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Biodégradable

Biodégradable

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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Sommaire

Biodégradable

La La durée de vie des déchets dans la nature varie très fortement car ils ne sont pas tous biodégradables.

Biodégradable : la définition

  • Définition donnée par le JO du 12 avril 2009 :

La biodégradabilité s'apprécie en prenant en compte à la fois le degré de décomposition d'une substance et le temps nécessaire pour obtenir cette décomposition

La biodégradabilité est la qualité d'une substance biodégradable. Elle s'apprécie en tenant compte à la fois le degré de décomposition d'une substance et le temps nécessaire pour obtenir cette décomposition Journal officiel du 12 avril 2009.

  • Une substance est dite biodégradable si, sous l'action d'organismes vivants extérieure à sa substance , elle peut se décomposer en éléments divers dépourvus d'effets dommageable sur le milieu naturel.

La biodégradabilité est l'aptitude d'un corps à être dégradé biologiquement. On peut déterminer le taux de biodégradabilité par des tests en laboratoire ou en milieu naturel selon 3 catégories de test :

  • Tests de simulation en laboratoire, en milieu liquide ou solide. Conditions moins bien maîtrisées.
  • Tests de Sturm : test de laboratoire en milieu liquide. Conditions bien maîtrisées.
  • Tests sur sol et compost in situ.

Autre manière de dire les choses :

  • Un produit est dit biodégradable si après usage, il peut être décomposé (digéré) naturellement par des organismes vivants


La biodégradation

  • La biodégradation est la dégradation de matières organiques par des organismes vivants, des micro-organismes (bactéries, champignons et algues).
  • Les matériaux sont convertis en dioxyde de carbone (gaz carbonique), eau et en biomasse (cellules des micro-organismes qui utilisent le matériel comme une source de carbone pour se développer).


Les processus mis en jeu lors de la biodégradation sont nombreux et complexes et font intervenir une suite de phénomènes qui, sommairement, sont les suivants :

- une première phase correspondant à une détérioration du produit, appelée désintégration. Elle est généralement provoquée par des agents extérieurs (mécanique comme le broyage, chimique comme l'irradiation UV, ou thermique comme la phase pasteurisation en compostage). Les micro organismes ou d'autres être vivants (vers de terre, insectes, racines, voire rongeurs) peuvent aussi fragmenter le produit : on parle alors de bio fragmentation. Cette première phase est très utile car elle a pour résultat le morcellement du matériau qui, ainsi, sera plus facilement accessible aux micro organismes (augmentation de la surface de contact)

- une deuxième phase correspondant à la biodégradation proprement dite. Il s'agit ici de l'attaque du matériau par les micro organismes qui vont, grâce à leurs enzymes le transformer en métabolites qui seront assimilés dans les cellules, le résultat final étant la minéralisation qui correspond à la production de CO2 et/ou CH4 et d'eau. Cette deuxième phase est souvent concomitante à la première. La biodégradabilité peut être partielle ou totale d'où le concept de "plastique biodégradable environnementalement acceptable" introduit par certains auteurs. Lorsque la biodégradation est partielle, les résidus ou sous-produits doivent être non toxiques pour l'homme et l'environnement.

CO2 et biodégradation

  • Les matériaux s'altèrent, se biodégradent, généralement grâce à la présence d'oxygène, qui est nécessaire aux micro-organismes pour les digérer.
  • Inversement, les matériaux ne s'altèrent généralement pas à cause de l'absence de l'oxygène nécessaire aux micro-organismes. Si une biodégradation se déroule, c'est donc qu'un processus anaérobie se déroule, qui produit du méthane, qui est un gaz à effet de serre.


Les plastiques sont-ils biodégradables ?


Le procédé de biodégradation est souvent utilisé pour le traitement des déchets.


Les plastiques ne sont pas à proprement parler biodégradables mais ils sont sécables ; ils se décomposent en morceaux de plus en plus petits.


Selon l'ademe (ademe.fr/partenaires/agrice/htdocs/Documents/Biodeweb.pdf)

Les concepts de biodégradation et de biodégradabilité sont anciens et se sont appliqués d’abord à certains produits chimiques en raison de leur impact sur l’environnement. Ces produits bénéficient depuis longtemps d’un cadre réglementaire au niveau mondial, s’appuyant sur des méthodes de mesure reconnues. Ainsi on dénombre actuellement une vingtaine de normes (européennes et internationales - ISO) concernant la biodégradabilité des matériaux, selon le milieu de dégradation (eaux douces, mer, sols, compost) et selon le matériau (textile, emballage, plastique, lubrifiant, détergents, médical). En France, il existe des normes AFNOR sur la biodégradabilité portant sur les produits dispersants, sur les agents de surface et les détergents et sur la qualité de l’eau. Aujourd’hui, l’extension de ces concepts aux matériaux dits biodégradables suscite beaucoup d’interrogation et de polémique.

Les premières recherches concernant la biodégradabilité des matériaux plastiques ont été réalisées sur les films de polyéthylène « photo(bio)dégradable ». En effet, pour tenter de résoudre le problème de la maîtrise des déchets plastiques et leur pollution, une des solutions a consisté en la mise au point dans les années 1980, et même avant, de plastiques dits « biodégradables ». La technologie de fabrication de ce type de plastique consiste à ajouter un additif (peroxydant) et/ ou une charge biodégradable (l’amidon) pour accélérer la biodégradation de la chaîne polymère synthétique.

Ces produits sont commercialisés sous le label « biodégradable » sans aucun support scientifique. Or, l’expérience montre que ces matériaux sont simplement fragmentables et seule la charge biodégradable est attaquée par les micro-organismes. Le polyéthylène reste sous forme de fragments provoquant dans le cas des films agricoles pour le paillage des pollutions visuelles. Ce fut aussi un échec du point de vue agronomique car les fragments remontent en surface lors des opérations de travail du sol, accentuant les problèmes de pollution. Cet échec est aussi à l’origine d’un frein au développement et d’une méfiance pour les matériaux réellement biodégradables, les agriculteurs et les utilisateurs faisant l’amalgame entre biodégradable et photodégradable. Par ailleurs, les nouvelles générations de ces matériaux qui sont supposés se dégrader complètement laisseraient des fragments invisibles à l’oeil nu et dont il est difficile de déterminer à l’heure actuelle l’impact de l’accumulation des résidus dans le sol.

On assiste depuis peu à un revirement chez les industriels des polyoléfines qui reconnaissent maintenant que le PE additivé n’est pas biodégradable dans les conditions normales de l’environnement naturel ou agricole, mais fragmentable (réduction en poudre). L’apparition d’une multitude de produits finis issus de matériaux véritablement biodégradables a relancé l’intérêt porté aux recherches sur la biodégradation et la biodégradabilité

Les normes de biodégradabilité


Selon le document de l'ademe sur la biodégradabilité, il n'existe pas de normes sur la définition de la biodégradabilité. Toutefois, il existe des normes pour mesurer la biodégradation et aussi des textes qui précise le vocabulaire :

En ce qui concerne les matériaux solides, la seule norme qui fait référence actuellement est la norme harmonisée européenne 13432 (NF EN 13432 en France) relative à l'une des exigences de la Directive 94/62/CE "emballages et déchets d'emballage" à savoir la valorisation par compostage et biodégradation. Cette norme ne tient pas compte des déchets d'emballage qui peuvent se trouver dans l'environnement par des moyens incontrôlés (déchets sauvages). Elle arrête 4 critères d'acceptation :

  • Composition : la norme établit un taux maximal de solides volatils, de métaux lourds et de fluor acceptables dans le matériau initial.
  • Biodégradabilité :. Le seuil acceptable de biodégradabilité est d'au moins 90% au total, ou 90% de la dégradation maximale d'une substance de référence.
  • Désintégration : c'est l'aptitude du produit à se fragmenter sous l'effet du compostage. Le seuil de refus est de 10% de la masse initiale au-dessus du tamis de 2 mm.
  • Qualité du compost final et écotoxicité : elle ne doit pas être modifiée par les matériaux d'emballage ajoutés au compost et ne doit pas être dangereuse pour l'environnement. La norme impose de réaliser des tests écotoxicologiques sur le compost final et exige une performance supérieure à 90% de celle du compost témoin correspondant.

Ces 4 critères doivent être tous remplis pour que le matériau soit déclaré apte au compostage


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