Soins dentaires écologiques
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Sommaire |
Les soins dentaires écologiques
Les soins dentaires comme tous les soins posent la question de leur inocuité et de leur impact sur la santé et l'environnement.
La vague écologique touche les dentistes et votre hygiène dentaire.
La dentisterie biologique : qu'est-ce que c'est ?
La dentisterie biologique : Biocompatibilité optimale : « Primum non nocere » (premier précepte d’Hippocrate : D’abord ne pas nuire) Traiter le patient en utilisant des matériaux sains, respectant les systèmes biologiques vivants et compatibles avec le système immunitaire du patient. Pratiquer des soins dentaires de qualité, modernes et esthétiques selon les dernières données scientifiques. Exemple : le patient a le droit de savoir :
• S'il y a du mercure ou des produits toxiques dans le matériau d’obturation que le dentiste utilise • Le mercure et d’autres produits placés dans sa bouche peuvent occasionner des problèmes de santé chez certaines personnes • Il existe des matériaux d’obturation sans mercure et biocompatibles • Le patient peut refuser que le dentiste lui place un matériau contenant du mercure dans sa bouche
Classification biologique des matériaux dentaires
- L'engouement pour les produits biologiques s'apparente à une vague verte qui envahit notre quotidien. De l’alimentation aux produits de soins, en passant par l’habillement, les matériaux de construction et jusqu’aux produits ménagers qui se doivent d’être non polluants, le bio est tendance, au point d'être un argument marketing. Plus qu’une mode, la vague verte s’impose comme un mode de vie, voire une valeur éthique, un enjeu vital pour l'individu comme pour la planète.
Les plombages
Outre l'amalgame ou plombage, proscrit par la dentisterie énergétique, un grand nombre de matériaux toxiques s’invitent dans votre bouche sans que vous en soyez avertis. Ces matériaux sont en principe bannis de la dentisterie holistique. Mieux vaut cependant les connaître pour demander au dentiste de ne pas les employer ou éventuellement les faire déposer.
Essai de classification
Le matériau 100% biocompatible n'existe pas. Certains matériaux sont plus neutres que d'autres. Ici, le degré de tolérance d'un matériau est quantifié par une note comprise entre zéro et dix tenant compte de la nature du matériau (métallique et donc générateur d'électrogalvanisme buccal ou non) et de ses effets secondaires rapportés dans la littérature. Passage en revue des principaux matériaux dentaires.
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</H3> les plombages au mercure </H3>
le premier janvier 2008, le mercure était officiellement banni de Norvège et, avec lui, les fameux plombages ou amalgames qui en contiennent à hauteur de 50%.
Deux ans après cette décision de bannir les plombages au mercure, où en est-on en France et plus généralement dans le monde ? Le plombage 4/10
Composé à 50% de mercure, le plombage ou amalgame est le moins biocompatible de tous les matériaux dentaires. Le fait qu'il interfère avec les micro-ondes, émises en particulier par les téléphones portables, ses nuisances pour l'environnement en font un matériau totalement inadapté à notre monde moderne. Il continue d’être employé pour des raisons financières car il permet de soigner une dent rapidement et à moindres frais. Seul élément positif, si on peut dire, pour les porteurs de plombages, le mercure, toxique pour les cellules, l’est également pour les bactéries responsables des caries
L'Amalgame dentaire en France
La décision de la Norvège connut un faible écho médiatique, que ce soit sur internet (holodent fut pratiquement le seul site à relayer l'information) ou ailleurs. La nouvelle fut peu commentée, si ce n'est par le professeur Michel Goldberg, membre de l'Association Dentaire Française (ADF) et fervent défenseur de l'amalgame au mercure.
C'est dans un journal syndical, le Chirurgien Dentiste de France, que le professeur Goldberg crut bon de fustiger la «bêtise triomphante» de la Norvège, tout en affirmant que les patients «somatiques» qui incriminent le mercure «figurent maintenant en bonne place dans les revues psychiatriques». Les lecteurs intéressés par ce morceau d'anthologie en trouveront une analyse sur le site des éditions Luigi Castelli. De fait, les patients qui ont l'audace de se plaindre d'une intoxication mercurielle, sont envoyés directement chez le psychiatre.
Amalgame dentaire en Europe
Pratiquement à la même date, un comité scientifique mandaté par Bruxelles pour décider de l'opportunité d'interdire en Europe les amalgames dentaires, dans le cadre de sa stratégie contre le mercure, innocentait les plombages au mercure de toute nocivité. On ne sera guère étonné d'apprendre que l'un des experts extérieurs ayant participé à la rédaction de ce rapport n'était autre que le professeur Michel Golgberg, celui-là même qui se permit de qualifier de «bêtise triomphante» la décision de la Norvège. Parallèlement, le Conseil de l'Ordre des chirurgiens-dentistes français joua de toute son influence sur Bruxelles pour que l'amalgame dentaire ne soit pas interdit.
Dès le début de l'année 2008, on savait donc que l'Europe n'emboîterait pas le pas à la Norvège et que les plombages au mercure avaient encore de beaux jours devant eux sur notre vieux continent. D'ailleurs, la décision norvégienne fut officiellement motivée par des raisons écologiques et non médicales. On peut donc continuer à poser du mercure dans la bouche des êtres humains, en continuant de faire semblant de croire que ce poison redoutable ne finira pas, tôt ou tard, par contaminer l'éco-système.
Amalgame dentaire aux États Unis
Six mois plus tard, en juin 2008, la FDA (Food and Drug Administration), agence américaine équivalent de l'AFFSAPS en France, publiait sur son site un communiqué détonnant dans lequel elle reconnaissait clairement la toxicité du mercure "sur le système nerveux des enfants en croissance et les foetus". Dans ce même communiqué, la FDA promettait d'étudier les matériaux alternatifs à l'amalgame et envisageait de durcir ses règles afin de restreindre l'emploi du plombage dès juillet 2009.
Après une telle annonce, on pouvait s'attendre à ce que les plombages soient interdits chez la femme enceinte. Or, rien de tout cela. En juillet 2009, la FDA se contenta d'édicter des recommandations a minima, spécifiant de ne pas utiliser l'amalgame dentaire chez les personnes allergiques au mercure et seulement chez celles-ci.
Les amalgames dentaires vus par l'assurance maladie
Fin 2009, se basant sur une compilation de travaux scientifiques, l’assurance maladie concluait à l'innocuité de l'amalgame dentaire. À toutes fins utiles, rappelons que la sécurité sociale n'a pas les moyens de financer les matériaux alternatifs au plombage au mercure (plus coûteux) et moins encore la dépose* de millions d'obturations, ce qui ne manquerait pas de se produire si l'amalgame était officiellement reconnu toxique.
Amalgame dentaire : quelles alternatives ?
La fin officielle des plombages au mercure n'est probablement pas pour demain, mais chacun peut individuellement faire le choix d'un matériau moins polluant, que ce soit pour son propre corps ou pour la planète. Même si, dans l'état actuel de la science, la biocompatibilité parfaite n'existe pas encore en dentisterie, des matériaux alternatifs existent, moins toxiques et moins polluants et ne générant pas d'électrogalvanisme buccal.
- Précautions à prendre lors de toute dépose et solutions alternatives à l'amalgame au mercure: voire le Pratikadent, rubrique Plombage-dépose.
Les métaux 4/10
Une trentaine de métaux entrent dans la composition de nombreux alliages utilisés pour réaliser couronnes, bridges, dentiers à châssis métallique ou squelettés, implants. Le métal est loin d’un matériau idéal. Au contact de la salive, tout métal se corrode, libérant ainsi des particules métalliques, source d’une intoxication chronique. Certains métaux, comme le nickel (incorporé dans de nombreux alliages bon marchés), sont connus pour leur toxicité. En outre, toute personne peut développer une hypersensibilité, y compris à l’or pourtant réputé pour sa bonne tolérance. Le métal est donc un pis aller, qui n'est ni inerte ni biocompatible mais seulement toléré. Il faut l’éviter dans la mesure du possible et surtout ne pas multiplier dans une même bouche les alliages de natures et de compositions différentes.
Le titane 6/10
On le croyait inerte et totalement biocompatible. En fait, comme tout autre métal placé en bouche, il est réactif et se corrode au contact de la salive. La corrosion est majorée en cas de brossage avec un dentifrice contenant du fluor. Des études ont montré que des particules de titane migrent dans l’os et les tissus autour d’un implant et également à distance dans le corps. De plus, des cas d'allergie au titane existent (4% des personnes testées par le protocole Melisa.
Les résines ou composites 6/10
Communément appelées “plombages blancs”, les résines sont l’alternative la moins chère aux amalgames au mercure. Bien que sans métal et donc sans effets galvaniques, les résines ne sont pas dépourvues de toxicité pour autant. La phase de durcissement s’accompagne d'un dégagement de formaldéhyde. Les résines sont en outre toxiques pour le nerf de la dent et contre-indiquées en cas de carie profonde. De plus, leur composition exacte n’est pas connue.
Les résines cuites au laboratoire 7/10
Elles servent à réaliser des inlays, obturations réalisées sur mesure par le prothésiste à partir d'une empreinte, et sont également la base de dentiers. La cuisson permet d'éliminer une partie des substances toxiques pour le nerf de la dent. C'est donc une alternative intéressante au composite en cas de carie profonde ou volumineuse. Néanmoins, certaines personnes y sont allergiques.
La céramique 8/10
C’est le plus stable et le mieux toléré des matériaux employés en art dentaire. "Céramique" est un terme générique; il existe différents types de céramiques. La céramique renforcée à l'oxyde d'alumine est en passe d'être supplantée par une nouvelle céramique, la zircone, renforcée à l'oxyde de zirconium. La zircone permet de réaliser des couronnes et des implants sans métal, plus esthétiques que les dispositifs et prothèses comportant du métal. En cas de caries volumineuses, elle permet de réaliser des inlays plus solides que les composites ou résines. Son coût élevé limite encore son utilisation.
Attention : les matériaux non métalliques (résine et céramiques) sont non seulement mieux tolérés par le corps (car ils ne génèrent pas de galvanisme) mais aussi moins polluants pour l'environnement.
Sources : holodent.com, Estelle Vereeck, Docteur en chirurgie-dentaire, auteur d'ouvrages sur les dents - consoglobe.com - ecodenth