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Economie circulaire

Economie circulaire

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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6. Le traitement des déchets sans nuisance
6. Le traitement des déchets sans nuisance
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<H4> Les avantages de l'économie circulaire </H4>
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* D’après la fondation Ellen MacArthur dans le 2ème volet de son rapport présenté au Forum de Davos en janvier 2013, les avantages de l’économie circulaire sont importants : réservation des terres agricoles, économies de matériaux pour 700 milliards de dollars soit 1,1 % du PIB annuel mondial (chiffres 2010), bénéfices en termes d’innovation, création d’emplois locaux peu ou pas qualifiés…
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* L’étude détaille divers modes de consommation « circulaires et régénératifs » : réduction de l’impact sur les matières premières dans l’industrie du vêtement, valorisation des déchets alimentaires des ménages, solutions d’emballages plus durables dans le secteur de la boisson.
<H3>Le réemploi, l’un des piliers de l’économie circulaire</H3>
<H3>Le réemploi, l’un des piliers de l’économie circulaire</H3>
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Le réemploi, aussi appelé « seconde vie des produits », consiste à prolonger la durée de vie d’un produit ou d’un objet, à lui donner une seconde vie en permettant qu’il soit réutilisé par d’autres personnes. Il peut s’agir du don d’objets ou de l’achat / vente d’occasion.
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* Le réemploi, aussi appelé « seconde vie des produits », consiste à prolonger la durée de vie d’un produit ou d’un objet, à lui donner une seconde vie en permettant qu’il soit réutilisé par d’autres personnes. Il peut s’agir du don d’objets ou de l’achat / vente d’occasion.
Si le réemploi a longtemps souffert d’une image négative liée à une certaine stigmatisation des bénéficiaires souvent en situation précaire, il fait aujourd’hui figure de nouvelle filière économique pour les différentes catégories sociales. La crise économique a en effet accéléré le développement de cette pratique qui permet de gagner de l’argent (en vendant des objets qui sont encore en bon état) ou d’en économiser (en bénéficiant de dons ou en achetant d’occasion des produits moins chers que dans le circuit classique de distribution).
Si le réemploi a longtemps souffert d’une image négative liée à une certaine stigmatisation des bénéficiaires souvent en situation précaire, il fait aujourd’hui figure de nouvelle filière économique pour les différentes catégories sociales. La crise économique a en effet accéléré le développement de cette pratique qui permet de gagner de l’argent (en vendant des objets qui sont encore en bon état) ou d’en économiser (en bénéficiant de dons ou en achetant d’occasion des produits moins chers que dans le circuit classique de distribution).
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<H3> Bonnes pratiques d'économie circulaire </H3>
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* Renault et SITA France ont créé une joint-venture pour accélérer le déploiement du traitement des véhicules en fin de vie en France. Leur objectif commun est d’atteindre une valorisation effective de 95 % de chaque véhicule à l’horizon 2015.
* Renault et SITA France ont créé une joint-venture pour accélérer le déploiement du traitement des véhicules en fin de vie en France. Leur objectif commun est d’atteindre une valorisation effective de 95 % de chaque véhicule à l’horizon 2015.
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<center>https://mktg.factosoft.com/consoglobe/image-upload/img/entraide.JPG<br>L'entraide et l'échange de compétences entre voisins</center>
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<H3>Les Français et l'économie circulaire </H3>
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<H3>Les Française et l'économie circulaire </H3>
 
* 96% des Français pensent que le réemploi permet de réduire la quantité des déchets,
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* 90% pensent que la seconde vie des produits permet de réinsérer des personnes en difficulté,
* 90% pensent que la seconde vie des produits permet de réinsérer des personnes en difficulté,
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* 92% sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’achat de produit d’occasion permet
* 92% sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’achat de produit d’occasion permet
d’acheter des produits à bas prix
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<H3>Les Français et l'économie circulaire en 2014 </H3>
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Conclusion de l'étude de l'ademe de juin 2014 : L’ensemble des enquêtes menées auprès de la population au cours des 25 dernières années montrent
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indéniablement une prise de conscience écologique des consommateurs. Les connaissances en matière environnementales ont progressé et de nombreux comportements ont évolué. C’est le cas en matière de prévention des déchets puisqu’on voit une nette diminution de la quantité de déchets produits par habitants depuis le début des années 2000. Ici, la sensibilité écologique et l’accompagnement des pouvoirs publics ont joué un rôle important dans les changements d’attitude de la population.
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Dans le domaine de la consommation d’énergie ou d’eau, au sujet des moyens de transports, concernant la durée de vie des objets, les préoccupations financières semblent jouer un rôle plus central, mais là aussi, on observe des changements d’attitude significatifs depuis le début des années 2000 : les consommateurs cherchent à économiser les ressources ou à mieux utiliser les objets dont ils ont besoin, voire à en revendre / donner / prêter / louer certains dont ils se servent peu. Ils le font surtout pour réaliser des économies, gagner de l’argent, contrer la hausse des prix, trouver des astuces pour maintenir leur qualité de vie malgré les pressions sur le pouvoir d’achat, mais cela ne veut pas dire que les considérations écologiques n’entrent pas en ligne de compte, puisque les comportements relevant de l’économie circulaire sont beaucoup plus fréquents chez les ménages ayant une sensibilité écologique marquée.
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<H3> Circulaire contre linéaire </H3>
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Le modèle linéaire « extraire-produire-consommer-jeter » qui prévaut depuis la révolution industrielle, trouve aujourd’hui ses limites face à la raréfaction des ressources, de l’emploi et de l’augmentation de la population mondiale.
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La prise de conscience collective, de l'impasse où nous mène ce modèle économique, a permis d’engager une réduction relative des impacts environnementaux. Ce ne peut être qu'une transition car cette réduction ne fait que reculer l’échéance. Un changement de modèle s'impose : l'économie circulaire.
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L’économie circulaire met la gestion et l'optimisation des ressources naturelles au cœur du modèle. Elle s’appuie sur une logique de recherche de création de valeurs positives, économiques, sociales et environnementales, à chaque étape de la boucle matière. L’objectif est bien de parvenir à découpler la croissance économique de l'épuisement des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d’affaire et politiques publiques innovants.
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<H3> L'amendement sur l'économie circulaire </H3>
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* La Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale a adopté un amendement présenté par M. François-Michel Lambert, Mme Allain et Mme Bonneton, et soutenu par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Ainsi, dorénavant, le texte de loi Consommation qui sera adopté dans quelques jours en plénière prévoit que le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur le développement et les perspectives de l’économie circulaire en France.
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AMENDEMENT N°CE433 présenté par M. François-Michel Lambert, Mme Allain et Mme Bonneton : APRÈS L’ARTICLE 7, insérer l’article suivant:
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Avant le 1er juin 2014, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur le développement et les perspectives de l’économie circulaire en France. Une attention particulière est portée au développement de l’économie de fonctionnalité. Ce rapport étudie notamment les potentiels d’économie pour les entreprises, les gains pour le consommateur, et le potentiel de création de nouveaux métiers et nouvelles filières non délocalisables.
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EXPOSÉ SOMMAIRE : Cet amendement, adopté par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, vise à demander au Gouvernement un rapport sur les perspectives d’économies qu’offrent le développement de l’économie circulaire et notamment l’économie de la fonctionnalité en France.
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Dès 2007, le groupe 6 du Grenelle de l’environnement « Promouvoir des modes de développement écologique favorables à la compétitivité et à l’emploi » avait conclu à l’intérêt de l’économie circulaire comme vecteur d’un changement de paradigme bénéfique à la fois aux entreprises, aux consommateurs, et pour la baisse de la pression écologique sur les ressources naturelles.
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* L’économie circulaire est l’un des 5 thèmes retenus pour la conférence environnementale 2013. Une loi cadre sur l’économie circulaire a été annoncée par la Ministre de l’Ecologie.
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L’économie circulaire propose de sortir de la logique « linéaire » (produire – consommer – jeter) qui sous-tend notre modèle économique pour minimiser les ressources naturelles utilisées dans la conception et la production des produits et faire des déchets produits de nouvelles matières premières.
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L’économie de fonctionnalité consiste à remplacer la vente du bien par la vente de l’usage de celui-ci : en adoptant cette logique économique, les entreprises sont incitées à concevoir des produits ayant une durée de vie plus longue, sous peine de subir des frais de réparation importants. Dans le même temps, les coûts de production diminuent grâce à une économie dans l’utilisation des matières premières (entre 30 et 50 % selon les prévisions). Les entreprises peuvent ainsi profiter de cette baisse pour créer des emplois, baisser leurs prix et gagner en compétitivité. Plusieurs entreprises et collectivités pionnières s’y sont converties : Michelin, Xerox, Electrolux, la ville de Paris avec Vélib’ et Autolib’, …
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La fondation Ellen Mac Arthur estime que l’économie circulaire permettrait de réaliser une économie nette annuelle en termes de dépenses de matériaux allant de 340 à 380 milliards de dollars américains au niveau européen pour un scenario de “transition” et de 520 à 630 milliards par an, soit 3 à 3,9% de PIB de l’Europe en 2010 pour un scénario “avancé”. Les secteurs qui bénéficieraient le plus d’une telle transition seraient l’automobile, l’industrie de la machinerie et de l’équipement, et l’industrie de la machinerie électrique.
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D’ores et déjà, les Pays-Bas ont commandé une déclinaison de cette étude à l’échelle de leur pays. Le potentiel pour l’économie française est considérable. Alors que la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable annonce une loi cadre sur l’économie circulaire, ce rapport est indispensable à la conception d’une loi qui donnera le cadre d’un passage vers une économie économe en ressources naturelles et donc source de compétitivité-prix, bénéfique pour le consommateur, et source d’économies et de développement de nouvelles activités riches en emplois non délocalisables.
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<h3> L'économie circulaire et l'habitat </H3>
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Voici un article paru dans Coté Sud sur l'économie circulaire :
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Sur une planète finie, nous ne pouvons pas détruire à l’infini énergie et matières premières pour réaliser des biens plus ou moins durables. C’est la version green du bon vieux sens paysan d’une économie de moyens et du refus du gaspillage.
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Cela regroupe les idées de réutilisation et de revalorisation des déchets dans la chaîne économique, soit par la réparation ou par le recyclage.
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Cela permet bien sûr d’économiser les composants de ce que nous recyclons ou réutilisons, mais cela permet aussi d’économiser tout ce qui a consacré à la production de ce que nous réinjectons dans la boucle économique. ( énergie, transports, eau…)
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La construction des maisons en bois pose depuis longtemps une « poutre » ( à défaut d’une pierre) à cette éco-concept.
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Nos maisons sont compatibles avec les 3 strates de cette économie circulaire:
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* ''La première strate''', c’est la durabilité ( c’est l’inverse de l’obsolescence programmée) . L’objectif est d’utiliser au mieux, le plus longtemps possible une ressource, pour nous, le BOIS.
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Les maisons en bois sont éminemment durables. Faites pour franchir les décennies, être facilement adaptables, réparables … Ces constructions traversent les âges, à l’exemple des maisons à colombage de Paris, Strasbourg ou Valence, ou des chalets de l’Ubbaye ou de Savoie.
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La ressource en bois est ainsi préservée pour des lustres avec l’avantage de créer également des « puits de carbone » stockant le CO2 et luttant contre le réchauffement climatique.
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* '''La seconde strate''' consiste en l’utilisation de nos propres déchets. Dans nos usines, les bois non utilisés, les copeaux et la sciure sont collectés puis transformés en pellets. Nos déchets de chantiers sont également valorisés.photo
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* '''La troisième strate''' est la possibilité de réintégrer en fin de cycle nos matériaux dans le circuit économique et écologique. Bien sûr, une maison bois est facilement recyclable soit en bois de construction ( comme le sont parfois les anciennes granges) soit en tant que matière première ( pour faire du papier ou de l’énergie). Mieux encore, au lieu d’être un gros consommateur d’eau, d’énergie et de matière grise comme le béton ou l’acier, le bois nous est offert naturellement par la planète.
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Plus toujours, une maison bois, contrairement à une construction parpaing, ne va pas nécessiter la création de carrières et autres agressions de notre milieu, mais va permettre et encourager l’entretien et le développement de nos forêts européennes.
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http://www.maisoncotesud.fr/economie-circulaire/
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<H3> L'économie circulaire en Chine </H3>
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Initiée par le Conseil des affaires d’Etat et par la Commission de la Réforme et du Développement, l’Economie circulaire est devenue en Chine une priorité depuis quelques années. La « Loi pour la promotion de l’économie circulaire », est entrée en vigueur depuis le 1er Janvier 2009. Celle-ci a été initiée dans un certain nombre de villes, de districts, de zones et de parcs. L’objectif consistait à expérimenter une stratégie visant à protéger les ressources naturelles, et à transformer autant que faire se peut les déchets en ressources, mais surtout à générer des politiques territoriales adaptées à la protection et au développement global des écosystèmes.
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La circulaire qui vient d’être promulguée le 4 septembre 2013 par la Commission de la Réforme et du développement marque le commencement d’une nouvelle étape de la politique du gouvernement, qui étendra ces initiatives locales et expérimentales à l’échelle de la Chine entière.
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Il est désormais proposé aux villes chinoises et aux localités (au niveau et au-dessus de l’échelle géographique du district) de s’inscrire dans une stratégie d’économie circulaire qui vise à la réintroduction, après usage, des ressources naturelles (solides, liquides, gazeuses, organiques) dans les cycles de production, de consommation et d’échange : la production à l’échelle de l’établissement industriel, la programmation à l’échelle de la planification territoriale, la consommation à l’échelle du citoyen, usager et consommateur, et l’échange au niveau du marché.
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Les gouvernements locaux de 100 villes ou districts chinois sont ainsi appelés par cette circulaire gouvernementale à une compétition, afin que ces villes deviennent des entités pilotes pour l’économie circulaire. Attentive aux limites, voire à la cohérence parfois problématique des politiques locales de développement urbain « durable », sous forme d’éco villes, de zones et de parcs « low carbon », etc., la Commission de la réforme et du développement, dans la continuité de la loi de 2009, aidera – administrativement, politiquement et financièrement - les collectivités territoriales chinoises à promouvoir une sorte de modèle chinois de l’Economie circulaire, susceptible de concourir en Chine – selon les termes employés ci-dessous - à une sorte de « civilisation écologique ».
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source : CP du 9 octobre 2013 - 100 villes chinoises pilotes pour l'économie circulaire
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* La [[Nouvelle consommation]]
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* [[Economie de partage]]
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* [https://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_3992_2010-annee-nouvelle-consommation.html 2010, année de la nouvelle consommation]
* [https://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_3992_2010-annee-nouvelle-consommation.html 2010, année de la nouvelle consommation]
<small>Thèmes abordés par cet article : recyclage, circuits courts, achats d'occasion, aide entre particuliers, services entre particulier, cradle to cradle, locavorisme…Echange de compétences, entraide entre voisins, services à domicile, aider entre voisins, échange de savoir faire, coup de main,</small>
<small>Thèmes abordés par cet article : recyclage, circuits courts, achats d'occasion, aide entre particuliers, services entre particulier, cradle to cradle, locavorisme…Echange de compétences, entraide entre voisins, services à domicile, aider entre voisins, échange de savoir faire, coup de main,</small>

Version actuelle


Sommaire

L'économie circulaire


  • L'économie circulaire fait partie de ces concepts en relation avec la nouvelle consommation et évoque la notion de recyclage et de réutilisation des objets et services entre personnes.
  • L'économie circulaire est opposée à l'économie du gaspillage
  • L'économie circulaire concerne les circuits qui donne une deuxième vie aux objets en les recyclant entre particuliers via des achats d'occasion, du don ou de la location entre particuliers ou même l'entraide entre particuliers.
  • L' économie circulaire utilise un déchet comme ressource pour produire un autre produit.
  • L' économie circulaire est donc un modèle économique qui a pour objectif un développement durable et exige une gestion plus économe des ressources et inventer des solutions technologiques nouvelles aptes à consommer moins de ressources naturelles pour produire les richesses économiques.
  • L' économie circulaire vise à établir des circuits de consommation Zéro Déchets. L'objectif est de minimiser les impacts du cycle de vie des produits,
  • L' économie circulaire est un système économique qui consiste à réintroduire dans le cycle de la production et de la consommation tous les déchets, sous produits de la production de biens.
  • L' économie circulaire cherche à optimiser le taux de recyclage et de valorisation des déchets : dans ce but, l'économie circulaire veut augmenter, dans le gisement de déchets la proportion réutilisée ou recyclée et valorisée sous forme de nouvelles matières.


Les 6 principes de l’économie circulaire

1. L’utilisation modérée et la plus efficace possible des ressources non renouvelables

2. Une exploitation des ressources renouvelables respectueuses de leurs conditions de renouvellement

3. L’écoconception et la production propre

4. Une consommation respectueuse de l’environnement

5. La valorisation des déchets en tant que ressources

6. Le traitement des déchets sans nuisance

Les avantages de l'économie circulaire

  • D’après la fondation Ellen MacArthur dans le 2ème volet de son rapport présenté au Forum de Davos en janvier 2013, les avantages de l’économie circulaire sont importants : réservation des terres agricoles, économies de matériaux pour 700 milliards de dollars soit 1,1 % du PIB annuel mondial (chiffres 2010), bénéfices en termes d’innovation, création d’emplois locaux peu ou pas qualifiés…
  • L’étude détaille divers modes de consommation « circulaires et régénératifs » : réduction de l’impact sur les matières premières dans l’industrie du vêtement, valorisation des déchets alimentaires des ménages, solutions d’emballages plus durables dans le secteur de la boisson.


Le réemploi, l’un des piliers de l’économie circulaire

  • Le réemploi, aussi appelé « seconde vie des produits », consiste à prolonger la durée de vie d’un produit ou d’un objet, à lui donner une seconde vie en permettant qu’il soit réutilisé par d’autres personnes. Il peut s’agir du don d’objets ou de l’achat / vente d’occasion.

Si le réemploi a longtemps souffert d’une image négative liée à une certaine stigmatisation des bénéficiaires souvent en situation précaire, il fait aujourd’hui figure de nouvelle filière économique pour les différentes catégories sociales. La crise économique a en effet accéléré le développement de cette pratique qui permet de gagner de l’argent (en vendant des objets qui sont encore en bon état) ou d’en économiser (en bénéficiant de dons ou en achetant d’occasion des produits moins chers que dans le circuit classique de distribution).

Ainsi, en 2012, ce sont 98% des Français qui disent déjà avoir pratiqué le réemploi. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à en avoir entendu parler (55% en 2012 vs 39% en 20102).

Si l’essentiel du réemploi prend encore la forme de dons pour 49% des Français et reste assimilé aux pratiques de « délaissement » (don et vente) ou d’achat d’occasion, donner une seconde vie aux objets apparaît aussi de plus en plus comme une réponse positive aux enjeux de responsabilité sociale ; devenue tendance, cette pratique relève ainsi de plus en plus souvent du geste « malin ».

A quelle occasion pratique-t-on le réemploi ?

  • un besoin et donc un achat à petit prix (électroménager, matériel informatique)
  • se faire plaisir mais à moindre coût (jeux, jouets)
  • le coup de coeur (meubles, objets de décoration, livres, CD, DVD)

Bonnes pratiques d'économie circulaire

  • Renault et SITA France ont créé une joint-venture pour accélérer le déploiement du traitement des véhicules en fin de vie en France. Leur objectif commun est d’atteindre une valorisation effective de 95 % de chaque véhicule à l’horizon 2015.
  • En 2006, Lyonnaise des Eaux a réussi à économiser 12 millions de m³, soit la consommation en eau d’une ville de 230 000 habitants.


entraide.JPG
L'entraide et l'échange de compétences entre voisins

Les Français et l'économie circulaire

  • 96% des Français pensent que le réemploi permet de réduire la quantité des déchets,
  • 90% pensent que la seconde vie des produits permet de réinsérer des personnes en difficulté,
  • 96% soit 6% de plus qu’en 2010, estiment que le réemploi est un mode de consommation qui a de l’avenir,
  • L’achat de produit d’occasion peut être un moyen de se faire plaisir pour 89% des Français,
  • 75% pensent que les produits d’occasion sont de plus en plus « tendance »,
  • 93% estiment qu’acheter des produits d’occasion, c’est une façon de consommer malin en temps de crise
  • 92% sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’achat de produit d’occasion permet

d’acheter des produits à bas prix

Les Français et l'économie circulaire en 2014

Conclusion de l'étude de l'ademe de juin 2014 : L’ensemble des enquêtes menées auprès de la population au cours des 25 dernières années montrent indéniablement une prise de conscience écologique des consommateurs. Les connaissances en matière environnementales ont progressé et de nombreux comportements ont évolué. C’est le cas en matière de prévention des déchets puisqu’on voit une nette diminution de la quantité de déchets produits par habitants depuis le début des années 2000. Ici, la sensibilité écologique et l’accompagnement des pouvoirs publics ont joué un rôle important dans les changements d’attitude de la population.

Dans le domaine de la consommation d’énergie ou d’eau, au sujet des moyens de transports, concernant la durée de vie des objets, les préoccupations financières semblent jouer un rôle plus central, mais là aussi, on observe des changements d’attitude significatifs depuis le début des années 2000 : les consommateurs cherchent à économiser les ressources ou à mieux utiliser les objets dont ils ont besoin, voire à en revendre / donner / prêter / louer certains dont ils se servent peu. Ils le font surtout pour réaliser des économies, gagner de l’argent, contrer la hausse des prix, trouver des astuces pour maintenir leur qualité de vie malgré les pressions sur le pouvoir d’achat, mais cela ne veut pas dire que les considérations écologiques n’entrent pas en ligne de compte, puisque les comportements relevant de l’économie circulaire sont beaucoup plus fréquents chez les ménages ayant une sensibilité écologique marquée.

Circulaire contre linéaire

Le modèle linéaire « extraire-produire-consommer-jeter » qui prévaut depuis la révolution industrielle, trouve aujourd’hui ses limites face à la raréfaction des ressources, de l’emploi et de l’augmentation de la population mondiale.

La prise de conscience collective, de l'impasse où nous mène ce modèle économique, a permis d’engager une réduction relative des impacts environnementaux. Ce ne peut être qu'une transition car cette réduction ne fait que reculer l’échéance. Un changement de modèle s'impose : l'économie circulaire.

L’économie circulaire met la gestion et l'optimisation des ressources naturelles au cœur du modèle. Elle s’appuie sur une logique de recherche de création de valeurs positives, économiques, sociales et environnementales, à chaque étape de la boucle matière. L’objectif est bien de parvenir à découpler la croissance économique de l'épuisement des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d’affaire et politiques publiques innovants.


L'amendement sur l'économie circulaire

  • La Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale a adopté un amendement présenté par M. François-Michel Lambert, Mme Allain et Mme Bonneton, et soutenu par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Ainsi, dorénavant, le texte de loi Consommation qui sera adopté dans quelques jours en plénière prévoit que le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur le développement et les perspectives de l’économie circulaire en France.

AMENDEMENT N°CE433 présenté par M. François-Michel Lambert, Mme Allain et Mme Bonneton : APRÈS L’ARTICLE 7, insérer l’article suivant:

Avant le 1er juin 2014, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur le développement et les perspectives de l’économie circulaire en France. Une attention particulière est portée au développement de l’économie de fonctionnalité. Ce rapport étudie notamment les potentiels d’économie pour les entreprises, les gains pour le consommateur, et le potentiel de création de nouveaux métiers et nouvelles filières non délocalisables.

EXPOSÉ SOMMAIRE : Cet amendement, adopté par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, vise à demander au Gouvernement un rapport sur les perspectives d’économies qu’offrent le développement de l’économie circulaire et notamment l’économie de la fonctionnalité en France.

Dès 2007, le groupe 6 du Grenelle de l’environnement « Promouvoir des modes de développement écologique favorables à la compétitivité et à l’emploi » avait conclu à l’intérêt de l’économie circulaire comme vecteur d’un changement de paradigme bénéfique à la fois aux entreprises, aux consommateurs, et pour la baisse de la pression écologique sur les ressources naturelles.

  • L’économie circulaire est l’un des 5 thèmes retenus pour la conférence environnementale 2013. Une loi cadre sur l’économie circulaire a été annoncée par la Ministre de l’Ecologie.

L’économie circulaire propose de sortir de la logique « linéaire » (produire – consommer – jeter) qui sous-tend notre modèle économique pour minimiser les ressources naturelles utilisées dans la conception et la production des produits et faire des déchets produits de nouvelles matières premières.

L’économie de fonctionnalité consiste à remplacer la vente du bien par la vente de l’usage de celui-ci : en adoptant cette logique économique, les entreprises sont incitées à concevoir des produits ayant une durée de vie plus longue, sous peine de subir des frais de réparation importants. Dans le même temps, les coûts de production diminuent grâce à une économie dans l’utilisation des matières premières (entre 30 et 50 % selon les prévisions). Les entreprises peuvent ainsi profiter de cette baisse pour créer des emplois, baisser leurs prix et gagner en compétitivité. Plusieurs entreprises et collectivités pionnières s’y sont converties : Michelin, Xerox, Electrolux, la ville de Paris avec Vélib’ et Autolib’, …

La fondation Ellen Mac Arthur estime que l’économie circulaire permettrait de réaliser une économie nette annuelle en termes de dépenses de matériaux allant de 340 à 380 milliards de dollars américains au niveau européen pour un scenario de “transition” et de 520 à 630 milliards par an, soit 3 à 3,9% de PIB de l’Europe en 2010 pour un scénario “avancé”. Les secteurs qui bénéficieraient le plus d’une telle transition seraient l’automobile, l’industrie de la machinerie et de l’équipement, et l’industrie de la machinerie électrique.

D’ores et déjà, les Pays-Bas ont commandé une déclinaison de cette étude à l’échelle de leur pays. Le potentiel pour l’économie française est considérable. Alors que la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable annonce une loi cadre sur l’économie circulaire, ce rapport est indispensable à la conception d’une loi qui donnera le cadre d’un passage vers une économie économe en ressources naturelles et donc source de compétitivité-prix, bénéfique pour le consommateur, et source d’économies et de développement de nouvelles activités riches en emplois non délocalisables.


L'économie circulaire et l'habitat

Voici un article paru dans Coté Sud sur l'économie circulaire :

Sur une planète finie, nous ne pouvons pas détruire à l’infini énergie et matières premières pour réaliser des biens plus ou moins durables. C’est la version green du bon vieux sens paysan d’une économie de moyens et du refus du gaspillage.

Cela regroupe les idées de réutilisation et de revalorisation des déchets dans la chaîne économique, soit par la réparation ou par le recyclage.

Cela permet bien sûr d’économiser les composants de ce que nous recyclons ou réutilisons, mais cela permet aussi d’économiser tout ce qui a consacré à la production de ce que nous réinjectons dans la boucle économique. ( énergie, transports, eau…)

La construction des maisons en bois pose depuis longtemps une « poutre » ( à défaut d’une pierre) à cette éco-concept.

Nos maisons sont compatibles avec les 3 strates de cette économie circulaire:

  • La première strate', c’est la durabilité ( c’est l’inverse de l’obsolescence programmée) . L’objectif est d’utiliser au mieux, le plus longtemps possible une ressource, pour nous, le BOIS.

Les maisons en bois sont éminemment durables. Faites pour franchir les décennies, être facilement adaptables, réparables … Ces constructions traversent les âges, à l’exemple des maisons à colombage de Paris, Strasbourg ou Valence, ou des chalets de l’Ubbaye ou de Savoie.

La ressource en bois est ainsi préservée pour des lustres avec l’avantage de créer également des « puits de carbone » stockant le CO2 et luttant contre le réchauffement climatique.

  • La seconde strate consiste en l’utilisation de nos propres déchets. Dans nos usines, les bois non utilisés, les copeaux et la sciure sont collectés puis transformés en pellets. Nos déchets de chantiers sont également valorisés.photo
  • La troisième strate est la possibilité de réintégrer en fin de cycle nos matériaux dans le circuit économique et écologique. Bien sûr, une maison bois est facilement recyclable soit en bois de construction ( comme le sont parfois les anciennes granges) soit en tant que matière première ( pour faire du papier ou de l’énergie). Mieux encore, au lieu d’être un gros consommateur d’eau, d’énergie et de matière grise comme le béton ou l’acier, le bois nous est offert naturellement par la planète.

Plus toujours, une maison bois, contrairement à une construction parpaing, ne va pas nécessiter la création de carrières et autres agressions de notre milieu, mais va permettre et encourager l’entretien et le développement de nos forêts européennes. http://www.maisoncotesud.fr/economie-circulaire/


L'économie circulaire en Chine

Initiée par le Conseil des affaires d’Etat et par la Commission de la Réforme et du Développement, l’Economie circulaire est devenue en Chine une priorité depuis quelques années. La « Loi pour la promotion de l’économie circulaire », est entrée en vigueur depuis le 1er Janvier 2009. Celle-ci a été initiée dans un certain nombre de villes, de districts, de zones et de parcs. L’objectif consistait à expérimenter une stratégie visant à protéger les ressources naturelles, et à transformer autant que faire se peut les déchets en ressources, mais surtout à générer des politiques territoriales adaptées à la protection et au développement global des écosystèmes.

La circulaire qui vient d’être promulguée le 4 septembre 2013 par la Commission de la Réforme et du développement marque le commencement d’une nouvelle étape de la politique du gouvernement, qui étendra ces initiatives locales et expérimentales à l’échelle de la Chine entière.

Il est désormais proposé aux villes chinoises et aux localités (au niveau et au-dessus de l’échelle géographique du district) de s’inscrire dans une stratégie d’économie circulaire qui vise à la réintroduction, après usage, des ressources naturelles (solides, liquides, gazeuses, organiques) dans les cycles de production, de consommation et d’échange : la production à l’échelle de l’établissement industriel, la programmation à l’échelle de la planification territoriale, la consommation à l’échelle du citoyen, usager et consommateur, et l’échange au niveau du marché.

Les gouvernements locaux de 100 villes ou districts chinois sont ainsi appelés par cette circulaire gouvernementale à une compétition, afin que ces villes deviennent des entités pilotes pour l’économie circulaire. Attentive aux limites, voire à la cohérence parfois problématique des politiques locales de développement urbain « durable », sous forme d’éco villes, de zones et de parcs « low carbon », etc., la Commission de la réforme et du développement, dans la continuité de la loi de 2009, aidera – administrativement, politiquement et financièrement - les collectivités territoriales chinoises à promouvoir une sorte de modèle chinois de l’Economie circulaire, susceptible de concourir en Chine – selon les termes employés ci-dessous - à une sorte de « civilisation écologique ». source : CP du 9 octobre 2013 - 100 villes chinoises pilotes pour l'économie circulaire


[modifier] au sujet de l'économie circulaire

Thèmes abordés par cet article : recyclage, circuits courts, achats d'occasion, aide entre particuliers, services entre particulier, cradle to cradle, locavorisme…Echange de compétences, entraide entre voisins, services à domicile, aider entre voisins, échange de savoir faire, coup de main,

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