Viande
Un article de Encyclo-ecolo.com.
(→A lire également au sujet de la consommation de viande) |
Version du 28 mars 2010 à 20:02
Sommaire |
Impact de la consommation de viande sur l'environnement
La viande qui est très consommée dans les pays occidentaux, pose un problème écologique croissant. Pour fabriquer de la viande, il faut de grandes quantités de plantes (luzerne, tourteaux de soja,…) : autant qu’il en faudrait pour 18 000 repas Il faut 15 000 litres d’eau pour produire un seul kilo de viande, contre 2 000 litres pour un kilo de riz..
Pour une tonne de blé, il faut utiliser en moyenne 1.000m3 d’eau, soit l’équivalent d’un million de bouteilles. En France, 80% des céréales servent à nourrir les animaux et non pas à l’alimentation humaine, ce qui à l’échelle du monde entier pose la question de l’équilibre global entre viande et cultures alors que 2 milliards de personnes ne mangent pas à leur faim.
La consommation alimentaire et la viande
Les "disponibilités alimentaires" par habitant dans le monde seraient suffisantes en 2050 à en croire une étude de début 2010 de l'Inra et du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche ergonomique) : à cet horizon, chaque habitant disposerait de 3000 calories par jour, dont 500 d'origine animale, contre 4000 actuellement dans les pays développés aujourd'hui, dont plus de 1000 issues de la viande ou du poisson. En 1970 la consommation de viande par habitant était de 25 kg par personne et est passé à 38 kg.
La consommation de viande d'ici à 2050
Selon un des scénarios de prospective élaboré par le GIEC, l'humanité devrait atteindre, en 2050, une consommation moyenne de 500 g de viande et de 1 litre de lait par semaine et par personne. Or celle-ci est actuellement de 730 g et 1,5 litre rapportée à l'ensemble de la population de la planète, mais de 1,6 kg et de 4,2 litres au Royaume-Uni.
En 2050, il y aura +34% de bouches à nourrir par rapport à 2009. L'évolution des comportements alimentaires est inéluctable poussée des hausses de revenus et de l'urbanisation croissante, qui impliquent des changements dans la production.
Entre 1970 et 2009 la consommation de viande est passée de 25 kg par personne et par an à 38 kg. Or il faut :
- 4 calories végétales pour produire 1 calorie animale de porc ou de poulet,
- 11 calories végétales pour le bœuf ou le mouton.
La solution serait (étude INRA et Cirad de ce mois) une réduction à 3 000 calories par jour et par personne, dont 500 d'origine animale, contre 4 000 actuellement dans les pays développés dont plus de 1 000 issues de la viande ou du poisson.
Il faut donc augmenter de 70 % la production agricole de la planète pour répondre en 2050 aux besoins alimentaires de ses habitants
L’impact écologique de la viande : que l’on consomme telle ou telle viande, on peut exprimer notre impact en « équivalent carbone » : avec cet indicateur, chaque gaz à effet de serre dus à l’élevage des animaux est converti en équivalent carbone. Ainsi pour chaque viande, on peut indiquer son équivalent en kilomètre parcouru en prenant l’hypothèse qu’on utilise une monospace pour faire ses courses.
- L’escalope de veau : 1 kg = 12,8 kg équivalents carbone = 218 km en voiture. Le veau est le plus grand émetteur d’équivalents carbone : comme tous les bovins ses rejets sont importants mais il faut ajouter ceux de sa mère qui est gardée en vie pour le nourrir.
- La côte de bœuf : 1 kg = 4,74 équivalents carbone = 79 km en voiture. Le bœuf émet du méthane, puissant gaz à effet de serre et, comme tous les ruminants, consomme souvent des plantes cultivées pour sa consommation : 10kg de fourrage pour obtenir 1 kg de viande de bœuf.
- Ailes de poulet : 1 kg = 0,4 équivalent carbone = 7km en voiture. Le poulet a le meilleur bilan carbone : 2 kg de céréales suffisent pour produire 1 kg de viande. alors que le bœuf entier, lui, ne fournit que l’équivalent que de 1 500 repas.