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ISR, Investissement socialement responsable

ISR, Investissement socialement responsable

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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Une nouvelle enquête publiée aujourd’hui montre que plus de la moitié des français interrogés1 se préoccupent des aspects environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement financier alors qu’ils sont 63% à n’avoir jamais entendu parler de l’ISR et seulement 3% à s’en être vu proposé.
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Pour la cinquième année consécutive, l’enquête nationale conduite en ligne par Ipsos pour le compte d’EIRIS, un des leaders mondiaux de l’analyse environnementale, sociale et de gouvernance des entreprises, et du FIR, le Forum pour l’Investissement Responsable, a exploré l’intérêt des Français pour l’ISR. Les résultats de cette enquête seront présentés lors du lancement de la cinquième édition de la Semaine de l’ISR en France, ce mardi 23 septembre à l’Assemblée nationale.
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Alors que plus de la moitié des investisseurs sondés (52% en 2014, 50% en 2013) continuent d’accorder une place très importante (11%) ou importante (41%) aux critères environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs décisions de placement financier, ils ne sont que 37% à avoir déjà entendu parler de l’ISR avant ce sondage et seulement 6% à déclarer savoir précisément ce que c’est.
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Depuis plusieurs années l’intérêt des français pour ce type d’investissement, qui permet d’intégrer les principes du développement durable en plus des critères financiers traditionnels, apparaît pourtant bien réel. Ils sont ainsi 20%2 à déclarer être prêts à investir une part de leur épargne en ISR si on le leur proposait, c’est 3 points de plus qu’en 2013. Les résultats du sondage démontrent par ailleurs que cette intention d’achat est d’autant plus forte que les investisseurs ont une bonne connaissance du concept (38% dans le cas de ceux connaissant précisément l’ISR et 29% des investisseurs connaissant un peu l’ISR)3.
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L’offre de produits ISR reste pourtant très peu mise en avant par les institutions financières : seul 3% des investisseurs interrogés se sont vus proposer ce type de placement par leur banque ou leur conseiller financier. Sur ce point il est intéressant de noter que parmi les 2% des sondés ayant déjà investi dans un fond ISR, 43% se sont vu proposer de l’ISR4.
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Pour un tiers des Français, l’ISR renforcerait leur confiance dans leur établissement financier
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Par ailleurs, un tiers des français reste méfiant à l’égard de leur établissement financier, 33% des sondés affirment ne pas avoir vraiment ou du tout confiance dans leur établissement financier, les « méfiants » étant cependant très légèrement moins nombreux qu’en 2013 où ils étaient 35%. L’ISR semble d’autant plus intéressant à promouvoir auprès des Français que pour près de la moitié des sondés (49%), cette démarche serait de nature à renforcer leur confiance en leur établissement financier.
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Une plus grande implication des institutions financières dans la promotion de l’ISR apparaît d’autant plus légitime que les conseillers financier restent la meilleure source d’information sur l’ISR pour 43% des personnes interrogées (suivit des ONG et associations de consommateurs (27%), la presse et des médias passant en dernière position (13%) derrière les proches, amis et famille des sondés (16%)).
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Les pouvoirs publics encouragés à promouvoir l’ISR
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L’intervention des pouvoirs publics devrait jouer un rôle décisif dans la croissance de l’ISR en France. 30% des sondés1 considèrent que l’existence d’un label soutenu par les pouvoirs publics les inciterait à choisir l’ISR. Par ailleurs trois français sur cinq (60%) déclarent être en faveur de l’inclusion obligatoire d’une part d’ISR dans les produits d’épargne comme l’assurance-vie ou les plans d’épargne en action.
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Marion de Marcillac, responsable clientèle Europe pour EIRIS déclare « Les résultats de cette dernière enquête sont similaires à ceux des précédentes. Les Français ne demandent qu’à être mieux informés sur l’ISR pour adhérer au concept et y consacrer une part de leur épargne. Il est plus que jamais essentiel que tous les acteurs de l’ISR démultiplient leurs efforts de pédagogie et d’explication auprès du grand public, que les réseaux de distribution soient davantage force de proposition».
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Bertrand Fournier, Président du FIR ajoute : « Cette année encore le sondage montre que tous les réseaux de distribution de produits financiers doivent se mobiliser pour l’ISR. Certains acteurs ont entamé cette démarche et elle porte déjà ses fruits. L’autre enseignement clé de cette enquête est que les Français attendent un engagement plus fort des pouvoirs publics. Ils sont favorables à un label porté par les pouvoirs publics et franchement très favorables à l’obligation d’intégrer l’ISR dans leurs produits d’épargne favoris, comme par exemple l’assurance vie».

Version du 23 septembre 2014 à 11:48


Sommaire

L'Investissement socialement responsable, ISR


L'Investissement Socialement Responsable, (Socially Responsible Investment en anglais) représente un mode de financement qui privilégie des critères de nature sociale et environnementale aux critères financiers classiques dans la sélection des valeurs investies.

Les placements ISR désignent des placements réalisés en fonction d'un arbitrage basé non seulement sur la performance financière intrinsèque des valeurs, mais aussi sur la prise en compte de notions extra-financières, comme l'approche sociale, écologique ou bien environnementale de l'entreprise.


L’ISR consiste à prendre en compte dans les choix d’investissement des critères dits « extrafinanciers », c’est-à-dire Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) en plus des critères financiers « classiques ». C’est l’application concrète du développement durable aux placements financiers. En sélectionnant les entreprises les plus vertueuses, l’Investissement Socialement Responsable ISR contribue à transformer nos modèles de développement et à les rendre soutenables à long terme.

Alors que la crise financière a révélé les risques de certaines pratiques financières, une prise de conscience collective de l’intérêt à reconnecter la finance avec l’économie réelle est en train d’émerger. I

Investir autrement pour mettre du sens dans nos placements devient une préoccupation grandissante et semble être une alternative au tout spéculatif et au profit rapide.

Pour favoriser son développement, le Grenelle de l’Environnement (loi « Grenelle 2 »), dans un souci de transparence, demande aux sociétés de gestion de portefeuille d’indiquer, pour chacun des fonds gérés, la façon dont sont prise en compte les critères ESG dans leur politique d’investissement.

Par leur place centrale dans le fonctionnement de l’économie, les marchés financiers et l’investissement ont un rôle majeur à jouer pour que tous les acteurs prennent en compte dans leurs activités les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. En choisissant de financer les entreprises les plus vertueuses en matière de développement durable, l’ISR encourage les entreprises à mettre en place des démarches de responsabilité sociétale avancée.

L’investissement socialement responsable (ISR) intéresse de plus en plus les investisseurs qui ne prennent plus seulement en considération la rentabilité et le risque de leurs investissements. Les actionnaires peuvent dorénavant faire le choix de souscrire à des fonds socialement responsables, n'intègrant que les entreprises les plus performantes en développement durable. Ils peuvent aussi choisir des fonds d'exclusion qui excluent les entreprises appartenant à des secteurs considérés comme non responsables, telle l’industrie de l'armement, du tabac ou des jeux. Ce type d'investissement tend à prendre une part de plus en plus importante en France, même si il reste loin derrière le Royaume Uni, leader européen.

Voir les [ Indices financiers éthiques ]

Les Français et l'ISR en 2014

Une nouvelle enquête publiée aujourd’hui montre que plus de la moitié des français interrogés1 se préoccupent des aspects environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement financier alors qu’ils sont 63% à n’avoir jamais entendu parler de l’ISR et seulement 3% à s’en être vu proposé.

Pour la cinquième année consécutive, l’enquête nationale conduite en ligne par Ipsos pour le compte d’EIRIS, un des leaders mondiaux de l’analyse environnementale, sociale et de gouvernance des entreprises, et du FIR, le Forum pour l’Investissement Responsable, a exploré l’intérêt des Français pour l’ISR. Les résultats de cette enquête seront présentés lors du lancement de la cinquième édition de la Semaine de l’ISR en France, ce mardi 23 septembre à l’Assemblée nationale.

Alors que plus de la moitié des investisseurs sondés (52% en 2014, 50% en 2013) continuent d’accorder une place très importante (11%) ou importante (41%) aux critères environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs décisions de placement financier, ils ne sont que 37% à avoir déjà entendu parler de l’ISR avant ce sondage et seulement 6% à déclarer savoir précisément ce que c’est.

Depuis plusieurs années l’intérêt des français pour ce type d’investissement, qui permet d’intégrer les principes du développement durable en plus des critères financiers traditionnels, apparaît pourtant bien réel. Ils sont ainsi 20%2 à déclarer être prêts à investir une part de leur épargne en ISR si on le leur proposait, c’est 3 points de plus qu’en 2013. Les résultats du sondage démontrent par ailleurs que cette intention d’achat est d’autant plus forte que les investisseurs ont une bonne connaissance du concept (38% dans le cas de ceux connaissant précisément l’ISR et 29% des investisseurs connaissant un peu l’ISR)3.

L’offre de produits ISR reste pourtant très peu mise en avant par les institutions financières : seul 3% des investisseurs interrogés se sont vus proposer ce type de placement par leur banque ou leur conseiller financier. Sur ce point il est intéressant de noter que parmi les 2% des sondés ayant déjà investi dans un fond ISR, 43% se sont vu proposer de l’ISR4.

Pour un tiers des Français, l’ISR renforcerait leur confiance dans leur établissement financier

Par ailleurs, un tiers des français reste méfiant à l’égard de leur établissement financier, 33% des sondés affirment ne pas avoir vraiment ou du tout confiance dans leur établissement financier, les « méfiants » étant cependant très légèrement moins nombreux qu’en 2013 où ils étaient 35%. L’ISR semble d’autant plus intéressant à promouvoir auprès des Français que pour près de la moitié des sondés (49%), cette démarche serait de nature à renforcer leur confiance en leur établissement financier. Une plus grande implication des institutions financières dans la promotion de l’ISR apparaît d’autant plus légitime que les conseillers financier restent la meilleure source d’information sur l’ISR pour 43% des personnes interrogées (suivit des ONG et associations de consommateurs (27%), la presse et des médias passant en dernière position (13%) derrière les proches, amis et famille des sondés (16%)).

Les pouvoirs publics encouragés à promouvoir l’ISR

L’intervention des pouvoirs publics devrait jouer un rôle décisif dans la croissance de l’ISR en France. 30% des sondés1 considèrent que l’existence d’un label soutenu par les pouvoirs publics les inciterait à choisir l’ISR. Par ailleurs trois français sur cinq (60%) déclarent être en faveur de l’inclusion obligatoire d’une part d’ISR dans les produits d’épargne comme l’assurance-vie ou les plans d’épargne en action. Marion de Marcillac, responsable clientèle Europe pour EIRIS déclare « Les résultats de cette dernière enquête sont similaires à ceux des précédentes. Les Français ne demandent qu’à être mieux informés sur l’ISR pour adhérer au concept et y consacrer une part de leur épargne. Il est plus que jamais essentiel que tous les acteurs de l’ISR démultiplient leurs efforts de pédagogie et d’explication auprès du grand public, que les réseaux de distribution soient davantage force de proposition». Bertrand Fournier, Président du FIR ajoute : « Cette année encore le sondage montre que tous les réseaux de distribution de produits financiers doivent se mobiliser pour l’ISR. Certains acteurs ont entamé cette démarche et elle porte déjà ses fruits. L’autre enseignement clé de cette enquête est que les Français attendent un engagement plus fort des pouvoirs publics. Ils sont favorables à un label porté par les pouvoirs publics et franchement très favorables à l’obligation d’intégrer l’ISR dans leurs produits d’épargne favoris, comme par exemple l’assurance vie».


ISR : Un marché français en forte croissance


Le marché ISR, un marché qui reste tout petit

  • L'investissement socialement responsable (ISR) ; personne ne connaît, ou presque. Près des deux tiers des Français (64% exactement) assurent n'en avoir jamais entendu parler, d'après un sondage réalisé par Ipsos et publié le 6 oct 11.

A peine 3% des Français ont déjà investi dans un fonds ISR et les "zinzins" détiennent 70% des encours

Avec un encours total de 115 milliards d'euros à fin 2011, linvestissement socialement responsable (ISR) a progressé en France de 69% en un an

Pourtant, les sommes placées dans des investissements socialement responsables ISR, en France, ont bondi de 35% en 2010, à 68,3 milliards d'euros. Un montant qui ne représente certes que 2,6% du marché français de la gestion d'actifs mais qui a tout de même plus que triplé par rapport à son niveau de 2007, au tout début de l'ISR. Ce sont les investisseurs institutionnels qui tirent ce marché. Les caisses de retraite et de prévoyance et autres "zinzins" détiennent en effet 70% des encours.

Les trois quarts des Français découragés par un manque d'informations

"L'offre de placements éthiques à destination des particuliers est encore trop balbutiante dans les réseaux bancaires et d'assurance", avait regretté Anne-Catherine Husson-Traoré, directrice générale du centre de recherche Novethic,

Les encours ISR en 2011

  • Avec 1200 Md€[1] d’actifs sous gestion en 2009, l’Europe est l’un des marchés les plus dynamiques au monde en matière d’Investissement Socialement Responsable. Il connait une croissance importante (+21 % entre 2007 et 2009) et particulièrement solides en France en dépit de la crise (+35 % en 2010 versus 1,7 % sur l’ensemble des encours)

(Chiffres « Core ISR » issus de l’enquête Eurosif)

  • Sur les 307 fonds ISR recensés en France, 156 ont été labellisés en 2011

L’étude EIRIS-Ipsos, publiée le 6 oct 11, montre le potentiel de développement de l’ISR auprès des particuliers. Seuls 8 % d’entre eux déclarent connaître l’ISR alors qu’ils sont 60 % à vouloir accorder une place importante ou très importante aux critères environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs décisions de placement. Aujourd’hui certains réseaux comme celui de La Banque Postale démontrent que l’ISR répond à une demande croissante des particuliers. Ainsi, afin de promouvoir l’ISR auprès de sa clientèle, la Banque Postale a mis en place un dispositif de formation pour ses conseillers en patrimoine et ses conseillers clientèle intégrant l’ISR.

Solid, une offre de placements solidaires

  • AG2R-LA MONDIALE, Banque Populaire Loire & Lyonnais, La Française AM et le Groupe Siparex ont lancé Solid, le premier outil d'investissement dans l'innovation solidaire. Ils ont mis xpertise, tant dans la collecte et la gestion de l'épargne que dans l'investissement et l'accompagnement des entreprises naissantes pour créer le premier outil de capital-investissement socialement responsable.

SOLID, est donc une société société de capital risque (SCR), dont la vocation est d'investir dans des entreprises choisies suivant un cahier des charges très précis garantissant les caractères solidaire et innovant. SOLID investira des montants de 0,3 à 0,6 M€ dans des secteurs innovants tels que les logiciels, Internet, le développement durable. Cette SCR trouvera ses ressources d'investissement auprès des fonds communs de placement d'entreprises (FCPE) solidaires alimentés par l'épargne salariale. Ce véhicule d'investissement offre aux FCPE solidaires un accès au financement d'emplois innovants à forte valeur ajoutée.

L'ambition de SOLID est de faire se rencontrer cette offre et cette demande, de démontrer que l'économie solidaire est profitable et que l'investissement en fonds propres est créateur d'emplois durables. Cette démarche innovante dans le monde de la finance est né d'un double constat :

1) L'offre d'épargne salariale se développe à un rythme très rapide et, sous l'impulsion des Comités d'entreprises, elle cherche souvent à s'investir de manière socialement responsable.

2) La demande de financement est de son côté forte de la part d'entreprises naissantes, sources d'emplois innovants. Malgré la qualité de leurs équipes dirigeantes, elles manquent souvent de maturité pour accéder au financement bancaire. Bien implantées dans le tissu local, elles fonctionnent souvent sur un mode participatif et partagent alors les mêmes valeurs que celles de l'économie solidaire.

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Les encours ISR en 2010

  • Fin 2010, le marché de l’ISR français s’élevait à 68,3 milliards d’euros, en croissance de 35 % par rapport à 2009. Les investisseurs particuliers représentent 30 % de ce marché (source : Novethic).


Selon le centre de recherche ISR de Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts, le marché de l’ISR en France a connu une progression de 35 % entre 2009 et 2010 pour un total de 68,3 milliards d’euros d’encours. Cette croissance est vingt fois supérieure à celle du marché global (+1,7 d’après l’Association Française de la Gestion financière). En 2010, les particuliers représentent 30 % du marché de l’ISR.

Les encours ISR en 2009


  • Les chiffres 2009 de l’ISR en France montraient une progression très forte.

La filiale de la Caisse des dépôts a en effet dévoilé, le 19 mai 2010, les chiffres de son enquête annuelle auprès des acteurs du marché français de l’ISR, qui montre une progression des encours assez exceptionnelle.


Les encours ISR en 2009

  • En 2009l, en gestion collective, les encours ISR détenus par les particuliers ont crû de 125% pour atteindre 9 milliards d’euros, ceux détenus par les institutionnels ont progressé de 105%.

L'investissement ISR dépasse 50 milliards d’euros (50,7 milliards) avec une augmentation annuelle de 70%. Pour mémoire les encours ISR atteignaient 29,9 milliards d’euros à fin 2008.

Autre changement important par rapport aux années précédentes, la majeure partie de la progression des ISR provient des fonds ISR et notamment de la clientèle des particuliers. La plus forte progression est à mettre au compte de la gestion collective, plus dynamique que la gestion dédiée. La gestion ISR collective redevient majoritaire et représentait à fin 2009 57% des encours contre 45% un an plus tôt

Inversement, les mandats ISR proposés par des clients institutionnels ont progressé plus faiblement en 2009, d'environ 33% sur l’année. Cette croissance a davantage été causée par un « effet marché » c'est à dire à une meilleure performance financière des mandats existants qu’à de nouveaux appels d'offre.

Jusqu’en 2008, les encours ISR augmentaient du fait de nouveaux mandats lancés par des grands institutionnels, mais en 2009 ce sont les particuliers qui ont alimenté la croissance des encours ISR


En France, les fonds ISR représentent moins de 10% de l’épargne collective mais la croissance est rapide (+ 178 % en 2006) mais ce niveau reste faible par rapport à d’autres pays plus enclins à ce genre d’investissements. D’après une enquête d’opinion, 5 % des épargnants se déclarent intéresser par ce type de placements.

La performance des fonds ISR

Sur la performance des placements ISR voir l'article Les fonds ISR sont-ils rentables ?


La réalité des placements verts

Dominique Bidou, in energie.lexpansion.com

Depuis 2006, "L'analyste britannique Trucost publie les émissions de CO2 des 44 plus grands fonds d'investissement du pays et met en lumière des différences importantes entre les fonds.

En 2007, les fabricants de voitures et les groupes agroalimentaires ont été pour la première fois classés selon leurs émissions de CO2 par l'agence suisse de notation environnementale et sociale Centre Info, à Fribourg, avec une méthode appelée Envimpact.

Elle a montré que les constructeurs Renault, Fiat et PSA Peugeot-Citroën étaient les mieux placées, car ils produisent essentiellement de petites voitures. 2 kg de CO2 par euro moyen de vente. Les fabricants japonais, malgré leurs célèbres hybrides, sont plus mal classés. Les américains -c'était avant la crise qui les a secoués - sont les plus mal classés et évitent la dernière place grâce à un allemand, Porsche, avec 4 kg de CO2 par €. En agroalimentaire, ces chiffres sont plus faibles, de l'ordre de 0,6 kg de CO2 par euro moyen de ventes pour des produits d'origine végétale comme Unilever, à 1,6 pour les sociétés fortement orientées vers les produits animaux, comme Nestlé et Danone.

Que valent les classements ISR ?

Certes, des effets positifs sont possibles en aidant à une réorientation. Les investissements mettant en œuvre de grandes quantités de carbone seront soumis à des tensions croissantes. On le voit avec l'automobile, il y des écarts significatifs au sein d'un même secteur, et les mésaventures des constructeurs américains étaient en partie inscrites dans ces données carbone. La sagesse conduirait plutôt l'investisseur vers les constructeurs de petites voitures. Les capitaux pourraient rapidement manquer aux autres constructeurs, qui pourraient réorienter leur production pour survivre, comme l'ont fait les Américains, avec des mécanismes spécifiques.

Mais certains secteurs sont indispensables - Certaines activités doivent être prises en charge. La construction, par exemple, est pointée comme grosse émettrice de carbone, à cause des matériaux mis en œuvre. Faut-il pour autant fuir ce secteur, dont l'utilité sociale est évidente ? Ce n'est pas parce que telle activité est plus intensive en carbone qu'il faut systématiquement l'éviter, et inversement, une activité peu émettrice en carbone mais de peu d'utilité sociale est sans doute peu «durable».

Des indicateurs trop statiques

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Ce n'est pas l'intensité en carbone qui doit seule guider l'investisseur. Il faudrait intégrer l'utilité de l'activité, et notamment sa capacité à faire réduire les émissions en aval de son intervention. La modernisation du parc pour atteindre des objectifs ambitieux d'économies d'énergie va aussi accentuer l'importance de ce secteur. Ajoutons les performances propres à chaque entreprise du même secteur, et leur évolution.

C'est une vision dynamique de l'intensité carbone qu'il faut adopter, en privilégiant les sociétés qui progressent le plus rapidement, et vont ainsi prendre un avantage sur leurs concurrentes. J'ai sans doute tout intérêt à choisir des placements très carbonés, s'il s'agit d'entreprises fortement engagées dans des politiques de réduction de leurs émissions, ou qui contribuent à réduire les émissions de leurs clients.

L'introduction de données carbone pour guider les placements est en route, et il faut s'en réjouir. Mais méfions-nous de conclusions trop hâtives. Les instruments d'évaluation sont encore jeunes, et doivent prendre de la bouteille, de manière à traduire plus finement l'impact carbone, rapporté non seulement au chiffre d'affaires mais à des éléments de contexte économique, social et environnemental. Les approches univoques sont souvent trompeuses, il convient de les mettre en perspective et de les confronter à d'autres légitimités."


UN label ISR

  • Des efforts de distribution des produits ISR sont faits auprès des particuliers et un label pour rendre l’ISR lisible et visible par les épargnants particuliers a été mis au point.

Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts a lancé en 2009 un label ISR pour les fonds ouverts au grand public. Ce label est attribué pour un an aux fonds qui répondent à quatre critères : une gestion avec une analyse Environnementale, Sociale de Gouvernance (ESG), la transparence du Processus, un reporting extra-financiers de qualité et la publication de la composition intégrale du portefeuille. Sur les 307 fonds ISR recensés en France, 156 ont été labellisés en 2011.


Voir aussi au sujet de l'ISR

[ Fonds éthiques ] [ Epargne solidaire ]

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