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Asthme

Asthme

Un article de Encyclo-ecolo.com.

Version du 10 octobre 2017 à 11:49 par Stephen (Discuter | Contributions)
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Pathologie de plus en plus courante (surtout chez l’enfant), l’asthme est une maladie inflammatoire des bronches qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, touche aujourd’hui environ 235 millions de personnes, et cause plus de 180 000 décès par an dans monde. Chez certains patients, cette affection respiratoire - sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée - peut provoquer une gêne respiratoire permanente, impactant sur leurs activités au quotidien.


Sommaire

Asthme : étymologie, définition et mécanismes

De par son étymologie, le mot « asthme » vient du grec « àsthma », lui-même dérivé du latin « asthma » qui veut dire « respiration difficile ». Maladie chronique, l’asthme affecte les bronches et s’explique par quatre mécanismes bien distincts à savoir : - un bronchospasme causé par une substance allergène ; - une bronchoconstriction par bronchospasmes ; - une inflammation avec œdème de l'épithélium bronchique ; - une hyperactivité bronchique caractérisée par une mucosité importante, et provoquée par la modification des voies respiratoires supérieures.

Durant une crise d’asthme, l’hyper-réactivité des bronches, l’inflammation locale, l’épaississement, la contraction (ou bronchospasme) et la réduction du diamètre de leurs parois, suivis du développement d’un œdème, empêchent l'air de circuler. Ce processus explique donc, la gêne respiratoire et la formation de mucus occasionnés.


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Les causes de l'asthme

Selon l’OMS, les causes profondes de l'asthme ne sont pas clairement définies.
Toutefois, cette autorité internationale et directrice dans le domaine de la santé publique précise que « les plus gros facteurs de risque pour le développement de l’asthme sont liés à l’association d’une prédisposition génétique et de l’exposition à des substances et des particules présentes dans l’environnement qui sont inhalées et peuvent provoquer des réactions allergiques ou irriter les voies respiratoires ».


On retiendra à cet effet, la pollution atmosphérique (fumée de feu de bois, gaz d’échappement), les allergènes extérieurs (poussières, moisissures, pollens …), ceux à l’intérieur de l’habitat (polluants, peaux mortes ou poils d’animaux de compagnie), mais aussi comme éléments déclencheurs, l'effort physique, le tabac, les émotions fortes et l’air froid.

À cela s’ajoutent d’autres facteurs aggravant tels que les aliments ou additifs alimentaires (sulfites), certains médicaments (bêta-bloquants, anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine) et même, des infections des voies respiratoires (sinusite, rhume, bronchite) pouvant déclencher une inflammation locale.

Si à l’urbanisation on associe une augmentation des cas d’asthme suite aux allergies, elles semblent en être les principales causes.


Symptômes de l’asthme

Dans la vie d’un asthmatique, l’enfance et le début de la quarantaine sont les deux périodes favorables aux crises. Au cours de ces crises occasionnelles, le sujet a des difficultés à respirer, s'essouffle, a une respiration sifflante ainsi qu’une sensation d’oppression dans la poitrine.

En effet, cette gêne respiratoire due à l’inflammation des bronches se caractérise par des épisodes de toux sèche - survenant généralement à l'effort, le soir ou la nuit - évoluant depuis plusieurs semaines, mois voire années. 
Sont également considérés comme symptômes devant faire évoquer le diagnostic d’asthme, une fatigue s'aggravant lors des efforts (même de la vie quotidienne), une toux fréquente, persistante plusieurs semaines après une rhinopharyngite, et des épisodes de bronchites à répétition.

À noter qu’une crise d’asthme s’accompagne généralement d’expectoration et de crachats.

Prévention et traitement de l’asthme

Dans le cas de l’asthme, lorsque les deux ascendants présentent des antécédents allergiques, la probabilité pour que l’enfant développe la maladie est de 70%, et d’environ 50% lorsqu’il ne s’agit que d’un ascendant. Cependant, d’autres pistes de réflexion ont été menées afin de prévenir l’asthme :

L’allaitement 


Chez l’enfant à risque (et le nouveau-né en particulier si le dosage des immunoglobulines E (IgE) est élevé), l’allaitement est un bon moyen pour retarder l’apparition de l’asthme ou d’en minimiser les manifestations.

En effet, dès ses premières semaines de vie, le contact extérieur avec les allergènes détermine son avenir allergique.
 De ce fait, d’une part le lait maternel renforce les défenses immunitaires et évite l'apport des protéines allergisantes du lait de vache ; et d’autre part, une surveillance accrue de la qualité de l’air à l’intérieur de l’habitation est fortement recommandée.

Le tabagisme 

Comme autre mesure préventive de base, il est fortement conseillé d’éviter le tabagisme actif et passif car, la fumée de tabac irrite les voies respiratoires et provoque des maladies dont l’asthme.

La consommation de fruits et légumes riches en fibres

En consommant des fruits et légumes riches en fibres, leur fermentation dans le tube digestif par les bactéries intestinales, et le transport des acides gras dans le sang, favorisent la réponse immunitaire des poumons. 
Résultat : le développement de l'asthme dépendrait donc de la quantité de fruits et de légumes que vous consommez. Par contre, les graisses saturées, les produits laitiers entiers, les viandes rouges, les agrumes et les tomates, les aliments salés, les graisses trans (ou graisses solides) peuvent déclencher voire augmenter les symptômes asthmatiques : ils sont donc à éviter.

Un dépistage précoce 

Grâce aux avancées technologies et médicales, les risques de développer l’asthme sont aujourd’hui réduits. En effet, dès l’apparition des premiers symptômes, des tests de spirométrie réalisés - sur ordonnance du médecin traitant – à l’hôpital ou chez un pneumologue, visent à mesurer les débits d’air des poumons du patient. En soufflant dans le spiromètre, la fonction pulmonaire est ainsi mesurée afin de détecter les maladies pulmonaires obstructives.

Traitement de l’asthme

Si des mesures préventives se sont avérées efficaces contre l’asthme, d’autres visant à réduire son intensité et la fréquence des crises le sont également. Maladie inflammatoire des bronches, l’asthme est une affection chronique nécessitant un traitement de fond ainsi qu’une surveillance médicale régulière, même dans les cas où, le sujet ne ressent aucun symptôme.

Ainsi, les diverses méthodes de prise en charge médicale visant à contrôler les symptômes de l’asthme n’apportent pas une réponse définitive à la guérison ; et les thérapies auxquelles les professionnels de santé ont recours favorisent la bronchodilatation tout en réduisant l’inflammation.

Les médicaments pour traiter l’asthme 

Il existe 2 types de médicaments pour le traitement des symptômes de l’asthme :

Les médicaments bronchodilatateurs d’action rapide 

Administrés en cas de crise ou de secours, ils ont une action immédiate sur le rétrécissement des bronches en leur permettant de se dilater, mais n’agissent pas sur l’inflammation des bronches. Leur durée d'action est de 4 à 6 heures.

Ces médicaments comprennent la terbutaline (Bricanyl®) ou le salbutamol (Apo-Salvent®, Novo Salmol®), Ventoline®, Airomir®, Ventilastin®), et s'utilisent sur de courtes durées. 
 Attention : pris à forte dose (c’est-à-dire plus de 3 fois par semaine), ces médicaments efficaces entre 1 à 3 minutes peuvent provoquer la nervosité, des tremblements, et l’accélération du rythme cardiaque. Dans ce cas, consultez un médecin cardiologue, et le recours à un traitement de fond est impératif.

Les médicaments bronchodilatateurs à longue durée d’action

Constituant un traitement de fond ou de contrôle, ils sont pris au quotidien - même en cas d’absence de symptômes - afin de réduire l’inflammation des bronches, et espacer les crises.

Les corticoïdes inhalés

Médicaments anti-inflammatoires à visée bronchique, les corticostéroïdes réduisent l'inflammation des voies respiratoires et la sécrétion de mucus. Très souvent pris au quotidien, ces médicaments s'utilisent très souvent avec un aérosol doseur ou une poudre sèche. Pris à petites doses en inhalation durant quelques mois ou années, ils permettent d'éviter l'aggravation de l’affection.


Après la prise des corticoïdes, il est conseillé de se rincer la bouche afin d'éviter l'apparition des effets secondaires.  
 Attention : ils ne doivent pas être confondus avec des corticoïdes en sirop, comprimés ou injections.

Traitement de désensibilisation

Lorsque cette affection respiratoire est fortement liée à des allergies, la prévention des crises par un traitement de désensibilisation peut être réalisée - par voie injectable ou par voie sublinguale - afin de découvrir le facteur déclenchant des symptômes. Seul traitement curatif de l’allergie, l’immunothérapie spécifique est efficace et le reste longtemps.

Antileucotriènes

Ils sont pris par voie orale en cas de prévention de l'asthme d'effort. Préconisés dans le cadre de traitement de fond de l'asthme (mal maîtrisé), et en association avec les corticoïdes inhalés, les comprimés d’antileucotriènes réduisent l’inflammation des voies respiratoires.

Autres traitements et anti IgE

Pour traiter l’asthme, des antibiotiques sont délivrés sous avis médical afin de soigner les surinfections bronchiques mais aussi, les Anti-IgE, dans les asthmes sévères d'origine allergique.

Pour les tout-petits et jeunes enfants, le dispositif de la chambre d’inhalation est proposé pour administrer plus facilement un aérosol (spray).

À cela s’ajoutent la kinésithérapie respiratoire visant à lutter contre l'encombrement bronchique, mais aussi, les bienfaits physiques et psychologiques que peut procurer un séjour en cure thermale.


Si les crises d’asthme peuvent être soulagées par les médicaments, elles peuvent toutefois être dangereuses pour les personnes dites « fragiles » notamment celles sujettes à une infection respiratoire ou personnes âgées.

Sur l'asthme


Illustration bannière : enfant asthmatique © JPC-PROD

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