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Eau du robinet

Eau du robinet

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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Sommaire

L'eau du robinet

  • L'eau du robinet est l'un des biens de consommation les plus sûrs et les plus contrôlés du monde. D'ailleurs, l'eau du robinet est jugée « sûre » par 83% des Français, un chiffre qui croît de 2 points par rapport à 2008. Pour beaucoup boire l'eau du robinet, ça coule de source
  • L’eau du robinet est évidemment une eau adaptée à une consommation quotidienne.
  • L'eau du robinet contient des minéraux et des oligo-éléments. Tout au long de son parcours naturel, l’eau se charge de nombreux sels minéraux et oligo-éléments.

Pourtant des polémiques apparaissent régulièrement du fait des menaces de pollution qui pèse sur l'eau du robinet du fait des nitrates, PCB, pesticides, etc...

La dégradation de la ressource en eau est manifeste en France : en 30 ans, 50% des zones humides de l’hexagone ont disparu. De nombreuses rivières et milieux aquatiques, ont été pollués par les pesticides, nitrates, fluors et ont vu leur équilibre perturbés par les barrages, les digues et autres canalisations.

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La France, bien dotée en eau douce

  • La France est bien dotée en eau : 7000 m3 disponibles par personne et par an alors que le seuil du « stress hydrique » est fixé à 1700 m3.

Mais une approche globale présente des risques car elle fait oublier un fait majeur : la quantité d’eau disponible est liée avant tout aux caractéristiques locales.

  • Dès lors la situation est différente : un habitant de l’Artois dispose de 800 m3 d’eau par an tandis qu’un riverain de la Garonne de 6600 m3. Et puis nous avons pris l’habitude de puiser dans les nappes souterraines plutôt que dans les eaux de surface car elles sont plus propres : nous puisons ainsi dans certaines nappes plus vite qu’elles ne se reconstituent.
  • La seconde partie du 20ème siècle a été celle de l’eau facile, celle où l’on consommait en France de l’eau sans compter, où les surfaces irriguées ont été multipliées par 3 en l’espace de 30 ans.

L'eau du robinet, boisson écolo par excellence

  • Pas besoin de pétrole pour l'eau du robinet comme pour la fabrication et le transport des bouteilles. Sans oublier l'absence de déchets engendrés. L'eau du robinet est bonne pour l'environnement
  • L'eau du robinet est plus pratique que l'eau en bouteille et surtout beaucoup plus abordable: un litre d'eau du robinet coûte en moyenne 0,0035 euro... c'est-à-dire 100 à 300 fois moins qu'un litre d'eau en bouteille.
  • Par ailleurs, l'emballage des bouteilles d'eau représente 80% de son prix, et l'eau, 20%....
  • D'après l'Agence de l'eau, le budget annuel moyen d'un Français qui privilégie l'eau du robinet plutôt que l'eau en bouteille passe de 142 € à 1,5€!

L'eau du robinet est-elle polluée ?

  • Selon l’Institut de Veille Sanitaire (IVS), il resterait encore en France 50 000 km de canalisations d’eau potable véhiculant du chlorure de vinyle monomère (ce qui représenterait une population d’environ 600 000 habitants), une information relatée par le Journal de l’Environnement (édition du 15 juillet 2000).
  • Ce gaz toxique qui migre dans l’eau est classé cancérogène pour l’homme par le centre international de recherche sur le cancer depuis 1987. Plus précisément, le CVM est un facteur de risque avéré de l'angiosarcome hépatique, un cancer « rare et de très mauvais pronostic » selon les termes de l’InVS. C’est surtout dans le département d’Indre et Loire que les cas les plus importants ont été détectés. Depuis 2007, le chlorure de vinyle est contrôlé, mais toutes les conduites n’ont pas été remplacées.

Le contrôle sanitaire de l'eau du robinet

  • La qualité de l’eau distribuée est régulièrement contrôlée et doit rester dans les limites de qualité : à cet effet, il existe des seuils de concentration maximale (CMA) de certains éléments dans l’eau. L’eau du robinet, puisée dans le milieu naturel, est contrôlée afin que les teneurs en sels minéraux, oligo-éléments et autres éléments respectent les limites de qualité.
  • Le ministère du Développement durable soulignait en mai 2010 que "le contrôle sanitaire de l’eau couvre chaque stade du circuit de l’eau, de la source jusqu’au robinet du consommateur, c’est à dire les captages, les stations de traitement, l’inspection des installations de production et de distribution".

NB : Une eau totalement pure chimiquement n’est pas conforme aux critères de potabilité.


  • Le contrôle de l'eau du robinet représente "chaque année par plus de 310.000 prélèvements et plus de 8 millions de résultats analytiques portant sur près de 800 paramètres mesurés",
  • En cas de dépassement des limites de qualité, des restrictions de consommation de l'eau pour certains usages sont imposées par les autorités sanitaires. La distribution de l'eau est alors stoppée dès qu’un dépassement présente des risques avérés pour la santé".

Le danger des médicaments pour l'eau potable

  • Selon lAssociation Santé Environnement France (Asef - 2.500 médecins en France) des millions de Français boivent une eau trop chargée en aluminium, nitrates, pesticides, médicaments, qui peut parfois même être radioactive. Par ailleurs, il y aurait des risques de présence de résidus toxiques de médicaments dans l'eau du robinet.

La distribution de l'eau potable

  • L'eau du robinet circule dans un énorme réseau de distribution

"4,5 milliards de m3 d’eau potable sont distribués dans notre pays chaque année. On estime en moyenne à 1€ par jour et par famille le prix de l’eau. Ce prix varie parce qu’il intègre à la fois des facteurs liés au service lui-même de fourniture d’eau, mais aussi des facteurs techniques et géographiques. Quelles que soient ces variations, la facturation s’établit essentiellement au volume consommé. Le prix est établi sur la base du principe de « l’eau paie l’eau », c'est à dire que la très grande majorité des dépenses liées à l’eau et à l’assainissement sont couvertes par la facture d’eau. Il intègre les dépenses liées à tous les frais fixes (investissements et fonctionnement des équipements de la gestion du service d’eau et d’assainissement) ainsi que les redevances.

L’économie du système de l’eau repose donc principalement sur la notion de volume. Ce modèle économique est-il vertueux ? Rend-il suffisamment compte de la nécessité de protéger les ressources en eau ? Incite-t-il à faire attention à la ressource en eau ? Faut-il que le prix de l’eau soit plus dissuasif pour encourager les économies d’eau ?

A contrario, on peut également se demander si c’est au consommateur d’eau potable de financer toutes les actions nécessaires à la protection de la ressource, à la réhabilitation des cours d’eau et des nappes phréatiques, lorsque l’on sait que cela va nécessiter des efforts technologiques importants. Le principe selon lequel l’eau paie l’eau est-il encore valable ?

Certains opérateurs privés proposent aux collectivités de faire dépendre leur rémunération, de la performance environnementale de leurs solutions et notamment de leur capacité à éviter les émissions de gaz à effet de serre et à réduire la pression sur la ressource" source : deesneuvessurleau.net

Un point de vue sur l'eau du robinet

Faut-il faire bouillir l'eau du robinet  ?

  • De nombreuses personnes pensent que faire bouillir l'eau du robinet lui enlève toute sa nocivité; ceci est partiellement faux car le fait de faire bouillir détruit, certes, les microbes mais concentre les éléments indésirables. La quantité de chlore reste quasiment identique, le calcaire se transforme en tartre sous l'effet de la chaleur, ce qui se traduit par le dépôt blanc dans les casseroles, tartre qui se dépose également dans notre organisme."

Faire bouillir l’eau du robinet pour enlever les germes qui sont passés au travers de la désinfection sert à rien. Ce n’est pas ça qui va jouer un rôle majeur et déterminant quant à la qualité de l’eau. Effectivement, cela n’aura aucune action sur les ions présents dans l’eau. Sur les molécules organiques surtout celles d’origine biologique cela en aura beaucoup. C’est comme quand on fait cuire un œuf, l’albumine change de conformation spatiale (sa forme en 3 dimensions) et donc de couleur. Elle perd par là même son potentiel d’action. Ca sera pareil pour les biomolécules présentes dans l’eau. Sauf que là on parle d’eau du robinet et qu’il n’y a pas ce type de molécule au robinet du consommateur.

Enlever le chlore de l'eau du robinet  ?

  • Pour le chlore, il suffit de remplir sa carafe d’eau 30 minutes avant le repas et de la laisser à l’air libre pour que le chlore dégaze dans l’atmosphère. C’est un équilibre chimique entre le chlore présent dans l’atmosphère (càd zéro) et celui présent dans l’eau (3 mg/L si la teneur imposée par nos instances gouvernementales est respectée). Ca peut se faire au frigo également si aime l’eau goût camembert…

Enlever le chlore de l'eau du robinet  ?

  • Quant au « calcaire » (c’est en fait du carbonate de calcium et de magnésium), il précipite quelque soit la température mais le phénomène s’accélère à haute température (passé 50°). Il se produit donc également dans les canalisations d’adduction d’eau si la concentration en calcium et en carbonate le permet bien évidemment. La teneur en question est déterminé par la géologie du sol (calcaire ou pas) où est puisé l’eau et son origine (souterraine ou surface). L’équilibre est ensuite modifié par différents paramètres par le traiteur d’eau pour plusieurs raison : protéger les canalisations de l’eau sans pour autant qu’elles soient complètement obstruer par des dépôts de calcaire, tamponner le pH de l’eau et pouvoir plus facilement la traiter, ne pas trop déposer de calcaire dans les chauffes eau et autres lave linge des consommateurs. Le calcaire ne précipite pas dans l’organisme, il ne faut pas confondre avec le cholestérol, ni le carbonate et l’oxalate. Les calculs rénaux ne sont pas des précipités de carbonate de calcium. Oui le calcium peut intervenir dans leur formation, mais pas l’ion carbonate. Et la meilleur façon de ne pas en avoir c’est de boire suffisamment afin de compenser la perte d’eau par transpiration.

« En dehors du chlore, du calcaire et des minéraux et métaux inassimilables, il y a aussi de plus en plus de produits chimiques en provenance des médicaments et molécules industrielles. »

Le chlore est assimilable sous la forme d’ion chlorure qu’il fini forcément par obtenir dans l’eau. Le calcium est également assimilable sous forme ionique dans l’eau. Quant aux métaux ils le sont également malheureusement pour nous. Qui a dit plomb, mercure, chrome, cadmium, nickel ? Les molécules organiques complexes sont éliminés par les traitements que subit l’eau que soit une coagulation, filtration sur charbon actif ou des membranes. Après si comme moi on habite le trou du cul des Alpes où l’eau de source naturelle n’a besoin que d’un traitement de désinfection pour être potable (merci les vaches et autres moutons pour la pollution fécale et vive les périmètres de protection) le risque de trouver ce genre de molécules est nul.

Les molécules chimiques dans l'eau du robinet

  • « Les molécules industrielles s'immiscent également aux réserves d'eau. Il y a aujourd'hui 10500 ingrédients chimiques qui entrent dans la composition des produits dit de soins personnels (Hydratants, nettoyants, bains moussants, shampoings, déodorants, parfums, écrans solaires etc...) et sont reconnus perturber notre système endocrinien, neurologique, respiratoire et immunitaire. »

Il y a bien plus de molécules en circulation que ça. Que faut il comprendre par « industrielles » ? Pesticides ? Autres ? Certains composés de produits de soins sont des perturbateurs endocriniens au même titre que la pilule qui soit dit en passant subit le même sort que les médicaments dont vous parlez. La majorité des hormones qu’elle contient traverse l’organisme sans autre forme de procès, arrive à la station de traitement des eaux usées qui ne traite pas ce type de pollution et part en milieu naturel rendre les poissons hermaphrodites quand ils ne deviennent pas tous des femelles. Conclusion tirée par les cheveux : on ne prend plus de médicaments, on ne se lave qu’avec du savon de Marseille, on ne se maquille/parfume plus et, mesdames, on se passe de la pilule contraceptive.

En ce qui concerne les pesticides il faut aller voir du côté des agriculteurs et des industries type Monsanto (Rondup quand tu nous pollues…).

A force de déverser des polluants dans notre environnement et en particulier dans les sols, ceux-ci sont transportés par la pluie soit en ruisselant dans les eaux de surface soit en s’infiltrant et en percolant dans les nappes d’eaux souterraines. Une partie va être dégradée mais les métabolites sont parfois pires que la molécule mère.

« Par ailleurs, des expérimentations ont démontré que l'absorption d'eau du robinet nuit à une bonne assimilation des aliments dans la mesure où les produits de traitement de l'eau ont pour but de tuer les microbes et bactéries et sont destructeurs de la flore intestinale. »

Quelles expérimentations ? Elles ont été menées par des organismes sérieux ou c’est juste tiré de Nexus ? (Désolé mais scientifiquement parlant je ne cautionne pas ce journal.) Des liens, des sources…

  • Concernant la rémanence (durée dans laquelle les désinfectant sont présents dans l’eau) des désinfectants utilisés en traitement d’eau elles est très variable.

Pour les UV et l’ozone elle est nulle. Le seul qui en a une suffisante, ce qui fait qu’on l’utilise beaucoup, c’est le chlore. Et vu la quantité de bactérie qui sort de notre tube digestif et va polluer de l’eau qu’on doit ensuite traiter, je doute qu’il ait une activité quelconque sur la flore intestinale qui n’est après tout que des bactéries dont beaucoup de coliformes fécaux (escherichia coli…).

« L'eau purifiée par osmose inverse est la solution idéale. Elle a des caractéristiques bio-électroniques parfaites pour la santé : elle a un pH de 6,7, donc légèrement acide, elle est anti-oxydante et sa très grande pureté lui confère une très forte resistivité légèrement supérieure à 40 000 Ohms, facteur permettant un parfait fonctionnement rénal pour l'élimination. Elle permet en plus de redécouvrir le goût de l'eau vraiment pure, légère et agréable à boire, qui préserve intégralement la saveur des aliments et des boissons telles que thé, café, tisanes, potages. »

L'osmose inverse est un procédé membranaire qui permet la concentration des ions d'un côté de la membrane et de récupérer le perméat qui contient beaucoup moins d’ions. Le concentrat est ensuite filtré sur une autre membrane afin de diminuer sa concentration en ions. Pour que ça fonctionne bien il faut le faire 3-4 fois pour avoir un rendement correct. Cela fonctionne en appliquant sur l’eau à traiter une pression supérieure à la pression osmotique. C’est la pression qui fait naturellement passer une membrane semi-perméable séparant une eau chargée en minéraux et une eau peu chargée. Là on veut faire l’inverse, prendre l’eau du compartiment chargé en minéraux et la faire passer dans le compartiment où l’eau n’est pas chargée en minéraux. Pour mémoire, l’intestin est une membrane semi perméable. Si l’on boit de l’eau osmosée, il va donc se passer la chose suivante : l’eau bue ne va pas pénétrer dans l’organisme, les minéraux… vont passer traverser l’intestin dans le mauvais sens et être rejetés en fin de trajet dans l’intestin à l’égout. Donc à moins de vouloir avoir de graves ennuis de santé, il est fortement déconseillé de boire de l’eau osmosée ou déminéralisée. C’est dangereux pour la santé de boire de l’eau osmosée ou déminéralisée.

Et si vous voulez des composés anti-oxydants, mangez donc des fruits en particulier des agrumes (oranges, citrons…) La vitamine C est un excellent anti-oxydant.

L' eau en bouteille coûte beaucoup plus cher que l’eau du robinet. Une eau de source va coûter plus cher et une eau minérale plus cher encore. Après si au lieu de payer le litre d’eau 0,003 euros vous préférez le payer 1,5 euros libre à vous… Mais avec les bouteilles il faudra également tenir compte du coût de collecte et d’élimination des emballages. Et ça c’est pas inclus dans le prix de l’eau contrairement à l’eau du robinet mais c’est inclus dans la taxe d’ordure ménagère que vous payez.

Cordialement, Un étudiant de l’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et l’Environnement de Strasbourg


Sur l'eau du robinet

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