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Rio+20 - sommet de

Rio+20 - sommet de

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<p><span style="color: rgb(51, 153, 51);"><strong>La Conf&eacute;rence des Nations Unies sur l'environnement et le d&eacute;veloppement (CNUED), deuxi&egrave;me &quot;Sommet de la Terre&quot;</strong></span>, s'est tenue &agrave; Rio de Janeiro en juin 1992, sous l'&eacute;gide de l'ONU. La D&eacute;claration de Rio sur l'environnement et le d&eacute;veloppement est un texte fondamental. En 27 principes, il d&eacute;veloppe ce que doit &ecirc;tre <strong>un [[Développement durable]] &eacute;quilibr&eacute;</strong>. Principe 1 : &quot;Les &ecirc;tres humains sont au centre des pr&eacute;occupations relatives au d&eacute;veloppement durable. Ils ont droit &agrave; une vie saine et productive en harmonie avec la nature&quot;. Exemples de quelques principes:</p>
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<H3> La conférence Rio + 20 sur le climat de 2012</H3>
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20 ans après le « Sommet de la Terre », l’heure est au bilan des 3 conventions (sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification). Si l’on s’en tient aux indicateurs environnementaux, et malgré l’immense effort de sensibilisation des citoyens, des entreprises et des collectivités territoriales, ce bilan est assez catastrophique. Les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi élevées, l’érosion de la biodiversité se poursuit, et la qualité dégradée des sols agricoles menace à moyen terme la sécurité alimentaire mondiale. La crise économique et financière a rejeté ces préoccupations au second plan.
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<H4> Rio face à son bilan </H4>
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* "L’échec des politiques internationales de protection de l’environnement. Des émissions de gaz à effet de serre en hausse : Alors que l’objectif de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) pose depuis 1994 l’objectif de « stabiliser les émissions de GES à un niveau empêchant toute perturbation anthropique du système climatique », ces dernières ont battu un nouveau record en 2010. Les émissions n’ont jamais été aussi élevées. Pire encore, la trajectoire d’émissions sur laquelle nous nous situons se place dans les plus mauvais scénarios du GIEC, et pourrait conduire à un réchauffement supérieur à 6°C d’ici la fin du siècle.
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Les engagements pris par les pays industrialisés et émergents lors du sommet de Copenhague en décembre 2009 sont donc loin d’être suffisants, et il ne faut pas attendre les conclusions du nouvel accord de 2015 pour inverser la tendance, puisque selon la communauté scientifique il faudrait que les émissions
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piquent avant cette date pour avoir une chance de maintenir le réchauffement en dessous de 2°C, seuil au-delà duquel les conséquences du réchauffement risquent de devenir incontrôlables " : source Fondation Nicolas Hulot
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L’échec de la lutte contre la désertification La troisième convention de Rio, sans doute la moins connue, est celle sur la désertification. Laissée de côté par les décideurs et pourvue de peu de moyen, cette convention n’a pas permis, contrairement à son objectif, « d’atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique ». Comme l’illustre le graphique suivant, la dégradation des sols, et la perte de fertilité des sols agricoles, qui constituent pourtant l’un des piliers fondamentaux de l’économie verte se sont accélérées au cours des 20 dernières années.
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<H3> Les Français avant le sommet de Rio + 20 </H3>
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juin 2012 - Selon une l'enquête OpinionWay menée par le Club France Rio+20, 82% des Français étaient favorables à la création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement, mais 78% estiment que la société civile n'est pas suffisamment impliquée sur les questions environnementales. 74% souhaiteraient donc faire entendre leur propre voix, si possible. L'étude, réalisée auprès de 1051 personnes, révèle des Français prêts à faire entrer l'environnement au coeur de leurs priorités, et qui considèrent entre autres le réchauffement climatique comme aussi important que le chômage ou la perte du pouvoir d'achat.
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Des Français peu convaincus par les grands sommets : si une majorité de Français est au courant de la tenue prochaine d'un Sommet de la Terre, peu d'entre eux (17%) sauraient en définir clairement les enjeux, et 80% doutent que les principes d'une gouvernance mondiale adoptés lors de ce genre d'évènements aient une incidence réelle sur les politiques locales.
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La concertation apparaît donc comme nécessaire pour ces Français prêts à contribuer mais peu sensibles aux grands évènements lointains. 74% des sondés se disent ainsi favorables à une consultation via Internet, 46% apporteraient leur contribution via un forum si l'occasion leur en était donnée.
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Pour Gilles Berhault, président du Comité 21 et du comité d'orientation du Club France Rio+20: "Quelles que soient les conclusions du Sommet de la Terre Rio+20, le temps est venu de généraliser les démarches. Nous avons engagé une profonde transition économique, sociale et culturelle. Face à la réalité des enjeux, il est urgent de donner un nouveau souffle au développement durable fondé sur l'action collective." Les majorité des Français interrogés se disent prêts à se mobiliser, pour peu qu'on les y invite, mais est-il besoin de rappeler qu'entre ce que l'on déclare, et ce que l'on fait vraiment... la distance est parfois plus grande qu'entre Paris et Rio.
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<H3> La conférence de Rio sur le climat de 1992</H3>
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<H4> Le sommet de la Terre </H4>
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* <p><span style="color: rgb(51, 153, 51);"><strong>La Conf&eacute;rence des Nations Unies sur l'environnement et le d&eacute;veloppement (CNUED), deuxi&egrave;me &quot;Sommet de la Terre&quot;</strong></span>, s'est tenue &agrave; Rio de Janeiro en juin 1992, sous l'&eacute;gide de l'ONU. La D&eacute;claration de Rio sur l'environnement et le d&eacute;veloppement est un texte fondamental. En 27 principes, il d&eacute;veloppe ce que doit &ecirc;tre <strong>un [[Développement durable]] &eacute;quilibr&eacute;</strong>. Principe 1 : &quot;Les &ecirc;tres humains sont au centre des pr&eacute;occupations relatives au d&eacute;veloppement durable. Ils ont droit &agrave; une vie saine et productive en harmonie avec la nature&quot;. Exemples de quelques principes:</p>
<p><strong>Principe 2</strong> Conform&eacute;ment &agrave; la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, <strong>les Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de d&eacute;veloppement,</strong> et ils ont le devoir de faire en sorte que les activit&eacute;s exerc&eacute;es dans les limites de leur juridiction ou sous leur contr&ocirc;le ne causent pas de dommages &agrave; l'environnement dans d'autres Etats ou dans des zones ne relevant d'aucune juridiction nationale. </p>
<p><strong>Principe 2</strong> Conform&eacute;ment &agrave; la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, <strong>les Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de d&eacute;veloppement,</strong> et ils ont le devoir de faire en sorte que les activit&eacute;s exerc&eacute;es dans les limites de leur juridiction ou sous leur contr&ocirc;le ne causent pas de dommages &agrave; l'environnement dans d'autres Etats ou dans des zones ne relevant d'aucune juridiction nationale. </p>
<p><strong>Principe 3</strong> Le droit au d&eacute;veloppement doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; de fa&ccedil;on &agrave; satisfaire &eacute;quitablement les <strong>besoins relatifs au d&eacute;veloppement</strong> et &agrave; l'environnement des g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;sentes et futures. </p>
<p><strong>Principe 3</strong> Le droit au d&eacute;veloppement doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; de fa&ccedil;on &agrave; satisfaire &eacute;quitablement les <strong>besoins relatifs au d&eacute;veloppement</strong> et &agrave; l'environnement des g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;sentes et futures. </p>
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* 2007 : [[Conférence de Bali]]
* 2007 : [[Conférence de Bali]]
* 1997 : [[Kyoto]]
* 1997 : [[Kyoto]]
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* 1992 : [[Rio]]
* [https://www.consoglobe.com/mr-climat.html Les articles sur le climat et le réchauffement] ]
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<H3> UN bilan du sommet de Rio + 20 </H3>
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* Les acteurs de la société civile française fédérés au sein du Club France RIO+20 et du Pavillon de la France ont partagé ce 22 juin les premiers enseignements et les orientations à prendre pour rendre applicable et concrète la déclaration finale de la Conférence Rio+20.
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Il est relevé plusieurs aspects positifs dans ce texte:
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* Le rôle nouveau, reconnu et clairement renforcé de la société civile dans la gouvernance mondiale ;
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* La reconnaissance de l’économie verte et équitable comme programme de travail de la communauté internationale;
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* Des objectifs du développement durable clairement affirmés avec des indicateurs qui restent à construire.
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La volonté politique est exprimée. C’est aux acteurs de la société civile au coté des gouvernements de passer d’un programme de travail à un réel plan d’action pour les 5 années qui viennent. Ce plan d’action doit reposer sur ces principes :
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* La co-création : au cœur des démarches, il s’agit d’une dynamique partenariale entre l’ensemble des acteurs de terrain, engagés au plus près des problématiques et des citoyens qui les vivent ;
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* La définition et mise en place d’indicateurs par ces acteurs à l’échelle de leurs territoires, articulés par rapport aux objectifs du développement durable définis dans la déclaration finale;
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* La reconnaissance de la culture et de la science comme des leviers essentiels du développement durable
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« Après Rio+20 il est temps d’engager un déploiement massif et systématique du développement durable sur les territoires et au cœur des stratégies d’entreprises » déclare Gilles Berhault pour le Comité 21 et le Club France RIO+20.
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<H3> Le Sommet de Rio en juin 1992 </H3>
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Le terme biodiversité « n’est sorti des laboratoires d’écologie qu’en 1992, lors du Sommet de la Terre à Rio. Il est alors parti à la conquête du grand public, des médias et du monde politique »
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L’ambition du Sommet de la terre dépassait la seule biodiversité pour examiner les relations entre environnement et développement. vingt ans après la première conférence mondiale sur l’environnement humain (Stockholm), c’était la première fois qu’un aussi grand nombre de gouvernements, représentant centsoixante-douze états, décidaient d’intervenir collectivement en faveur du développement durable de la planète.
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C’est aussi à cette occasion que les acteurs de la société civile ont commencé à se mobiliser activement autour de ces enjeux, notamment au travers de forums des ONG organisés en marge des sommets (celui de Rio a réuni plusieurs milliers de personnes).
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La déclaration de Rio sur l’environnement et le développement est un ensemble de vingtsept principes définissant les droits et responsabilités des états. Elle s’ouvre sur l’affirmation que les « êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature » (principe 1). Le principe 7 appelle les états à « coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de
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protéger et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre ». La déclaration souligne également (principe 10) que « la meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient »
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. L’article 14
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de la déclaration de Rio enjoint aux états de s’abstenir de développer des « activités et
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substances » qualifiées de « nuisibles pour la santé de l’homme ».
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La Conférence a en outre adopté un programme, Action 21, aussi appelé Agenda 21, qui est un plan détaillé d’action mondiale pour le XXie siècle dans tous les domaines du développement durable. il comprend 2 500 recommandations dans quarante chapitres dont près d’une dizaine traite du rôle des différents acteurs : femmes, enfants et jeunes, communautés locales, organisations non gouvernementales, collectivités locales, travailleurs et leurs syndicats, commerce et industrie, communauté scientifique et technique, agriculteurs. Les questions de santé font l’objet d’un long développement dans le chapitre 6 du programme actions 21, dont l’une des sous-parties est intitulée « Réduction des risques pour la santé dus à la pollution et aux menaces écologiques ». Le lien entre la
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santé et la protection de l’environnement est clairement établi dans le texte et des objectifs sont fixés en ce qui concerne la pollution de l’air, la pollution de l’eau, les nuisances sonores et la réduction des déchets.
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Enfin, le Sommet de Rio marque le début de l’institutionnalisation diplomatique des enjeux environnementaux à travers de nouveaux textes: Deux conventions visant à prévenir les changements climatiques à l’échelle mondiale et à assurer la disposition d’espèces biologiquement diverses, un ensemble de principes pour la gestion durable des forêts, puis une convention de lutte contre la désertification.
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Les objectifs de la Convention sur la diversité biologique (CDB) « sont la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de 1’exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques, et grâce à un financement adéquat
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». Les termes « santé humaine » n’apparaissent qu’une seule fois dans les quarantedeux articles de la convention, lorsqu’elle incite à mettre en place des réglementations pour empêcher ou réduire les atteintes à la biodiversité que pourrait susciter l’usage des biotechnologies.
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La convention dispose d’un organe décisionnel, la conférence des parties (plus connues sous l’acronyme COP, de l’anglais conference of parties), qui rassemble les délégations de tous les états membres et s’est réunie dix fois entre 1992 et 2010. La france, qui a signé le texte dès 1992, l’a ratifié en 1994. Les états-unis l’ont signé, mais ne l’ont pas ratifié.
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Rio a été une étape essentielle de la mobilisation mondiale par son importante
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médiatisation et la prise de conscience qui s’est opérée autour de thématiques fortes du
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développement durable apparaissant comme autant de nécessités : modes de production
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et de consommation viables à long terme, équité et solidarité entre pays développés et en
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voie de développement, élimination de la pauvreté, prise en compte de l’accroissement
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démographique… Par ailleurs, la notion de solidarité intergénérationnelle apparaît pour la
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première fois comme un objectif à inscrire dans les décisions. À partir de Rio, les rencontres
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internationales deviennent aussi celles des prises de parole de la société civile
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source : lecese.fr
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<H3> Les autres conférences sur le climat </H3>
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* 2013 : [[Sommet de Varsovie]]
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* 2012 : [[Rio+20 - sommet de]]
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* 2009 : [[Copenhague - sommet de]]
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* 2007 : [[Bali - sommet de ]]
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* 1997 : [[Kyoto]]
=== A lire &eacute;galement sur les conférences climatiques ===
=== A lire &eacute;galement sur les conférences climatiques ===

Version actuelle


Sommaire

Le sommet Rio + 20

La conférence Rio + 20 sur le climat de 2012


20 ans après le « Sommet de la Terre », l’heure est au bilan des 3 conventions (sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification). Si l’on s’en tient aux indicateurs environnementaux, et malgré l’immense effort de sensibilisation des citoyens, des entreprises et des collectivités territoriales, ce bilan est assez catastrophique. Les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi élevées, l’érosion de la biodiversité se poursuit, et la qualité dégradée des sols agricoles menace à moyen terme la sécurité alimentaire mondiale. La crise économique et financière a rejeté ces préoccupations au second plan.

rio20_logo.jpg

Rio face à son bilan

  • "L’échec des politiques internationales de protection de l’environnement. Des émissions de gaz à effet de serre en hausse : Alors que l’objectif de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) pose depuis 1994 l’objectif de « stabiliser les émissions de GES à un niveau empêchant toute perturbation anthropique du système climatique », ces dernières ont battu un nouveau record en 2010. Les émissions n’ont jamais été aussi élevées. Pire encore, la trajectoire d’émissions sur laquelle nous nous situons se place dans les plus mauvais scénarios du GIEC, et pourrait conduire à un réchauffement supérieur à 6°C d’ici la fin du siècle.

Les engagements pris par les pays industrialisés et émergents lors du sommet de Copenhague en décembre 2009 sont donc loin d’être suffisants, et il ne faut pas attendre les conclusions du nouvel accord de 2015 pour inverser la tendance, puisque selon la communauté scientifique il faudrait que les émissions piquent avant cette date pour avoir une chance de maintenir le réchauffement en dessous de 2°C, seuil au-delà duquel les conséquences du réchauffement risquent de devenir incontrôlables " : source Fondation Nicolas Hulot

L’échec de la lutte contre la désertification La troisième convention de Rio, sans doute la moins connue, est celle sur la désertification. Laissée de côté par les décideurs et pourvue de peu de moyen, cette convention n’a pas permis, contrairement à son objectif, « d’atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique ». Comme l’illustre le graphique suivant, la dégradation des sols, et la perte de fertilité des sols agricoles, qui constituent pourtant l’un des piliers fondamentaux de l’économie verte se sont accélérées au cours des 20 dernières années.

Les Français avant le sommet de Rio + 20

juin 2012 - Selon une l'enquête OpinionWay menée par le Club France Rio+20, 82% des Français étaient favorables à la création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement, mais 78% estiment que la société civile n'est pas suffisamment impliquée sur les questions environnementales. 74% souhaiteraient donc faire entendre leur propre voix, si possible. L'étude, réalisée auprès de 1051 personnes, révèle des Français prêts à faire entrer l'environnement au coeur de leurs priorités, et qui considèrent entre autres le réchauffement climatique comme aussi important que le chômage ou la perte du pouvoir d'achat.

Des Français peu convaincus par les grands sommets : si une majorité de Français est au courant de la tenue prochaine d'un Sommet de la Terre, peu d'entre eux (17%) sauraient en définir clairement les enjeux, et 80% doutent que les principes d'une gouvernance mondiale adoptés lors de ce genre d'évènements aient une incidence réelle sur les politiques locales.

La concertation apparaît donc comme nécessaire pour ces Français prêts à contribuer mais peu sensibles aux grands évènements lointains. 74% des sondés se disent ainsi favorables à une consultation via Internet, 46% apporteraient leur contribution via un forum si l'occasion leur en était donnée.

Pour Gilles Berhault, président du Comité 21 et du comité d'orientation du Club France Rio+20: "Quelles que soient les conclusions du Sommet de la Terre Rio+20, le temps est venu de généraliser les démarches. Nous avons engagé une profonde transition économique, sociale et culturelle. Face à la réalité des enjeux, il est urgent de donner un nouveau souffle au développement durable fondé sur l'action collective." Les majorité des Français interrogés se disent prêts à se mobiliser, pour peu qu'on les y invite, mais est-il besoin de rappeler qu'entre ce que l'on déclare, et ce que l'on fait vraiment... la distance est parfois plus grande qu'entre Paris et Rio.


La conférence de Rio sur le climat de 1992

Le sommet de la Terre

  • La Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), deuxième "Sommet de la Terre", s'est tenue à Rio de Janeiro en juin 1992, sous l'égide de l'ONU. La Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement est un texte fondamental. En 27 principes, il développe ce que doit être un Développement durable équilibré. Principe 1 : "Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature". Exemples de quelques principes:

Principe 2 Conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de développement, et ils ont le devoir de faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages à l'environnement dans d'autres Etats ou dans des zones ne relevant d'aucune juridiction nationale.

Principe 3 Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et futures.

Principe 4 Pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément.

Principe 5 Tous les Etats et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, afin de réduire les différences de niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité des peuples du monde.

Principe 6 La situation et les besoins particuliers des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés et des pays les plus vulnérables sur le plan de l'environnement, doivent se voir accorder une priorité spéciale. Les actions internationales entreprises en matière d'environnement et de développement devraient également prendre en considération les intérêts et les besoins de tous les pays.


Les autres conférences sur le climat


UN bilan du sommet de Rio + 20

  • Les acteurs de la société civile française fédérés au sein du Club France RIO+20 et du Pavillon de la France ont partagé ce 22 juin les premiers enseignements et les orientations à prendre pour rendre applicable et concrète la déclaration finale de la Conférence Rio+20.


Il est relevé plusieurs aspects positifs dans ce texte:

  • Le rôle nouveau, reconnu et clairement renforcé de la société civile dans la gouvernance mondiale ;
  • La reconnaissance de l’économie verte et équitable comme programme de travail de la communauté internationale;
  • Des objectifs du développement durable clairement affirmés avec des indicateurs qui restent à construire.


La volonté politique est exprimée. C’est aux acteurs de la société civile au coté des gouvernements de passer d’un programme de travail à un réel plan d’action pour les 5 années qui viennent. Ce plan d’action doit reposer sur ces principes :

  • La co-création : au cœur des démarches, il s’agit d’une dynamique partenariale entre l’ensemble des acteurs de terrain, engagés au plus près des problématiques et des citoyens qui les vivent ;
  • La définition et mise en place d’indicateurs par ces acteurs à l’échelle de leurs territoires, articulés par rapport aux objectifs du développement durable définis dans la déclaration finale;
  • La reconnaissance de la culture et de la science comme des leviers essentiels du développement durable


« Après Rio+20 il est temps d’engager un déploiement massif et systématique du développement durable sur les territoires et au cœur des stratégies d’entreprises » déclare Gilles Berhault pour le Comité 21 et le Club France RIO+20.


Le Sommet de Rio en juin 1992

Le terme biodiversité « n’est sorti des laboratoires d’écologie qu’en 1992, lors du Sommet de la Terre à Rio. Il est alors parti à la conquête du grand public, des médias et du monde politique »

. L’ambition du Sommet de la terre dépassait la seule biodiversité pour examiner les relations entre environnement et développement. vingt ans après la première conférence mondiale sur l’environnement humain (Stockholm), c’était la première fois qu’un aussi grand nombre de gouvernements, représentant centsoixante-douze états, décidaient d’intervenir collectivement en faveur du développement durable de la planète.

C’est aussi à cette occasion que les acteurs de la société civile ont commencé à se mobiliser activement autour de ces enjeux, notamment au travers de forums des ONG organisés en marge des sommets (celui de Rio a réuni plusieurs milliers de personnes).

La déclaration de Rio sur l’environnement et le développement est un ensemble de vingtsept principes définissant les droits et responsabilités des états. Elle s’ouvre sur l’affirmation que les « êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature » (principe 1). Le principe 7 appelle les états à « coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de protéger et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre ». La déclaration souligne également (principe 10) que « la meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient »

. L’article 14 de la déclaration de Rio enjoint aux états de s’abstenir de développer des « activités et substances » qualifiées de « nuisibles pour la santé de l’homme ».

La Conférence a en outre adopté un programme, Action 21, aussi appelé Agenda 21, qui est un plan détaillé d’action mondiale pour le XXie siècle dans tous les domaines du développement durable. il comprend 2 500 recommandations dans quarante chapitres dont près d’une dizaine traite du rôle des différents acteurs : femmes, enfants et jeunes, communautés locales, organisations non gouvernementales, collectivités locales, travailleurs et leurs syndicats, commerce et industrie, communauté scientifique et technique, agriculteurs. Les questions de santé font l’objet d’un long développement dans le chapitre 6 du programme actions 21, dont l’une des sous-parties est intitulée « Réduction des risques pour la santé dus à la pollution et aux menaces écologiques ». Le lien entre la santé et la protection de l’environnement est clairement établi dans le texte et des objectifs sont fixés en ce qui concerne la pollution de l’air, la pollution de l’eau, les nuisances sonores et la réduction des déchets.


Enfin, le Sommet de Rio marque le début de l’institutionnalisation diplomatique des enjeux environnementaux à travers de nouveaux textes: Deux conventions visant à prévenir les changements climatiques à l’échelle mondiale et à assurer la disposition d’espèces biologiquement diverses, un ensemble de principes pour la gestion durable des forêts, puis une convention de lutte contre la désertification.

Les objectifs de la Convention sur la diversité biologique (CDB) « sont la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de 1’exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques, et grâce à un financement adéquat


». Les termes « santé humaine » n’apparaissent qu’une seule fois dans les quarantedeux articles de la convention, lorsqu’elle incite à mettre en place des réglementations pour empêcher ou réduire les atteintes à la biodiversité que pourrait susciter l’usage des biotechnologies.

La convention dispose d’un organe décisionnel, la conférence des parties (plus connues sous l’acronyme COP, de l’anglais conference of parties), qui rassemble les délégations de tous les états membres et s’est réunie dix fois entre 1992 et 2010. La france, qui a signé le texte dès 1992, l’a ratifié en 1994. Les états-unis l’ont signé, mais ne l’ont pas ratifié. Rio a été une étape essentielle de la mobilisation mondiale par son importante médiatisation et la prise de conscience qui s’est opérée autour de thématiques fortes du développement durable apparaissant comme autant de nécessités : modes de production et de consommation viables à long terme, équité et solidarité entre pays développés et en voie de développement, élimination de la pauvreté, prise en compte de l’accroissement démographique… Par ailleurs, la notion de solidarité intergénérationnelle apparaît pour la première fois comme un objectif à inscrire dans les décisions. À partir de Rio, les rencontres internationales deviennent aussi celles des prises de parole de la société civile

source : lecese.fr


Les autres conférences sur le climat

[modifier] A lire également sur les conférences climatiques

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