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Pêche dans le monde

Pêche dans le monde

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

La pêche moderne vide les mers de leurs poissons

Les océans sont en grave danger.... tout le monde le sait, peu agissent.

«La mer est grande, sombre et hostile. Nous savons peu de choses des abysses, nous connaissons moins bien le fond de la mer que la lune. Nous savons pourtant que la mer ne va pas bien. C’est une malade dont la maladie ne cesse de progresser et pourtant personne ne la prend au sérieux», a déclaré Nikolaus Gelpke, éditeur de la revue allemande Mare

Selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture, 7 des 10 plus importantes espèces de poisson sont au bord du dépeuplement total.

En Europe, nous engloutissons en 189 jours les réserves prévues pour 365, selon plusieurs ONG en juillet 2010

Aujourd'hui, la flotte européenne est capable de pêcher 2,5 fois en volume ce que nos mers sont en mesure de nous donner, estime Greenpeace (dans le JDLE)

Pourtant, on le sait, le poisson est sain et nous avons tous envie d’en consommer. Nous en mangeons deux fois plus qu’en 1995 soit 16,3 kilos par habitant, soit 132 millions de tonnes. Depuis 2002, l’humanité en consomme 84 millions de tonnes par an contre 20 millions en 1950. Alors comment faire ? Faut-il continuer à acheter du cabillaud, de la dorade rose en voie de disparition ?

L’accroissement de la population mondiale et le changement des habitudes alimentaires ont entrainé une surexploitation importante des principaux stocks de poissons, coquillages et crustacés au niveau mondial depuis une trentaine d’années.

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Certaines méthodes de pêche, comme le chalutage, sont décriées parce que peu sélectives. La capture des poissons est peu ciblée et les poissons ne correspondant pas à l’objectif de pêche sont rejetés en mer, la plupart du temps morts (poissons cibles juvéniles, poissons non recherchés ou non consommables). Selon la FAO, ces rejets pourraient représenter 15 à 50 % des pêches mondiales.

Par ailleurs, des mammifères marins peuvent être pris accidentellement. Suite à l’adoption du règlement européen CE n°812/2004, des rapports nationaux doivent être rédigés régulièrement pour estimer les prises accidentelles de cétacés. Le dernier rapport du ministère en charge de la pêche indique que les captures de cétacés par les bateaux français sont essentiellement dues au chalutage pélagique en bœuf (deux bateaux trainant un chalut entre eux, principalement pour la pêche au bar et au thon) et aux filets calés. Plusieurs centaines d’individus auraient été concernés en 2007.

Enfin, les passages répétés des chaluts de fond et des dragues ont également un effet destructeur sur l'écosystème marin en raclant le sol et les habitats benthiques.


La pêche en France

  • Les principales zones de pêche des bateaux métropolitains sont l’Atlantique du Nord-Est, les eaux tropicales de l’océan Atlantique et de l’océan Indien et la Méditerranée. En 2008, les ventes des pêches maritimes françaises représentaient 437 200 tonnes (hors algues), soit environ 10 % des ventes européennes.

De 1998 à 2007, la consommation de produits aquatiques a augmenté de près de 40 % en France métropolitaine pour atteindre 35 kg par personne et par an. Les espèces les plus achetées sont la moule, l’huitre, le saumon, le cabillaud, le lieu, la coquille-Saint-Jacques et la truite. Ce fort niveau de consommation induit des importations élevées. En 2008, elles représentaient 2,2 millions de tonnes en poids vif pour près de 4 milliards d’euros (essentiellement saumon, crevette, thon).

En 2008, les 5 principaux quartiers maritimes de vente de pêche fraîche (Boulogne-sur-Mer, le Guilvinec, Cherbourg, Lorient et Saint-Brieuc) fournissent plus de la moitié des quantités vendues. Plus du tiers des marins embarqués plus de 3 mois en 2008 l’ont été dans des bateaux immatriculés en Bretagne.

Les pêches fraîches sont constituées majoritairement de poissons (74 % des tonnages), mais aussi de coquillages (14 %), de céphalopodes et autres invertébrés (7%) et de crustacés (5 %). Quant aux pêches congelées, elles sont composées aux 2/3 par des thons tropicaux.


Les principales espèces vendues sont les différentes espèces de thon (albacore, listao, germon, obèse ou rouge), représentant à elles seules près du quart des ventes, puis la sardine, la coquille Saint-Jacques, le hareng et le lieu noir.


  • Principales espèces pêchées par ordre décroissant des tonnages vendus en 2008

> Espèce - Quantité en tonnes* - Valeur des ventes en M€

Thons (albacore, bonite, germon, obèse ou rouge) : 100 772 158,7

Sardine communes : 32 672 18,4

Coquille Saint-Jacques : 22 101 53,4

Hareng commun  : 21 514 nd

Lieu noir : 21 207 20,09

Baudroies : 21 136 97,5

Maquereau commun : 15 580 8,7


Note : * Equivalent poids vif. Source : FranceAgriMer, 2009

La France métropolitaine est divisée en 36 quartiers maritimes de pêche dont 15 en Bretagne. Elle dispose de 40 halles à marée (criées) totalisant plus 210 000 tonnes vendues en 2008.

En métropole, le nombre de bateaux a chuté de 55 % entre 1983 et 2007, sous la pression des mesures de réduction de la flotte mises en place par l’Union européenne.

On en compte 5 190 en 2010. La majorité de la flotte - 76 % des bateaux - se compose de petites unités de moins de 12 m. Les unités de 12 à 25 mètres représentent 19 % des bateaux et assurent l’essentiel des débarquements. Les bateaux industriels de plus de 25 m ne forment, quant à eux, que 5 % de la flotte, leur nombre a moins baissé que celui des deux autres catégories de navires. Près de 80 % des bateaux pratiquent la petite pêche (absence du port inférieure à 24 heures) à proximité des côtes et concentrent les deux tiers des effectifs de marins embarqués. Tous ces bateaux emploient 16 500 marins en 2008. Leur nombre est en baisse constante depuis des années, plus de 10 % entre 1999 et 2008.

Les quantités pêchées en France

  • Les quantités de poissons pêchées annuellement par la flotte métropolitaine diminuent nettement depuis 2003. Les ventes totales représentent près de 440 000 tonnes en poids vif en 2008, contre plus de 600 000 tonnes en 2000. La part de la pêche fraiche varie peu. Elle représente les deux tiers des quantités vendues annuellement.

> Répartition géographique des pêches françaisesZone de pêche : Part de la zone (tonnages capturés) - Principales espèces pêchées en tonnage

  • Atlantique Nord-Est / Mer du Nord : 75 % - Hareng, lieu noir, maquereau, sardine, chinchard, seiche et merlan
  • Eaux tropicales de l’Atlantique et de l’océan Indien : 21% - Thon tropical
  • Méditerranée : 4 % - Thons, anchois et sardine

(Source : Eurostat, 2008)


La pêche moderne est une industrie en surcapacité

  • La FAO estime que la flotte de pêche compte 3,8 millions de navires dans le monde en 1995. Une grave surcapacité , soit un trop grand nombre de navires de pêche, est apparu dès la révolution industrielle vers 1820, avec la forte réduction des du nombre de baleines et de saumons. Depuis les années 1950, la surpêche s’est généralisée à la plupart des espèces pêchées.

Un groupe d'experts de l'Université allemande de Kiel a fait une étude sur la pêche et la désertification en cours des océans : bilan accablant ! Actuellement, seules 3 espèces de poisson sur 54 ont un "stock" à la taille requise, c'est à dire une taille suffisante pour permettre reconstituer ou maintenir la population de poissons. Conclusion, il sera impossible de reconstituer les populations de poissons pour assurer une pêche durable avant 2040 ... et encore, uniquement si on arrête le délire de la surpêche.

La pêche : paralysie politique

  • Lors de la conférence de Cancun sur le climat, le biologiste marin suisse Nikolaus Gelpke, a tiré un cri d'alarme : La politique de pêche de l’Union européenne (UE) a été si désastreuse ces dernières années que beaucoup d’espèces de poissons ont disparu ou disparaîtront bientôt. De plus, les quotas de pêche de l’UE ne sont pas respectés au large des côtes ouest-africaines, où les grandes flottes de pêche européenne se rendent quand elles ont atteint leurs quotas plus au nord . Elles écument la mer, si bien que les pêcheurs autochtones n’ont plus de travail», constate Nikolaus Gelpke.

La Commission européenne, qui voudrait changer de cap pour stopper la su^rpêche est impuissante face à la volonté des lobbys de la pêche français, espagnols ou portugais.


Surpêche : des navires de plus en plus grands

Les Norvégiens ont construit l'Atlantic Dawn, un super chalutier gigantesque, pour les Irlandais : ce navire de pêche représent à lui seul 15% des capacités de pêche d'Irlande en 2005! Ses sennes coulissantes sont 2 fois le volume du dome du millénaire de Londres et il peut traiter jusque 700 tonnes de poisson par jour !

Ce type de navire peut capturer jusque 80 % de poissons qu'il ne recherche pas et les recherche à l'eau, mort, avec de nombreux dauphins, requins et tortues qui se trouvent également pris dans leurs filets. Un massacre de très grande échelle.

Les super chalutiers ravagent les écosystèmes de la mer du Nord, de l'Atlantique, etc mais continuent à être subventionnés par l'Union Européenne.

Les bateaux usines vident les océans

De nombreux bateaux de pêche sont de véritables usines des mers et plus simplement les traditionnels chalutiers familiaux,. De plus, en dehors des premiers 200 milles nautiques qui délimitent le littoral national et donc la zone d’exclusivité pour les pêcheurs d’un pays, la pêche, même massive, n'est pas réglementé.

Du fait de cette absence de contrôle et de règle du jeu, il y a une véritable surexploitation des ressources et un nombre de bateaux beaucoup trop important de bateaux dans certaines zones de pêche.

La technologie de la pêche supplée au pillage

Les logiciels cartographiques des fonds marins - tel que Picatus 3D - représentent la dernière trouvaille technologique pour les chalutiers - une industrie qui progresse aussi vite que l’industrie logicielle. Picatus 3D associe la technologie informatique moderne avec le traditionnel écho-sondeur pour obtenir encore plus d’informations à partir des sons qu’il émet et reçoit des fonds marins. Le pêcheur peut ainsi voir les profondeurs de façon virtuelle. C’est donc pour cela que les poissons haïssent les pêcheurs. La notice fournie avec Piscatus explique : "Nous avons développé un outil de pêche complet à trois dimensions qui vous montre avec exactitude tout ce qui se passe pendant que vous pêchez. Vous pouvez voir votre bateau, les fonds marins, les poissons, votre équipement en temps réel, un paysage animé en 3D : c’est un mélange entre la guerre des étoiles et une simulation de vol (...) les seuls qui soient effrayés par notre technologie, ce sont les poissons". Voilà ce que dit la brochure.

Gloria est le plus grand filet de pêche au monde et l’on s’en sert habituellement pour attraper des rougets communs sur les surfaces du milieu de l’océan Atlantique. Le rouget commun est un nageur solitaire qui ne se constitue pas en bancs, d’où l’intérêt d’utiliser un immense filet. Le tout dernier, en vente à Vigo, a une ouverture de 35 800 mètres carrés. Assez grand pour contenir une dizaine d’avions 747 ou plus.

Pendant l’exposition, Halli Stefanson - un pêcheur islandais qui a émigré en Nouvelle-Zélande et est actuellement capitaine d’un navire de 2.500 tonnes et long de 85 mètres qui attrape des hoplostètes oranges- explique que ces poissons de fond ont tendance à se rassembler en une nuée sur le sommet des chaînes montagneuses des fonds marins. Grâce aux derniers outillages informatisés de monitorage des chaluts, voici le procédé qui permet de les attraper : "Il vous suffit d’amener le filet sur le rocher. C’est une révolution pour nous. On tente de lâcher le filet le plus près possible du sommet montagneux ; avec de la chance, il suffit de 5 minutes de pêche. C’est typique de la pêche au hoplostète orange. Mais on peut en attraper jusqu’à 17 tonnes en deux minutes de pêche (veganimal.info)



La surpêche dans le monde, fille des subventions

  • Des subventions estimées à environ 27 milliards de dollars par an ont généré une capacité de pêche deux fois supérieure aux possibilités de reproduction des poissons.

Le nouveau rapport du PNUE propose d'engager les politiques publiques et les investissements sur la voie du développement durable dans la perspective de Rio +20

Le rapport suggère d'investir dans le renforcement de la gestion de la pêche, y compris par la création de zones marines protégées, la mise hors service de certains navires, la réduction de la capacité des flottes et la formation à d'autres métiers, pour permettre de reconstituer les ressources halieutiques de la planète.


. Un tel investissement adossé à des mesures de politiques se traduirait par une augmentation des prises de 80 millions de tonnes actuellement à 90 millions de tonnes en 2050 en dépit d'une baisse initiale jusqu'en 2020.


« La valeur actuelle des bénéfices du verdissement du secteur de la pêche est estimée à environ 3 à 5 fois celle de l'investissement nécessaire », indique le rapport.


. Il serait possible de limiter les pertes d'emploi à court et moyen terme en ciblant les baisses de capacité sur un petit nombre de grandes flottes industrielles plutôt que sur les petites flottes artisanales.


. Les emplois dans la pêche devraient recommencer à augmenter en 2050, une fois les stocks reconstitués.



La surpêche de l'Europe .... enn Afrique

  • Extrait de veganimal.info : "L’élément le plus frappant dans cet accord entre l’Union Européenne et le Sénégal, c’est qu’il n’y aucun quota imposé pour préserver les stocks. Ce que cet accord fixe par contre, c’est le tonnage total des vaisseaux qui peuvent pêcher dans les eaux sénégalaises et ce sans limites de durée. Les chalutiers de 150 à 250 tonnes qui se trouvent dans le port de Dakar peuvent attraper autant de poissons qu’ils le veulent, à condition qu’ils utilisent la bonne taille de mailles pour leurs filets, qui sont plus petites et moins sélectives que celles que l’on trouve dans des pêcheries équivalentes de l’Union Européenne. La flotte Européenne déclare 12.000 tonnes de prises par an mais cette déclaration est largement mise en doute. Des rapports effectués pour le WWF estiment que les prises Européennes se rapprocheraient plutôt de 80.000 à 100.000 tonnes par an - plus de 8 fois le total déclaré.

Ceci ne représente le poids que du poisson ramené à terre, omettant ce qui est laissé de côté. La pêche à la crevette entraîne aussi la capture d’un certain nombre de poissons (ce que l’on appelle dans le métier les prises accidentelles). Les chalutiers qui pêchent les crevettes destinées aux paellas espagnoles reconnaissent qu’elles ne représentent qu’environ 15% de leurs prises. Les 85% restants sont des poissons ; certains sont vendus localement, beaucoup ne sont pas vendables du tout. Le Vidal Bonanegra Cuarto pêche avec un filet dont les mailles sont de 40 mm et ils peuvent escompter attraper par heure 20 kg de crevettes - grosses créatures qui peuvent atteindre 20 cm de long - et 50 kg de poissons vendables. Ce bateau peut escompter attraper la même quantité de crevettes de trop petite taille, de poissons n’ayant pas atteint leur maturité ainsi que d’espèces non comestibles tels que les oursins et certains crustacés qui seront rejetés à la mer.

Jacques Marec, le patron français d’une flotte de pêche basée à Dakar sous le drapeau sénégalais, observe que, dans l’ensemble, les prises de crevettes diminuent de 300 tonnes par an. En 1983, chaque chalutier attrapait 150 tonnes de crevettes - un chiffre qui est aujourd’hui descendu à 40 tonnes. "



La surpêche pose un vrai défi économique et écologique

L’industrie de la pêche emploie environ 200 millions de personnes dans le monde. La surpêche entraîne une offre de poissons pléthorique : une surabondance de poissons à la vente, qui tire leur prix vers le bas, et ensuite, dans la durée, une pénurie de certaines espèces et baisse des quantités de poissons pêchées, qui tire les prix vers le haut mais sur une offre restreinte.

Océans : les espèces de poisson menacées

Globalement, 1 espèce de poisson sur 3 est menacée d’extinction et la moitié parvient tout juste à se renouveler. 7% des espèces marines ont disparu depuis 1950. 29% des 600 espèces pêchées dans le monde sont en voie d’extinction totale : autrement dit, leur niveau est descendu à 10% de celui de 1950. C’est le cas au Canada de la Morue, du saumon, du marsouin commun, du fouille-roche gris, de la raie tachetée, du colin de l’églefin, etc.

Depuis 2000, les quantités de poisson ont diminué de 5%, non du fait d’une moindre pêche mais plutôt de ressources qui s’épuisent. Dans la mer du Nord, le cabillaud, très prisé en France, a vu le nombre de poissons adultes en âge de se reproduire divisé par 5 en 20 ans. La pêche à la morue est quasiment un fait du passé du fait que 85% des morues pêchées étaient trop jeunes pour avoir eu le temps de se reproduire.

Alors, si on pose la question du point de vue de la préservation de la biodiversité et des espèces marines, il faut se référer aux listes des poissons en danger et de ceux relativement épargnés.

  1. Du point de vue de contamination au mercure, il faut préférer les poissons marins. Pourquoi ? Parce que les poissons de mer sont moins contaminés que les poissons de rivière, notamment ceux qui sont proches des zones d'orpaillage clandestin.
  1. Il est souvent recommandé aux enfants et aux femmes enceintes de ne pas choisir des poissons carnivores de longue durée de vie (mammifères marins, daurade, thon, espadon, daurade, le requin).
  1. D’une manière générale, il faut choisir des poissons avec des forts taux d'acides gras pour réduire les risques.


Les poissons qu'il faut épargner et ne pas consommer

Consommation : les poissons à ne pas acheter Etat des stocks des poissons gravement menacés et à éviter

  1. L’anchois : de France, Espagne,
  2. Le caviar, l’esturgeon : : risque de PCB, de dioxines, de pesticides et de mercure
  3. Le thon rouge de Méditerranée : les captures ont diminué de moitié en Méditerranée. Poids minimal de capture de 30kg. On craint qu’au rythme actuel, l’espèce sera quasiment disparue d’ici 2 à 3 ans.
  4. La lotte, baudroie : de l’Atlantique Nord
  5. Le Lieu, colin d’Alaska : pêché en Pacifique Nord
  6. Le Carrelé, plie : de l’Atlantique Nord
  7. Le merlu : aussi appelé « colin » a vu le nombre de poissons géniteurs divisé par 2 en 20 ans
  8. Le flétan : de l’Atlantique Nord
  9. La lotte : d’Europe, rique de de dioxyne et pesticides (aquaculture)
  10. La sole de la mer du Nord : de l’Altantique Nord et surexploitée, notamment dans la Manche, la sole est en grave danger. Taille minimale de capture de 24 cm.
  11. Le Haddock
  12. Le cabillaud : stock divisé par 5 en 20 ans, surtout en Europe, en voie de disparition.
  13. La dorade rose : a disparu, ou presque, du golfe de Gascogne
  14. L’empereur : menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. Pas de taille minimum pour sa capture.
  15. L’espadon : très menacé
  16. Le saumon sauvage d’Atlantique : ce poisson, 2 fois moins nombreux qu’il y a 20 ans , ne se reproduit plus dans 15% des rivières où on le voyait habituellement. Taille minimum de capture : 50 cm.
  17. Le grenadier de roche : plutôt laid à regarder, ce poisson de grand fond est menacé de disparaître d’ici 3 à 5 ans. Pas de taille minimale de capture.
  18. Le pangasius du Vietnam (aquaculture)
  19. Le Thon rouge : des grandes surfaces européennes, dont Auchan et Wal-Mart, appellent à une réduction par deux des quotas de thon rouge dans l’Union européenne. Elles ont signé une lettre adressée à la Commission car, selon ces enseignes, ce poisson pourrait bientôt disparaître de la mer Méditerranée.
  20. Le sébaste d’Atlantique Nord

Feu rouge, les poissons à bannir de vos listes de courses:

Le thon rouge est le plus menacé, en raison, entre autres, de la passion des sushis. Mais la situation n'est pas terrible non plus pour le cabillaud, la raie, le saumon de l'Atlantique ou la sole.


Les poissons qu'il faut consommer avec parcimonie

Les poissons « à problème » mais dont il ne faut pas abuser

  1. Le calamar de l’Atlantique sud et du Pacifique sud
  2. La dorade royalede Grèce (aquaculture), risque de mercure
  3. Le loup de mer ou bar de la Méditerranée
  4. Le loup de mer d’aquaculture de France ou de Grèce
  5. L’omble : aquaculture, Suisse, Islande, France
  6. La morue ou cabillaud de Norvège ou d’Ecosse
  7. La sardine d’Atlantique Nord et de Méditerranée
  8. Le saumon Atlantique : Europe, Chili. On ne consomme plus que 4000 tonnes de saumon sauvage. Le reste provient de l’aquaculture.
  9. La sole du Pacifique, risque PCB, pesticides, dioxines
  10. Le Thon jaune albacore du Pacifique et de l’océan Indien
  11. Le turbo de France

Feu orange, les poissons à acheter avec parcimonie:

Homard (de toutes façons, même pour le porte-feuille, on reste modéré en général), coquilles Saint-Jacques, Calamars et Langoustines.


Les poissons que l'on peut consommer

Voici quelques poissons par lesquels les remplacer :

  1. Les crevettes : aquaculture, de Vietnam et d’Equateur, protégées par un label
  2. Les crevettes d’Atlantique nord
  3. Le hareng, redevenu abondant suite à une quasi disparition dans les années 70 et à la mise en place de quotas
  4. Le Bar
  5. Le flétan du Pacifique nord
  6. Le homard d’aquaculture, d’Australie, Etats-Unis, Basse-Californie au Mexique
  7. Les huîtres d’Europe, aquaculture, risque de toxiques à vérifier selon les régions
  8. Le merlan
  9. Le lieu noir de l’Atlantique nord-est
  10. La raie
  11. Le maquereau de Cornouailles (label)
  12. Le maquereau de l’Atlantique nord
  13. Le merlu du Cap (label)
  14. Le rouget barbet
  15. L’églefin : fumé il donne le haddock
  16. Le Hareng de Norvège : menacé de disparaître au début des années 70, le Hareng a fait l’objet d’une surveillance et voit à nouveau sa population et ses quantités pêchées augmenter, tout en restant sous surveillance.
  17. La sardine des Etats-Unis
  18. Le saumon atlantique d’aquaculture d’Ecosse et d’Irlande (label)
  19. Le saumon du Pacifique d’aquaculture du Pacifique nord (label)
  20. Le thon d’Europe – hormis le ton rouge

> Il faut bien sûr préférer le poisson d’élevage (aquaculture) mais celui-ci n’est pas la panacée car les poissons sauvages sont pêchés pour être transformés en farines pour les élevages ! Aujourd’hui, la FAO estime que 43% des poissons consommés proviennent d’aquaculture. Une liste assez conforme à la précédente somme toute.

Feu vert, les poissons à privilégier dans son assiette:

<huîtres, moules et truites d'élevage, aux crevettes, sardines, harengs ou au colin d'Alaska. C'est aussi possible de manger du saumon, mais alors du Pacifique ! (il se fait rare en Atlantique).

Pêche durable ou pas ?


Poisson Riche en huile Quantité d'oméga 3 pour 100gr. Contamination Pêche durable


  • Bar blanc Non Sans Oui Non
  • Cabillaud Non Sans Oui Non
  • Carrelet Non Sans non Non
  • Hareng oui 0,6 g Oui Non
  • Lotte Non Sans non Non
  • Moules oui 0,66 g Oui Non
  • Saumon (élevage) oui 1,85 g non Pesticides, PCB, dioxynes
  • Sardines oui 2,02 g Oui Non
  • Thon (non dégraissé) oui 1,1 g Oui Mercure

Les poissons suivant sont des poissons écologiquement durables :la bonite à ventre rayé, l'albacore, le germon, le thon ventru de ligne, le bar d'élevage, le bar blanc, le cabillaud du pacifique, la sole, le flétan du Pacifique et d'Alaska, les crevettes d'eau froide (pas celles des eaux tempérées), le turbot, le tilapia, le rouget barbet de roche. Mais ce ne sont pas des poissons gras malgré leurs nombreux nutriments.

Pêche : les poissons riches en oméga-3

  • Le kipper
  • Le Hareng
  • Le pilchard
  • la sardine
  • Le sprat
  • La truite sauvage
  • le hareng atlantique
  • la carpe d'élevage
  • les anchois


Le pilchard et le sprat ont la plus forte concentration en oméga 3. Le thon en boite contient peu d'oméga 3 car sa graisse a été extraite pour être convertie en nourriture pour animaux. Le thon frais est riche en oméga 3mais il est souvent contaminé par du mercure.


Les navires de la surpêche

Les navires de pêche sont de vraies usines qui ratissent les océans. Ils peuvent repérer les bancs de poissons par satellite, les pêcher avec des filets dérivants qui font 60 km de long et sont équipés de lignes de milliers d’hameçons pouvant atteindre 120 km de long.

Les navires de pêche peuvent traiter les poissons pêchés, les congeler et les emballer avec des capacités de stockage en mer équivalentes à 12 Airbus pour les plus gros chalutiers de 170 mètres de long.

Les labels écologiques et la surpêche

article du figaro très intéressant sur le sujet : "Des scientifiques dénoncent le laxisme et l'inefficacité du label MSC censé protéger les ressources marines.

Il va devenir de plus en plus difficile d'acheter du poisson sans se demander si on ne participe pas, sans le savoir, au pillage des mers. Une équipe d'océanographes conteste en effet l'efficacité du principal écolabel des produits de la mer - le MSC (Marine Stewardship Council). Ils affirment dans une tribune publiée jeudi par la revue scientifique Nature que cette organisation doit se réformer si elle veut promouvoir et garantir une pêche réellement durable. C'est la première fois que la petite étiquette ovale et bleue est contestée de manière aussi radicale.

Le label MSC est très présent en Europe du Nord et dans les pays anglo-saxons où il est distribué par plusieurs chaînes de grande distribution. Il figure en France sur certains paquets de poissons surgelés mais encore rarement sur les étiquettes de poissons frais. Deux pêcheries françaises ont été certifiées cette année: celle du lieu noir de l'armement Euronor et celle de la sardine de bolinche de Bretagne Sud. Trois autres sont en cours d'évaluation.

Le MSC a été créé en 1997 par la firme Unilever et le WWF (Fonds mondial pour la nature) pour lutter contre la surpêche. Quatre critères ont été retenus: toute pêcherie certifiée doit assurer la pérennité de son activité et ne pas surexploiter la ressource; elle doit préserver la productivité et la diversité de l'écosystème dont elle dépend; elle doit respecter toutes les réglementations et, enfin, assurer la traçabilité «du bateau à l'assiette».

Le MSC est fondé sur le code de conduite pour une pêche responsable de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). Depuis le début, cette organisation voit dans le marché et l'étiquetage écologique un des leviers susceptibles d'empêcher la surpêche.


Le MSC est aujourd'hui et de loin le premier écolabel des produits de la mer au niveau planétaire. En 2010, 94 pêcheries de quatorze pays différents ont été certifiées, ce qui représente en tout 7% des captures mondiales. Sa montée en puissance est extrêmement rapide: une centaine de pêcheries ont posé leur candidature et sont en cours d'évaluation.

«Dans deux ans, le MSC couvrira un dixième des captures mondiales et il aura dans sa palette la quasi-totalité des espèces pêchées dans toutes les mers du globe, analyse Stéphan Beaucher, consultant. Il a supplanté les autres tentatives de labellisation et va devoir maintenant intégrer des pêcheries qui sont loin d'être exemplaires en les contraignant à changer de pratiques. C'est un piège pour le MSC qui se trouve pris entre ses contraintes de croissance et l'éthique qu'il défend.»

Les signataires de la tribune ne disent pas autre chose. Leur prise de position marque un revirement total car, au départ, scientifiques et ONG ont été les plus ardents à soutenir le MSC. Or, ce sont eux qui se montrent maintenant les plus critiques. Ils dénoncent, par exemple, le fait que la pêcherie du colin d'Alaska dans le détroit de Béring (1 million de tonnes par an) bénéficie depuis 2005 du label alors que ses populations sont en train de s'effondrer. Même chose pour une des pêcheries de merlu du Pacifique, certifiée l'an dernier bien que l'espèce soit en chute libre de 89% par rapport aux années 1980.

Le fait que le MSC commence à certifier des pêcheries en Antarctique suscite également beaucoup de réticences. De même, l'utilisation d'engins de pêche aussi destructeurs que le chalut de fond par des pêcheries certifiées apparaît inadmissible aux scientifiques. C'est pourquoi ils demandent une refonte de cette organisation avec plus de représentants du monde scientifique et des pays du Sud. Le MSC reçoit chaque année près de 10 millions d'euros de dons.

«Si le MSC ne se réforme pas, il y a des moyens plus efficaces de protéger les océans comme de demander l'arrêt des subventions à la pêche et la mise en place d'aires marines protégées», estime Jennifer Jacquet, de l'université de Vancouver (Canada). Très préoccupée par le maquis des étiquettes dans le domaine de la pêche, elle a récemment publié avec son colllègue Daniel Pauly une étude montrant qu'aux États-Unis, un tiers des espèces de poissons sont commercialisées sous des faux noms (Marine Policy, mai 2008). Des pratiques courantes en Europe aussi, qui échappent à la vigilance de la plupart des consommateurs."

La surpêche en 2010

  • La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) est un admistration américaine qui fait de la recherche mais qui a aussi un rôle de "gendarme" sur les eaux territoriales américaines. E, 2010, la NOAA avait interdit les sorties de chalutiers dans certaines zones du golfe du Mexique, suite à la marée noire de la plate-formeDeepwater Horizon.

La NOAA publie un rapport attendu sur le respect de la légalité en matière de pêche et pointe du doigt les pays "pirates" : selon le rapport de janvier 2010, les mauvais élèves sont la Colombie, l’Equateur, l’Italie, le Panama, le Portugal et le Venezuela. Les chalutiers de ces pays ont été pris en flagrant délit de pêche illégale en 2009 et 2010.


En 2009, selon la NOAA, les pays mauvais élèves étaient la Chine, la France, l’Italie, la Libye, le Panama et la Tunisie.

Ces pays ont fait des progrès en contrôlant mieux leurs pêcheurs "pirates". La France avait laissé, entre 2007 et 2008, 81 thoniers senneurs, battant pavillon tricolore, pêcher le thon rouge en utilisant des filets dérivants. Cette pratique lui avait valu une forte réprobation car elle est interdite par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat).

Ce que confirme Maria Damanak, la Commissaire européenne aux affaires maritimes et à la pêche.

Dans un discours sur la pêche illégale, la Commissaire a confirmé que, du fait des ses subventions ou via des importations, « l’Union européenne n’a pas toujours été une sainte » et qu'elle a largement profité de la pêche illégale.

16 % de la consommation communautaire de produits de la mer en Europe a été fourni par la pêche illégale dans les années passées, ce qui a correspondu à des importations annuelles de "1,1 milliard d’euros de poissons pêchés illégalement », selon la commissaire aux affaires maritimes européenne.


  • Bilan de la réforme de la législation européenne de la pêche.

. En un an, 14 refus d’importation de produits de la mer illégaux ont été notifiés à la Commission,
. 228 inspections de pays-tiers ont été effectuées par les autorités espagnoles, danoises, portugaises et britanniques.
. Près de 5.000 inspections de navires européens ont été menées, donnant lieu à la constatation de 240 infractions. . Bruxelles a interdit l’importation de produits de la pêche en provenance de pays accordant des pavillons de complaisance et ne respectant pas les règles de pêche responsables. . Bruxelles est favorable à l’établissement d’un système mondial de certification des produits de la mer. . La gestion des stocks communautaires de poissons sera assurée, collégialement, par les États membres riverains d’une zone spécifique et non plus par Bruxelles.


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