé "séquestration du carbone", est liée au sujet du réchauffement climatique et des émissions de gaz à effet de serre.

C’est l’excès de libération du C02 enfoui depuis des millions d’années dans le fond des océans, dans les gisements de pétrole, dans le permafrost, … qui pose problème en accentuant la chaleur terrestre. Une étude européenne a montré (Epica) a montré que le taux de C02 n’avait jamais été aussi élevé sur terre depuis 800 000 ans.
Elle consiste en une technique visant à "confisquer" le CO2 de l'atmosphère pour le stocker, par exemple dans une mine, dans un aquifère (couche géologique située à environ 800 mètres de profondeur), ... Il s'agit de remettre sous terre le CO2 qui était séquestré sous terre pendant des milliers ou millions d'années et de le tenir à nouveau à l'écart de l'atmosphère pour éviter d'accentuer le réchauffement climatique.

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La CSC a fait l'objet d'un rapport du GIEC en 2005 et fait l'objet de débats importants depuis. Les associations écologistes, comme Natural Resources Defense Council et Environmental Defense Fund aux USA, ou Belona en Norvège, ou encore Greenpeace, sont hésitantes. Greenpeace a même publié en mai 2008 un rapport intitulé False Hope (Faux espoir) pour dénoncer la CSC. Sans en rejeter le principe, Greenpeace note qu'on ne peut pas démontrer l'efficacité ni mesurer les résultats des méthodes de capture de carbone. En effet, les émissions de C02 prévues pour le milieu du XXIe siècle sont de l’ordre de 50 milliards de tonnes/an, or les expériences réalisées à ce jour concernent des quantités de 4 ordres de grandeur inférieurs.

De plus, les techniques de CSC à grande échelle ne sont pas disponibles actuellement et ne le seront pas avant "deux décennies". Selon Greenpeace les ressources investies pour la CSC seraient mieux employées pour des actions de court terme immédiatement mesurables.

Les techniques de séquestration du CO2

Il existe 2 mode de séquestration : pérenne et temporaire. La CSC se pratique sous les 3 états : gaz, liquide, solide

  • Injection dans les océans et largage dans les fonds océaniques
  • Injection dans les formations géologiques : il existe plusieurs types de « stockage » (structure à forte porosité et perméabilité, avec couche étanche au toit) : aquifères, veines de charbon dans les mines,
  • Séquestration biochimique par les écosystèmes terrestres par les sols ou par la végétation
  • Autres méthodes de séquestration

- chimiques (arbonates de métaux comme Mg ou Al, clathrate de CO2 (”molécules emprisonnées”) ou encore plastiques, méthanol de synthèse…)ou biologiques…

Peu d'expériences réelles de stockage de carbone à grande échelle

Malgré un intérêt marqué, la CSC a fait l'objet de relativement peu d'expériences à grande échelle. Lorsqu'on l'applique aux centrales électriques, cette technique implique un surcoût significatif de 20 à 40%. Les USA ont annulé un projet trop coûteux (FutureGen) et l'UE n'a pas encore réussi à financer un programme de 6 démonstrateurs de capture de C02 coûtant 6 milliards d'euros.

La plate-forme norvégienne de Sleipner dans la mer du Nord est une pionnière de la capture de C02. Cette plateforme dont le gaz rejeté est riche en C02, jusqu'à 9,5%, sépare le C02 des gaz grâce à des amines. Les amines sont des composés organiques dont le rôle est de fixer les molécules de dioxyde de carbone. Le C02 est ensuite enfouis sous terre en l'injectant sous une pression de 60 bars environs dans un aquifère salin à 800 mètres sous terre. 1 millions de tonnes sont ainsi enfouies chaque année et les mesures effectuées jusqu'à présent montrent que le stockage est bien étanche.


A lire également

CO2, dioxyde de carbone - Conférence de Bali - Effet de serre - Kyoto -


Voir le dossier en ligne sur le site industrie.gouv.fr : Le captage et le tockage géologique du dioxyde de carbone (CO2). DGEMP-DIREM, mars 2006.

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