Recupération d'eau de pluie
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Comment se passe la récupération d'eau de pluie ?
L'eau de pluie est une ressource gratuite et naturelle. L'eau de pluie tombe en quantité et peut répondre sans problème aux besoins courants hors alimentaire.
- Depuis le 30 décembre 2006, on peut bénéficier d'un crédit d’impôt est proposé pour l’installation d’un système de récupérations mais sous conditions. L’eau de pluie doit être utilisée à l’extérieur du bâtiment pour l'arrosage du jardin ou le lavage d’une voiture, ou à l’intérieur mais seulement pour l’évacuation des eaux des toilettes, pour laver le sol et le linge.
Récupérer l'eau de pluie pour économiser l'eau potable
Pourquoi utiliser de l'eau dite "potable" pour tous nos besoins qui n'en ont pas besoin ?!
En France, le prix de l'eau a augmenté de 3,3 % par an entre 2004 et 2008 (1) et se situe, en moyenne, autour de 3 € / mètre cube (2) avec de fortes disparités régionales. Récupérer et stocker l'eau de pluie pour un usage domestique (arrosage, lavage, remplissage des piscines, sanitaires, etc.) apparaît donc comme une solution intelligente d'un point de vue économique mais également dans un souci de préservation des ressources naturelles. Il n'est pas rare en effet qu'en période de fortes chaleurs, des arrêtés soient pris pour restreindre l'utilisation de l'eau
(1) D'après une étude de l'Observatoire des services publics d'eau et d'assainissement. (2) Source : Agence de l'eau
Pour préserver les nappes phréatiques et économiser l’eau, la récupération d’eau de pluie est une solution facile.
>>>1 mètre carré de toiture permet de recueillir annuellement 500 à 600 litres d'eau. Enterrée dans son jardin ou sur (ou sous) votre terrasse, le récupérateur d'eau de pluie est un outil de gestion domestique de l’eau très efficace et fort simple à utiliser.
La qualité de l'eau de pluie
La récupération d'eau de pluie est économique et écologique à la fois : un tiers de l’eau potable est utilisée à des fins domestiques (chasse d’eau, arrosage, lavage de voitures ou de sols, etc.) qui ne nécessitent pourtant pas une eau potable de qualité alimentaire.
Un avantage l'eau de pluie est sa douceur
- Tandis que l’eau du robinet contient plus d’ions Calcium et Magnésium qui limitent l’efficacité des détergents, l’eau de pluie abaisse la quantité de produit à mettre pour une propreté égale ou parfois supérieure. En plus d’être plus respectueuse des canalisations, elle est par la même occasion plus respectueuse de la peau et des cheveux ! D’un point de vue environnemental, l’eau que nous consommons vient en partie des nappes souterraines qui sont souvent surexploitées. La récupération de l’eau de pluie économise ces sources, et leur permet de se régénérer.
L'eau de pluie est naturellement douce et donc appropriée aux jardineries, pépinières et à l'agriculture en général. En plus des économies substantielles, vous disposez d'une autonomie en cas de restriction ou coupure.
L'eau de pluie, ne génère pas de dépôt calcaire car elle est bien plus douce que celle du robinet. L'eau de pluie ne contient ni chlore ni nitrates ni trace de pesticides ou de pcb. Récupérer l'eau de pluie, c'est faire des économies mais c'est aussi faire un geste pour l'environnement. L'eau de pluie étant douce, vous réduisez votre consommation de produits détergents.
Le principe du récupérateur d’eau de pluie
- L’eau de pluie s’écoule dans la gouttière et passe par un filtre qui va retenir les débris. Elle est ensuite recueillie dans un godet placé dans la descente d’eau pour être alors stockée dans un récupérateur, une citerne, une cuve, un collecteur ou un réservoir. Lors de petites pluies, presque la totalité de l’eau peut être récupérée ( par centrifugation le long des parois de la gouttière), tandis que lors des grandes précipitations, l’excédent est évacué.</p>
Les petites impuretés vont tomber doucement au fond de la citerne. Un dispositif anti-remous empêchera ces sédiments d’être soulevés lors du remplissage de la cuve, assurant la limpidité de l’eau pompée. Les particules en suspension (tels que le pollen) qui flottent à la surface seront évacués par le biais d’un siphon de trop-plein.
image visionhabitats.fr
La pompe peut se convertir automatiquement sur le réseau de ville quand la cuve est vide, ou encore remplir cette dernière d’eau de ville. Attention, faut veiller à séparer le réseau de l’eau de ville de celui de l’eau de pluie.
>>>Deux circuits d’eau différents doivent être établis avec un clapet anti-retour pour éviter tout mélange. Selon l’usage prévu de l’eau ainsi récupérée, l’installation peut être simple ou plus complexe. Si la récupération de l’eau se fait uniquement à des fins non comestibles, il n’est pas nécessaire de la purifier. Comment choisir son récupérateur ?
Comment fonctionne les récupérateurs d’eau de pluie extérieurs ??
- Une signalisation du système de récupération d'eau de pluie est obligatoire, via un ensemble d’étiquetage «eau non potable» et marquage des canalisations de distribution; étant donné que les eaux de pluie, par définition, ne sont pas concernées par les limites de qualité réglementaires définies pour l’eau potable, tout raccordement avec le réseau de distribution d’eau destinée à la consommation humaine est interdit. Cependant, un système de disconnexion (par surverse totale) doit être installé de façon permanente pour satisfaire les besoins lorsque le réservoir de stockage d’eau de pluie est vide.
Les 2 types de citernes de récupération d'eau de pluie
Deux types de citernes sont couramment utilisées : en béton ou en polyéthylène. Chacune d’elle a des avantages et des inconvénients :
Récupération d'eau de pluie avec Cuve en béton
- La cuve en bétion de récupération d'eau de pluie est plus économique même si elle nécessite d’être faite d’une seule pièce (pour les parois et le fond) et d’être installée à l’aide d’une grue. Le béton agit naturellement sur l’eau pour neutraliser l’acidité.
Cuve en polyéthylène
- La cuve en polyéthylène est plus chère à l’achat mais elle est aussi plus légère. Plusieurs cuves peuvent de petits formats peuvent être installées en série. Pour une bonne qualité d’eau, il est indispensable d’insérer dans la cuve des pierres calcaires pour neutraliser l’acidité de l’eau de pluie.
Les récupérateurs d'eau de pluie extérieurs
Pour ces récupérateurs extérieurs, situés en bas de gouttière, un collecteur est fixé sur la gouttière et fait office de filtre. Pour l’installer, il faut scier la gouttière et fixer le récupérateur qui va guider d’eau vers la cuve réservoir. En amont, une crépine retient les corps étrangers qui stagneraient et ferait croupir l’eau plus vite. En cas de trop-plein d’eau, l’eau s’écoule dans la canalisation d’évacuation des eaux domestiques. L’eau sort du réservoir via un robinet situé en bas de la cuve et grâce à la seule gravité. Vous pouvez installer une pompe sur votre récupérateur pour y adjoindre un tuyau d’arrosage (pompe vide-fût du type Ribiland).
Si votre récupérateur d'eau de pluie est en polyéthylène, pensez à vider la citerne en cas de gel sévère car elle pourrait éclater sous l’effet de la glace.
Chiffres clés de la récupération d’eau de pluie
En 2008, 25% des Français habitant en maison individuelle avient un récupérateur d'eau de pluie, selon le Baromètre du Centre d’information sur l’eau (C.I.EAU) en avril 2011.
Potentiel d'économies de la récupération d'eau de pluie : estimation consoGlobe
- Un foyer français de 4 personnes dépense en moyenne 350 euros par an pour son budget EAU.
- 500 litres par an, c’est la consommation moyenne d’eau d’un m2 de potager
- 700 litres par an, c’est la quantité d’eau de pluie récupérée en moyenne par m2 de toiture en France (source : agence de l’eau)
- 18000 litres par an et par personne, c’est ce que chaque personne consomme à cause de la chasse d’eau (source : Récupérer l’eau de pluie, éditions Ulmer), 3650 litres pour le lave-vaisselle, 500 litres pour le potage
- 1 mm d’eau sur une surface de 1 m2 correspond à 1 litre d’eau collecté.
> La pluviométrie des différentes régions en France
Potentiel d'économies de la récupération d'eau de pluie
- Selon reflexeau.com : Une famille de 4 personnes consomme en moyenne 140 m3 d'eau par an.
La répartition de la consommation est la suivante : Bain, Douche, Lavabo 55m3, WC 39m3, Lave Linge 16m3, Lave Vaisselle 8m3, Divers 14m3, Alimentation 8m3
En enlevant les 8 m3 pour les besoins alimentaires, il reste plus de 130 m3 à économiser. Viennent s'ajouter à cela les compléments du niveau de la piscine, l'arrosage plus régulier du jardin et des massifs pour votre cadre de vie.
Il tombe environ 750mm d'eau par an, soit 750 litres /m2 / an, avec une surface au sol de bâtiment de 150 m2 , il est possible de récupérer plus de 110 m3 d'eau par an.
Potentiel d'économies de la récupération d'eau de pluie : estimation ademe
- En maison individuelle, chaque année, une famille de 4 personnes pourrait économiser près de 100 m³ d’eau soit près de la moitié du budget “eau” - en utilisant l’eau de pluie pour la lessive et les WC.
Si l’on ajoute à cela l’arrosage d’un jardin de 200 m² et le lavage mensuel d’une voiture, l’économie supplémentaire avoisine les 60 m³ . Le poste “eau” peut ainsi se voir diminué de près de moitié (de 400 à 600 € en fonction des tarifs pratiqués par l’entreprise de distribution).
Quel le potentiel naturel de récupération d'eau de pluie ?
- En Europe, 1 m² de toit peut recevoir et collecter 500 à 1300 litres d’eau par an, variable bien sûr en fonction de la pluviosité locale. Ce volume de récupération d'eau de pluie reflète les économies potentielles d'eau que l'on peut réaliser.
Avec une pluviosité de 800 mm/an, pour une habitation de 10x10 mètres au sol équipée d’une citerne ou cuve de 15 m³, on peut théoriquement collecter 220 litres d’eau de pluie par jour. Un bâtiment de 700 m2 au sol peut récolter plus de 500 m3 d'eau de pluie par an. Les utilisations de l'eau de pluie sont très nombreuses, notamment dans le cadre de l'habitat collectif :
- Nettoyage : de sol, de véhicule, de machine.
- Stockage : pour les réserves incendies.
- Utilisation en eaux de process : refroidissement, usinage, découpage .
- Arrosage : des espaces verts, des massifs, des terrains de sport...
Récupération d'eau : la Belgique en avance
- La Belgique a imposé la construction d’une citerne de récupération de l'eau de pluie pour toutes les constructions neuves.
Le volume de la cuve doit être fonction
- De l’emplacement du récupérateur (s’il est exposé au gel, il sera inutilisable durant l’hiver) ;
- Du taux de remplissage annuel (dépendant lui-même du taux de pluviométrie de la région, de la surface et de l’inclinaison du toit, etc.). Cette cuve peut être en béton ou en PVC ultra-résistant.
La cuve en PVC se transporte aisément, mais elle ne pourra être installée dans une allée de passage. Si elle n’est pas fréquemment remplie, elle tendra à remonter de sous terre.
Le béton présente l’avantage d’être solide, permettant ainsi le passage de voitures. Il stabilise également le pH de l’eau. Par contre, son installation n’est pas facile et requiert l’aide d’une grue. Pour diminuer le coût, plusieurs cuves de moyen volume peuvent être reliées entre elles.
Il existe un large choix de pompes : elle peut comporter un système de filtrage, une séparation eau de ville/eau de pluie, être immergée, intégrer une réserve, etc.
Comment estimer le volume d'eau à stocker ?
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Tout dépend du nombre de jours d’eau en réserve que l’on veut stocker en cas de sécheresse (de 4 à 6 semaines dans les régions sèches du sud). Divisez le volume d’eau récupérable par 52 puis multipliez le par le nombre de semaines de réserve que vous désirez.
Il faut que la cuve puisse se remplir et déborder de manière à évacuer les dépôts ou éventuelles salissures qui peuvent s’y développer en surface. Si vous craignez les inondations, une très grande cuve peut aider à stocker l’eau en cas de trop fortes précipitations.
- La démarche de récupération des eaux pluviales est soutenue par les Pouvoirs publics via la fiscalité puisque depuis le 30 décembre 2006 un crédit d’impôt est proposé pour l’installation d’un tel système, sous conditions.
- Le crédit d’impôt s’applique sur les équipements de récupération et de traitement de l’eau qui ont été payés entre le 1er janvier 07 et le 31 décembre 09 (et d’un montant max de 8 000 € pour un célibataire et 16 000 € pour un couple).
- Le crédit d’impôt n’est pas attribué pour les récupérateurs d’eau de pluie pour jardin, très simples à installer et qui ne s’enterrent pas et se placent en bas d’une gouttière.
- Présentez le carnet sanitaire, la facture de l’installateur du récupérateur d'eau de pluie, l’attestation de conformité, le plan du dispositif de récupération. Il faut que le dispositif soit installé par une seule entreprise et une seule facture doit être établir.
- Actuellement, selon le Snarep, une installation coûte entre 3 000 et 6 5000 € avec un retour sur investissement entre 4 et 15 ans (selon le prix de l'eau potable).
- une installation de récupération d'eau de pluie coûte entre quelques centaines et quelques milliers d’'€.
- Une cuve de récupérateur et une pompe de qualité avec une capacité de 5.000 litres coûtent de 3.500 à 4.000 €.
- Il faut tenir compte du crédit d’impôt de 25 % qui rend cette installation moins chère et la rentabilise en 10 à 15 ans.
- La pompe, qui est le seul élément qui peut éventuellement avoir un problème dans le temps, coûte 500 €.
- Le marché de la récupération d'eau de pluie est en pleine expansion, et l’AFNOR envisage d'établir une certification ISO pour contrôler « l’empreinte eau » les produits et la filière récupération d'eau de pluie.
- L'étiquetage des systèmes de récupération d’eau évaue l'impact du dispositif de récupération d'eau de pluie sur l’environnement, notamment en termes de rejet de gaz à effet de serre via des indicateurs sur leur cycle de vie.
- Les récupérateurs d’eau
- La récupération des eaux pluviales, présentée comme un geste écologique, pose des questions quant à son efficacité environnementale et économique.
Quelle est votre capacité de collecte d’eau de pluie ?
Tout dépend de la taille de votre toit, sachant que 1 mm d’eau sur une surface de 1 m2 correspond à 1 litre d’eau collecté. Multipliez la surface de votre toit par la hauteur moyenne des précipitations de votre région que vous trouverez sur le site de météo France et enlevez 10% à ce résultat pour tenir compte des éventuelles pertes.
Fiscalité de la récupération d'eau de pluie
La récupération d’eau de pluie profite autant aux collectivités locales qu’au contribuable. Depuis mai 2007, des incitations fiscales ont été faites pour l’acquisition de récupérateur d’eau de pluie pour usages extérieurs : TVA moindre sur les équipements (5,5%) et crédits d’impôts des dépense en équipements (25%).
Le crédit d'impôt pour récupération d'eau de pluie
L’eau de pluie doit être utilisée à l’extérieur du bâtiment pour le jardin ou le lavage d’une automobile, ou à l’intérieur mais uniquement pour l’évacuation des toilettes, le lavage des sols et le lave-linge.
De plus, la signalisation est obligatoire, via un ensemble d’étiquetage «eau non potable» et marquage des canalisations de distribution; étant donné que les eaux de pluie, par définition, ne sont pas concernées par les limites de qualité réglementaires définies pour l’eau potable, tout raccordement avec le réseau de distribution d’eau destinée à la consommation humaine est interdit. Cependant, un système de disconnexion (par surverse totale) doit être installé de façon permanente pour satisfaire les besoins lorsque le réservoir de stockage d’eau de pluie est vide.
Formalités pour obtenir la réduction d’impôt pour récupération d’eau de pluie
Le crédit d’impôt de 25% ne s’applique qu’au prix des matériels et non à celui de la main d’œuvre facturée par l’installateur du récupérateur.
Combien coûte la récupération d'eau de pluie ?
Le marché de la récupération d'eau de pluie en France
Le sentiment de devoir économiser et récupérer l’eau progresse et se concrétise chaque année un peu plus, notamment par l’achat de récupérateurs d’eau pour les jardins. Avec la hausse permanente du prix du m3 d’eau (la hausse du prix de l'eau a été de +38% entre 1995 et 2005), le système de récupération d’eau de pluie est une solution économique, fiable et rapidement amortissable.
La sécheresse présente dès le début du printemps 2011 a déclenché des achats nombreux : chez consoGlobe, les ventes de récupérateurs ont été multipliées par 6 entre 2010 et 2011.
Encadrée par un arrêté d'août 2008, détaillée dans une norme NF la récupération des eaux de pluie est un marché en phase de décollage. Le potentiel est énorme : tant sur ne le marché des maisons neuves que de l'ancien, du collectif ou encore de l'agriculture. Le marché encore fragile de la récupération des eaux de pluie a enregistré un ralentissement mi 2009 avec des baisses de 30 à 35%. L’été 2010 a marqué le redémarrage : « Rien que sur les 4 à 500 000 permis de construire par an et avec les constructions BBC qui impliquent la récupération des eaux de pluie, on peut tabler sur 20% du marché, soit quelque 100 000 installations par an, et en rythme de croisière sans aléas économiques sur 200 000 réalisations », (Valéry Jimonet, président du SNAREP, Syndicat National des Acteurs de la récupération d'eau pluviale). Le Snarep aimerait que devienne obligatoire l'installation sur les permis de construire, ce qui entraînerait une baisse des prix des récupérateur.
Les problèmes de la récupération d'eau de pluie
La récupération de l'eau de pluie permet de favoriser des zones tampons en période de fortes pluies et donc de limiter les inondations et débordements des stations de traitement.
Selon Jean-Pierre Rideau, de la Direction de l’eau et de la biodiversité au ministère de l’écologie, (Meeddm), «il existe un risque de ’passagers clandestins’ du service d’assainissement», c’est-à-dire des usagers non payants du service d'assainissement. Il est en effet difficile de contrôler en continu tous les réseaux d’eaux pluviales individuels. Pour contrer ce problème, un amendement a été déposé dans le cadre du projet de loi Grenelle II. Cet amendement (le 914) vise à prévoir une déclaration pour l'utilisation d'eau de pluie à des fins domestiques. Ceci permettra d'une part le contrôle des installations et, d'autre part, l'application de la taxe d'assainissement sur les rejets d'eaux usées.
A l’échelle des collectivités, la récupération de l’eau de pluie pose 2 autres problèmes,
1 - La récupération de l’eau de pluie diminue l’assiette du service de l’eau,
2 - la récupération de l’eau de pluie risque d’accentuer le ratio consommation de pointe sur consommation moyenne.
Ces deux effets entraînent des difficultés pour le gestionnaire d’eau.
la récupération de l’eau de pluie pose également deux autres problèmes, estime Jean-Pierre Rideau. Elle diminue l’assiette du service de l’eau, et d’autre part elle risque d’accentuer le ratio consommation de pointe sur consommation moyenne, les deux conduisant à des difficultés supplémentaires pour le gestionnaire d’eau. En faisant l’hypothèse que les foyers équipés d’un système d’eaux pluviales récupèrent 3 à 10 mètres cubes par an, le Meeddm calcule que cela affecterait les ventes d’eau de 0,5 à 1,5% au niveau national, et de 1 à 3% en milieu rural.
Si on valide le fait que les foyers équipés d’un système d’eaux pluviales récupèrent 3 à 10 mètres cubes d'eau de pluie par an, cela représente des ventes d'eau en baisse de 0,5 à 1,5% pour toute la France, et de - 1 à -3% en milieu rural. «Pour les petits services de gestion de l’eau, qui desservent moins de 3.500 habitants, cela peut avoir un impact local très significatif», indique Jean-Pierre Rideau. En cas de sécheresse dans les régions rurales, les consommations prise dans leréseau de distribution d’eau potable risquent d’augmenter trop vite.
Conséquence : les services gestionnaires d’eau risquent de ne pas pouvoir financer certains travaux sans augmenter le prix du m3 d'eau potable, surtout si l’équilibre du contrat de délégation de service a été élaboré en extrapolant les ventes constatées avant la diminution.
Certains professionnels de l’eau pensent qu'il ne faut pas encourager la récupération d’eau de pluie dans les zones où l'eau n'est pas rare. Ils suggèrent aussi «des campagnes d’économie d’eau pour d’accroître le mouvement, et d’annuler ainsi les renforcements de capacité coûteux».
La législation de la récupération d'eau de pluie
- Article 641 du Code Civil : « Tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds »
- Article 16.3 du règlement sanitaire départemental Disconnexion des réseaux : « Lorsqu'il est envisagé d'utiliser l'eau potable pour alimenter un réseau ou un circuit fermé pouvant présenter des risques particuliers pour la distribution située en amont, il est utilisé un réservoir de coupure ou un bac de disconnexion isolant totalement les deux réseaux. L'alimentation en eau potable de cette réserve se fait soit par surverse totale, soit au dessus d'une canalisation de trop plein (5 cm au moins) installée de telle sorte qu'il y ait rupture de charge, avant déversement, par mise à l'air libre. »
- Décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine : « N'est pas soumise à la procédure d'autorisation l'utilisation d'eau prélevée dans le milieu naturel à l'usage personnel d'une famille. »
- A l'exception des eaux provenant de la distribution publique, toutes les eaux d'autres origines sont considérées à priori comme non potables et ne sont pas destinées à la consommation humaine. La loi oblige à identifier le réseau de plomberie séparé eau de pluie et eau de ville et d'indiquer « eau non potable » sur le réseau eau de pluie
Le crédit d'impôt pour récupération d'eau de pluie
- Crédit d'impôt pour les dépenses d'équipements de l'habitation principale en faveur des économies d'énergies et du développement durable.
Depuis le 1er janvier 2007 et jusqu'au 31 décembre 2009, les particuliers qui investissent dans un système de récupération d'eau de pluie, peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt de 25%. ( Bulletin Officiel des Impôts du 03 Août 2007).
Au sujet de la récupération d'eau de pluie
- Dossier-récupérer l'eau de pluie: économique et écolo!
- Récupérer l’eau de pluie pour un usage sanitaire (toilettes)
- La récupération d’eau de pluie pour arroser le jardin à l’aide d’un récupérateur d’eau de pluie : pourquoi, comment ?