Nucléaire
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Texte de sous-titre
Il y a, en 2015, 437 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde répartis dans 30 pays et 68 autres unités en chantiers. De plus une centaine d’autres sont en projet.
Ce sont l’Amérique du Nord et l’Europe qui compte le plus de centrales mais l’Asie devrait voir son nombre de réacteurs augmenter fortement dans les années à venir avec le boom du nucléaire civil en Inde et en Chine.
La part du nucléaire à l’échelle planétaire est pourtant en légère baisse selon l’AIEA : entre 1986 et 1995, le nucléaire civil représentait 17% de la production mondiale d’électricité mais seulement 14% en 2007.
Ce taux devrait continuer à baisser du fait de la croissance forte des autres sources d’énergie.
- En plus du nucléaire (14%), l’électricité provient en 2008 :
- du charbon (36%),
- des barrages hydroélectriques (21%),
- du gaz (16%) du fioul (10%).
Le nucléaire, petit état des lieux
La période faste de l'atome remonte à loin, en effet: elle s'étend de la seconde moitié des années 1960 à la fin des années 1970. Après des années de marasme jusqu'en 2008, le nucléaire est de nouveau sur le devant de la scène. Certains y voient une manière de limiter les émissions de C02 et d'autres, pensent que le nucléaire ne pourrait que faiblement limiter le changement climatique.
- 3 mises en chantier de réacteurs nucléaires dans le monde en 2006, sept en 2007 (dont, en France, le réacteur EPR de Flamanville),
- 10 mise en chantiers de réacteurs en 2008 représentant une puissance totale de 10,5 gigawatts (GW).
- Et encore une centaine de centrales programmées en janvier 2009 dans 24 pays (dont un second EPR en France), contre une cinquantaine seulement dans huit pays un an plus tôt. Après trente ans de déclin, le nucléaire est donc bel et bien de retour.
- Il y a, fin 2008, 439 réacteurs nucléaires dans le monde et 39 autres unités en chantiers. De plus une centaine d’autres sont en projet.
Ce sont l’Amérique du Nord et l’Europe qui compte le plus de centrales mais l’Asie devrait voir son nombre de réacteurs augmenter fortement dans les années à venir avec le boom du nucléaire civil en Inde et en Chine.
La part du nucléaire à l’échelle planétaire est pourtant en légère baisse selon l’AIEA : entre 1986 et 1995, le nucléaire civil représentait 17% de la production mondiale d’électricité mais seulement 14% en 2007. Ce taux devrait continuer à baisser du fait de la croissance forte des autres sources d’énergie.
En plus du nucléaire (14%), l’électricité provient en 2008 :
du charbon (36%),
des barrages hydroélectriques (21%),
du gaz (16%),
du fioul (10%).
Voir aussi
[ Hydraulique Electricité verte ] [ Eolien ] [ Energie marémotrice ]
Le nucléaire n'est pas une énergie renouvelable
Face à la future pénurie d'uranium, ISABELLE CHEVALLEY, fondatrice du mouvement d'Écologie libérale suisse, explique que le nucléaire n'est finalement pas une énergie renouvelable et illimitée. Point de vue.
Bientôt la fin de l'Uranium ?
Depuis 2001, le prix de l'uranium a été multiplié par dix, passant de 7 dollars la livre à plus de 75 dollars en 2007. Cette augmentation massive du prix de l'uranium montre bien l'incertitude qui règne autour de sa production. Le nucléaire civil s'arrêtera plus vite que ses partisans ne l'imaginent à cause d'une pénurie d'uranium.
Depuis 1991, on n'extrait plus assez d'uranium pour couvrir les besoins des 450 centrales nucléaires civiles actuelles. La différence est comblée par l'utilisation des stocks militaires. En 2003, la demande en combustible nucléaire a été satisfaite pour moitié par des ressources minières et par des ressources militaires pour l'autre moitié.
Les gisements que l'on découvre aujourd'hui sont quasi tous plus pauvres en uranium que ceux déjà exploités. De plus, un gisement n'est jamais exploité en totalité, par manque de rentabilité économique, même à un prix élevé de l'uranium, ou du fait d'un risque financier trop élevé compte tenu des difficultés rencontrées. Cependant, la principale limitation provient de la nature du gisement et des obstacles techniques à son exploitation, quel qu'en soit le coût. Le manque d'uranium limitera ainsi l'utilisation d'une partie des centrales nucléaires entre 2015 et 2025.
L'engouement dans les prospections du métal gris ne permettra pas de satisfaire la demande du jour au lendemain. Une mine est opérationnelle parfois plus de vingt ans après la découverte du gisement et ces vingt dernières années, aucune découverte majeure n'a été faite.
De plus, la production d'uranium et surtout son enrichissement est extrêmement concentrée, bien plus que le pétrole. Actuellement seize pays exploitent l'uranium et 80% de la production se concentrent dans six de ces pays (Russie, Niger, Namibie, Kazakhstan, Australie et Canada). De ce fait, le chantage à l'uranium est incomparablement plus facile que celui au pétrole car très peu de pays sont producteurs. Ceci rend l'industrie nucléaire très vulnérable. Il est absurde de dire que le nucléaire rendrait notre approvisionnement énergétique plus sûr.
Dans ce contexte d'approvisionnement instable de combustible, il est totalement illusoire de vouloir construire de nouvelles centrales nucléaires. Investissons nos moyens dans les énergies renouvelables comme nous le montrent très bien les banques avec leurs fonds de placements durables. Il n'y a aucun avenir dans le nucléaire.