Capture et stockage du carbone
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+ | En Grande-Bretagne, le distributeur d'électricité ''National Grid'' a annoncé en 2008 un projet, dont le but est d'aider à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce projet, représentant un investissement de 2 milliards de livres (2,2 milliards d'euros), consiste à développer un réseau de transport et de stockage du CO2 rejeté par ses centrales thermiques. Ce dioxyde de carbone serait enfouis dans des formations géologiques sous la mer du Nord. Le lieu envisagé se trouve au large du Yorkshire, région où se fonctionnent 5 des principales centrales anglaises. | ||
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Version du 30 mars 2009 à 09:22
La CSC, stockage et capture du C02, aussi appelé "séquestration du carbone", est liée au sujet du réchauffement climatique et des émissions de gaz à effet de serre.
C’est l’excès de libération du C02 enfoui depuis des millions d’années dans le fond des océans, dans les gisements de pétrole, dans le permafrost, … qui pose problème en accentuant la chaleur terrestre. Une étude européenne a montré (Epica) a montré que le taux de C02 n’avait jamais été aussi élevé sur terre depuis 800 000 ans.
Elle consiste en une technique visant à "confisquer" le CO2 de l'atmosphère pour le stocker, par exemple dans une mine, dans un aquifère (couche géologique située à environ 800 mètres de profondeur), ... Il s'agit de remettre sous terre le CO2 qui était séquestré sous terre pendant des milliers ou millions d'années et de le tenir à nouveau à l'écart de l'atmosphère pour éviter d'accentuer le réchauffement climatique.
La CSC a fait l'objet d'un rapport du GIEC en 2005 et fait l'objet de débats importants depuis. Les associations écologistes, comme Natural Resources Defense Council et Environmental Defense Fund aux USA, ou Belona en Norvège, ou encore Greenpeace, sont hésitantes. Greenpeace a même publié en mai 2008 un rapport intitulé False Hope (Faux espoir) pour dénoncer la CSC. Sans en rejeter le principe, Greenpeace note qu'on ne peut pas démontrer l'efficacité ni mesurer les résultats des méthodes de capture de carbone. En effet, les émissions de C02 prévues pour le milieu du XXIe siècle sont de l’ordre de 50 milliards de tonnes/an, or les expériences réalisées à ce jour concernent des quantités de 4 ordres de grandeur inférieurs.
De plus, les techniques de CSC à grande échelle ne sont pas disponibles actuellement et ne le seront pas avant "deux décennies". Selon Greenpeace les ressources investies pour la CSC seraient mieux employées pour des actions de court terme immédiatement mesurables.
Les techniques de séquestration du CO2
Il existe 2 mode de séquestration : pérenne et temporaire. La CSC se pratique sous les 3 états : gaz, liquide, solide
- Injection dans les océans et largage dans les fonds océaniques
- Injection dans les formations géologiques : il existe plusieurs types de « stockage » (structure à forte porosité et perméabilité, avec couche étanche au toit) : aquifères, veines de charbon dans les mines,
- Séquestration biochimique par les écosystèmes terrestres par les sols ou par la végétation
- Autres méthodes de séquestration
- chimiques (arbonates de métaux comme Mg ou Al, clathrate de CO2 (”molécules emprisonnées”) ou encore plastiques, méthanol de synthèse…)ou biologiques…
Peu d'expériences réelles de stockage de carbone à grande échelle
Malgré un intérêt marqué, la CSC a fait l'objet de relativement peu d'expériences à grande échelle. Lorsqu'on l'applique aux centrales électriques, cette technique implique un surcoût significatif de 20 à 40%. Les USA ont annulé un projet trop coûteux (FutureGen) et l'UE a lancé le programme Castor en 2006.
le cadre du projet européen Castor, coordonné par l'IFP et financé à hauteur de 8,5 M€ par la Commission européenne (6è PCRD) sur un budget total de 15,8 M€, la technique de la postcombustion, qui s'intègre aux installations existantes en prélevant le CO2 au niveau de la cheminée des usines, va être expérimentée au Danemark pour tenter de diminuer le coût de capture du CO2. Castor a financé la première installation au monde permettant de capter le CO2 sur les fumées d'une centrale thermique au charbon.
L'objectif stratégique du projet Castor est de permettre à terme la capture et le stockage géologique de 10 % des émissions européennes de CO2, soit 30 % des émissions des installations industrielles de grande taille (centrales électriques thermiques principalement). Outre l'IFP, une trentaine de partenaires, groupes industriels et centres de recherche de 11 pays européens participent à ce projet
La plate-forme norvégienne de Sleipner dans la mer du Nord est une pionnière de la capture de C02. Cette plateforme dont le gaz rejeté est riche en C02, jusqu'à 9,5%, sépare le C02 des gaz grâce à des amines. Les amines sont des composés organiques dont le rôle est de fixer les molécules de dioxyde de carbone. Le C02 est ensuite enfouis sous terre en l'injectant sous une pression de 60 bars environs dans un aquifère salin à 800 mètres sous terre. 1 millions de tonnes sont ainsi enfouies chaque année et les mesures effectuées jusqu'à présent montrent que le stockage est bien étanche.
Royaume-Uni, des millions de tonnes de CO2 enfouies sous les eaux
En Grande-Bretagne, le distributeur d'électricité National Grid a annoncé en 2008 un projet, dont le but est d'aider à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce projet, représentant un investissement de 2 milliards de livres (2,2 milliards d'euros), consiste à développer un réseau de transport et de stockage du CO2 rejeté par ses centrales thermiques. Ce dioxyde de carbone serait enfouis dans des formations géologiques sous la mer du Nord. Le lieu envisagé se trouve au large du Yorkshire, région où se fonctionnent 5 des principales centrales anglaises.
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Voir le dossier en ligne sur le site industrie.gouv.fr : Le captage et le tockage géologique du dioxyde de carbone (CO2). DGEMP-DIREM, mars 2006.