BBC, bâtiment basse consommation
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BBC, label Bâtiment Basse consommation
Le label "Bâtiment basse consommation énergétique, BBC 2005"a été mis en place par l’arrêté du 8 mai 2007 publié au J.O. du 15 mai 2007.
Le label BBC est un label français qui correspond au label allemand "Passivhauss", au label suisse "Minergie", au label japonais et américain "Zero energy homes".
Ce label Bâtiment Basse consommation impose une consommation énergétique de 50 kWh par m2 et par an. Cette notion de bâtiment basse consommation est proche de celle de Bâtiment à énergie positive ou BEPOS. Pour les constructions résidentielles neuves, l’objectif de consommation maximale en énergie primaire fixé à 50 kWh/m².an, à moduler selon les régions et l’altitude.
Un logement BBC permet de réduire sa consommation d'énergie et est plus respectueuse de l'environnement.
En 2009, une maison conforme à la RT 2005 consomme en moyenne entre 91 et 150 kwh/m².
Est prise en compte pour l'attribution du label BBC, la consommation dite conventionnelle d’énergie primaire pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation, les auxiliaires, la production d’eau chaude sanitaire et l’éclairage des locaux. Le label Effinergie est attribué aux maisons individuelles qui répondent aux exigences du label Bâtiment Basse Consommation (BBC) avec en plus, l’obligation de réaliser une mesure d'imperméabilité à l'air.
Le label BBC correspond au niveau A sur l'étiquette énergie, il entrera en vigueur à partir de 2012.
Grenelle II et les BBC
Jusqu’à 2010’hui, la France faisait plutôt figure de mauvais élève en matière de construction de bâtiments économes par rapport à l’Allemagne notamment. En effet, en moyenne, les bâtiments neufs français consomment actuellement 150 kWh/m²/an. Or, le secteur du bâtiment reste de loin le premier consommateur d’énergie en France (42,5% de l’énergie finale totale) et génère 23% des émissions nationales de CO2.
- Inscrit dans la loi « Grenelle I », l’objectif de 50 kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m2/an) pour la consommation moyenne d’énergie primaire des constructions neuves à partir de 2012, est inscrit dans la réglementation thermique 2012 présentée le 6 juillet par le ministère de l'environnement.
Le but est de faire, d’ici à 2012, un « saut énergétique aussi important que celui réalisé ces 30 dernières années. » Le gouvernement espère réduire la consommation globale d’énergie, entre 2013 et 2020, de 150 TWh d’énergie primaire ( soit l’équivalent d’un tiers de la consommation annuelle d’électricité) et entre 13 et 35 millions de tonnes des émissions de CO2.
La RT 2012
Faisant suite à la Règlementation thermiqueRT 2005, la réglementation thermique 2012 (RT 2012) a été mise au point par 13 groupes de travail constitués de 20 à 25 experts, dans le cadre du process Grenelle ouvert en septembre 2008.
La RT 2012 reprend dans sa quasi-totalité les recommandations du rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).
- La RT 2012 définit une exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti (isolation et conception bioclimatique) ainsi qu’une exigence « de confort en été » (sur la température atteinte au cours d’une séquence de 5 jours chauds).
- L’exigence de 50 kWh/m2/an est modulée en fonction des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, de la zone géographique (65 kWh/m2/an dans le Nord-Est contre 40 kWh/m2/an dans le Sud-Est pour le résidentiel) et de la taille des logements.
- Les logements collectifs bénéficient d’un seuil légèrement plus haut de 57,5 kWh/m2/an jusqu’au 1er janvier 2015.
- La RT impose des exigences de moyens : exemple, l’obligation du traitement de l’étanchéité à l’air (test de la « porte soufflante ») obligatoire dans le collectif ou la généralisation des énergies renouvelables en maison individuelle.
Mais liberté est laissée aux professionnels dans le choix des moyens pour atteindre les exigences de la RT.
« On passe d’une régulation thermique de normes (RT 2005) à une régulation par objectifs, c’est une évolution essentielle pour ne pas brider la construction»,selon Benoist Apparu, le secrétaire d’Etat au logement et à l’urbanisme. L’objectif du gouvernement est en effet de ne pas pénaliser une filière par rapport à une autre (chaudières à gaz, réseaux de chaleur, solaire, pompes à chaleur, poêle à bois etc.).
La RT 2012 devra être appliquée dès le 1er juillet 2011 au secteur tertiaire, aux bâtiments publics et aux zones Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et en 2013 dans l’ensemble des bâtiments neufs résidentiels.
Les demandes de certifications « BBC-Effinergie » avaient déjà rencontré un fort succès, 20.000 demandes ayant été déposées en 2009, soit 10 fois plus que prévu initialement et 45.000 fin mai 2010, grâce aux divers outils fiscaux incitatifs comme le prêt à taux zéro. Le Meeddm prévoit 100.000 demandes d’ici fin 2010, soit un tiers des nouvelles constructions en BBC.
Les ong, globalement satisfaites, regrettent tout de même que le chauffage électrique ne soit pas exclu des solutions de rénovation des bâtiments. F
La RT2012 devait avoir un profond impact sur la construction neuve mais ne doit pas faire oublier un autre enjeu majeur : la réhabilitation du parc immobilier existant.
Concernant les effets sur le coût de l’immobilier, le gouvernement est t optimiste. Il prévoit une économie sur 20 ans de 5.000 € (immeuble collectif) à 15.000 € (maison).
De fait, si le coût de la construction –qui représente la moitié du coût total du bien immobilier- augmente de 7 à 10% en 2013, des économies d’énergie non négligeables seront réalisées, du fait de l’augmentation prévisible des prix énergétiques.
Selon le gouvernement, le surcoût moyen pour les acquéreurs sera de 3,5%, dont 50% pris en charge par les aides publiques ... il faut juste que les banques jouent le jeu en laissant le robinet des prêts immobiliers ouverts.
La communauté de l'habitat durable