Bioéthanol
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Le bioéthanol
Aussi appelé super Bioéthanol, le bioéthanol est un biocarburant ou agrocarburant.
Deux approches sont en compétition sur le marché des biocarburants : le bioéthanol (voir Bioéthanol) et le diester (voir Diester). L’éthanol est un alcool produit à partir de végétaux en faisant fermenter le sucre - de betterave ou de canne - ou l’amidon du blé ou du maïs. Il est produit dans des distilleries qui appartiennent souvent à des groupes sucriers et est vendu par des groupes pétroliers ou des hypers.
Le bioéthanol a des inconvénients écologiques et économiques
>- La fabrication d'un litre d'éthanol rejette dans l'environnement 12 litres d'effluents toxiques, dont engrais et pesticides, et nécessite l'utilisation de 0,4 à 0,8 litres de pétrole.
Sur les 10 millions d'hectares cultivés en France, il faudrait en utiliser 300 000, soit 3%, pour atteindre les 5,75% d'agrocarburant dans l'essence et le gazole, recommandés par l'Union Européenne. ¨Pourtant, pour alimenter les quelque 37 millions de voitures en circulation en France, la France ne disposerait pas de suffisamment de surface agricole (55 millions d'hectare de terre au total). Les agrocarburants semblent ne pouvoir être qu'un carburant de complément.
Le bioéthanol dans le monde
Les incitations gouvernementales et du carburant demande d’augmenter la commercialisation du bioéthanol et le biodiesel, selon le nouveau rapport sur l’intelligence de l’énergie par l’entreprise GlobalData.
Le nouveau rapport a trouvé que les pays d’Europe, d’Asie et du Nord de l’Amérique montrent une forte implication dans la production du biocarburant, en affichant un intérêt mondial pour l’industrie.
Le bioéthanol est produit par les matières premières agricoles, et en 2011, les céréales secondaires représentaient la matière première la plus commune pour la production du bioéthanol, en comptant presque 50% des parts.
La canne à sucre, le blé, la mélasse, et la betterave à sucre sont également utilisés. La production globale de bioéthanol a commencé en 2003, et augmenté d’un taux significatif jusqu’à présent, principalement due à l’appui du gouvernement sous la forme de subventions.
La croissance du marché du bioéthanol mondial a été entraînée au Canada par des objectifs nationaux, et par des objectifs mélangés en Chine, en soulignant l’importance de la politique du gouvernement et de l’environnement dans le futur marché des biocarburants.
La production mondiale de biodiesel a commencé en 2005, et a aussi augmentée à une vitesse impressionnante, grâce aux préoccupations environnementales et à la hausse des problèmes de sécurité énergétique.
En 2010, les principaux exportateurs de biodiesel mondiaux étaient l’Allemagne, la Chine, les Pays-Bas, l’Argentine, la Belgique et les Etats-Unis. Ces pays disposent de capacités de production de biodiesel considérables, qu’ils utilisent pour exporter le biodiesel dans d’autres régions, pour la visualisation de la demande mondiale du biodiesel.
La production mondiale du bioéthanol a commencé en 2003 avec 33,514 millions de litres, augmentant à 105,608 millions de litres en 2011 avec 15.4% de CAGR*, et devrait croître à un Compound Annual Growth Rate (CAGR)* de 4,4% durant 2011 à 2020 pour atteindre 154,962 millions de litres en 2020. Le commerce mondial de bioéthanol est passé de 1,257 millions de litres (2006) à 1754 millions de litres (2010).
La production mondiale de biodiesel a débuté en 2005 avec 4,854 millions de litres, augmentant à 23,579 millions de litres en 2011 avec 30,1% de CAGR*, et devrait croître à un CAGR de 3,5% durant 2011 à 2020, pour atteindre 4,205 millions de litres en 2020. Le commerce mondial de biodiesel a augmenté de 17,950 millions de litres en 2010 au lieu de 14,927 millions de litres en 2009.
Note :
- CAGR ou Compound Annual Growth Rate = Taux de Croissance Annuel Composé (TCAC)
- En 2006, la production mondiale de bioéthanol dépassait 497 millions d'hectolitres (MhL). Le Brésil et les Etats-Unis assuraient à eux seuls près des trois quarts de la production mondiale.
- Au Brésil, en 2006, plus de 165 MhL d'éthanol auraient été produits. En 2010, les prévisions portent sur 185 MhL.
Alors q'on estime qu'il y aura 3 milliards de bouches de plus à nourrir en 50 ans, on estime qu' en 2010 le tiers de la récolte de maïs des USA sera consacrée à produire du bioéthanol.
Le bioéthanol a du mal à décoller en France
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Au sein de l’Union Européenne à 25, si la France est la première productrice d’alcool, c’est l’Espagne qui est aujourd’hui le premier producteur d'éthanol destiné à la carburation.
3 ans après le lancement en 2005 par le ministre de l'économie Thierry Breton le bioéthanol n'a pas réussi à s'imposer : en 2008, seulement 211 stations distribuent le "super éthanol" qui est composé à 85% d'éthanol et à 15% d'essence. Pire, chaque point de vente ne compte que 5 pleins par semaine selon l'Union française des industries pétrolières. Les voitures de flexfuel n'ont pas non plus décollé avec seulement 4000 véhicules commercialisées en France début 2008.
Rouler au Superéthanol E85 dans ZAPA
- Rouler au Superéthanol E85 dans les Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air (ZAPA)
- La classification des véhicules par rapport à leurs émissions polluantes, définie dans un arrêté publié le 3 mai, place les véhicules roulant au Superéthanol E85 parmi les moins polluants, les moins susceptibles de restrictions de circulation dans les ZAPA. Les véhicules flexfuel les mieux classéspour circuler dans les ZAPA Le 3 mai dernier, un arrêté a mis en place une classification nationale des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Cette classification permettra aux 8 villes qui se sont portées candidates pour tester le dispositif ZAPA de restreindre la circulation dans ces zones en fonction de critères objectifs.Dans cette nomenclature, les véhicules flexfuel, fonctionnant au Superéthanol E85, sont classés, selon leur date de première immatriculation, dans les groupes 4* ou 5*, qui rassemblent les véhicules les moins polluants. Ils sont donc très peu susceptibles d’être soumis à des restrictions de circulation dans ces zones de protection de la qualité de l’air (ZAPA), ce qui permettra de continuer à bénéficier des avantages économiques du Superéthanol E85.
- Le bioéthanol, un acteur majeur pour la réduction des émissions de particules et la santé des habitants dans les agglomérations La mise en œuvre des Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air a été définie par la loi Grenelle 2 avec pour objectif de diminuer la pollution atmosphérique liée à la circulation routière en zone urbaine et, ainsi, d’améliorer de la santé des habitants. Aujourd’hui, les villes de Paris, Saint-Denis, Bordeaux, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Nice et Aix-en-Provence se sont portées candidates pour une expérimentation. Il s’agit d’interdire ou de réduire l’accès aux véhicules les plus polluants, notamment ceux qui émettent le plus de particules, qui ont des conséquences notables sur la santé publique. Le bioéthanol-carburant, composant principal du Superéthanol E85, a montré qu’il permettait de réduire très fortement les émissions de micro-particules, d’oxyde d’azote (NOx) et de benzène.
2013 - les Français et le bioéthanol
- novembre 2013 - Baromètre « Les Français et le bioéthanol » : 7 Français sur 10 convaincus du réel atout du bioéthanol pour le développement de l’économie nationale
Plus de 150 personnes, représentant les pouvoirs publics, l'industrie automobile, les distributeurs de carburants, les filières de production des biocarburants et les médias ont assisté, ce mercredi 13 novembre, aux troisièmes Rencontres du Bioéthanol, organisées par le Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole (SNPAA), au sein de la Collective du Bioéthanol.
A cette occasion, la Collective du Bioéthanol publie les résultats de son 4ème baromètre IPSOS « Les Français et le Bioéthanol ». Cette nouvelle étude confirme les fortes attentes des Français pour le développement de la filière du Bioéthanol en France, tant pour ses atouts économiques et environnementaux que sociétaux.
Une envie de consommer des biocarburants qui se maintient à un très haut niveau : en 2013, 84% des français se disent prêts à utiliser les biocarburants dans leur véhicule afin de lutter contre le réchauffement climatique, sachant que cet usage n’engendrera pour eux ni changement de véhicule ni modification de moteur. Une large majorité d’entre eux (62%) perçoivent que le SP 95-E10, contenant jusqu’à 10% d’éthanol renouvelable, est meilleur du point de vue écologique que le SP 95 et le SP 98.
Si le critère écologique reste toujours important dans l’esprit des français, l’argument économique s’affiche comme particulièrement prégnant.
Ainsi, la première raison de passer au SP95-E10, pour 46% des français, est d’apprendre que le prix de ce carburant est plus bas que celui du SP95 et du SP98. Les autres motifs d’adoption sont l’intérêt écologique (29%), le fait de savoir que que le SP95-E10 est compatible avec leur véhicule et ne l’abîme pas (24%) et l’origine française du bioéthanol (19%).
Enfin, près de 2 conducteurs sur 10 se disent toujours prêts à acheter un véhicule flex-fuel qui permet d’utiliser, en plus des essences classiques (SP95, SP98, SP95-E10), le Superéthanol E85 qui contient jusqu’à 85% d’éthanol et permet une économie très appréciée par les français.
Un très fort soutien des français à la production nationale de bioéthanol : pour 75% des français, le développement du bioéthanol doit constituer une priorité pour la France en matière d’environnement dans les années à venir. Ce chiffre est en augmentation de 6 points par rapport à 2012. Les français sont également plus nombreux (73% ; + 7 points), cette année, à juger que la production de bioéthanol permet à la France de réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole. De même, 72% des français sont convaincus du réel atout du bioéthanol produit à partir de matières agricoles françaises pour le développement de l’économie nationale
Dans le même sens, une grande majorité des français (70% ; + 5 points) estime que l’usage du bioéthanol ne se développe pas suffisamment rapidement en France. Ils sont même 44% à penser que la France est en retard, par rapport aux autres pays, en matière de production de biocarburants, alors même que la France est aujourd’hui le 1er pays producteur de bioéthanol en Europe et est largement autosuffisante.
Les français restent donc très attachés au développement du bioéthanol dans leur pays, le considérant comme un véritable atout pour l’économie nationale. Signe de la bonne perception du bioéthanol, 79% des français estiment que ce carburant plus écologique devrait être moins taxé afin d’encourager les automobilistes à le consommer.
Les Français demandeurs d’information sur les carburants contenant du bioéthanol : à partir des informations des constructeurs automobiles, on estime que plus de 85% du parc de véhicules essence (la plupart des véhicules immatriculés à partir de 2000 et beaucoup de véhicules plus anciens) peut fonctionner avec SP95-E10 qui sera le carburant européen de référence dès 2014.
Plus d’un français sur deux indique avoir déjà entendu parler du SP95-E10 et du Superéthanol E85. S’il apparaît désormais clairement que le SP95-E10 s’installe progressivement dans le paysage automobile français, 37% des français déclarent néanmoins ne voir que rarement ou jamais ce type de carburant à la pompe. C’est pourquoi les français attendent de recevoir de l’information sur les véhicules compatibles avec le SP95-E10, surtout dans les stations services pour 48% d’entre eux, puis dans les concessions automobiles et les garages pour 21%.
Mieux informer les automobilistes afin d’accompagner l’adoption du SP95-E10 et du Superéthanol E85, c’est l’une des missions prioritaires du Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole (SNPAA), membre de la Collective du Bioéthanol, au travers d’actions de communication ciblées. Depuis 2006, les acteurs de la filière du bioéthanol mettent à la disposition du grand public et des professionnels, le site www.bioethanolcarburant.com, mine d’informations sur le bioéthanol et son actualité. De plus, le SNPAA déploie depuis 2011, pour les stations-service, un dispositif spécifique d’information sur les véhicules compatibles avec le SP95-E10 qui comporte une liste simplifiée à placer sur les pompes et des guides d’information pour les caissiers. Le site internet www.E10.fr permet aux automobilistes de vérifier très facilement la compatibilité de leur véhicule avec le SP95-E10.
2012 - Plus de 80% du parc roulant de véhicules essence compatible avec le SP95-E10
- Plus de 80% du parc roulant de véhicules essence compatible avec le SP95-E10, l’essence moins chère pour toujours plus d’automobilistes
En 2012, le taux de compatibilité des véhicules essence avec le SP95-E10 devrait être de l’ordre de 83% et satisfaire un nombre toujours plus grand d’automobilistes. Les véhicules essence compatibles au SP95-E10 représentent ainsi en 2012 plus de 4/5 de la consommation d’essence. En effet, le Comité des Constructeurs Français d’Automobile (CCFA) estime que le parc français de véhicules essence compatibles au SP95-E10 correspond à une consommation de 78% du volume total d’essence (parc roulant) en 2011. Lors des trois dernières années, ce taux de compatibilité a augmenté de 5% en moyenne par an.
La Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) a publié une nouvelle liste des véhicules compatibles avec le SP95-E10[1] : on savait déjà que la plupart des véhicules mis en circulation depuis 2000 étaient compatiblesavec le SP95-E10, on note aujourd’hui que, comme Renault, les constructeurs allemands se sont engagés sur la compatibilité de nombreux véhicules avant 2000.
Pour vérifier la compatibilité de votre véhicule, la Collective du Bioéthanol a mis en place une application sur le site www.E10.fr
Le SP95-E10, le carburant qui monte
Moins cher en moyenne de 7 centimes d’euros par litre que le SP95[2], le SP95-E10 permet de réaliser des économies à la pompe. Toujours plus accessible, le SP95-E10 est disponible dans 4148 stations-service2. Dans ces stations-service, c’est l’essence préférée des Français. En octobre 2012 il représente 26% de la consommation d’essence avec seulement 35% des stations-service. C’est plus que le SP98 (18% de part de marché des essences) qui est pourtant distribué dans presque toutes les stations-service. Plus respectueux de l’environnement, le bioéthanol contenu dans le SP95-E10 permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 50% par rapport à l’essence qu’il remplace et contribue ainsi à l’atteinte des objectifs français de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
NB : le Superéthanol E85 contenant jusqu’à 85% d’éthanol, est vendu en moyenne 93 centimes le litre[3] et demande un véhicule spécifique, dit Flex Fuel. Pour plus d’information sur les carburants contenant du bioéthanol consultez www.bioethanolcarburant.com.
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