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Ivoire et trafic d'ivoire

Ivoire et trafic d'ivoire

Un article de Encyclo-ecolo.com.

(Différences entre les versions)
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<H3>40 éléphants de plus tués alors que se poursuivent les discussions à Genève en 2012 </H3>
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(Jeudi 26 juillet 2012 - Bruxelles, Belgique) Quarante éléphants ont été abattus lundi au Tchad, alors que se tient à Genève une réunion de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) où est discuté le sombre avenir auquel semblent promis les éléphants. Le Fonds international pour la protection des animaux (www.ifaw.org) a en effet été informé hier par Stéphanie Vergniault, présidente de l'association SOS Éléphants du Tchad, que ces éléphants avaient été massacrés dans la région du Chari-Baguirmi, au sud-est du pays.
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« C'est là un signal d'alarme on ne peut plus clair pour les décideurs de Genève, qui doivent comprendre que le temps nous est compté si nous voulons sauver les populations d'éléphants les plus vulnérables », a déclaré Céline Sissler-Bienvenu, Directrice d'IFAW France et Afrique francophone. « Nous avons appris hier que l'ivoire était en grande partie expédié vers la Chine, suivie par la Thaïlande, et qu'il transitait par l'Afrique de l'Est. Nous savons qu'il est prélevé sur les éléphants les plus vulnérables d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest. Mais pas un mot au sujet des barrissements des éléphants à l'agonie ni l'ombre d'une ébauche de plan d'attaque international cohérent qui permettrait de mettre un terme à ce commerce aussi lucratif que sanglant. »
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Et Mme Sissler-Bienvenu d'ajouter que « l'Union européenne et les autres pays développés se doivent de mobiliser leurs ressources afin d'aider les pays de l'aire de répartition à protéger les éléphants et leur habitat, tout en prenant davantage de mesures en vue de fermer leurs frontières aux trafiquants d'ivoire ».
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En effet, le très lucratif commerce illicite de l'ivoire continue de tuer des milliers d'éléphants d'Afrique chaque année.
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« Par le passé, le braconnage pour l'ivoire était essentiellement perpétré, au Tchad, par des étrangers et permettait d'alimenter les conflits au Darfour et en République centrafricaine », ajoute Mme Sissler-Bienvenu. « Aujourd'hui, les braconniers tchadiens sont aussi largement impliqués. »
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D'après l'association SOS Éléphants du Tchad, l'ivoire serait passé en contrebande par des ressortissants chinois travaillant pour le compte de la China National Petroleum Company (CNPC) sur le projet de construction du pipeline dans la région du Chari.
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Les éléphants du Tchad subissent une pression considérable. En 2010, il ne restait dans ce pays que 2 500 éléphants, soit un déclin de 37,5% en seulement quatre ans, depuis 2006, où l'on comptait 4 000 éléphants.
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Cette année, les braconniers affirmaient avoir abattu 650 éléphants de l'autre côté de la frontière, au Cameroun, pour satisfaire une demande toujours aussi insatiable d'ivoire.
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« Malheureusement, le gouvernement tchadien ayant récemment dissolu sa brigade nationale anti-braconnage, les moyens répressifs à disposition s'avèrent insuffisants pour appréhender ces tueurs. Cela risque donc de les inciter à pourchasser les derniers éléphants restants », conclut Mme Sissler-Bienvenu.
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NOTE : La Chine et le Japon ont acheté 108 tonnes d'ivoire provenant du Botswana, de l'Afrique du Sud, de Namibie et du Zimbabwe lors d'une vente « exceptionnelle » organisée en novembre 2008. Ces ventes légales sont le terreau de l'expansion du commerce illégal de l'ivoire.

Version du 26 juillet 2012 à 15:48


Sommaire

L'ivoire d'éléphant, source de convoitise et de trafic

Une vente de 108 tonnes d’ivoire a été organisée fin 2008 par la Cites pour récompenser la Chine de son effort pour éradiquer les trafiquants d’ivoire. La Cites, Convention pour le commerce international des espèces de faune et de flore en danger d’extinction, espère ainsi que cet ivoire légal importé en Chine va permettre de faire diminuer le commerce illégal.

Les 108 tonnes d’ivoire proviennaient de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe, de Namibie et du Botswana qui se sont procuré l’ivoire lors d’opérations de limitation des populations d’éléphants ou bien des défenses d’animaux malades.

Il resterait dans le monde, environ 600 000 éléphants en Afrique, dont 20 à 25 000 seraient abattus par des braconniers chaque année.

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Les saisies d'ivoire braconné ce sont montées à 24 tonnes en 2006, ce qui ne représente que 10 à 15% du trafic total réel qui se monterait donc à près de 290 000 kilos par an.


Les ONG exclues des discussions sur l'avenir du commerce d'ivoire


(Genève, Suisse - 18 août 2011) - Les organisations de la société civile ont été exclues des pourparlers concernant l'avenir du commerce d'ivoire, lors de la 61ème session du comité permanent de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) qui s'est tenue hier.

Au nom de pays asiatiques restés anonymes, le Koweït a demandé que tous les représentants de la société civile quittent la pièce pour que les débats continuent à huis-clos

Les questions à l'ordre du jour portaient sur un mécanisme de décision concernant l'ivoire, la gestion et la protection des éléphants, ainsi que le braconnage et le commerce illégal d'ivoire. Ce mécanisme est destiné à faciliter la vente internationale d'ivoire.

Le Kenya et le Royaume-Uni ont contesté ces expulsions pour des raisons de transparence, mais aussi parce que ce sont souvent les organisations non gouvernementales qui en savent le plus à propos des dangers qui menacent les éléphants et qui sont les plus compétentes dans ce domaine.

« Les ONG travaillent partout où se trouvent les éléphants pour essayer de les sauver du braconnage et de limiter la perte de leur habitat, a déclaré Peter Pueschel, directeur de programme d'IFAW (Fonds international pour la protection des animaux - www.ifaw.org), à qui l'on a demandé de quitter la session. Nous connaissons les menaces auxquelles ils sont confrontés, nous travaillons avec plusieurs États pour mettre un terme à ces menaces, mais dans l'immédiat rien n'est plus inquiétant qu'une réunion secrète, à huis-clos, où la demande en ivoire est au centre des débats. »

En tant qu'organisation intergouvernementale, la Commission européenne a elle aussi été invitée à quitter la session. Mais elle ne l'a finalement pas fait, à la demande du gouvernement britannique.

Le résultat du vote pour déterminer si les ONG devaient partir ou non a été de sept voix contre six, avec trois abstentions.


La prétendue raison justifiant cette réunion à huis-clos serait que des documents de nature sensible devaient être examinés. Cependant tous les documents étudiés avaient déjà été publiés sur le site de la CITES, notamment un compte-rendu de l'ETIS (Système d'information sur le commerce de produits dérivés d'éléphants) dans lequel il était clairement indiqué que les saisies d'ivoire illégal avaient augmenté de façon significative en 2009 et en 2010, à la suite d'une vente légale d'ivoire à la Chine et au Japon en 2008.


« Toute discussion portant sur un mécanisme de décision concernant l'ivoire nous éloigne du vrai débat qui porte sur la façon de sauver les éléphants. Nous avons observé un lien incontestable entre les ventes d'ivoire autorisées à titre exceptionnel et les ventes illégales. Nous avons tenté l'expérience, mais cela ne s'est pas avéré concluant. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est de déterminer la façon de renforcer et de maintenir un embargo international sur l'ivoire », a expliqué Pueschel.


Après le déjeuner, la Norvège a fait un point d'ordre pour expliquer qu'elle avait un problème de langue et ne comprenait pas le vote pour inclure ou exclure les ONG. Ainsi un nouveau vote a eu lieu. Le Botswana, le Koweït et la Dominique ont voté pour maintenir les discussions fermées alors que huit pays ont voté pour les ouvrir aux ONG: l'Egypte, RDC, la Norvège, l'Ukraine, la Bulgarie, le Royaume Uni, les Etats-Unis, l'Australie. 5 pays se sont abstenus: l'Ouganda, l'Iran, le Japon, la Colombie et le Costa Rica.

Le Kenya brûle son ivoire, l'Europe continue de le convoiter

(Reims, France - 19 juillet 2011) Alors que le Kenya se prépare à faire partir en fumée des tonnes d'ivoire demain, une nouvelle enquête montre que dans de nombreux pays européens le commerce sanglant de l'ivoire se poursuit.

Une récente enquête d'IFAW (Fonds international pour la protection des animaux - www.ifaw.org) sur des sites internet en France, en Grande Bretagne, au Portugal, en Espagne et en Allemagne a montré un commerce prospère des objets en ivoire dont la légalité est souvent douteuse.

Saisie d'ivoire record à Zanzibar: les autorités interceptent 1041 défenses d'éléphant


Les saisies d'ivoire illégal

Des milliers de défenses d'ivoire ont été saisies en 2011: une des plus grosses saisies a eu lieu en avril 2011 quand les autorités Thaïlandaises ont découvert 247 défenses cachées dans une cargaison en provenance du Kenya.

2 semaines plus tard, les autorités vietnamiennes ont saisi 122 défenses d'éléphant, et le lendemain, ce sont les autorités chinoises qui en ont découvert 707 durant une inspection de routine.

Saisie d'ivoire au Kenya

Au début du mois de mai, les autorités Kenyanes ont découvert 84 défenses d'éléphant à l'aéroport de Nairobi. Le 25 août 2011, les autorités tanzaniennes ont saisi 1 041 défenses d'éléphant sur l'île de Zanzibar hier, la plus importante saisie d'ivoire au cours de cette année qui a vu des pertes dévastatrices.

"Cette saisie montre clairement que la formation à la lutte anti-braconnage qui se déroule actuellement avec le soutien d'IFAW à Gaborone est vitale pour sauver les éléphants, et particulièrement ces éléphants du Bassin du Congo qui sont les plus menacés," a déclaré Kelvin Alie, Directeur du programme d'IFAW sur le commerce des espèces sauvages. "Pendant que nous nous réunissons pour discuter de comment on combat le trafic d'ivoire, les éléphants continuent d'être massacrés pour leur ivoire." Cette saisie record intervient alors que 27 agents de protection de la faune sauvage issus de 11 pays d'Afrique australe se réunissaient fin août 11 à Gaborone, au Botswana, pour suivre une formation pour lutter contre le commerce illégal de la faune sauvage.

La cargaison d'ivoire est partie de Dar-es-Salaam et était apparemment en route pour la Malaisie. Les défenses étaient cachées parmi des boites d'anchois dont l'odeur devait masquer la présence de l'ivoire.

"A un moment donné, vous arrêtez de dire que les saisies sont alarmantes ou étonnantes et vous les prenez comme un inévitable et sinistre rappel que nous sommes en train de perdre la guerre contre le trafic de la faune sauvage," a déclaré James Isiche, Directeur pour l'Afrique de l'est d'IFAW. "Nous avons besoin d'un tollé mondial pour que l'on investisse dans la création des capacités nécessaires à l'application de la loi sur la faune sauvage, afin d'arrêter les bandes criminelles internationales qui tirent profit de ces massacres."

Cette saisie n'est que l'une cargaison parmi d'autres dans un commerce illégal stupéfiant qui menace la survie des éléphants dans certains pays de leur aire de répartition.

Une enquête de 2011 sur les ventes d'ivoire à Guanghzou, en Chine, a permis d'estimer sa valeur à 750 US$/kg, soit 520€ le kilo. Sur la base d'un poids moyen de 5 kilos par défense, cette saisie présente une valeur estimée à plus de 2 750 000€. IFAW précise que l'impact pour les populations d'éléphants africaines est bien au-delà de la valeur à la vente de l'ivoire issu du massacre des éléphants qui se joue actuellement.

"Ce dont ces pays ont désormais besoin, c'est de l'engagement de la communauté internationale pour soutenir financièrement des personnels entrainés, hautement qualifiés et motivés pour qu'ils puissent remplir leur mission de protection des éléphants, et pour mettre fin au commerce légal de l'ivoire qui facilite le braconnage et le commerce illégal," a conclu Kelvin Alie.

Le commerce sanglant de l'ivoire sur les sites français montre qu'une proportion choquante de 92% des annonces ne respecte pas la politique des sites ou ne fournit par les preuves de leur légalité, que 87% des annonces d'ivoire en ligne sont potentiellement illicites, alors que 5% violent probablement la politique des sites ou ne montrent aucune preuve qu'il puisse être vendu légalement. Ce sont plus de 173 000€ d'ivoire qui sont en vente sur Internet.

"En seulement 2 semaines, notre enquête a trouvé plus de 660 objets en ivoire pour un montant total de presque 650 000€ sur plusieurs sites européens. Un chiffre choquant de 98% des annonces ne se conforme pas aux exigences des sites de donner des preuves de légalité," a déclaré Kelvin Alie, Directeur du programme d'IFAW sur le commerce des espèces sauvages

Parallèlement, pour marquer la Journée d'application de la loi pour l'éléphant d'Afrique (African Elephant Law Enforcement Day) demain, les autorités qui régissent la faune sauvage kényane brûleront plusieurs tonnes d'ivoire de contrebande. L'ivoire a été saisi à Singapour en 2002 et les analyses ADN des 200 défenses ont révélé que la majeure partie de cet ivoire provient d'éléphants braconnés en Zambie.

L'ivoire saisi est brulé sous la direction de la Lusaka Agreement Task Force (LATF), une initiative intergouvernementale supportée par 8 pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe soutenus par IFAW, qui enquête sur le commerce illégal de la faune et de la flore sauvage.


"Tout commerce de l'ivoire encourage le braconnage des éléphants en fournissant une couverture au commerce illégale de l'ivoire. La guerre contre le commerce illégal de l'ivoire et le braconnage des éléphants ne sera gagnée qu'en mettant fin non seulement au commerce de l'ivoire mais surtout en le retirant complètement du marché mondial. Si l'ivoire n'avait aucune valeur commerciale, il n'y aurait que peu d'incitation à tuer les éléphants pour leurs défenses et la principale menace qui pèse sur eux disparaitrait alors," a-t-il ajouté


Saisie d'ivoire en Malaisie

septembre 2011 Les autorités malaises ont saisi 695 défenses d'éléphant à Port Klang, à l'est de Kuala Lumpur vendredi dernier. C'est la 5ème saisie la plus importante impliquant la Malaisie ces derniers mois.Il s'agit d'une saisie d'environ 2 000 kilos d'ivoire qui étaient dissimulés dans des containers censés transporter du plastique compressé.


Cette saisie qui a eu lieu vendredi est la 4ème du genre en moins de 15 jours, période durant laquelle un total stupéfiant de 3 194 défenses d'éléphants ont été confisquées. Cette vague de saisies d'ivoire illégal a commencé le 19 août 2011.

Deux des quatre convois provenaient du port tanzanien de Dar Es Salaam identifié par un récent rapport du Système d'information sur le commerce de produits d'éléphants (ETIS) comme une plaque tournante de l'ivoire à destination des marchés asiatiques et sur laquelle devraient se focaliser le efforts de lutte contre la fraude.

Les deux autres convois sont arrivés en Malaisie via les Emirats arabes unis et Singapour mais il est probable qu'ils soient partis de Tanzanie, du Kenya, ou du Mozambique selon le rapport d'ETIS. Des informations supplémentaires concernant les récentes saisies figurent sous la rubrique 'note' de ce communiqué.


IFAW met en garde quant au fait que les flux d'ivoire se poursuivront tant que les prix de l'ivoire en Chine resteront au-delà de ceux qui avaient cours lors des crises de braconnage d'éléphants dans les années 1970 et 1980.


"Lorsque l'on considère les milliers de défenses d'éléphant saisies ces dernières semaines, nous devons immédiatement nous questionner quant au nombre de défenses qui passent entre les mailles du filet des contrôles" a déclaré Kelvin Alie, Directeur du programme sur le commerce des espèces sauvages d'IFAW. "Il semble évident que la Malaisie est devenue un point de transit majeur dans le commerce de l'ivoire mais il y a de nombreux autres points de passage tels que Singapour ou le Vietnam qui relient les pays de l'aire de répartition de l'éléphant dévastés par le braconnage à la demande, de toute évidence insatiable, émanant de Chine. Il nous faut donc appliquer une interdiction pleine et entière du commerce de l'ivoire pour tenter de stopper les pertes parmi les populations d'éléphants."


Selon les medias, 50 000 à 100 000 containers entrent dans les ports de Malaisie chaque mois. Ne sont inspectés que ceux qui ont été repérés par les services de renseignement ou ceux pour lesquels des informations ont été reçues en amont. On soupçonne les organisations criminelles internationales qui se livrent souvent au le trafic de drogue, d'armes et d'autres marchandises illégales, d'être lourdement impliquées dans le trafic d'ivoire et de profiter du manque de coordination internationale.

L'ivoire illégal sur internet

  • L'enquête d'IFAW sur le commerce de l'ivoire sur les sites internet européens a suivi 43 sites dans 5 pays et a trouvé 669 annonces d'ivoire pour une valeur totale de 649 688.90€. La France présente le marché le plus actif avec 262 annonces d'ivoire en ligne. Avec 231 234€, l'Espagne présente la plus forte valeur d'ivoire en ligne et se révèle être le pays le plus lucratif pour les revendeurs d'ivoire avec 118 objets en ivoire atteignant un prix moyen à la demande d'un peu moins de 2 000€ chacun. L'Allemagne a le marché d'ivoire en ligne le moins actif avec seulement 39 annonces trouvées sur 7 sites internet.
"Les Européens doivent comprendre que lorsqu'ils voient une jolie babiole en vente en ligne, cela n'est qu'une facette de la guerre qui fait rage contre la cruauté et pour la protection de la biodiversité. Au Kenya, et dans la plupart des pays de l'aire de répartition, les éléphants sont massacrés sans ambages par des braconniers pour alimenter le commerce illégale de l'ivoire » a déclaré Kelvin Alie.

"Nous pouvons faire tout ce qui est possible pour protéger les éléphants en Afrique mais tant qu'un marché existe, les éléphants continueront de mourir pour alimenter ces marchés. Si nous voulons réussir, il est temps pour les propriétaires et les gestionnaires des sites de commerce en ligne de faire un effort supplémentaire pour mieux réguler la manière dont il permettent la promotion et la vente de l'ivoire en ligne » a indiqué Kelvin Alie.


40 éléphants de plus tués alors que se poursuivent les discussions à Genève en 2012

(Jeudi 26 juillet 2012 - Bruxelles, Belgique) Quarante éléphants ont été abattus lundi au Tchad, alors que se tient à Genève une réunion de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) où est discuté le sombre avenir auquel semblent promis les éléphants. Le Fonds international pour la protection des animaux (www.ifaw.org) a en effet été informé hier par Stéphanie Vergniault, présidente de l'association SOS Éléphants du Tchad, que ces éléphants avaient été massacrés dans la région du Chari-Baguirmi, au sud-est du pays.


« C'est là un signal d'alarme on ne peut plus clair pour les décideurs de Genève, qui doivent comprendre que le temps nous est compté si nous voulons sauver les populations d'éléphants les plus vulnérables », a déclaré Céline Sissler-Bienvenu, Directrice d'IFAW France et Afrique francophone. « Nous avons appris hier que l'ivoire était en grande partie expédié vers la Chine, suivie par la Thaïlande, et qu'il transitait par l'Afrique de l'Est. Nous savons qu'il est prélevé sur les éléphants les plus vulnérables d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest. Mais pas un mot au sujet des barrissements des éléphants à l'agonie ni l'ombre d'une ébauche de plan d'attaque international cohérent qui permettrait de mettre un terme à ce commerce aussi lucratif que sanglant. »


Et Mme Sissler-Bienvenu d'ajouter que « l'Union européenne et les autres pays développés se doivent de mobiliser leurs ressources afin d'aider les pays de l'aire de répartition à protéger les éléphants et leur habitat, tout en prenant davantage de mesures en vue de fermer leurs frontières aux trafiquants d'ivoire ».


En effet, le très lucratif commerce illicite de l'ivoire continue de tuer des milliers d'éléphants d'Afrique chaque année.

« Par le passé, le braconnage pour l'ivoire était essentiellement perpétré, au Tchad, par des étrangers et permettait d'alimenter les conflits au Darfour et en République centrafricaine », ajoute Mme Sissler-Bienvenu. « Aujourd'hui, les braconniers tchadiens sont aussi largement impliqués. »

D'après l'association SOS Éléphants du Tchad, l'ivoire serait passé en contrebande par des ressortissants chinois travaillant pour le compte de la China National Petroleum Company (CNPC) sur le projet de construction du pipeline dans la région du Chari.

Les éléphants du Tchad subissent une pression considérable. En 2010, il ne restait dans ce pays que 2 500 éléphants, soit un déclin de 37,5% en seulement quatre ans, depuis 2006, où l'on comptait 4 000 éléphants.

Cette année, les braconniers affirmaient avoir abattu 650 éléphants de l'autre côté de la frontière, au Cameroun, pour satisfaire une demande toujours aussi insatiable d'ivoire.

« Malheureusement, le gouvernement tchadien ayant récemment dissolu sa brigade nationale anti-braconnage, les moyens répressifs à disposition s'avèrent insuffisants pour appréhender ces tueurs. Cela risque donc de les inciter à pourchasser les derniers éléphants restants », conclut Mme Sissler-Bienvenu.

NOTE : La Chine et le Japon ont acheté 108 tonnes d'ivoire provenant du Botswana, de l'Afrique du Sud, de Namibie et du Zimbabwe lors d'une vente « exceptionnelle » organisée en novembre 2008. Ces ventes légales sont le terreau de l'expansion du commerce illégal de l'ivoire.


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