Décroissance
Un article de Encyclo-ecolo.com.
La décroissance est un courant apparu dans les années 90 qui prône une moindre consommation. Appelés « downshifters » ou « downsizers » en anglais, les partisans de la décroissance sont parfois opposés à une consommation outrancière et militent pour une restriction volontaire des achats. Plus nombreux sont ceux qui assimilent la décroissance à une attitude de simplicité volontaire qui consiste à moins rechercher un enrichissement permanent ou bien à acquérir toujours plus de biens matériels. Au contraire, il s'agit de prendre plus de temps, en travaillant moins et donc en gagnant moins, pour consacrer plus de temps à sa famille, à ses proches, à ses hobbys. Le mouvement de la décroissance est souvent favorable à l'écologie car il prône la réduction de l'empreinte écologique de chacun. Cependant, de nombreux économistes y voient un danger pour les économies modernes si celles-ci ne s'adaptent pas à une création de richesse plus qualitative et moins quantitative. La décroissance paraît donc être une utopie pour certains et un art de vive pour d'autres. Cette idée qui suscite des débats vifs est apparue en France avec différents intellectuels comme Jean Baudrillard (« La société de consommation », 1970), le philosophe André Gorz (« Ecologie et Politique », 1975), ou encore l'économiste Serge Latouche (« Le pari de la décroissance », 2006). Un économiste comme Joseph Stiglitz, prix Nobel, alimente la réflexion sur ce sujet et est très apprécié des alter mondialistes pour cette raison.