Recyclage des meubles
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Le recyclage des vieux meubles
Comment recycler les meubles
- Les meubles de salon, de chambre, de jardin, de salle de bain, de bureau dont les ménages, les professionnels et les collectivités souhaitent se débarrasser vont désormais faire l'objet d'une organisation spécifique pour leur collecte, leur enlèvement et leur traitement, conformément à un engagement du Grenelle de l'Environnement.
Après la filière des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) puis celle des produits chimiques ménagers, les déchets d'ameublement deviennent la troisième filière à élargir la responsabilité du producteur[1]. Avec la parution de ce décret[2], l'organisation de ces déchets devra désormais être assurée par les fabricants ménagers et professionnels.
Le recyclage des vieux meubles
- Pour Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, en janvier 2012, « la création d'une filière spécifique constitue une innovation unique en Europe. Sur les 2,7 millions de tonnes de déchets d'ameublement chaque année en France, environ 40 % sont enfouis sans être valorisés. La filière permettra de les gérer dans un plus grand respect de l'environnement. Elle représente également un fort potentiel de développement économique et de création d'emplois dans les territoires, depuis la collecte jusqu'aux solutions de valorisation. Je tiens à féliciter l'ensemble des acteurs qui sont fortement mobilisés pour la constitution de cette filière ».
Le décret sur le recyclage des meubles a été élaboré en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés : représentants des producteurs, des associations de protection de l'environnement, des associations de consommateurs, des prestataires de collecte et de traitement, des structures de l'économie sociale et solidaire et des collectivités territoriales.
Les producteurs d'éléments d'ameublement pourront s'organiser individuellement, ou collectivement au sein d'un ou plusieurs éco-organisme(s) agréé(s), en respectant un cahier des charges du recyclage des meubles annexé à un arrêté interministériel. Ce document technique est en cours d'élaboration et devrait être publié avant la fin du premier semestre 2012.
Le Décret sur la gestion des déchets d'éléments d'ameublement
Les mesures sur e recyclage des meubles
Des mesures sur le recyclage des meubles ont été définies :
- Les modalités de collecte qui seront mises en place devront permettre de collecter gratuitement les déchets d'éléments d'ameublement des détenteurs qui souhaiteront s'en défaire, sur tout le territoire national et de manière adaptée aux différentes zones de ce territoire.
- Pour les particuliers, un réseau de points d'apport volontaire sera mis en place (alliant les déchèteries, la possibilité de reprise chez les distributeurs, des dispositifs de collecte mobile...)
- Un dispositif de reprise gratuite chez le détenteur professionnel devra être prévu, à partir d'un seuil minimal de quantité de déchets d'éléments d'ameublement à collecter.
- L'objectif de réutilisation et de recyclage fixé à 45 % pour les déchets d'éléments d'ameublement ménagers et à 75 % pour les déchets d'éléments d'ameublement professionnels, devra être atteint à la fin de l'année 2015.
- Le coût de gestion des déchets d'éléments d'ameublement fera l'objet d'une information en pied de facture de vente ou dans les notes délivrées au consommateur final, jusqu'au 1er janvier 2016.
Le non-respect de ces nouvelles obligations peut donner lieu à une amende administrative, décidée par le préfet, d’un montant maximal de 750 euros par tonne de déchet pour une personne physique et de 3.750 € pour une personne morale.
Les opérations pilotes de recyclage des meubles
Les producteurs ont d'ores et déjà mis en place deux opérations pilotes avec le soutien de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) :
- la première est diligentée pour le compte des producteurs d'éléments d'ameublement professionnels, réunis au sein d'une structure unique, la S.A.S VALDELIA (VALorisation des DEchets Liés à l'Ameublement) : une phase expérimentale de collecte et de valorisation des meubles usagés des entreprises est menée depuis octobre 2011 jusqu'à juin 2012, en Île-de-France et dans les Pays de Loire.
- la seconde est menée pour le compte des producteurs d'éléments d'ameublement ménagers, réunis au sein de la S.A.S. S.P.F.M. (Société de Préfiguration de la Filière Meubles), depuis fin novembre 2011 et jusqu'en septembre 2012, en partenariat avec la Communauté urbaine de Strasbourg et le syndicat pour le transfert, l'élimination et la valorisation des ordures ménagères de Lure (Haute-Saône), en intégrant également une partie expérimentale spécifique à la literie.
[1] Après la filière sur les déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) perforants des patients en auto traitement (décret du 28/06/2011) et celle sur les déchets ménagers issus de produits chimiques (décret du 4/01/2012).
[2] Décret n° 2012-22 du 6 janvier 2012 relatif à la gestion des déchets d'éléments d'ameublement. Ce décret constitue la mesure d'application de l'engagement 251 du Grenelle de l'environnement, intégré dans le code de l'environnement par la loi « Grenelle 2 » du 12 juillet 2010.
VALDELIA ,la filière de recyclage de meubles
Paris, le 20 décembre 2012 - Jusqu’à présent, les DEA (Déchets d’éléments d’ameublement) professionnels finissaient généralement incinérés ou abandonnés en décharge. Un formidable gâchis auquel une dizaine d’entreprises du secteur a voulu mettre fin en créant VALDELIA (VALorisation des DEchets Liés à l’Ameublement) un éco-organisme : Valdelia. Grâce à cette filière, les meubles en fin de vie seront désormais valorisés et les professionnels bénéficieront d’un service pratique de prise en charge pour répondre aux nouvelles obligations légales…
> Voir l'article : [ Valdelia ]
Oui au recyclage des meubles ! Non à la surconsommation !
> Voici un communiqué portant sur le marché du meuble, publié en mai 2013 :
Le marché du meuble est avant tout un marché à part. Souvent épargné par la crise, il est considéré comme une valeur refuge, un repli sécuritaire. En réalité, ce qui décrirait le mieux le marché de l’ameublement est surtout la surconsommation.
Orchestrée par les grandes chaines d’ameublement à bas coûts, nous consommons de plus en plus et changeons de mobilier au fil des saisons, des déménagements, des petits moments de la vie. Nous sommes bercés par ce changement facile… Là où nous achetions, il y a encore peu, un salon ou une cuisine pour une vie, nous sommes passés au tout jetable. Malgré une légère baisse en 2012, le marché du meuble est tout de même estimé à 9,54 milliards d’euros en France (1). Est-ce parce que les habitudes évoluent que le marché s’adapte. Où serait-ce l’inverse ?
Depuis le 1er mai, une nouvelle éco-taxe vient de faire son arrivée. Son objectif ? Penser et organiser l’après consommation : la collecte et le recyclage des meubles au même titre que ce qu’a connu l’électroménager il y a quelques années. Toute une filière s’est donc mise en place pour organiser ce recyclage passant par la destruction de l’objet. Le recyclage a été interprété uniquement d’un point de vue non polluant. Pourtant des filières déjà existantes auraient pu s’intégrer à ce processus, apportant la touche sociale et sociétale à cette éco-taxe.
Le meilleur recyclage n’est-il pas, avant tout, le réemploi ? Dans un contexte de crise tel que nous le connaissons, le réemploi passe par le don, la revente, la restauration ou le rachat d’objets anciens. Luttant contre l’obsolescence programmée, si à la mode de nos jours, cette filière est constituée de professionnels du monde associatif et de l’entreprise. Elle s’attache à redonner vie à des meubles car cela permet aussi de donner une autre dimension aux objets et à ceux qui les achètent, les bricolent, les customisent…
Pour ce faire, l’ensemble de la filière doit être prise en compte. Il est vrai qu’un meuble en kit et en mélaminé ne peut être monté et démonté à l’infini. Serait-ce le symbole de ce que nous appelons pudiquement « une manière de pousser à la consommation » ?
Associer une offre de recyclage par le réemploi au processus mis en place aurait été possible : des acteurs du monde associatif et de l’entreprise existent. Il s’agit d’un autre marché, d’une autre alternative, qui n’a pas pour vocation de détruire son principal fournisseur : le marché du neuf.
(1) FNAEM Dominique Munier
au sujet du recyclage des meubles et le recyclage de la literie
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