Moquettes
Un article de Encyclo-ecolo.com.
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Impact des moquettes sur l'environnement
La composition d'une moquette
La fibre : chacune a des propriétés spécifiques. Elle est déterminante car elle constitue la matière de base de la moquette.
Une fibre naturelle : la laine, est un bon investissement ; les moquettes en laine sont confortables et d'un superbe aspect. La laine garde dans le temps toutes ses qualités.
Les fibres synthétiques : Depuis plusieurs années et en corrélation avec le développement des moquettes tuftées, les fibres synthétiques ont conquis le marché de la moquette.
Le polyamide : C'est une fibre remarquable par ses différentes qualités : bonne résistance à l'usure, à l'écrasement, bonne conservation d'aspect. Le polyamide occupe une position prépondérante dans la fabrication des moquettes touffetées.
Le polypropylène : bonne résistance à l'abrasion - cette fibre présente cependant une certaine fragilité à l'écrasement.
Le polyester : assez fragile en usage - à conseiller pour les chambres, salles de bains - on la rencontre en mélange avec le polyamide.
Les propriétés de toutes ces fibres peuvent être mariées pour profiter de leurs qualités spécifiques - exemple : 80% laine et 20% polyamide (moquettes tissées).
L'envers , dessous de la moquette :
Mousse de latex : remplace le confort de la thibaude - ces moquettes peuvent être posées "libres" ou "collées" jamais tendues.
Textile : ces moquettes peuvent être collées (dans de petites pièces), tendues, ou en pose libre suivant leur utilisation.
Envers feutre aiguilleté : ce nouveau type d'envers permet des poses libres ou
La pollution intérieure par les moquettes
Selon une estimation de 2000, plus de 2,5 millions de tonnes de moquettes finiraient dans les décharges chaque année.
- Toluène, éthers de glycol, phénoxyéthanol : l'UFC-Que Choisir à l'occasion d'une nouvelle série de tests présentés lors d'une conférence de presse a montré le danger de pollution par les moquettes.
En fait, ce ne sont pas les moquettes elles-mêmes qui sont en cause, mais les colles qui servent à les fixer - alors que les adhésifs double face peuvent rendre le même service sans polluer.
- Lorsque, cas le plus fréquent, les moquettes sont encollées, les substances nocives peuvent alors traverser le support et les fibres, et se retrouver dans l'air ambiant du logement de façon durable. Avec un bilan désastreux : au cours de ses tests, l'association de défense des consommateurs a ainsi retrouvé dans l'atmosphère des traces de :
- toluène, aux effets neurotoxiques connus et suspecté d'être toxique pour la reproduction ;
- d'éthers de glycol ; de DEGBE, dont l'UFC-Que Choisir souligne qu'il "détruit les globules rouges chez l'animal" ;
- de phénoxyéthanol, toxique sur le plan neurologique, hématologique et sur la reproduction ;
- de formaldéhyde, gaz très irritant à faibles doses...
- La fin de vie des moquettes pose un problème du fait des sous-couches en polyuréthane ou bitume qui relâchent des composés chimiques toxiques à l’incinération ou lorsqu’elles sont mises en décharge.
Les tests ont été menés par étapes, tout d'abord 3 jours, puis 28 jours après la pose des moquettes - en s'attachant surtout aux teneurs en polluants dans l'atmosphère constatées au bout de 4 semaines, qui montrent une pollution durable de l'air intérieur.
- Conclusion à l'issue de ces tests : l'UFC-Que Choisir bannit absolument l'usage des colles pour fixer les moquettes. Sur huit produits achetés auprès d'enseignes comme Saint-Maclou, Leroy Merlin, Mondial Moquette, Castorama, ou dans des magasins spécialistes de la peinture, seules deux moquettes ont reçu un avis "collage acceptable après délai", les émissions de produits nocifs dans l'air étant retombées à des teneurs acceptables au bout de la quatrième semaine. Pour toutes les autres, le verdict oscillait entre "collage déconseillé" et "collage trop polluant".
- 2ème point : à la suite des nombreux produits d'usage courant testés , tels que désodorisants d'intérieur, nettoyants ménagers, tapis, meubles, ou vitrificateurs, les moquettes font à leur tour la démonstration qu'elles contribuent à la pollution de l'air des logements.
Or les études sur ce problème restent encore insuffisantes et les pouvoirs publics se réfugient derrière les procédures lancées au niveau européen, notamment le chantier de la directive Reach, pour justifier une forme d'attentisme. Adoptée fin 2006 par le Conseil de l'Union Européenne et entrée en vigueur le 1er juin 2007, cette directive visait à établir une liste des substances chimiques existantes et de leurs effets sur la santé et l'environnement. Devant le nombre de ces substances (plus de 100.000), les ambitions ont été revues à la baisse ; il faudra néanmoins attendre 2018 pour que les 30.000 substances retenues, celles mises sur le marché après 1981 et dont les quantités produites sont supérieures à une tonne, soient toutes testées. (source : tf1news)