Consommation de poisson
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Sommaire |
Consommation de poisson
Consommation de poisson en 2010
En 2010, on a atteint un nouveau record de consommation de poisson par habitant avec 17 kg. Selon la FAO, cette hausse de la consommation de poisson s’explique « principalement par le développement de l’aquaculture qui est appelée à dépasser les pêches de capture ».
Mauvaise nouvelle pour les stocks de poisson sauvage, car pour produire 1 kilo de poisson d’aquaculture il faut les nourrir de 3 à 5 kg de poissons sauvages, capturés dans les océans.
- Chaque année, environ 132 millions de tonnes de poissons sont pêchés dans le monde et 70 millions de tonnes (68,3 M en 2008) de poissons sont produits et pêchés en aquaculture.
- 30 millions de tonnes de poissons morts sont rejetées sans être commercialisées ni consommées
Consommation de poisson dans le monde
Bien que, selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture, 7 des 10 plus importantes espèces de poisson sont au bord du dépeuplement total, le poisson reste un élément essentiel de l'alimentation mondiale.
La consommation de poisson dans le monde a augmenté fortement : Nous mangeons deux fois plus de poisson qu'en 1995 soit 16,3 kilos par habitant, soit 132 millions de tonnes contre 20 millions en 1950. En 2002, l’humanité consommait 84 millions de tonnes de poissons.
consommation de poisson par habitant
La consommation de poisson par habitant varie fortement selon les régions du monde.
C’est dans les pays développés que la consommation de poisson est la plus élevée, quasiment le double de la moyenne mondiale. En Chine aussi, la consommation de poisson est très élevée.
La consommation de poisson est peu élevée dans les pays à faibles revenu et en Amérique du Sud.
Sur un demi-siècle, la croissance rapide de la consommation mondiale globale est autant due à la croissance démographique qu'au changement des habitudes alimentaires et à l'augmentation de la consommation de poisson par personne.
La consommation mondiale de poisson par habitant et par an est-elle passée de 9 kg en 1961 à 16,5 kg en 2003 (Source : FAO, La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, 2006.)
La consommation de poisson en France
- La diversité du marché français n’a d’égal que celle du marché espagnol. Les poissonniers et les responsables “marée” des grandes surfaces le savent bien lorsqu’à chaque fin de semaine, ils doivent mettre en scène sur leur banc de glace des assortiments dépassant souvent les 100 références.
- la grande richesse des eaux françaises explique en partie cette caractéristique. Le caractère international des échanges qui remonte aux années
70 a aussi considérablement facilité l’entrée de nombreuses espèces, souvent nouvelles pour les clients français.
La France et son grand marché sont connus de tous les exportateurs de produits aquatiques à travers le monde. Ce ne sont pas moins d’une quinzaine d’espèces de coquilles Saint-Jacques (ou pétoncles) qui franchissent nos frontières pour approvisionner ce vaste et dynamique marché, et plus de huit dixième des volumes consommés sont d’origines étrangères (soit environ 85 %).
Consommation de poisson par habitant en France
- En France, la consommation annuelle de poisson par habitant était de 35,2 kg en 2005 contre 18 kg en 1961. Elle est restée à peu près stable de 2000 à 2010.
La consommation de poissons diffère entre générations
- La consommation des produits de la mer varie grandement selon les tranches d’âge observées. Hareng gendarme, hareng bouffi ou encore hareng saur attirent moins de 8 % des jeunes (moins de 35 ans), contre un tiers des seniors (plus de 65 ans). Les jeunes boudent carrément la morue salée, mais consomment presque autant de saumon fumé que leurs aînés. Les jeunes se rattrapent sur le surimi, puisque 65 % d’entre eux en achètent contre seulement 46 % des anciens, et sur les produits panés qu’ils soient frais ou surgelés.
En quantité, les jeunes mangent beaucoup moins de poisson frais que leurs aînés.
Certains dans la filière s’en inquiètent. Aujourd’hui, seul un jeune sur deux achète du poisson frais, contre 8 seniors sur 10. Que se passera-t-il quand les anciens ne seront plus là ? Les jeunes auront vieilli ; deviendront-ils amateurs de bar, merlu et autres dorades, comme leurs aînés aujourd’hui ? Ou au contraire auront-ils grandi sans développer le goût pour les protéines aquatiques au point de s’en passer avec les années ?
La question de ce que les sociologues appellent “l’effet d’âge” ou “l’effet de génération” n’est pas tranchée. Le Crédoc, centre de recherche sur la consommation, penche plutôt pour l’hypothèse d’un effet de génération : les moins de 35 ans qui aujourd’hui n’achètent pas de poisson frais n’en achèteront pas plus demain. Mais cette conclusion n’est pas certaine.
Une observation attentive des achats depuis 20 ans indique que la consommation des seniors s’accroît d’année en année, c’est-à-dire qu’en vieillissant, nous mangeons plus de poissons frais. La consommation des produits de la mer en général et du poisson frais en particulier est liée au revenu des ménages. 73 % des foyers aisés en achètent contre 57 % des foyers modestes
La consommation de poisson en restauration collective
En France, le secteur de la restauration collective et commerciale est responsable d’environ 30 % des ventes de l’ensemble des produits aquatiques contre 70 % de vente au détail. Ce niveau est moins élevé qu’aux États-Unis, où les restaurateurs commercialisent 55 % des produits aquatiques. En Grande-Bretagne, la part de marché de la restauration est d’environ 45 %. En Espagne, les ventes à la restauration sont plus faibles (25 %), contre 75 % au détail. Sur le marché de détail, c’est-à-dire le circuit des ventes aux particuliers, les poissonniers ont vu leur part de marché sévèrement décliner au cours des vingt dernières années, grignoté inexorablement par la grande distribution. C’est à la fin des années 70 que les premiers rayons marée sont apparus dans les supermarchés. Leur croissance, très forte dans les années 80, n’a depuis que peu faibli. En 1990, la distribution moderne était déjà responsable de 40 % des ventes au détail (en valeur) du poisson frais. En 2006, cette part a dépassé 70 %.
sources : seafoodchoices.org/resources/documents/FrenchSpeciesGuide, consoglobe,