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OGM

OGM

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(A lire également sur les OGM)
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*[https://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_2278_seuil-tolerance-ogm.html? Le seuil de tolérance OGM est-il à 0,9% ?]
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*[https://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_2009_carte-cultures-ogm-france.html? La carte des cultures OGM en France]
*[https://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_2009_carte-cultures-ogm-france.html? La carte des cultures OGM en France]
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* [https://www.consoglobe.com/ac-alimentation-bio_4108_guide-aliments-ogm.html Un guide des aliments OGM]

Version du 26 octobre 2010 à 10:49

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Sommaire

Les OGM, un vrai sujet de société

Organisme génétiquement modifié. Les OGM font l’objet d’un vif débat entre partisans et anti-OGM. Parmi les partisans, beaucoup d’agriculteurs, d’industriels ou, l’Association générale des producteurs de maïs par exemple, et parmi les opposants il y a de nombreux écologistes qui réclament l’application par l’Etat français de la « clause de sauvegarde auprès de Bruxelles » qui permet à un Etat membre d’interdire la culture d’une plante OGM même si les Autorités européennes l’a autorisée et à la condition de prouver scientifiquement qu’il y a un risque.


La Haute Autorité sur les OGM explique qu’il n’y a pas de risque à planter du maïs OGM. En 2007, la question des OGM a été l’une des questions phares du « Grenelle de l’environnement ».

  • 0,9% : Ce nombre représente le seuil de contamination en OGM à partir duquel l’étiquetage d’un produit est obligatoire en Europe, conformément à la législation communautaire, en 2008.
Alors que selon Greenpeace 72% des Français interrogés désirent consommer des produits sans OGM et qu'ils ne veulent aucune trace d'OGM dans les produtits pour 71% d’entre eux, ce seuil de 0,9% est un enjeu crucial pour les écologistes comme pour les industriels. En effet, accepter ce seuil pourrait signifier selon les anti-OGM qu'il y aurait le risque de ne plus avoir de produit sans OGM.

Selon les organisations écologistes, un produit "Sans OGM" est un produit dont la contenance en OGM se situe en deça du seuil de détection de 0,1%. Autrement dit le seuil de tolérance de 0,9% est bien loin du seuil de détection (ou de tolérance pour eux) réclamé par les militants anti-OGM.

  • 114 millions d’hectares sont occupés par des cultures OGM dans le monde en 2008
    • Selon l’ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-biotec Applications) , en 2007, la superficie occupée par les cultures biotechnologiques a augmenté de 12 %. Ainsi, 12 millions d’agriculteurs à travers le monde ont cultivé 114,3 millions d’hectares de champs OGM. Après 12 ans de commercialisation, les Etats-Unis, l’Argentine, le Brésil, le Canada, l’Inde et la Chine continuent d’être les utilisateurs principaux d’OGM et pourrait être rejoints par le Burkina Faso, l’Egypte et potentiellement le Vietnam. © ISAAA (Rediffusion du 14/02/08)

    Acheter avec ou sans OGM ?

    Les étiquettes des produits mentionnent « issu de tel produit génétiquement modifié » à partir de 0,9 % d’OGM dans le produit alimentaire en question. Attention car rien ne signale les produits issus d’animaux nourris avec des OGM.


    Les pays en développement ont besoin des OGM

    Sans oublier les inconvénients de la première vague des OGM, des peurs suscitées par la Frankenfood, les maïs résistants aux herbicides et les pratiques de Monsanto, on doit constater que les nouveaux organismes OGM mis sur le marché répondent aux besoins des pays pauvres. Ces pays recourent à la manipulation génétique pour doper leur production agricole et protéger leurs récoltes des nuisibles, du changement climatique et des agents pathogènes. Ces nouvelles récoltes sont plus résistantes, plus saines et plus stables, comme par exemple :

    Des pommes de terres sud-africaines qui repoussent les papillons,

    • La laitue brésilienne qui contient plus de d'acide folique, une source naturelle de vitamine B propice au développement neurologique des bébés,
    • Le riz chinois qui supporte la sécheresse et les inondations, etc.
    • L'Inde utilise les biotechs pour améliorer les bananes, les choux-fleurs; le maïs doux, l'okra, ...
    • L'institut agronomique brésilien Embrapa met au point des haricots noirs capables de déjouer le virus mosaique qui endommage jusqu'à 90% des récoltes.
    • La Malaysie fortifie les papayes contre le virus "ringspot" (PRSV), transmis par des insectes. Indéniablement un changement d'attitude se voit dans le monde entier malgré les dérives passées.

    Dans les pays en développement 13 millions de fermiers plantent des OGM sur un total de 125 millions d'hectares, soit le triple de la surface OGM de l'an 2000. 20 des 25 pays qui cultivent des plants OGM sont des pays émergents. Les gouverments de l'Inde, du Brésil des Philippines subventionnent la "révolution des gênes".

    • L'Afrique du Sud est en 2009 le 8ème producteur mondial de semences OGM ;
    • L'Inde est le 4ème producteur de coton OGM ,
    • La Chine est le 1er investisseur dans l'agriculture OGM après les Etats-Unis.

Les OGM, organismes génialement modifiés

Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) font beaucoup parler d’eux depuis qu’ils ont été introduits dans le domaine agroalimentaire. Mais les OGM ont d’autres domaines d’application et de ce fait, d’autres facettes. Aussi ne faut-il pas tout mélanger.

En recherche fondamentale ou en médecine, ils constituent des outils pour étudier la fonction des gènes ou produire des protéines d’intérêt pharmaceutique. Dans le premier cas, l’OGM est une “éprouvette biologique”, dans le second, une « usine à médicaments ».

Dans le domaine agroalimentaire, en revanche, la situation est totalement différente. D’abord, il s’agit d’OGM utilisés non plus en espaces confinés, mais destinés à être disséminés en plein air. Ensuite, dans l’agroalimentaire, l’OGM n’est pas utilisé comme un outil mais comme un organisme à part entière, ce qui implique la nécessité de maîtriser parfaitement son impact, non seulement sur l’organisme lui-même, mais également sur ses interactions avec l’environnement. Le manque de contrôle de ces paramètres et l’absence de confinement engendrent des risques incontrôlables tant sur le plan sanitaire qu’écologique.

OGM : les idées reçues et les idées fausses

Voici les idées reçues sur les OGM selon http://www.ogm.ch/ :


1.La production d'OGM est entre les mains des multinationales :

  • FAUX. S’il est vrai que la production actuelle est dominée par des semences produites par Monsanto et Syngenta, le développement des OGM est surtout assuré par des organismes de recherche publics. La Suisse est un bon exemple de cette situation ; les Stations fédérales de recherche agronomique et l’EPF de Zürich sont connues pour leur contribution au développement des pommes de terre résistantes au mildiou, de blé résistant aux champignons et du fameux riz enrichi en vitamine A. La même situation prévaut dans l’UE et dans des pays tels que l’Inde et la Chine. Aux USA, les variétés de papaye résistantes aux virus ont été développées par l'Université de Hawaï et l'Université Cornell.

2.Les OGM contribuent à une perte de la biodiversité :

  • FAUX. Les PGM ne diffèrent en rien des autres plantes cultivées. Ce sont certaines pratiques agricoles qui affectent la biodiversité. Bien au contraire, l’utilisation des PGM peut favoriser la biodiversité en diminuant l’usage des pesticides et en augmentant la variété des agro-systèmes. La technologie PGM permet d’envisager la préservation de certaines variétés cultivées anciennes, aujourd’hui abandonnées à cause de leur manque de résistance aux maladies.

3.Les OGM sont inutiles :

  • FAUX. Les OGM permettent d’augmenter le nombre de variétés cultivées à disposition des agriculteurs. Elles s’ajoutent aux variétés existantes en apportant des caractéristiques nouvelles, difficiles ou même impossibles à obtenir pas les moyens classiques de la sélection. En Suisse, le développement des PGM est envisageable dans les cas suivants: maladies virales et bactériennes, septoriose du blé, rouille des céréales, mildiou de la vigne et de la pomme de terre.

Confrontés aux problèmes de santé des cultures, agriculteurs, arboriculteurs et maraîchers demandent toujours et encore des variétés végétales nouvelles.

4.Les PGM sont dangereuses pour la santé humaine :

  • AUX. Les multiples contrôles auxquels elles sont soumises, font des variétés PGM les variétés végétales les plus sûres sur le marché. La loi impose d’ailleurs aux autorités sanitaires d’exiger du producteur de variétés PGM tous les tests nécessaires pour garantir une sécurité alimentaire maximale. Ce n’est pas le cas pour les variétés végétales obtenues par les méthodes traditionnelles.

5.La production de médicaments par des OGM (pharming) présente un danger pour l’homme et l’environnement :

  • FAUX. Aujourd’hui la production de médicaments par les plantes se concentre sur les espèces non alimentaires. Il est possible d’utiliser le tabac pour produire des vaccins ou des anticorps. Le tabac n’est pas utilisé pour l’alimentation et il n’est pas susceptible de se répandre dans l’environnement. Les cultivateurs de tabac sont particulièrement bien adaptés à s’occuper de cultures délicates et exigeantes. Ils pourraient trouver avec les OGM une source de revenu nouvelle.

6.L’agriculture traditionnelle ne peut pas coexister avec les OGM:

  • FAUX. Une étude récente de la Station fédérale de recherches en agroécologie et agriculture de Reckenholz montre que cette coexistence est possible dans le cas de l’agriculture suisse. Pour certaines plantes comme la betterave, la pomme de terre et le blé, le problème ne se pose même pas, dans les autres cas, une bonne gestion et une collaboration entre agriculteurs permet aux divers types de cultures de coexister sans problème. La pratique de la coexistence est déjà une réalité pour certaines cultures : tournesol (cf le cas des tournesol riches en acide oléique), colza [ cf. les colza riches en acide oléïque)], maïs (cf. le cas du maïs sucré), etc. .

7.Les semences OGM sont plus chères que les semences conventionnelles :

  • VRAI. Les OGM sont le produit d’une technologie plus complexe que la sélection traditionnelle, ce qui en justifie le prix ; les coûts engendrés par une législation très restrictive et le nombre élevé de test de sécurité exigés s’ajoutent au coût de production Toutefois, pour le paysan, le budget semences est en général inférieur au 5% du budget total d’une culture, le surcoût des variétés PGM est donc largement compensé par la diminution des quantités de pesticides utilisés et par un travail moindre dans les cultures.

8.Le paysan devient dépendant des multinationales pour son approvisionnement en semences :

  • FAUX. La liberté de ne pas utiliser d'OGM existe. Les semenciers produisent surtout des semences non-OGM. D’ailleurs pour des questions de qualité, il est pratiquement hors de question qu’un agriculteur produise ses propres semences ; il dépend déjà des semenciers pour son approvisionnement en semences conventionnelles.

9.Le paysan ne pourra pas utiliser sa propre production de semences OGM pour ensemencer son champ :

  • VRAI. Ceci est dû à deux facteurs :

a) l’existence des droits (brevets) détenus par le producteur de semences
b) la législation en vigueur qui, dans le but de protéger le consommateur, restreint l’usage des PGM et exige un contrôle de la dispersion des OGM dans l’environnement.

10.L’agriculture biologique doit être favorisée car elle n’utilise pas de pesticides :

  • FAUX. L’agriculture biologique utilise de nombreux pesticides dont les plus dangereux pour l’environnement sont le sulfate de cuivre et les insecticides naturels à base de pyréthrines et de roténone. L’utilisation massive d’huile végétale pour lutter contre les insectes a entraîné l’asphyxie et la stérilisation de certains sols. L’insecticide Bt a provoqué des intoxications chez les utilisateurs et l’apparition d’insectes résistants. Les méthodes de lutte biologique caractérisées par l’introduction d‘espèces exotiques, ont souvent engendré, faute de contrôle, de nombreuses catastrophes écologiques. L’agriculture « bio » n’est donc pas vraiment une agriculture durable, c'est d'abord un "business"; c'est aussi une agriculture limitée par des principes idéologiques et fondamentalistes ; pour devenir durable, elle devra évoluer, accepter et assimiler les biotechnologies favorables à l’environnement. Seule une approche intégrée de l’agriculture faisant appel à toutes les méthodes à disposition peut être considérée comme durable.

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