Poissons d'eaux profondes
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Sommaire |
Les poissons des eaux profondes
- Les principales espèces exploitées sont l’hoplostète ou empereur, le grenadier de roche, le sabre noir, la lingue bleue, le flétan noir, le brosme, la lingue et les requins siki.
Voir l'article sur la [ [Pêche en eaux profondes] ]
- Nombre d’espèces d’eaux profondes pour lesquelles les spécialistes européens de la pêche ont suffisamment de données leur permettant de déterminer un niveau de capture pérenne : 0
- Statut de la lingue bleue dans tout l’Atlantique nord-est : épuisé
- Statut de l’hoplostèthe orange dans tout l’Atlantique nord-est : épuisé
- Nombre d’années durant lesquelles l’hoplostèthe orange a pu être pêché dans l’Atlantique nord-est avant l’effondrement total de la pêcherie : 10
- Estimation du pourcentage de poissons d’eaux profondes rejetés en mer en raison de leur peu de valeur : jusqu’à 50 %
- Pourcentage de poissons d’eaux profondes rejetés dont la survie est envisageable après leur rejet : 0 %
- Nombre d’espèces d’eaux profondes pêchées de manière durable selon les autorités scientifiques : 0
Les poissons des profondeurs
La masse d'eau des "grands fonds" des océans est subdivisée en 4 zones de profondeur :
- la zone mésopélagique (150 -1000 m);
- la zone bathypélagique (1000-3000m);
- la zone abyssopélagique (3000-6000m);
- la zone hadale (plus de 6000 m de profondeur), dans les fosses océaniques profondes.
Le classement des poissons selon la profondeur
On en sait encore très peu sur les poissons des eaux profondes, dont on continue de découvrir des espèces. Les poissons se classent en 3 groupes:
- Les poissons pélagiques : vivent le plus souvent entre deux eaux et ne dépendent pas des fonds marins ;
- Les poissons démersaux : vivent près des fonds et en dépendent ; la plupart des familles démersales d'eaux profondes sont présentes partout dans le monde, mais l'existence de bassins isolés en eaux profondes délimités par les continents et les dorsales océaniques entraîne des différences régionales qui seraient dues à la dérive des continents et à la formation des océans qui en a résulté.
- Les poissons benthopélagiques : vivent près des fonds, mais font de courtes migrations dans la masse d'eau (pour s'alimenter).
En règle générale, les poissons démersaux évoluant en eaux profondes proviennent de groupes nettement plus anciens d'un point de vue phylogénétique que les espèces pélagiques (les premières espèces démersales existaient déjà il y a 80 millions d'années).
Comme les espèces démersales sont réparties selon la profondeur, celles qui vivent sur la pente continentale et le glacis continental sont réparties sur des zones de profondeurs semblables à des bandes sur le pourtour des océans. Lorsque les espèces pélagiques d'eaux profondes et les espèces démersales évoluent dans le même milieu, il y a généralement prédation entre les deux groupes.
image .comite-peches.fr
> Seules quatre espèces (légine, lingue bleue, grenadier de roche et sabre noir) constituent plus de 85 % des captures françaises en 2008.
Les poissons des profondeurs à ne pas acheter
Quels poissons d'eaux profondes éviter ?
Quels poissons acheter pour éviter d'accentuer la désertification des océans ? La surconsommation et la surpêche, sont telles qu'on a peur que les ne soient bientôt vides de leur poissons.
Alors comment se comporter ? Ne plus acheter de poissons ?
Cernier atlantique
- Mérou gris de l'Atlantique, ou cernier - Atlantic Wreckfish (Polyprion americanus) Perciformes
Le Cernier commun, cabot ou Mérou de Bosques, Mérou fanfré (Polyprion americanus) est une espèce de poisson marin de la famille des Polyprionidae.
Le cernier atlantique représente 30 % de la Valeur des captures d’eaux profondes de l’UE en 2008
Le cernier est un poisson en grand danger d’éradication, pour cause de surpêche ! C’est un prédateur vorace, mangeant de gros poissons et même des crustacés. Ses comportements ressemblent un peu à ceux du mérou Le cernier vit sur des fonds assez variés, rocheux ou sableux. Les juvéniles se promènent en bancs, les adultes sont plutôt solitaires.
Le cernier est un poisson est vorace, il mange essentiellement des poissons de belle taille, mais aussi des crustacés adultes, ainsi que des mollusques.
dans certains pays on l’appelle couramment le poisson des épaves !
Le cernier provient le plus souvent des bateaux hauturiers. Il est donc conservé au moins 48 h sur glace avant de parvenir sur les étals.
Ses écailles sont épaisses et semblent protéger une chair assez ferme. Il est peu vendu entier, mais le plus souvent en filets, ce qui rend très difficile l’évaluation du temps passé depuis sa sortie de l’eau
Taille commune relevée 0,60 à 1 m Taille maximale à l’âge adulte 2 m Poids maximum relevé 100 kg Maturité sexuelle hermaphrodite Durée de vie maximale relevée Profondeur habituelle de -40 à -600 m
Pêche Tailles minimum de capture et Mailles légales pour la France : la maille du Cernier commun, c'est-à-dire la taille légale de capture pour les pêcheurs amateurs et professionnels n'est pas fixée pour la Manche, l'Atlantique et la Mer du Nord, par contre elle est de 45 cm en Méditerranée. Ces tailles minimum légales sont fixées par l' déterminant la taille minimale ou le poids minimal de capture et de débarquement des poissons et autres organismes marins ainsi que par de nombreux textes de référence édictés par la Communauté européenne.
La maille biologique, c'est-à-dire la taille à laquelle 100% des Cerniers communs se sont reproduits est de 90 cm.
L'Empeur ou hoplosthète
- EMPEREUR (HOPLOSTETE ORANGE) Hoplostethus atlanticus, Atlantique Nord‐Est (ANE) et Pacifique
- La pêche à l’hoplosthète orange (Hoplostethus atlanticus) est en expansion depuis peu. L'hoplostète orange qui vit dans les eaux du talus continental et autour des monts sous-marins (ainsi que près du plancher océanique), en particulier au large de la Nouvelle-Zélande et du sud-est de l'Australie, où cette pêcherie commerciale a vu le jour. La pêcherie s'est ensuite étendue vers la dorsale de Walvis, dans l'Atlantique Sud-Est (Namibie) et vers le sud-ouest de l'océan Indien. Ce type de pêche est même pratiqué, à petite échelle, dans le Golfe de Gascogne. Espèce longévive, l'hoplostète orange peut atteindre 40 cm de long et 2 kg, mais sa taille maximale dépend des régions. Au début, des prises massives étaient effectuées en l'espace de quelques minutes sur des bancs de reproducteurs, ce qui déchirait les culs de chalut. C'est pourquoi des techniques spécifiques de chalutage visant ce type de pêche ont été mises au point.
L'hoplostète orange étant très sensible aux mouvements des objets s'approchant de lui (il s'agit peut-être d'une adaptation lui permettant d'éviter la prédation), les évaluations acoustiques effectuées au moyen de dispositifs remorqués renfermant un transducteur n'ont pas été probantes dans certaines zones. Les niveaux durables maximaux d'exploitation de l'hoplostète orange peuvent être aussi faibles que 5 -10 % de la biomasse non exploitée, ce qui correspond à des mortalités naturelles (M) de 0,04 par an. Les preuves toujours plus nombreuses du déclin des stocks indiquent qu'aucune de ces pêcheries ne fait l'objet d'une exploitation durable et que les rendements futurs seront de l'ordre de 5 % des rendements d'origine. (FAO)
- Statut de l’hoplostèthe orange dans tout l’Atlantique nord-est : épuisé
- Nombre d’années durant lesquelles l’hoplostèthe orange a pu être pêché dans l’Atlantique nord-est avant l’effondrement total de la pêcherie : 10
- L’empereur est un poisson menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. La pêche de l’empereur a débuté dans le Pacifique sud ouest au début des années 80 (Nouvelle-Zélande, Union Soviétique, Australie) et dans l’Atlantique Nord au milieu des années 80 (France, Islande, Féroé) ;
Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. L'empereur pond de 40 000 à 380 000 oeufs et se reproduit à partir de la taille de 52 cm. L'animal croit lentement et vit très vieux. Un âge incertain, entre 60 et 150 ans. Le laboratoire de biochronologie de l'IFREMER - Brest mène une étude sur les anneaux de croissance de l'espèce.
Pas de taille minimum pour sa capture. L'Empereur (Hoplostethus atlanticus) est pêché entre 400 et 1500 mètres de profondeur. Très prisé des consommateurs, il est aujourd'hui menacé par la surpêche
- L'empereur est un beau poisson, mais, son rendement en filet est faible (le tiers), ce qui explique le prix de revient élevé de ce filet
- L’empereur est une espèce à forte valeur marchande et facilement commercialisable. Il semblerait que ce soient les débarquements effectués par les Français qui conduisirent d'autres nations à explorer le potentiel de la pêche profonde dans cette zone de l'Atlantique.
Les dorades sébastes
DORADE SÉBASTE, Sebastes marinus, Sebastes mentella, Sebastes fasciatus, Atlantique Sébaste atlantique est un nom vernaculaire ambigu désignant en français certains poissons du genre Sebastes. En effet, ces espèces sont difficiles à distinguer, en particulier Sebastes mentella et Sebastes marinus [1].
La dorade sébaste regroupe deux espèces de poissons profonds particulièrement longévives : le grand sébaste, Sebastes marinus et le sébaste du Nord, Sebastes mentella. Les dorades sébastes se retrouvent également dans les menus de restauration scolaire
- les dorades sébastes (sébaste du Nord Sebastes mentella et grand sébaste Sebastes marinus),
- La dorade sébaste comprend 2 espèces de poissons profonds particulièrement longévives : le grand sébaste, Sebastes marinus et le sébaste du Nord, Sebastes mentella. Selon le CIEM, « Sebastes marinus est une espèce d’eau profonde à maturation tardive et croissance lente, elle est de ce fait considérée vulnérable à la surexploitation et ne peut donc faire l’objet que d’une exploitation faible. Sa gestion devrait être fondée sur cette considération. »
- DORADE ROSE Pagellus bogaraveo ANE
Statut de la dorade rose dans le Golfe de Gascogne : épuisé
selon wikipédia :
Dans l'Atlantique Ouest, le sébaste a d'abord acquis une importance commerciale dans le golfe du Maine, aux environs de 1935. Depuis lors, la pêche a connu une expansion importante à la suite de la découverte d'autres stocks comme ceux du golfe du SaintLaurent, du Grand banc, du banc Hamilton et du Bonnet flamand.
Ces stocks ont été pour la plupart découverts entre 1947 et 1952, à partir du pont du navire de recherche INVESTICATOR II qui avait son port d'attache à la Station de biologie de St. John's (Terre-Neuve). La pêche commerciale a pris un essor important durant ces années et a atteint le rendement maximal de 389,000 tonnes métriques (t) en 1959. Par suite de l'imposition de contingents établis pour freiner la surexploitation des années précédentes, les débarquements canadiens sont passés de 103,000 t en 1975 à 82,000 t en 1979.
La valeur économique du sébaste pour l'industrie canadienne a grimpé très rapidement au cours des dernières années. La valeur au debarquement qui se chiffrait à $12 millions en 1975 est passée à $15.6 millions en 1979, et ce en dépit d'une diminution des débarquements de plus de 20,000 t durant la même période.
Le sébaste a d'abord été capturé dans de grands filets en forme d'entonnoir (chaluts de fond) que l'on tirait sur le fond marin durant le jour. Par la suite (une fois que l'on a découvert la remontée nocturne des sébastes), les pêcheurs commerciaux ont constaté qu'ils pouvaient réaliser des prises importantes durant la nuit en utilisant un chalut semi-pélagique. Ce type de chalut ressemble au chalut de fond, mais la différence tient au fait que le pêcheur peut ajuster la profondeur à laquelle il le tire dans l'eau. Au cours des dernières années, les pêcheurs ont utilisé une combinaison de chaluts de fond et de chaluts semi-pélagiques, de manière à pouvoir pêcher 24 heures sur 24, comme ils le font pour d'autres espèces dont la morue. Quelques sébastes sont capturés dans des filets maillants de profondeur, au moyen de palangres et, à l'occasion, dans des trappes à morue installées en eaux profondes.
Sur le plan commercial, la taille minimale acceptable du sébaste débarqué au Canada est d'environ 25 cm. La plupart des prises sont transformées en filets, dépiautés ou non, lesquels constituent le principal produit des usines de traitement à terre. Elles sont commercialisées sous le nom de sébaste dans l'ensemble de l'Amérique du Nord. Certains sébastes sont congelés en blocs, soit entiers (c’est-à-dire tels qu'ils sont à leur sortie de l'eau), soit parés (c'est-à-dire étêtés et éviscérés). Les bateaux étrangers qui pêchent dans nos eaux produisent aussi des filets congelés à bord de gros chalutiers-usines, et certains pays comme l'URSS produisent des emballages de petits sébastes étêtés et éviscérés.
Le sébaste est réparti sur une vaste superficie des eaux côtières de l'est du Canada. La ressource est divisée en sept stocks qui font chacun l'objet d'une gestion distincte. Depuis 1974, tous ces stocks ont été réglementés par un total des prises admissibles (TPA) qui établit la limite maximale exploitable de chaque stock.
À partir de 1974, le TPA a été établi annuellement et s'est inspiré des recommandations scientifiques fournies par tous les pays membres de la Commission internationale des pêcheries de l'Atlantique nord-ouest (ICNAF). Depuis l'établissement de la zone de 200 milles en 1977, le TPA est établi soit par le Comité scientifique consultatif des pêches du Canada dans l'Atlantique (CSCPCA), soit par l'Organisation des pêches de l'Atlantique nord-ouest (OPANO), selon que le stock se situe à l'intérieur ou à l'extérieur de la zone économique du Canada.
Les données scientifiques destinées au CSCPCA ou à l'OPANO sont recueillies avec soin. Les employés fédéraux affectés à la recherche au Centre des pêches de l'Atlantique nord-ouest de St. John's (Terre-Neuve) et ceux de la Division du poisson marin de l'Institut océanographique de Bedford à Dartmouth (Nouvelle-Écosse) effectuent annuellement des expéditions de recherche afin d'étudier et de surveiller ces stocks. Ils recueillent des données sur l'âge et la croissance et évaluent l'abondance des stocks. En outre, ils recueillent des échantillons de prises commerciales pour déterminer la taille, le poids et l'âge, afin de se tenir au fait des tendances qui se manifestent au sein de l'industrie. Après avoir évalué soigneusement ces renseignements, on prend des décisions qui visent à assurer une gestion efficace des pêcheries et leur prosperité à long terme.
La situation des sept stocks de sébaste est satisfaisante pour le moment, sauf pour ce qui est des stocks du banc Saint-Pierre. Toutefois, comme un plus grand nombre de jeunes sébastes atteindront une taille suffisante pour être exploitables commercialement, on s'attend à ce que le stock du banc Saint-Pierre montre des signes de rétablissement après avoir été à un bas niveau pendant un certain temps. Le stock du Golfe a lui aussi chuté à des niveaux très bas jusqu'à tout récemment[Quand ?], mais, depuis les deux ou trois dernières années, il semble que, comparativement à la dernière partie des années 1970, un nombre important de jeunes sébastes atteignent la taille commerciale.
Bien qu'elle exploite les pêcheries de sébaste avec d'autres flottilles étrangères, la flottille canadienne capture maintenant la majorité des prises. Le gouvernement canadien a en effet limité les prises de sébaste que capturent les autres pays dans la zone de 200 milles. La flottille de pêche canadienne pourra encore accroître ses prises si les stocks décimés poursuivent leur remontée ou si la part canadienne du total des prises s'accroît.
Toutefois, ce sont les conditions du marché qui détermineront en fin de compte l'envergure de la pêche.
Le hoki ou merlu à longue queue
- HOKI Macruronus novaezelandiae, Macruronus magellanicus
Riche en sélénium, vitamine B12 et vitamine D, le hoki est un poisson des profondeurs très apprécié dans la restauration collective en raison de son faible coût.
Le hoki (Macruronus novaezelandiae) où merlu à longue queue est une espèce de poisson de forme allongée qui vit dans les eaux du sud du Pacifique par des profondeurs allant Le hoki (Macruronus novaezelandiae) de 200 à 1 000 mètres. Sa longueur varie de 60 à 120 cm. Les différentes espèces de hoki, toutes originaires du Pacifique Sud, sont pêchées au large des côtes chiliennes, de Nouvelle-Zélande ou d'Australie.
Le hoki, ou merlu à longue queue, vit dans les grands fonds du Pacifique. On le trouve frais, surgelé ou pané sur les étals des poissonneries ou dans nos supermarchés.
Bon marché et présentant peu d’arêtes, le hoki est le poisson de prédilection de la restauration collective.
Chaque année, on en pêche 300 000 tonnes au large des côtes d’Australie, de Nouvelle-Zélande et du Chili.[2]. Les stocks sont abondants et la pêche devrait encore progresser[2]. Il est toutefois inscrit sur la liste rouge de Greenpeace car sa pêche attaque également d'autres espèces comme les requins pèlerins, les otaries à fourrure et les albatros à sourcils noirs[1].
Il est pêché par chalutage de fond ou chalutage en eaux mi-profondes[1].
Le hoki, pêché en haute mer, est préparé et surgelé directement sur les bateaux. À faible prix, il est ainsi principalement commercialisé surgelé dans la grande distribution, dans les restaurations collectives et cantines scolaires. Il est également proposé en poissons panés ou en bâtonnets et entre, par exemple, dans la composition du Filet-O-Fish de Mc Donald's[3] et également dans la composition du King Fish de chez Quick
Le hoki est principalement vendu aux États-Unis, au Canada et en Union européenne[2].
1.↑ a, b et c Hoki sur le site de Greenpeace [archive] 2.↑ a, b et c Description du hoki [archive] 3.↑ Composition du Filet-O-Fish de Mc Donald's [archive] Référence FishBase : espèce Macruronus novaezelandiae (Hector, 1871) (en) (+ traduction (fr)) (+ noms vernaculaires 1 & 2) Référence Catalogue of Life : Macruronus novaezelandiae (Hector, 1871
- Le hoki est un poisson plutôt maigre qui apporte une quantité intéressante de protéines. Comme la plupart des poissons, il présente une quantité remarquable de sélenium (propriétés antioxydantes), de vitamine B12 (nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux et de la moelle osseuse) et de vitamine D (indispensable à la fixation du calcium sur l’os).
Les teneurs en potassium (intégrité cellulaire) et en phosphore (composant de l’os) sont également significatives.
Il est possible de garder votre filet de hoki un ou deux jours dans le réfrigérateur, mais si possible, essayez de le consommer le jour de l’achat.
Le hoki est un poisson à chair blanche. Sa préparation est identique à celle des autres poissons maigres comme le cabillaud : au court-bouillon, en papillote ou à la vapeur. Il s’accommode très bien aux gratins de légumes et entre dans la préparation des sushis.
Repères de consommation 100 g de poisson représentent une portion pour un adulte. Les enfants peuvent consommer des portions allant de 10 à 70 g selon leur âge : une quantité de 50 g équivaut à une portion pour un enfant en maternelle.
Valeurs nutritionnelles pour 100 g de Hoki surgelé Energie (Kcal) 92 Protéines (g) 17,8 Glucides (g) 0,3 Lipides (g) dont : acides gras saturés acides gras mono-insaturés acides gras polyinsaturés 2,2 0,53 (24 %) 0,95 (43 %) 0,35 (16 %)
Phosphore (mg) 167
Potassium (mg) 345
Sélénium (µg) 28
Vitamine D (µg) 2,49
Vitamine B12 (µg) 4,76
Source : nutraqua.com (2007)
La pêcherie du hoki en Nouvelle-Zélande, labellisée MSC, est-elle réellement durable ? La pêche au chalut de fond génère plus d’impacts sur les coraux que toute autre pêcherie profonde néo-zélandaise (2. Étude d’impact des méthodes de pêche entrant en contact avec le fond, realisé par le ministère des Pêches de Nouvelle-Zélande. Ministry of Fisheries of New Zealand, Bottom Fishery Impact Assessment Bottom Fishing Activities by New Zealand Vessels Fishing in the High Seas in the SPRFMO Area during 2008 and 2009, p. 63 (hoki (49 %), empereur (32 %) and oreos (13 %). )
En outre, les captures de hoki, dépassant largement les 200.000 tonnes par an dans les années 1990, ont chuté jusqu’à atteindre 29.000 tonnes en 2007, signe d’une mauvaise gestion de la pêcherie et d’un déclin inquiétant des stocks. Le MSC et le choix des pêcheries Le reproche qui est fait au label MSC est de ne pas avoir su résister à la demande du marché pour des produits de la mer respectueux de l’environnement même si en réalité, de tels produits n’existent pas encore aux volumes souhaités. Le MSC a fait le choix de redéfinir la « durabilité » en matière de pêche de façon à satisfaire la demande. C’est ainsi que le MSC appose un sceau d’approbation sur des pêcheries destructrices et non sélectives, et ne certifie qu’une fraction minime de pêcheries à faible impact3.
3. Jacquet et al., 2010, «Seafood stewardship in crisis», Nature 467:28-29.
La légine
- LEGINE AUSTRALE Dissostichus eleginoides
La légine (« toothfish ») provient des eaux antarctiques, notamment celle des Terres Australes et antarctiques Françaises. La légine est un poisson de grande taille pesant jusque 30 kilos, vivant dans les profondeurs (jusqu'à 2 500 m) des mers australes. Cette espèce de poisson des mers froides a été découverte tardivement dans la Zone Economique Exclusive française, autour des îles Kerguelen et Crozet. SAPMER fut le premier armement à l’exploiter, à partir de 1990 avec un fort contrôle des Autorités qui sont présentes à bord des navires.
Appréciée de la clientèle asiatique, la légine s’écoule à des prix élevés sur les marchés japonais et américains. En raison de son cycle de reproduction très lent, la France a mis en place une réglementation de pêche particulièrement stricte, d’autant que la ressource a fait l’objet d’un pillage systématique, par des bateaux pirates, à partir de 1996.
Des quotas de captures sont attribués chaque année par l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises aux armements autorisés. Seule la technique de la palangre profonde est admise et les prises sont vérifiées par un contrôleur des pêches, embarqué sur chaque bateau. Cinq des six armements réunionnais, regroupés au sein du Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs et du GIE Protection Légine Réunion, contribuent activement à la gestion durable du stock de légines et à la surveillance de la zone voir la vidéo : http://www.sapmer.com/p-La-legine.html&uuidsscategorie=473c657e7d8d8?SSID=gqzgnjnnvqih
Le grenadier
GRENADIER Coryphaenoides rupestris ANE et Pacifique GRENADIER Coryphaenoides rupestris
- Le grenadier ou coryphaenoides armatus a une vaste aire de répartition. Avec l’espèce C. yaquinaen, sa biomasse totale mondiale est estimée à 15 millions de tonnes
- La pêche du grenadier a débuté au milieu des années 60 dans l’Atlantique Nord-Ouest, et au milieu des années 70 dans l’Atlantique Nord-Est (Union soviétique, Pologne, Allemagne de l’Est) Les Russes pêchaient beaucoup de grenadier à la fin des années 70", explique Jean-Pierre Plormel, directeur de l'organisation de producteurs From-Bretagne. "En France, les premières recherches des Boulonnais en 1976 et 1977 n'eurent pas de suite, les mareyeurs trouvant ce poisson difficile à valoriser". Les Boulonnais relancèrent cette pêcherie de grenadier à la fin des années 80, suivis en 1990 par les pêcheurs bretons. "Le grenadier a alors permis de compenser l'effondrement de la pêcherie de lieu noir".
Filetage d'un grenadier dans un atelier de marée. Ce poisson, qui est toujours vendu en filet, présente une chair incolore, inodore et sans saveur, des qualités qui répondent parfaitement aux tendances d'un marché demandeur en filet blanc.
La chair du grenadier, très fragile, ne supporte qu'une cuisson très légère. Le rendement est faible, les filets représentant seulement 37 % du poids total de ce poisson.
- Le CIEM estime que le chalutage profond dans l’Atlantique Nord-Est a entraîné une baisse de 80 % des stocks de grenadiers
Les requins profonds
- REQUINS PROFONDS : SIKI/SAUMONETTE, Centrophorus granulosus et squamosus, Centroscymnus coelolepis, Dalatias licha, Galeorhinus galeus, Mustelus mustelus, Squalus acanthias
- Un petit requin, le siki
Le siki est un petit squale. "Son foie, chargé de réserves lipidiques, fournissait le squalène, une huile d'intérêt pharmaceutique et cosmétologique". Au début des années 90, les pêcheurs ont pêché le siki pour son huile. "Les prix de l'huile s'élevaient à 15 F le kilo, ce qui a encouragé nombre de bateaux à s'y mettre. Les cours s'étant effondrés à 5 F, nous avons abandonné les foies et chercher à valoriser la chair, que nous vendons comme celle des autres squales, à des prix de l'ordre de 8 F".
Le siki est vivipare. Les ovaires produisent en moyenne 14 oeufs par portée, qui, après fécondation, se développent dans l'utérus. Le petit siki mesure 30 cm à sa naissance et pèse 60 grammes de plus que l'oeuf. Ce gain de poids est obtenu par une alimentation particulière, provenant de sécrétions de l'utérus. On ignore la durée du cycle et de la gestation
- Le requin grande gueule(4,5 m de long, 750 kg) représente une nouvelle famille
La raie Hexatrygon bickelli
La raie Hexatrygon bickelli représente une nouvelle famille
Le brosme
- Le brosme est un membre de la famille de la morue, les gadidés. Ses noms anglais sont cusk, torsk, tusk ou brosmius. Il semble être une espèce menacée dans l'Est du Canada. Par son corps allongé, il ressemble davantage à la merluche, dont il se distingue par une nageoire dorsale unique. D'une taille pouvant atteindre 1 mètre pour un poids de 13 kg, le brosme se reconnaît, entre autres, à sa nageoire dorsale unique qui, comme sa nageoire anale, rejoint sa nageoire caudale. Sa coloration va du rouge foncé ou du brun verdâtre au jaune pâle sur le dos et se dégrade en crème jusqu'au ventre. Ses nageoires impaires suivent la couleur du corps et portent une ligne noire près de la marge. Les nageoires pectorales et pelviennes sont de même teinte que les flancs avec du noir au bout. Sa tête évoque un peu la morue, en pointe arrondie et aplatie sur le dessus, avec un barbillon un peu plus long que son diamètre oculaire. Les jeunes exemplaires ont quelques bandes verticales jaunâtres sur les flancs. Le brosme est essentiellement un poisson nordique des eaux profondes, récolté toute l'année par les pêcheurs côtiers, pré-côtiers et hauturiers à la palangrotte, à la palangre et au chalut à panneaux. Le brosme est un poisson solitaire à nage lente. Il ne migre que rarement d'un banc à l'autre, il préfére les fonds durs et accidentés, où il paresse, et fréquente occasionnellement les substrats vaseux, mais non les fonds sablonneux. Il se tient dans des eaux froides (de 0 à 15°C), à des profondeurs allant de 50 à 1 000 mètres.
Sabre noir
- SABRE NOIR Aphanopus carbo
L'exploitation du sabre noir Aphanopus carbo dans l'Atlantique est un des rares exemples de pêche en eaux profondes qui a été durable sur une période d'environ 150 ans, car traditionnellement pratiquée au moyen d'une ligne et d'hameçons. Les adultes sabre noir sont benthopélagiques et vivent à des profondeurs comprises entre 400 et 1600 m. La pêche du sabre noir a débuté dans l’Atlantique au milieu des années 80 (Portugal d’abord, puis France à partir du début des années 90). On retrouve le sabre noir du Groenland aux îles Canaries et des deux côtés de la dorsale médio-atlantique. Fait rare pour une espèce d'eaux profondes, le sabre noir a une croissance rapide et vit environ 8 ans. Cependant, comme pour l'hoplostète orange, les signes habituels de danger se font déjà sentir pour la pêche au sabre noir. Les prises sont passées de 1100 tonnes en 1980 à 3000 tonnes en 1992
La tête de sabre est plutôt effrayante ; c'est pourquoi elle est coupée à bord, ce qui permet aux mareyeurs d'acheter un produit facile à fileter et à vendre.
- Le sabre, un fois préparé, offre deux très longs filets blancs sans arêtes, avec un excellent rendement. La peau, très fragile, est déjà arrachée par le frottement dans le chalut.
Les macrouridés
- Autre groupe de poissons dont les membres sont très courants, voire abondants dans certaines régions : les Macrouridés. Les Macrouridés sont des "croiseurs" pélagiques qui vivent dans les couches moyennes à supérieures du talus continental. Dans l'Atlantique Nord, Macrourus berglax et Coryphaenoides rupes sont exploités avec des chaluts de fond qui, au début, étaient calés à des profondeurs de 600 à 800 m, mais qui, ces derniers temps, vont jusqu'à 1500m de profondeur.
Cependant, ce type de pêche pratiqué au large de Terre-Neuve a montré que les débarquements signalés pour ce groupe indiquaient la tendance, malheureusement par trop habituelle, d'un déclin du total des prises. Coryphaenoides rupestris peut vivre jusqu'à 70 ans, alors que dans l'Atlantique Nord-Est, l'âge maximal des poissons est généralement compris entre 20 et 30 ans.
Ainsi, à l'instar d'autres espèces d'eaux profondes, les Macrouridés présentent les caractéristiques de nombreuses pêches d'eaux profondes, ce qui les rend vulnérables à la surpêche.
La lingue bleue
- LINGUE BLEUE Molva dypterygia
La pêche de la lingue bleue existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne).
Le grenadier de roche et la lingue bleue : Le CIEM estime que le chalutage profond dans l’Atlantique Nord-Est a entraîné une baisse de 75 % des stocks de lingues bleues, par rapport « au niveau initial ». Cependant, ce déclin est sans doute beaucoup plus important, étant donné que les estimations démarrent avec l’analyse des données de captures, c’est-à-dire bien après que l’exploitation de ces espèces ait commencé.
Les Pleuronectidés
- Les Pleuronectidés forment un groupe de poissons très évolué qui, en règle générale, n'est pas associé à la pêche en eaux profondes, mais dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, certaines espèces du groupe font l'objet d'une exploitation importante. Dans l'Atlantique, la pêche la plus connue est celle du flétan noir (Reinhardtius hippoglosoides) dans les profondeurs du talus continental.
Le flétan noir
- FLETAN DE L’ATLANTIQUE (FLETAN COMMUN) Hippoglossus hippoglossus ANE
- le flétan noir ou « flétan du Groenland » (Reinhardtius hippoglossoides),
La taille du flétan noir a diminué au cours de la dernière décennie
Le flétan noir, qui pesait en moyenne un kilogramme au milieu des années 1980, ne pèse plus en moyenne que 200 g depuis le début des années 1990.
- La pêche du flétan noir existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne). Idem pour la pêche de la lingue franche, du brosme, de la mostelle de fond.
Les ceintures d'argent
- Les ceintures d'argent (Trichiuridés) sont pêchées dans les îles du Pacifique
L'escolier serpent
- La pêche à l'escolier serpent (Gempylidés) se pratique dans les îles du Pacifique
Des poissons d'eau profonde dans les cantines scolaires
Selon une enquête sur l’approvisionnement en poissons de la restauration collective dans les cantines scolaires :
- qu’il n’existe aucune information détaillée à destination des parents sur la provenance et le choix des produits de la mer servis à leurs enfants.
- 6 millions d’écoliers français mangent quotidiennement à la cantine et consomment régulièrement des espèces de poissons profonds dont certaines sont menacées d’extinction.
- Les écoliers sont ainsi malgré eux complices de la surpêche, de l’extinction d’espèces et de la destruction de l’environnement marin.
- 90 % des communes interrogées déclarent servir du poisson issu des eaux profondes dans les cantines.
- Les principales espèces profondes qui apparaissent dans les menus scolaires sont le hoki (Macruronus novaezelandiae et Macruronus magellanicus), la dorade sébaste (Sebastes marinus et Sebastes mentella), le grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris) et la lingue bleue (Molva dypterygia).
- Le hoki de Nouvelle-Zélande (Macruronusnovae zelandiae) et de Patagonie (Macruronus agellanicus) et le colin d’Alaska (Theragra chalcogramma) sont servis par 85 % des villes interrogées
- La saumonette est souvent servie dans les écoles (en fait, il s'agit d'espèces de requins commercialisées sous le nom rassurant de « saumonette ») fait l’objet d’un classement à la liste rouge de UICN:
- l’aiguillat commun (Squalus acanthias), est « en danger critique d’extinction » en Atlantique Nord-Est, ayant subi une chute de biomasse de plus de 95 % dans la zone - Le pailona commun (Centroscymnus coelolepis) et le squale chagrin de l’Atlantique (Centrophorus squamosus) sont classés comme « vulnérables ou quasi menacés ». Q - Le requin-chagrin, (Centrophorus granulosus) est « en danger critique d’extinction » en Atlantique Nord-Est,
(enquête de l’association Bloom, auprès des mairies et des sociétés de restauration collective pour en savoir plus sur les poissons servis à la cantine dans les écoles maternelles et élémentaires publiques des trente plus grandes communes françaises et des vingt arrondissements parisiens. Sur cinquante questionnaires envoyés, vingt ont été remplis, correspondant à 2,5 % des écoles et 5,92 % des demi-pensionnaires de maternelle et primaire de France)
Au sujet de l'achat de poisson
- Pour compléter cette partie du Guide d'achat poissons, consulter l'article Apports nutritionnels des poissons qui détaille les qualités nutritionnelles des poissons et leur mode de consommation.
- Pour connaître la réglementation européenne en matière de pêche en eaux profondes.
sources : ifremer, gouvernement, bloomassociation.org/bloom/download/PEWTop10FR.pdf, FAO, François Latour in "Au coeur des océans", CIEM (Conseil International pour l’Exploration de la Mer : 2010, Report of the ICES Advisory Committee, http:/ /onmangequoi.lamutuellegenerale.fr/encyclopedie/les-aliments / Seafood Choices Alliance, 2008. « Guide des espèces à l’usage des professionnels », p.51