Sapin de Noel artificiel
Un article de Encyclo-ecolo.com.
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+ | Pour mettre les choses en perspective, les émissions de CO2 équivalent pour le cycle de vie complet sont de 3,1 kg pour l’arbre naturel et de 8,1 kg pour l’arbre artificiel sur une base annuelle (48,3 kg pour la totalité de sa durée de vie). Pour avoir des émissions équivalentes avec une voiture de classe compacte, il faudrait parcourir 125 et 322 kilomètres respectivement. Autrement dit, il suffirait de faire du co-voiturage ou encore d’utiliser un vélo pour se rendre au travail, entre une et trois semaines durant l’année pour compenser les émissions de gaz à effet de serre provenant d'un arbre de Noël, peu importe le type. | ||
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+ | Par ailleurs, si l'on considère les impacts produits sur la qualité des écosystèmes comme prioritaires comparativement aux changements climatiques, la | ||
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Conclusion de l'étude | Conclusion de l'étude |
Version du 12 novembre 2012 à 18:29
Sommaire |
Le sapin de Noël artificiel
- Le sapin en plastiques n'a pas d’odeur. Les sapins artificiels sont réutilisables en moyenne 3 ans, mais ils sont tous sauf écolo, étant fabriqués à partir de matériaux dont la production et la transformation sont très polluants et nuisibles : PVC, plastique ou encore aluminium. le sapin en plastique est très souvent issu du pétrole, matière première fossile non renouvelable. Les sapins en plastique sont quasiment tous importés d'Asie, avec l'impact carbone et écologique du transport.
- Les sapins sont fabriqués en plastique, lui-même fait de pétrole, matière première non renouvelable, et polluante à la fabrication comme à la destruction. Si un sapin en plastique prend feu, étant non dégradable, il émane des vapeurs toxiques et dangereuses pour l'environnement mais aussi pour l'Homme. Son processus de production est coûteux en énergie et en plastique émetteur de gaz à effet de serre. Il faut des années pour amortir un sapin en plastique sur le plan de l'environnement par rapport à un sapin naturel.
Même si le sapin en plastique est réutilisé chaque année (en moyenne, il est changé tous les 3 ans en France), il reste cependant dangereux pour notre planète. Ces sapins sont pour la plupart produits en Asie et ne participent donc pas au développement de notre économie Européenne.
Les sapins de Noel artificiels sont très populaires aux États-Unis, où malgré leur manque de réalisme (à la vue et à l'odeur), on les considère plus pratiques et (s'ils sont réutilisés plusieurs années de suite) moins chers que de vrais arbres. Certains conservent l'arbre entier, encore décoré, dans de grands sacs prêts à l'emploi pour l'année suivante. Aux États Unis, environ 70% des arbres sont artificiels. Dans la plupart des pays d'Europe, les arbres en plastique sont encore considérés comme étant de très mauvais goût, même si les guirlandes électriques ont remplacé les bougies dans la plupart des foyers.
Les arbres artificiels ont l'avantage de présenter moins de risques d'incendie et peuvent s'avérer indispensables pour ceux qui présentent des allergies aux conifères. De plus, le mode de production intensif des sapins naturels destinés à une utilisation festive est assez critiqué : bien que ne contribuant pas à la déforestation, puisqu'ils sont essentiellement cultivés dans des plantations spécialement aménagées, la réduction de la diversité biologique liée à la monoculture dans ces zones en perturbe l'écosystème.
Beaucoup de personnes trouvent dommage de couper les sapins de noël, mais ces plantations sont agricoles et produites spécifiquement pour Noël. Elles permettent d'augmenter le taux d'oxygène et de réduire l'effet de serre. Mais surtout, elles offrent à tous nos enfants une heureuse et magique fête de Noël. Pour compléter cette réflexion, je vous invite à consulter l'article sur l'analyse du cycle de vie d'un sapin naturel et artificiel : cycle de vie du sapin
Le cycle de vie du sapin artificiel
A l’approche du temps des fêtes on se prépare aux festivités et quand vient le temps de choisir son arbre de Noël, invariablement la question suivante se pose : naturel ou artificiel ? D’un point de vue environnemental cette question est litigieuse et anime les passions de plusieurs d’entre nous. Les arguments de part et d’autres sont nombreux. La majorité préconise que l’arbre naturel reste le meilleur choix. L’argument étant qu’au départ cet arbre est … naturel !
On justifie aussi ce choix par sa capacité à lutter contre le réchauffement de la planète par la séquestration de carbone. D’autres diront que l’arbre artificiel est préférable puisqu’il peut être utilisé année après année sans recourir aux fertilisants et aux pesticides. Certains affirment que l’environnementaliste pur et dur préférera le sauvageon. Quant aux extrémistes, ils entretiennent l’idée d’abolir cette tradition.
À ce jour, cette question demeure sans réponse précise. C'est pourquoi la firme ellipsos a entrepris d’y répondre en utilisant une méthode scientifique.
Objectif et champ du comparatif sapin naturel / sapin artificiel
Le but de cette étude est de comparer les impacts environnementaux de l’arbre de Noël naturel par rapport à ceux de l’arbre artificiel en utilisant la méthode scientifique de l’analyse du cycle de vie. Puisque l’étude prévoit que les arbres en question seront utilisés à Montréal (Canada) durant la période des fêtes, les données représentatives des arbres vendus à Montréal ont été utilisées. L’arbre naturel (cultivé) est récolté dans une plantation située à environ 150 km au sud de la métropole. L’arbre artificiel est fabriqué en Chine et expédié à Montréal par paquebot et train via Vancouver.
L’arbre de Noël artificiel: Les données pour l’arbre artificiel proviennent de deux sources, à savoir un manufacturier d’arbres de qualité supérieure des États- Unis (dont le nom est confidentiel) et d’un rapport étudiant fourni par le Centre interuniversitaire de recherche sur la gestion du cycle de vie des produits et services (CIRAIG), qui a fait l’étude de l’arbre artificiel typique produit en Chine.
Les données obtenues directement des manufacturiers chinois se sont avérées généralement incomplètes et peu fiables. Les données pour l’arbre de qualité supérieure ont été utilisées comme référence pour l’analyse de l’arbre typique chinois. Les arbres de qualité supérieure sont plus robustes et durent plus longtemps. Une description détaillée du modèle de l’arbre artificiel est également présentée dans le rapport complet. En bref, le cycle de vie de l’arbre de Noël est divisé en quatre étapes : la production dans une usine de Beijing (incluant la distribution), le transport par le client, l’usage à la maison et la fin de vie.
Évaluation des impacts du sapin artificiel </H4<
- La méthode d’évaluation des impacts retenue pour cette étude est Impact 2002+. Ce choix est justifié par la nécessité de présenter au public les résultats de façon compréhensible. La méthode Impact 2002+ a été légèrement modifiée afin d’inclure les effets des gaz biogéniques associés aux changements climatiques.
Impact2002+ est une méthode d’évaluation qui permet le regroupement de quatorze catégories d'impacts intermédiaires en quatre catégories d'impacts sur
l’environnement (niveau dommages). Les catégories de dommages sont : la santé humaine, la qualité des écosystèmes, les changements climatiques et
l’épuisement des ressources.
Les effets sur les changements climatiques se produisent à différentes étapes du cycle de vie de l’arbre naturel et artificiel (Figure F). Pour l’arbre naturel les
impacts se produisent durant son transport du lieu d’achat à la résidence. Pour l’autre, l’étape de production, qui comprend la fabrication (85%) et le transport
de la Chine à Montréal (8%), représente la presque totalité des impacts (93%).
La production de l’arbre naturel cause des effets positifs sur les changements climatiques par sa capacité de séquestrer du CO2 durant sa croissance. En outre, les effets du transport de l’arbre jusqu’à la maison ont été calculés sur une distance de 5 km. L’effet croit avec la distance du transport et le fait de répétition à chaque année.
<H4> Les émissions de CO2 du sapin artificiel
L’arrosage requis pendant son utilisation ne produit qu’un effet minimal. En revanche, sa fin de vie contribue de manière importante aux changements climatiques à cause des émissions du carbone en CO2 et en CH4. La vie de l'arbre naturel à Montréal se termine de deux manières : 50% des arbres sont envoyés à un lieu d'enfouissement et le reste est convertie en copeaux de bois. Ceux-ci remplacent du mazout utilisé dans une papetière au Québec pour produire de la chaleur.
Pour mettre les choses en perspective, les émissions de CO2 équivalent pour le cycle de vie complet sont de 3,1 kg pour l’arbre naturel et de 8,1 kg pour l’arbre artificiel sur une base annuelle (48,3 kg pour la totalité de sa durée de vie). Pour avoir des émissions équivalentes avec une voiture de classe compacte, il faudrait parcourir 125 et 322 kilomètres respectivement. Autrement dit, il suffirait de faire du co-voiturage ou encore d’utiliser un vélo pour se rendre au travail, entre une et trois semaines durant l’année pour compenser les émissions de gaz à effet de serre provenant d'un arbre de Noël, peu importe le type.
Par ailleurs, si l'on considère les impacts produits sur la qualité des écosystèmes comme prioritaires comparativement aux changements climatiques, la discussion prend une tout autre allure. L’avantage attribué à l’arbre naturel dans cette analyse serait transféré à l’arbre artificiel du fait qu'il contribue cinq fois moins aux impacts sur les écosystèmes (Figure D). Un des facteurs qui explique cette différence est l’occupation du territoire par l'arbre naturel. Cependant, les plantations de sapins utilisent des terres généralement inutilisables pour d'autres usages, par exemple, parce qu'elles sont situées sous les lignes de haute tension. De plus, les impacts sur la qualité des écosystèmes ont une portée locale alors que les impacts sur les changements climatiques ont une portée globale.
Conclusion de l'étude
- L’analyse du cycle de vie (ACV) a été utilisée pour guider le consommateur soucieux de faire un choix écologique de son arbre de Noël. L’arbre naturel s'avère la meilleure option, particulièrement par rapport aux impacts sur les changements climatiques et l’épuisement des ressources. Cela dit, l’arbre naturel n'est pas
une solution parfaite puisqu’il présente plus d'impacts sur la qualité des écosystèmes que l'arbre artificiel. Les consommateurs qui préfèrent cette option peuvent le rendre plus performant que l'arbre naturel en prolongeant sa durée d’utilisation à 20 ans et plus.
Même si, à l’approche du temps des Fêtes, le dilemme entre l’arbre de Noël naturel et artificiel continuera d'animer les débats, il est maintenant clair d'un point de vue cycle de vie que peu importe l’arbre choisi, les impacts environnementaux sont négligeables comparativement à d'autres activités quotidiennes, comme l'utilisation de la voiture pour des déplacements de proximité.
- source :ANALYSE DU CYCLE DE VIE (ACV) COMPARATIVE ENTRE L'ARBRE DE NOËL ARTIFICIEL ET NATUREL par Sylvain Couillard ing. M.Sc., Gontran Bage ing. Ph.D., Jean-Sébastien Trudel B.Com B.Sc.Soc. M.Env., publiée en février 2009