consoGlobe
  • Catégorie:Développement durable
  • Catégorie:Habitat écologique
  • Catégorie:Environnement
  • Catégorie:Commerce équitable
  • Catégorie:Mode éthique
  • Catégorie:Energies renouvelables
  • Catégorie:Biocarburant et transport
  • Catégorie:Commerce équitable
  • Catégorie:Eco-tourisme
  • Catégorie:Cosmétique bio
  • Catégorie:Alimentation bio
  • Catégorie:Recyclage
  • Catégorie:Composants et ingrédients
  • Catégorie:Consommation Durable
  • Catégorie:Puériculture
  • Catégorie:Jardinage écologique
Grenelle de la pêche

Grenelle de la pêche

Un article de Encyclo-ecolo.com.

Sommaire

Ce qu'est le Grenelle de la Mer

Le ministère de l'écologie a mené des discussions avec une trentaine de représentants des cinq collèges du Grenelle de l’environnement Grenelle (patronat, syndicats, ONG, collectivités locales, Etat) au sujet de l'avenir de la pêche.

Les défis et le contexte du Grenelle de la Mer

1er défi du Grenelle de la Mer, mieux connaître la mer et son état

Il s'agit de mieux connaître le monde marin et l'impact des activités humaines sur ce milieu fragile.

> Voir l'article complet sur les Océans

2ème défi du Grenelle de la Mer, conforter les activités maritimes et littorales qui sont essentielles à nos économies

En Europe la mer fait vivre environ 4 millions de personnes pour une richesse créée représentant de 3 à 5 % du PIB européen, soit 1 154 milliards d’euros.

Le transport maritime est un vecteur essentiel du commerce mondial : environ 90% du commerce mondial s’effectue par voie maritime, un mode de transport particulièrement respectueux de l’environnement (5 fois moins d’émission de C02 que le transport routier et 13 fois moins que l’aérien) et le moins consommateur d’énergie (2 fois moins que le transport ferroviaire et 10 fois moins que le routier).

Le saviez vous ?

  • 400 000 tankers parcourent les eaux du globe pour transporter des marchandises.
  • Les bateaux rejettent 20 000 tonnes d'eau de ballast par an dans les mers, déversant ainsi des quantités d'organismes étrangers aux océans.
  • 130 millions de tonnes de poissons sont capturées chaque année dans le monde ; cette quantité n'augmente plus depuis plusieurs années et seule la pisciculture permettra de compenser la baisse annoncée des quantités pêchées.
  • En France, le secteur maritime représente plus de 600 000 emplois directs et indirects et 53,7 milliards de valeur produites.

Aujourd’hui, le développement des activités maritimes doit prendre en compte la situation économique mondiale, les enjeux environnementaux majeurs et les aspects sociaux.

3ème défi du Grenelle de la Mer, assurer notre place dans le monde et assumer notre responsabilité à l’égard du vivant

Grâce à l’outre-mer la Zone économique exclusive (ZEE) française avec plus de 11 millions de km2 est la deuxième du monde par sa superficie. L’outre-mer constitue 97% de la ZEE française (et la seule Polynésie Française, 47,4%).

La France est ainsi présente sur les 3 grands océans, Atlantique, Pacifique et Indien, et possède des frontières maritimes avec 30 pays.

De tels atouts doivent permettre à notre pays de peser beaucoup plus dans les grandes orientations mondiales : protection des éco-systèmes, protéger les atolls, lutter pour la biodiversité, ... sources : ministère de l'économie ; planetoscope

Les propositions et les projets du Grenelle de la mer

670 propositions ont élaborées au cours du processus, lancé en avril 2009.

Les sujet abordés par le Grenelle de la mer

Des questions sensibles ont été abordées comme les redevances sur les activités en mer, qui pourraient permettre de financer les mesures retenues.

Le ministère de l'écologie n'envisage pas de loi spécifique sur la mer, de nombreuses mesures étant de nature réglementaire.

Principales dispositions adoptées en juillet 2009

.

Protection des mers.

C'était l'un des sujets les plus conflictuels entre ONG et pêcheurs. L'objectif de classer un cinquième de la zone économique exclusive française (ZEE, jusqu'à 370 km des côtes), soit 2 millions de km2, en aire marine protégée (AMP) d'ici à 2020, a été retenu, alors que les pêcheurs s'opposaient à toute échéance chiffrée. Aujourd'hui, moins de 1 % de la ZEE est protégée. Dans une partie "significative" de ces zones, qui devra être déterminée "en concertation" avec les pêcheurs, et qui pourra atteindre 50 %, la pêche sera interdite. Les AMP devront cibler les zones de reproduction des poissons.

Espèces menacées.

Le moratoire réclamé par les ONG sur la pêche au thon rouge, espèce surexploitée dont la France est l'un des principaux pays pêcheurs, n'a été pas été validé. Mais le gouvernement demandera son inscription sur les listes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), avant fin août. "Ce revirement est une avancée, analyse Charles Braine, au nom du WWF. Mais il faudra batailler pour convaincre les autres pays membres de la convention. Si la France y parvient, cela signifiera la fin de la surpêche." La même demande sera effectuée pour le requin-taupe. Cette espèce continuera pourtant à être pêchée au large de l'île d'Yeu, jusqu'à la retraite des pêcheurs en exercice, dont la licence ne sera pas renouvelée.

Pêche en eau profonde.

Le chalutage au-delà de 500 mètres de profondeur a un impact démultiplié, les poissons qui vivent en eau profonde ayant un cycle de reproduction très lent. Une mission, confiée à l'ancien ministre PS de la mer, Louis Le Pensec, devra examiner les conditions de la gestion durable de ces pêcheries et les pistes de diversification et de reconversion des pêcheurs qui la pratiquent. La question, très sensible, sera traitée lors des Assises de la pêche, prévues à l'automne.

Energies marines.

Un "plan énergie bleue" devra aboutir à la production de 6 000 mégawatts (MW) d'ici à 2020, soit 30 % des énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire). Des sites pilotes seront créés dans l'ensemble des filières (hydroliennes, éoliennes flottantes, énergie thermique des mers, pompes à chaleur, énergie de la houle...), en priorité dans les DOM-TOM. Un financement de 67 millions d'euros, prélevés sur le "fonds démonstrateur" de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), a été annoncé par M. Borloo.

Démantèlement des navires.

Le ministre a retenu l'idée, fortement défendue par les syndicats, les ONG et les industriels, de créer une filière française de démantèlement des navires en fin de vie. Aujourd'hui, l'activité se déroule essentiellement en Asie. Cette option, évoquée au moment du débat autour de l'ancien porte-avions Clemenceau, avait été écartée car jugée trop coûteuse.

Lutte contre les pollutions maritimes.

La France défendra un objectif de réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime. Pour lutter contre les dégazages, un système de marquage des hydrocarbures par ADN sera expérimenté. Les ports seront équipés de systèmes de traitement des déchets et des eaux usées.

Education et recherche.

Des axes prioritaires de recherche ont été définis pour combler le "manque abyssal" de connaissance sur les océans : état de santé des milieux marins, ressources biologiques, sauvetage de disciplines menacées comme la taxonomie et l'écotoxicologie...


A lire également au sujet de la pêche et de la surpêche

Vous êtes spécialiste d'un sujet ? Vous avez une info ? Complétez ou créez un article sur encycloÉcolo.