Acupuncture
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Vieille d'environ 5 000 ans, l’acupuncture est l’une des cinq méthodes favorisant le rétablissement de la bonne circulation de l’énergie et de l’activité métabolique du corps humain. Si dans la culture orientale, on a recours à cette médecine complémentaire afin de réguler les déséquilibres de l’organisme, dans celle occidentale, elle est plutôt indiquée pour soulager principalement les douleurs.
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Acupuncture : étymologie et définition
L’acupuncture est une médecine douce ayant fait son apparition au courant du XIXe en France. Elle apporterait une réponse efficace à diverses affections. Parfois encouragée par les autorités de santé publique, parfois sujette à de réels doutes au sein du corps médical, cette pratique médicale chinoise ancestrale est inscrite depuis le 16 Novembre 2010 par l’Unesco, au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Étymologiquement, le mot « acupuncture » (inventé par le médecin hollandais Willem Ten Rhyne), vient du latin médical du XVIIe siècle « acupunctura », lui-même dérivé de « acus » qui veut dire « aiguille » et de « pungere » ou « punctura » qui signifient respectivement « piquer » ou « piqûre ». Puisant ses racines dans la tradition médicale chinoise, cette technique à visée thérapeutique est définie comme étant un moyen de stimulation de zones précises de l’épiderme au travers d’aiguilles en métal mais aussi par l’intermédiaire de méthodes physico-chimiques ou physiques (thermiques, électriques, mécaniques, lumineux, magnétiques).
Pratique à la fois naturelle et empirique, complémentaire de la médecine, son efficacité relative serait préconisée dans la prévention de certains troubles fonctionnels, mais aussi pour soulager des eczémas, des allergies, des douleurs inflammatoires ou encore lutter contre le tabagisme et la dépression.
Historique de la technique
Dans ses « mémoires historiques » (« le Shiji »), dont l’écriture s’est achevée en 91 avant JC, Sima Qian, historien chinois vivant sous la dynastie Han, relate l’histoire de Chunyu Yi (-216, -150), un médecin « accusé de mauvaise pratique thérapeutique pour avoir implanté des aiguilles sur des patients ». Au cours de ses 2 procès (-167 et – 154), il fut obligé de prouver les bienfaits thérapeutiques de l’acupuncture.
Peu à peu, au milieu du IIe siècle avant notre ère, cette technique encore appelée « acuponcture » s’est répandue en Chine d’où l’apparition d’autres ouvrages sur le même sujet (« Huangdi Nei Jing » daté de -500 à -220 ; le « Nanjing » ou « le Classique des difficultés » écrit entre le Ier et le IIIe siècle) et la médecine traditionnelle chinoise en général.
Selon le Nei king (ouvrage qui aurait été écrit au XXVIIIème siècle avant Jésus-Christ), les néolithiques chinois ont remarqué que les troubles fonctionnels des organes et la douleur localisés en certains points cutanés seraient liés. En les stimulant, cela soulagerait le patient.
Les chinois ont donc tendance à considérer l’acupuncture comme une appartenance ancienne à leur culture car, entre - 1045 et -256 sous les Zhou (âge de pierre), des aiguilles d’os, puis des bambous et autres instruments aiguisés ont été utilisés pour drainer le pus des abcès et tenir les cheveux.
Cette technique primitive visant à abréger les souffrances du corps humain, s’est développée, siècle après siècle et ils ont a pu constater que le corps humain était constitué de divers points, reliés par des lignes abstraites et immatérielles, situées les unes à la suite des autres, et qui à la moindre excitation, devenaient plus sensibles. En pratique, à la pression d’un point cutané, certains patients exprimaient une sensation de meurtrissure légère et passagère à la fois. Ces expérimentations ont permis la découverte, la description et codification de quatorze trajets des méridiens et emplacements des points aujourd’hui exploités par cette discipline médicale reposant sur une certaine philosophie mais aussi, une certaine conception de la vie et de l’Homme.
Ce fut vers le XVIIe siècle, que cette technique médicinale a été révélée en Europe par le médecin hollandais de la Compagnie des Indes (1679) Willem Ten Rhyne. Ce dernier l’aurait découvert lors de son séjour au Japon.
Un siècle plus tard, deux français - Vicq d'Azyr (médecin et naturaliste) et Dujardin (physicien) - ont abordé le sujet dans leurs ouvrages et c’est seulement en 1810 que Louis Berlioz l’a mis en pratique en France. Il a fallu attendre 1928 pour que Georges Soulie de Morant (diplomate français résident en Chine), transmette les véritables techniques de l’acupuncture que lui avaient enseignées des maîtres chinois. En 1932, la France fut parmi les premiers pays à introduire l’acupuncture en milieu hospitalier.
Les grands principes de l’acupuncture
L’acupuncture consiste en une stimulation de zones précises de l'épiderme. Cette technique thérapeutique s'appuie sur l’utilisation des méridiens énergétiques, le « yin » (corps physique) et le « yáng » (énergie) : grandes théories de la médecine asiatique qui conditionnent l'état de santé de l'organisme. Ainsi, selon la pensée médicale orientale, diverses maladies (inflammation, douleur, fatigue, céphalées) puiseraient leurs origines dans un excès de yin (énergie négative) ou de yáng (énergie positive).
Selon ses principes, l’acupuncture a un effet sur le « souffle » appelé le « Qi ». Cette énergie circule dans notre organisme à travers vingt canaux (ou « méridiens »), allant des organes au crâne, aux extrémités des membres inférieurs et supérieurs. Encore appelés « points d’acupuncture », ces zones précises à la surface de la peau sont stimulées par des aiguilles, dans le cadre du traitement de certaines affections. Implantées dans l’épiderme, elles permettraient de réguler l'énergie, mais également les fonctions psychiques, organiques et physiologiques ciblées.
Principaux champs d’application de l’acupuncture
Médecine alternative qui reste encore mystérieuse du fait de son efficacité peu documentée, parfois incertaine et dont les études ne répondent pas à celles des normes scientifiques occidentales, l’acuponcture est principalement indiquée dans l’accompagnement ou le procédée thérapeutique d’affections telles que :
- douleurs inflammatoires articulaires et dentaires
- dermatoses
- incontinence urinaire, l’énurésie et les troubles gastriques (constipations)
- sinusite
- arthrose cervicale
- allergies
- tendinite du coude
- fibromyalgie
- dépression
- douleurs dentaires
- broncho-pneumopathie obstructive
- fascite plantaire
- eczémas
- névralgie
- migraines
- anxiété, l’insomnie et le stress
À cela, s’ajoutent certains troubles mentaux, et certains maux liés à la grossesse (nausées, vomissements, montées de lait difficiles, etc.). Dans le cas de certains types d’intervention chirurgicale, l’on a recours à l’acupuncture pour provoquer une analgésie : l’efficacité de cette technique serait donc comparable à une anesthésie.
Les bienfaits thérapeutiques de l’acupuncture
En 2003, l'Organisation Mondiale de la Santé publiait une liste de vingt-huit maladies (dont les douleurs lombaires, la migraine, la dépression, l'hypertension) pour lesquelles, l'efficacité de l’acupuncture était scientifiquement reconnue.
En pratique, l'acupuncteur utilise deux méthodes à savoir :
- Les aiguilles en cuivre, stériles et à usage unique : de taille, calibre et longueur différents et fonction des zones à traiter, elles sont implantées dans la peau du patient après un diagnostic et un examen clinique.
- La moxibustion : cette technique de stimulation consiste à brûler des « moxas » (petits cônes ou bâtonnets) sur des zones cutanées ciblées.
En association avec d’autres thérapies ou encore en cas de prévention de certaines affections, on retiendra des bienfaits alloués à l’acupuncture :
- le rétablissement de l’équilibre naturel du corps ;
- un effet bénéfique sur le stress, la régénération tissulaire et la réparation cellulaire, l’anxiété, l’oxygénation, circulation du sang, l’insomnie, la douleur, certains troubles mentaux ;
- la modulation du système immunitaire.
NB : Outre un engourdissement ou un léger picotement que peut ressentir le patient au cours de la séance d’acupuncture, certains effets indésirables dont les petites rougeurs et une fatigue passagère en fin de séance sont à signaler.
Bon à savoir
Dans le but de limiter l’augmentation de la consommation, la dépendance et parfois de l’abus de médicaments antalgiques, les autorités sanitaires encouragent le recours aux médecines alternatives dont l’acupuncture. Cette pratique thérapeutique – dont les preuves scientifiques restent encore très mal connues - est généralement indiquée pour soulager les douleurs chroniques ou aigües.
Outre-Atlantique, la Food and Drug Administration (Agence Américaine du Médicament) exhorte les professionnels de santé à se former à différentes médecines complémentaires – notamment l’acupuncture - dont l’efficacité sur la douleur est avérée.
Aujourd’hui en France, seuls les médecins généralistes peuvent devenir acupuncteurs : cette thérapie complémentaire n’a donc pas pour but, de remplacer la médecine traditionnelle.
[modifier] Au sujet de l'acupuncture et des médecines douces