Lingue bleue
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La lingue bleue
- LINGUE BLEUE Molva dypterygia, souvent appelée JULIENNE et à ne pas confondre avec la lingue franche. La lingue est proche de la morue mais est bien plus allongée.
Attention, il existe deux variétés de lingues, la lingue blanche et la lingue bleue, toutes les deux vendues sous le nom de lingue.
- La lingue bleue ou Julienne est souvent mélangée ou confondue avec une espèces proche : Molva macropthalma
- La lingue bleue fait partie de la famille des macouridés. la Lingue bleue (Molva dypterygia), parfois nommée « Julienne », est une espèce de poissons d'eau profonde qui continue à être pêché et commercialisé.
- La lingue bleue a été décrite par Pennant en 1784 vit dans les premières couches de grandes profondeurs. Il est pour cette raison encore très mal connu.
C'est une des nombreuses espèces de poissons dont les populations semblent s'être rapidement effondrées, depuis qu'on les pêche au chalut (fin des années 1970) sur les zones où les reproducteurs se rassemblent pour la ponte.
- La lingue bleue est l'un des [[poissons d'eaux profondes]] les plus menacés par la [[surpêche]] et la [[Pêche en eaux profondes]].
- La lingue bleue est pêchée jusqu'à plus de 500 m.
- On ne connait pas bien l'extension et la répartition des zones d'habitat de la lingue bleue
La pêche à la lingue bleue
- Taille légale de capture : 63 cm et maturité sexuelle à 90 cm.
- La pêche de la lingue bleue existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne).
Selon Wikipédia :
- La lingue bleue a commencé à être significativement pêchée et commercialisée dans les années 1960, mais en faible quantité (2000 à un pic de 5 000 t/an en 1972), avant que les tonnages annuels mondiaux ne grimpent à plus de 25 000 (en 1973) et 30 000 t/an (en 1980), avant de régresser puis se stabiliser (en nombre de prises) de 2004 à 2007, malgré la découverte et l'exploitation de nouvelles aires de pêche pour la lingue bleue.
Historiquement (depuis quelques décennies), la pêche à la lingue bleue s'est déroulée sur les lieux de rassemblement des lingues pour leur reproduction. L'expérience sur les zones dites Va and Vb montre que les populations de lingue ne se sont pas reconstituées quand le nombre d'individus est devenu bas, même avec une forte diminution de la pression de pêche. Les experts de l'ICES suggèrent donc d'urgemment protéger certaines zones de frayères et reproduction des lingues en y interdisant la pêche.
Comme le grenadier de roche, pour la lingue bleue Le CIEM estime que le chalutage profond dans l’Atlantique Nord-Est a entraîné une baisse de 75 % des stocks de lingues bleues, par rapport « au niveau initial ». Cependant, ce déclin est sans doute beaucoup plus important, étant donné que les estimations démarrent avec l’analyse des données de captures, c’est-à-dire bien après que l’exploitation de ces espèces ait commencé.
L'âge des stocks de lingues bleues est très difficile à établir. En évaluer l'état des stocks halieutiques sur la base de la pyramide des âges des populations trouvées est donc encore impossible.
Il semble que la lingue bleue soit (selon Ifremer et le CIEM) plus vulnérable à la surexploitation par surpêche que la lingue franche, et ce pour plusieurs raisons au moins :
- sa croissance est plus lente que celle de la lingue franche
- la lingue bleue se reproduit tardivement comme tous les poissons des grands fonds
- la lingue bleue est particulièrement sensible à des épuisements locaux si on le pêche (comme c'est le cas) durant sa saison de ponte, le moment où il a un comportement très grégaire.
- la lingue bleue est en voie de raréfaction dans toutes ces zones européennes de pêche. Son déclin aurait vers 2006 ralenti à l’ouest des îles britanniques (les lingues y restent bien plus rares que quand on a commencé à les pêcher. Le déclin se serait même stabilisé en Irlande. Les stocks semblant « sérieusement épuisés » dans plusieurs secteurs (dits sous zones I et II).
En 2008, le déclin serait stabilisé, mais le nombre d'individus demeure très faibles dans toutes les zones de pêche
Les zones de pêche à la lingue bleue
- Selon l'Ifremer :
Rouge : zones où la lingue bleue est sous quota et ne se trouve plus dans les limites biologiques de sécurité
Orange : zones où la lingue bleue est sous quota et surexploitée par rapport à son taux de reproduction
Le tonnage mondial des prises déclarées (toutes zones confondues) était de 20 000 t en 1988, mais malgré ou à cause des progrès de la pêche en eaux profondes, le tonnage mondial déclaré des prises (toutes zones confondues) a chuté à moins de 8 000 t en 2004
- La lingue bleue est un poisson carnivore. Elle est donc plus sensible à la pollution (via la bioconcentration des polluants dans le réseau trophique) que les poissons se nourrissant d'algues ou de phytoplancton.
La protection de la lingue bleue
- En 2011 de l'Union Européenne a instauré un quota de pêche 2598 tonnes de lingue bleue : 1341 t pour la France, 835 t pour l'Espagne, UK 352 t, Allemagne 24 t
- En 2008, les quotas de lingue bleue était de 2102 tonnes.
- En 2006, l'Ifremer estimait qu'il fallait dans la plupart des cas stopper la pêche de lingue bleue, et quand elle est une prise accessoire, des fermetures temporaires (saisonnières) de pêche pourraient lui laisser le temps de commencer à reconstituer ses populations.
Sauver la lingue bleue
- Si le sort de la lingue bleue vous importe, signez la pétition pour stopper la commercialisation des poissons d'eaux profondes