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Espèces invasives

Espèces invasives

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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Une espèce qui envahit un territoire qui n’est pas le sien et qui y prospère au détriment des espèces locales est une espèce invasive. (Biodiversité, l’invasion des espèces)
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<h2>Quelques exemples d'espèces invasives </H2>
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Les échanges commerciaux ont entrainé, depuis qu'ils existent, une dissémination de nombreuses espèces végétales et animales. Certaines d'entre elles sont invasives, ce qui est la deuxième cause de régression et d’extinction d’espèces dans le monde après la destruction de leur habitat d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’étude et le suivi de ces espèces sont devenus essentiels. Ainsi la base de données DAISIE recense les espèces introduites en Europe.
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D’après la base de données DAISIE (Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe), la France métropolitaine compterait 1 919 espèces continentales introduites sur son sol (dont 99 % d’espèces terrestres). Les deux tiers des espèces introduites sont des végétaux, près d’un tiers sont des animaux.
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D’après l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), 111 espèces sont considérées comme invasives ou envahissantes, soit 5 % des espèces terrestres introduites.
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66 % des espèces invasives appartiennent aussi au règne végétal, 19 % sont des vertébrés et 15 % sont des invertébrés. Si les plantes représentent la majorité des espèces introduites et envahissantes, il est intéressant de remarquer que les vertébrés introduits semblent avoir un risque élevé de devenir envahissants (15 % des espèces envahissantes pour seulement 3,5 % des espèces introduites).
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La majorité de ces espèces ont été introduites de manière involontaire par le développement des échanges commerciaux et les déplacements de plus en plus importants. Cependant, l’introduction s’est aussi faite par les cultures et les élevages, comme le vison d’Amérique ou le '''ragondin''' introduits en Europe au XIXe siècle. Mais ce fut aussi le cas pour des espèces qui ont été importées pour des raisons ornementales, l’aménagement de bassins extérieurs ou l’aquariophilie.
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C’est par exemple le cas des '''Jussies''' (Ludwiga peploides et Ludwigia grandiflora), dont la prolifération provoque d’importantes nuisances dans les plans d’eau et les zones humides. Elles gênent l’écoulement des cours d’eau et entraînent une accélération du comblement du milieu, la sédimentation étant augmentée par ces herbiers. Le comblement est aussi accentué par l’accumulation de la litière issue de la dégradation de cette importante biomasse.
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Ces herbiers peuvent aussi avoir de forts impacts sur la qualité physico-chimique des eaux, en particulier sur la teneur en oxygène dissous et sur le pH. Le pH est nettement plus faible en présence de la plante et la très faible teneur en oxygène des eaux permet seulement la survie des espèces les plus résistantes. Les nuisances vis-à-vis des usages des plans d’eau sont aussi très importantes pour la pêche ou la navigation
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Parmi ces espèces, la '''crépidule''' est un exemple concret de prolifération. Ce gastéropode d’Amérique du Nord a été introduit accidentellement en plusieurs phases en Europe avec des importations d’huîtres. Elle peut provoquer une forte banalisation des fonds marins qu’elle colonise. Elle peut, par ailleurs, limiter les possibilités de pêche à la drague et impliquer des coûts importants de nettoyage des '''huitres''' qu’elles colonisent comme à Cancale
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* Les eaux métropolitaines compteraient 113 espèces introduites sur les façades Manche - mer du Nord et Atlantique et 83 en Méditerranée.
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Ce sont surtout des crustacés (23 %) et des mollusques (21 %) dans le premier cas et des algues rouges (39 %) dans le second. Des espèces étant communes aux deux milieux, il y a au final 179 espèces introduites dans le milieu marin métropolitain. Parmi elles, 9 sont considérées comme envahissantes soit près de 5 %, comme pour le milieu terrestre. Il s’agit de crustacés, de mollusques et de plantes.
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L’introduction se fait principalement par le biais de l’aquaculture ou par les transports maritimes (cargaisons et eaux de ballast). Certaines espèces peuvent aussi être introduites dans le milieu naturel par la vidange d’aquariums comme la caulerpe (Caulerpa taxifollia).
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<h3>Quelques exemples d'espèces invasives </H3>
Sur l'île de la Réunion, une espèce envahissantes est très inquiétante : '''le raisin marron''' (Rubus alceifolius) est l'une des plantes exotiques les plus prolifiques. Le raison marron est originaire d'Asie méridionale et a été introduite à la Réunion il y a environ un demi-siècle. il a finit par envahir presque toute l'île, en étouffant la végétation locale réunionnaise. Son avancée menace les, les forêts et constitue un vrai danger écologique.
Sur l'île de la Réunion, une espèce envahissantes est très inquiétante : '''le raisin marron''' (Rubus alceifolius) est l'une des plantes exotiques les plus prolifiques. Le raison marron est originaire d'Asie méridionale et a été introduite à la Réunion il y a environ un demi-siècle. il a finit par envahir presque toute l'île, en étouffant la végétation locale réunionnaise. Son avancée menace les, les forêts et constitue un vrai danger écologique.
Une des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde est le '''tulipier du Gabon''' (Spathodea campanulata). Le tulipier a été importé à Tahiti par plusieurs collectivités pour être un élément de décoration et d'ombrage. Bien acclimaté, le tulipier a fini pas bien grandir et par envahir les vallées de Tahiti où l'espèce a été classée "menace pour la biodiversité".
Une des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde est le '''tulipier du Gabon''' (Spathodea campanulata). Le tulipier a été importé à Tahiti par plusieurs collectivités pour être un élément de décoration et d'ombrage. Bien acclimaté, le tulipier a fini pas bien grandir et par envahir les vallées de Tahiti où l'espèce a été classée "menace pour la biodiversité".
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<H3> Les espèces introduites en outre-mer </H3>
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La situation est aussi très préoccupante dans les collectivités d’outre-mer où 42 espèces de vertébrés exotiques et près de 300 espèces végétales représentent une menace potentielle pour les écosystèmes ultramarins.
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49 espèces figurant sur la liste établie par l’UICN des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde sont présentes dans les collectivités françaises d’outre-mer. Globalement, l’absence d’animaux brouteurs sur ces territoires isolés a rendu les espèces végétales très fragiles face à l’implantation des bovins,
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chèvres ou cerfs. De même, l’absence de prédateurs a rendu les espèces animales très vulnérables face à l’introduction des rats, des chats ou des chiens. En effet, l'absence de pressions exercées par les prédateurs ne permet pas aux plantes et aux animaux de développer des mécanismes de défense.
* [https://www.consoglobe.com/le-frelon-asiatique-le-predateur-de-nos-abeilles-cg Le frelon asiatique, prédateur des abeilles en Europe]
* [https://www.consoglobe.com/le-frelon-asiatique-le-predateur-de-nos-abeilles-cg Le frelon asiatique, prédateur des abeilles en Europe]

Version du 7 février 2012 à 21:14


Sommaire

les espèces invasives


Que sont les espèces invasives ?

Une espèce qui envahit un territoire qui n’est pas le sien et qui y prospère au détriment des espèces locales est une espèce invasive. (Biodiversité, l’invasion des espèces)



Les espèces en France

Voici un extrait du rapport très complet sur la biodiversité en France (http://www.planbleu.org/portail_doc/Donnees_de_synthese_Biodiversite.pdf)

Les échanges commerciaux ont entrainé, depuis qu'ils existent, une dissémination de nombreuses espèces végétales et animales. Certaines d'entre elles sont invasives, ce qui est la deuxième cause de régression et d’extinction d’espèces dans le monde après la destruction de leur habitat d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’étude et le suivi de ces espèces sont devenus essentiels. Ainsi la base de données DAISIE recense les espèces introduites en Europe.

1 919 espèces continentales (aquatiques ou terrestres) ont été introduites en Europe, dont deux tiers de plantes.


Dans le milieu marin, 113 espèces introduites sont présentes sur les façades Manche - mer du Nord et Atlantique et 83 en Méditerranée. Ce sont surtout des crustacés et des mollusques dans le premier cas et des algues rouges dans le second. Parmi les espèces introduites, environ 5 % sont considérées comme envahissantes pour le milieu continental, comme pour le milieu marin


Commentaire Les espèces non indigènes et invasives représentent une menace importante pour l’équilibre écologique des milieux naturels. D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), c’est la deuxième cause de régression et d’extinction d’espèces dans le monde après la destruction de leur habitat. Elles peuvent provoquer des maladies, bouleverser les écosystèmes et les appauvrir, perturber durablement les paysages et limiter les productions agricoles et conchylicoles ainsi que la pêche. Parmi ces espèces exotiques, certaines sont connues par le grand public : le ragondin, la tortue de Floride, les écrevisses américaines ou encore la caulerpe, Caulerpa taxifollia, surnommée l’algue tueuse en Méditerranée. Espèces introduites et envahissantes en France métropolitaine Les échanges commerciaux ont entrainé, depuis qu'ils existent, une dissémination de nombreuses espèces végétales et animales. Certaines d'entre elles sont invasives, ce qui est la deuxième cause de régression et d’extinction d’espèces dans le monde après la destruction de leur habitat d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’étude et le suivi de ces espèces sont devenus essentiels. Ainsi la base de données DAISIE recense les espèces introduites en Europe. 1 919 espèces continentales (aquatiques ou terrestres) ont été introduites en Europe, dont deux tiers de plantes. Dans le milieu marin, 113 espèces introduites sont présentes sur les façades Manche - mer du Nord et Atlantique et 83 en Méditerranée. Ce sont surtout des crustacés et des mollusques dans le premier cas et des algues rouges dans le second. Parmi les espèces introduites, environ 5 % sont considérées comme envahissantes pour le milieu continental, comme pour le milieu marin.


Les espèces introduites et invasives sur le continent


D’après la base de données DAISIE (Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe), la France métropolitaine compterait 1 919 espèces continentales introduites sur son sol (dont 99 % d’espèces terrestres). Les deux tiers des espèces introduites sont des végétaux, près d’un tiers sont des animaux.


D’après l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), 111 espèces sont considérées comme invasives ou envahissantes, soit 5 % des espèces terrestres introduites.

66 % des espèces invasives appartiennent aussi au règne végétal, 19 % sont des vertébrés et 15 % sont des invertébrés. Si les plantes représentent la majorité des espèces introduites et envahissantes, il est intéressant de remarquer que les vertébrés introduits semblent avoir un risque élevé de devenir envahissants (15 % des espèces envahissantes pour seulement 3,5 % des espèces introduites).


La majorité de ces espèces ont été introduites de manière involontaire par le développement des échanges commerciaux et les déplacements de plus en plus importants. Cependant, l’introduction s’est aussi faite par les cultures et les élevages, comme le vison d’Amérique ou le ragondin introduits en Europe au XIXe siècle. Mais ce fut aussi le cas pour des espèces qui ont été importées pour des raisons ornementales, l’aménagement de bassins extérieurs ou l’aquariophilie.

C’est par exemple le cas des Jussies (Ludwiga peploides et Ludwigia grandiflora), dont la prolifération provoque d’importantes nuisances dans les plans d’eau et les zones humides. Elles gênent l’écoulement des cours d’eau et entraînent une accélération du comblement du milieu, la sédimentation étant augmentée par ces herbiers. Le comblement est aussi accentué par l’accumulation de la litière issue de la dégradation de cette importante biomasse.

Ces herbiers peuvent aussi avoir de forts impacts sur la qualité physico-chimique des eaux, en particulier sur la teneur en oxygène dissous et sur le pH. Le pH est nettement plus faible en présence de la plante et la très faible teneur en oxygène des eaux permet seulement la survie des espèces les plus résistantes. Les nuisances vis-à-vis des usages des plans d’eau sont aussi très importantes pour la pêche ou la navigation

Parmi ces espèces, la crépidule est un exemple concret de prolifération. Ce gastéropode d’Amérique du Nord a été introduit accidentellement en plusieurs phases en Europe avec des importations d’huîtres. Elle peut provoquer une forte banalisation des fonds marins qu’elle colonise. Elle peut, par ailleurs, limiter les possibilités de pêche à la drague et impliquer des coûts importants de nettoyage des huitres qu’elles colonisent comme à Cancale



Les espèces introduites et invasives dans le milieu marin<H3>
  • Les eaux métropolitaines compteraient 113 espèces introduites sur les façades Manche - mer du Nord et Atlantique et 83 en Méditerranée.
Ce sont surtout des crustacés (23 %) et des mollusques (21 %) dans le premier cas et des algues rouges (39 %) dans le second. Des espèces étant communes aux deux milieux, il y a au final 179 espèces introduites dans le milieu marin métropolitain. Parmi elles, 9 sont considérées comme envahissantes soit près de 5 %, comme pour le milieu terrestre. Il s’agit de crustacés, de mollusques et de plantes. L’introduction se fait principalement par le biais de l’aquaculture ou par les transports maritimes (cargaisons et eaux de ballast). Certaines espèces peuvent aussi être introduites dans le milieu naturel par la vidange d’aquariums comme la caulerpe (Caulerpa taxifollia). <h3>Quelques exemples d'espèces invasives

Sur l'île de la Réunion, une espèce envahissantes est très inquiétante : le raisin marron (Rubus alceifolius) est l'une des plantes exotiques les plus prolifiques. Le raison marron est originaire d'Asie méridionale et a été introduite à la Réunion il y a environ un demi-siècle. il a finit par envahir presque toute l'île, en étouffant la végétation locale réunionnaise. Son avancée menace les, les forêts et constitue un vrai danger écologique.

Une des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde est le tulipier du Gabon (Spathodea campanulata). Le tulipier a été importé à Tahiti par plusieurs collectivités pour être un élément de décoration et d'ombrage. Bien acclimaté, le tulipier a fini pas bien grandir et par envahir les vallées de Tahiti où l'espèce a été classée "menace pour la biodiversité".


Les espèces introduites en outre-mer

La situation est aussi très préoccupante dans les collectivités d’outre-mer où 42 espèces de vertébrés exotiques et près de 300 espèces végétales représentent une menace potentielle pour les écosystèmes ultramarins.

49 espèces figurant sur la liste établie par l’UICN des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde sont présentes dans les collectivités françaises d’outre-mer. Globalement, l’absence d’animaux brouteurs sur ces territoires isolés a rendu les espèces végétales très fragiles face à l’implantation des bovins, chèvres ou cerfs. De même, l’absence de prédateurs a rendu les espèces animales très vulnérables face à l’introduction des rats, des chats ou des chiens. En effet, l'absence de pressions exercées par les prédateurs ne permet pas aux plantes et aux animaux de développer des mécanismes de défense.

coccinelles.jpg
Les coccinelles asiatiques envahissent l'Europe

Les espèces invasives en Bretagne

  • En Bretagne aussi, les espèces invasives sont nombreuses
  • Espèces invasives marines : 101 espèces marines - 78 animaux et 23 algues - sont connues comme étant des introduites dans les eaux bretonnes ou périphériques. Parmi elles, 26 animaux et 6 algues sont caractérisés d'invasifs.
  • Les oiseaux invasifs : L'Ibis sacré est un oiseau commun en Afrique sub-saharienne. Il a été introduit dans l'ouest de la France au cours des années 80 à partir de parcs zoologiques. Il s'est très bien adapté et il occupe aujourd'hui la Brière, le Golfe du Morbihan et le Lac de Grand Lieu. Sa population en 2009 était estimée à plus de 5 000 individus dont 2 000 couples. Avec son comportement alimentaire opportuniste, l'Ibis perturbe des espèces à forte valeur patrimoniale comme les sternes ou les guifettes, notamment en période de reproduction.Lors de la saison 2008 le préfet du Morbihan a pris un arrêté en faveur de sa limitation.


(source : www.bretagne-environnement.org/especes-invasives)

Les espèces invasives outre-mer


  • En Guadeloupe et en Martinique, la mangouste est l’une des causes de raréfaction pour plusieurs espèces d’oiseaux et de reptiles. Elle menace directement le moqueur gorge blanche, un oiseau classé en danger d’après la Liste rouge de l’UICN.

Par ailleurs, au moins 12 des 1.200 plantes introduites aux Antilles ont un caractère envahissant, comme le pin des Caraïbes, le tulipier du Gabon ou le pomme-rose

En Polynésie française, plus de 100 espèces de plantes sont qualifiées de « envahissantes » dont près de 60 sont considérées comme des invasives majeures des milieux naturels : 10 plantes, 10 vertébrés et 5 invertébrés figurent sur la liste de l’UICN des 100 espèces parmi les plus envahissantes.

L’arbuste ornemental miconia (Miconia calvescens), introduit en 1937 à Tahiti, occupe aujourd’hui les 2/3 de l’île et menace de disparition 40 à 70 espèces de plantes endémiques par son envahissement. L’introduction de l’euglandine, un escargot carnivore, a également contribué à l’extinction de 57 espèces d’escargots endémiques.

Espèces invasives : les causes des migrations

Le réchauffement favorise les espèces invasives

Le réchauffement climatique est en soi une cause majeure de déplacement géographique des espèces, végétales comme animales :

Face au réchauffement, animaux et plantes déménagent et deviennent de facto des espèces invasives

L'invasion biologique est le phénomène d'extension d'une plante dans un territoire qui n'est pas son territoire d'origine. Cette plante appelée "plante envahissante" ou "espèce invasive" s'accroît en déséquilibrant l'équilibre de la flore locale et souvent au détriment d'espèces indigènes auxquelles elle nuit.

Une conférence tenue à la Réunion en juillet 2008 avec 400 spécialistes du monde entier a tiré la sonnette d'alarme.

Intitulée «L'Union européenne et l'Outre-mer: stratégies face au changement climatique et à la perte de biodiversité»,a été commentée par le ministre d'Etat chargé de lenvironnement Jean-Louis Borloo : «Si dans 7 ans, l'ensemble des régions du monde n'a pas globalement pris des mesures, nous risquons d'entrer dans l'irréversible».

Par ailleurs, le comité français de l'Union mondiale pour la nature (UICN) a publié une étude montrant que 49 espèces parmi les 100 considérées comme les plus envahissantes dans le monde sont présentes dans les collectivités françaises d'Outre-mer, nuisant aux espèces d'origine locale.

«Le changement climatique a d'ores et déjà des conséquences majeures sur la biodiversité dans l'Outre-mer européen

De très nombreuses espèces sont déjà touchées», a conclu un expert du Climat et de la biodiversité, citant notamment les coraux et les mangroves.


Espèces invasives, l'homme en question

10 000 espèces ont été introduites en Europe depuis la découverte de l'Amérique par C. Colomb en 1492.

1 347 d'entre elles génèrent un impact économique et 1 094 un impact écologique notamment en affectant au moins un des quatre services rendus par les écosystèmes, à savoir : auto-entretien, régulation, approvisionnement, culturel.

C'est le constat d'un collectif de chercheurs européens, dont des Français de l'INRA, qui ont utilisés la base de données internationale DAISIE.


sur les espèces invasives et l'invasion des espèces

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