Surconsommation
Un article de Encyclo-ecolo.com.
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Consommation et surconsommation*
Le déséquilibre de la consommation mondiale
20 % de la population mondiale consomme 80 % des ressources. En 40 ans, le monde occidental a évolué vers un mode de production et de consommation basé sur une utilisation massive d’énergie et de ressources, renouvelables ou non, impossible à généraliser au reste du monde. Agir : changer les modes de production, de commercialisation, de transport et les comportements individuels.
Habitants des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) (Amérique du Nord, Europe, Japon…) et couches aisées et classes moyennes de pays émergents, dont plusieurs centaines de millions en Chine et en Inde : près de 30 % de l’humanité fait partie de la « société de consommation » basée sur le pétrole, la voiture individuelle, l’accumulation d’objets matériels remplacés au fil d’évolutions techniques rapides.
La production de déchets (4 milliards de tonnes par an dans les pays OCDE) augmente plus vite que les possibilités de recyclage ; beaucoup de déchets dangereux sont exportés vers les pays défavorisés. 100 000 produits chimiques sont en vente, 1000 nouvelles substances mises sur le marché chaque année sans que leurs impacts croisés puissent être évalués.
Si ce développement économique et technologique fournit des biens et services améliorant la qualité de vie, ses excès le rendent à terme inefficace car les calculs de coût et la fixation des prix n’intègrent pas les externalités environnementales (déséquilibre climatique), sociales (délocalisations, marginalisation de petits producteurs, conditions de travail, problèmes sanitaires…), géopolitiques (conflits, terrorisme…).
L’ouverture des marchés, la mise en compétition d’acteurs n’ayant pas les mêmes moyens, entraînent à la fois la paupérisation de producteurs et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) en raison de l’explosion du secteur des transports de marchandises, qui pourraient être produites localement.
Les gros consommateurs et producteurs prélèvent des ressources en dehors de leur territoire (minerais, bois, sols, poissons, matières fossiles, compétences et matière grise …) hypothéquant la base du développement d’autres régions. Ainsi, l’Union européenne, pour 7% de la population mondiale consomme 17% des ressources mondiales.
Les excès de la surconsommation
voici une reprise du blog blog2nour.blogspot.com :
Pour satisfaire l’insatiable appétit des humains pour la viande, on dénombre à ce jour la quantité suivante d’animaux en détention sur cette terre:
- - 1 milliard de cochons
- - 1,3 milliard de bovins
- - 1,8 milliard de moutons et de chèvres
- - 13,5 milliards de poulets (soit plus de 2 poulets par habitant sur terre)
- Selon la FAO et Marc Imhoff (Institut Goddard, Nasa), en seulement dix ans (de 1995 à 2005), le prélèvement des hommes sur la masse végétale pour manger, pour se chauffer, pour s'habiller ou pour construire a cru de 20 à 25 %. Cela signifie que pour chaque tonne de végétation terrestre produite, 250 kilos sont prélevés par le genre humain pour assouvir ses besoins.
- Jamais encore, dans toute l’histoire de l’humanité, autant de lait, de fromage, de yogourts et d’œufs n’ont été consommés qu’à ce jour. Depuis la deuxième partie de ce siècle, la production de poisson est passée de 21 millions à 120 millions de tonnes.
- En 1997, 85 millions de tonnes de viande de porc ont été «produites». La moitié de cette quantité est consommée rien qu’en Chine.
- Une vache a besoin de 7 kilos de céréales pour «produire» un kilo de viande. Pour les cochons, la quantité est de 4 pour un et pour les poulets de 2 pour un.- 36% des récoltes mondiales de céréales sont destinées à la nourriture des animaux dits de rente, et ce chiffre est de 70% pour les pays industrialisés.- Si l’on prélevait seulement 10% sur les 670 millions de tonnes de céréales destinées à l’alimentation des animaux «de rente», on pourrait nourrir 225 millions de végétariens supplémentaires.
- La consommation excessive de viande est responsable, rien qu’aux États-Unis, d’un coût annuel de 60 à 120 milliards de dollars (estimation fournie par le Dr. Colin Campbell).
- Les revenus de l’industrie de la viande aux États-Unis s’élevaient en 1997 à plus de 100 milliards de dollars.
- L’élevage est responsable de 18 % des émissions totales de gaz à effet de serre (davantage que les transports)
- L'élevage est à l’origine de 8 % de la consommation mondiale annuelle d’eau ; occupe près de 80 % de la superficie agricole de la planète, entre les zones de pâturage et celles produisant l’alimentation des animaux.
- 38 000 enfants meurent de faim chaque jour dans le monde. Si chacun diminuait sa consommation de viande de 10%, cela supprimerait le problème de la faim dans le monde car il faut 16 kg de céréales ou de soja pour faire 1 kg de viande. Lors de la transformation des plantes en viande, il y a une perte de 90 % des protéines végétales, de 95 % des sucres végétaux et de 100 % des fibres.
- 90 % du soja cultivé dans le monde ne sevent qu'à nourrir du bétail à viande.
- 49 % de toutes les récoltes alimentaires dans le monde sont mangés par du bétail.
- 64 % des terres cultivables du monde servent à la viande (pâturage et fourrage). Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les habitants de la Chine et de l'Inde. (Kousmine, p. 215).
- Pour faire 1 hamburger, il faut 6 m2 soit 1/2 tonne de forêt humide non remplaçable (Bulletin WFA 3/4, 1988).
- Pour exporter 1 kg de viande de boeuf, il faut perdre 2,5 tonnes d'humus (Bonilla Duran).
- En 1950, la couverture forestière du Costa-Rica était de 72 %. Actuellement, elle est inférieure à 25 % à cause de la viande d'exportation.
- 1 MacDonald s'ouvre toutes les 17 heures dans le monde. Les restaurants Mc Do vendent 25 millions de hamburgers par jour, ce qui correspond à la désertification de 125 km2 par jour de forêt humide.
- Les excréments du bétail représentent 110 tonnes par seconde pour l'Amérique et l'Europe: cela entraîne 50 % de toute la pollution des nappes phréatiques du monde. Les gaz de méthane dus aux ruminants sont responsables de l'effet de serre et du changement de climat: 100 MT par an, molécule CH4 (méthane) 25 fois plus absorbante du rayonnement solaire que le gaz carbonique.
- Les Etats-Unis sont au 35e rang mondial pour l'espérance de vie des hommes. A 65 ans, l'espérance de vie est la même qu'au XIXe siècle (Ivan Illitch, Némésis médicale, 1965). L'espérance de vie décroît dans les pays industriels (Dr. Stiller).
- La fertilité des hommes a diminué de 50 % depuis le début du siècle à cause des hormones (œstrogènes) répandues dans l'environnement ( viande traitée, engrais chimiques, herbicides et insecticides, houblon, pilule féminine se retrouvant dans l'eau du robinet...). 1/3 des hommes et 1/3 des femmes ont un dysfonctionnement sexuel (SV 8/94 p. 85).
- 75 % des Suisses meurent d'un cancer, dont un quart à cause du tabac et un autre quart à cause de la viande. (Fondation Soleil). 1 kg de viande en grillade contient autant de benzopyrène cancérigène que 600 cigarettes. Les protéines animales sont responsables des 2/3 des décès (cancer, cœur, polyarthrite...). - Par rapport au début du siècle, les Occidentaux consomment 50 % de plus de viande et 280 % de plus de volaille. En 10 ans, de 1975 à 1985, les cancers ont augmenté de 80 %, les maladies gynécologiques de 227 % et les maladies cardiaques de 41 % en Allemagne.
- La viande et le poisson sont carencés en certains acides aminés essentiels comme le tryptophane et la tyrosine. La consommation excessive de protéines animales provoque: fuite de calcium, ostéoporose, déchaussement des dents et calculs rénaux. Norme FAO: 0,5 g/kg/j (70 kg=35 g) pour le minimum (0,8 g/kg/j optimum). L'excès de fer dans le sang est plus dangereux que l'inverse: la ferritine dans le sang est la 2e cause d'attaques cardiaques après le tabac. Le maquereau contient 95 mg/100 g de cholestérol et le bœuf 70 mg/100 g.
- L'obésité est devenue un phénomène de santé publique dans le monde « développé ».
- Les végétariens ont 24 % de moins de maladies cardio-vasculaires (et les végétaliens - 57 %) par rapport à la population dite "normale"