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Coton

Coton

Un article de Encyclo-ecolo.com.

coton

Sommaire

Le coton

La culture du coton

La culture de cette plante utiliserait 25% des insecticides consommés dans le monde et 10% des pesticides utilisés en agriculture; après le riz et le blé, pour seulement 2,5% de la totalité des terres cultivées sur la planète. Le blanchiment du coton exige fréquemment d’utiliser du chlore ou des azurants chimiques.

L'impact du coton sur l'environnement

Le bilan écologique et sanitaire de la culture du coton n'est pas bon, essentiellement du fait des produits polluants utilisés pour sa production et du fait de sa production très gourmande en eau

Production de coton, les toxiques

Le blanchiment du coton exige fréquemment d'utiliser du chlore ou des azurants chimiques. La teinture du coton, elle, requiert souvent d?employer des métaux lourds comme du plomb ou du chrome, évidemment toxiques

Le coton représentait en 2008, 2,5% des surfaces cultivées, mais 25% des insecticides utilisés sur la planète, jusqu’à 30 traitements par an, 1 million de personnes intoxiquées dont 22.000 morts chaque année (chiffres OMS) : le coton a été cultivée pendant des millénaires sans aucun apport chimique et pourtant la culture du coton est-elle l'une des plus grosses utilisatrices de produits chimiques au monde.

Aux causes habituelles de la multiplication des traitements chimiques en agriculture –monoculture, variétés sélectionnées, recherche du rendement maximum – s’ajoute, pour le coton, le fait que personne ne s’est préoccupé de la présence de résidus, puisque le coton n’est pas une culture alimentaire.

Ces résidus toxiques atteingent au premier chef les paysons des pays pauvres, et polluent l’eau des rivières dans lesquelles les industries textiles rejettent leur eaux usées. Eau qui peut-être sert localementà arroser fruits et légumes, consommés sur place ou exportés .

Production de coton, l'irrigation

Le coton est le 3ème plus gros consommateur d’eau d’irrigation de la planète, après le riz et le blé, avant le maïs et les fruits et légumes. Il faut, selon les techniques utilisées, entre 7 000 et 29 000 litres d’eau pour produire un kilo de coton, alors que 900 litres "seulement" sont nécessaires pour un kilo de blé et 1 900 litres pour un kilo de riz. Plus de 50% du coton cultivé dans le monde est irrigué. Soulignons que l’eau est une ressource de plus en plus rare, tout en étant essentielle à la production alimentaire de très nombreux pays.

Nettoyage du coton La première opération réalisée sur les fibres naturelles est le nettoyage, c’est une opération purement physique et sans impact sur l’environnement pour les fibres végétales (sauf pour la laine)

Encollage du coton Une fois nettoyés, puis filés, les fils destinés à constituer la chaîne, sont plongés dans un bain à base d’amidon, de résines synthétiques ou de produits gras, en vue de les protéger du frottement lors du tissage : c’est l’encollage.

Blanchiment du coton Utilisation de produits à base de chlore, notamment l’eau de Javel. Elle est de plus en plus remplacée par d’autres composés chlorés et par l’eau oxygénée, beaucoup moins polluante.

Désencollage du coton C’est la dernière opération avant teinture, qui consiste à débarrasser le tissu, par voie chimique, des produits utilisés pour l’encollage. Teintures chimiques et autres produits d’ennoblissement : une menace pour notre santé Les risques pour la santé sont dus à la présence dans les vêtements que nous portons de deux grandes familles de produits chimiques: les teintures et les résines.

Les teintures : les constituants chimiques de certaines d’entres elles peuvent provoquer des allergies. Les métaux lourds (chrome), parfois utilisés en teinture comme produits de mordançage (ainsi nommés car ils permettent à la couleur de "mordre" la fibre), peuvent également provoquer des allergies. Certains colorants azoïques peuvent par ailleurs libérer des amines aromatiques cancérogènes. Ils sont interdits en Allemagne depuis 1996, mais certains sont encore autorisés en France.

Le formaldéhyde des résines : de très nombreux vêtements, notamment en coton et en rayonne, contiennent du formaldéhyde, pour rendre les vêtements infroissables. C’est un allergène bien connu, mais il peut avoir d’autres effets négatifs : irritations, saignements de nez, maux de tête, nausées, pertes de mémoire.

Les apprêts du coton Une fois teint ou imprimé, le tissu doit subir encore d’autres apprêts chimiques. Voici les plus courants : · Le mercerisage s’applique au coton pour lui conférer un aspect soyeux et lui donner une meilleure aptitude à la teinture · L’apprêt d’infroissabilité · L’azurage optique renforce l’impression de blanc immaculé de certains tissus. · Le traitement antifeutrage · Le traitement antitaches · L’imperméabilisation · L’ignifugation · Les traitements antimicrobiens · Les traitements anti-UV

Les fibres synthétiques : matières premières non renouvelables pour des productions polluantes Les fibres synthétiques présentent d’incontestables avantages –solidité, prix de revient peu élevé, imputrescibilité, etc. – qui expliquent leur succès. Mais leur production se fait à partir de matières premières non renouvelables, principalement le charbon et plus encore le pétrole. C’est en outre une activité très polluante.


La teinture du coton

La teinture du coton, elle, requiert souvent d’employer des métaux lourds comme du plomb ou du chrome, évidemment toxiques. Un T-shirt consommait pour sa production 25 000 litres d’eau et émettait 5,2 kg de CO2 (autant que 27 km en avion) chez l’entreprise Switcher, avant qu’elle ne s’attaque au problème.

Le coton biologique est moins gourmand en eau et en adjuvant chimique. Même si en 2007 à peine plus de 1% des textiles sont produits biologiquement, de nombreuses entreprises s’y mettent.

Le coton bio

  • Face à ce constat alarmant, on voit depuis quelques années le développement de la culture biologique du coton. 2 avantages:

  • La culture du coton maintient les sols sains et productifs grâce à l'utilisation d'engrais naturels. </li>
  • La culture du coton respecte les équilibres naturels entre les différentes populations animales </li>

    La production de coton

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    Voir sur le planetoscope, les kilos de coton produits dans le monde en temps réel


    • La demande de coton stagne

    La production de coton a atteint un pic de production en 2004-2005 à 27 millions de tonnes avant de revenir à 26,2 millions de tonnes en 2007-2008. En 2007, la demande de coton a été étranglée par la hausse des prix du coton, et la baisse des prix des textiles. Le cours du coton a dépassé celui du polyester. Les filateurs devaient, par ailleurs, faire face à la hausse des coûts énergétiques. Pour la première fois en 2007-2008, la demande de coton a baissé alors qu’elle augmentait les années précédentes de 4% par an. En Chine, en Inde et au Bangladesh, la demande a continué à croître. Mais pas suffisamment pour compenser le déclin de la demande de coton dans les pays occidentaux.

    «Dans une dizaine d’années, il n’y aura plus de production textile en Europe» affirme Ibrahim Malloum, Directeur Commercial Coton de la société SOMDIAA, qui intervient dans les filières sucrière et cotonnière africaines. Il y a dix ans, la France importait 120 000 tonnes par an de coton fibre pour les besoins de son industrie textile, aujourd’hui, cette production est tombée à 20 000, et sera probablement de l’ordre de 10 000 tonnes l’année prochaine, d’après ses projections. Aux Etats-Unis, la demande a touché un plus bas depuis les années… 1920 !

    Ainsi, après avoir atteint un record à 91 cents la livre en mars 2008 (47 cents en juillet 2004), tiré par la demande des pays émergents, les cours du coton sont revenus à 52 cents la livre fin 2008.

    Les surfaces de culture de coton s'amenuisent

    L’amélioration des rendements avec l’utilisation d’engrais OGM n’a pas suffi à compenser le recul des surfaces de culture. La surface consacrée à la culture de coton a reculé de 4% à 33,3 millions d’hectares en 2007-2008. Des pays ont été particulièrement frappés par le phénomène. En Afrique, la zone franc a vu sa surface baisser de 30% (lire notre article). La Turquie (-17%) et les Etats-Unis (-18%) ont également été durement touchés. Quant à l’Australie, elle a vu sa surface s’effondrer de 56% sur un an. Seules l’Inde et la Chine ont réussi à accroître leur superficie.

    Beaucoup de producteurs ont fait le choix de se tourner vers la culture de céréales réputées moins coûteuse et plus rémunératrices.

    La saison 2008-2009 s’annonce la plus mauvaise depuis 2002. La production est estimée à 23,7 millions de tonnes. En effet, la consommation de coton a plongé avec la crise économique. D’après les projections des spécialistes, la saison 2009-2010 pourrait voir une nouvelle diminution des surfaces cultivées à 30 millions d’hectares, soit un plus bas depuis 1951. Même si les rendements vont continuer à croître de 2% par hectare, il pourrait s’agir de la troisième année de baisse consécutive.

    La Chine et l'Inde produisent près de 55% (respectivement 30,2% et 24,8%) du coton disponible sur la planète. L'Afrique, elle, a vu sa part passer de 6 à 2,5% de la production mondiale en dix ans. Chaque année, la Chine et l'Inde absorbent toujours plus de coton. La Chine importe plus de 40% de la production mondiale pour fournir son immense industrie textile. Pourquoi le continent africain est-il en retrait de ce schéma qui a pourtant été essentiel au développement de la Chine via l’industrie textile ?

    Un climat pourtant propice à la culture cotonnière

    Plusieurs éléments expliquent cette désagrégation. Alors que le climat du continent africain offre de bonnes conditions à la culture de cette fibre, la structure des coûts de production a poussé les producteurs locaux à se détourner de la filière cotonnière.

    En effet, la production de coton impose d’énormes coûts d’achats d’engrais et de pesticides tandis : l'industrie cotonnière utilise 2,5% des surfaces agricoles mondiales mais utilisent 25% des pesticides de la planète. La culture de céréales s'est avérée moins coûteuse et plus rémunératrice depuis que les cours ont atteint des prix records il y a deux ans. A 90 cents la livre contre 47 cents en juillet 2004, la consommation de coton a stagné pour la première fois en 2007-2008.

    L' arbitrage entre culture céréalière et cotonnière s'est propagé à toute la planète.

    La production mondiale a ainsi chuté de 12% en 2007-2008. Certes, cette chute est à comparer avec la saison 2006-2007 qui s’est révélée être la plus importante récolte de tous les temps (27 millions de tonnes). Dans la zone franc CFA, la surface de culture du coton a baissé de 30% sur un an, alors que la superficie mondiale a baissé de 4% seulement. Ainsi, le continent africain n’a exporté que 600 000 tonnes de coton en 2007-2008, soit une baisse de 35% sur un an.

    Quand la SOMDIAA joue le commerce 'presque' équitable

    Pourtant, la production de coton existe toujours en Afrique, et face aux masdodontes chinois et indiens, le petit producteur africain a besoin de rationaliser sa production. La SOMDIAA veut ainsi proposer aux producteurs des solutions d’optimisation de leur outil industriel et de leur méthode de culture.

    Jusque là spécialisée dans la production sucrière, la société originaire du Tchad veut mettre à disposition des producteurs des centrales d’achats communes, et des ingénieurs agronomes spécialisés dans la filière cotonnière. Une plateforme logistique par internet a été mise en place avec des accès sécurisés. Même si les champs de coton ne sont pas tous situés dans des centres urbains équipés de connexion internet, les producteurs peuvent se rendre dans des cyber cafés afin de communiquer quotidiennement les données de la production.

    Les synergies entre industrie cotonnière et sucrière

    C’est en 2007 que la société a créé un département coton. La SOMDIAA permet au producteur de coton de placer son coton sur les marchés afin d’obtenir les meilleurs prix. Mais contrairement aux grands négociants, elle ne spécule pas sur les prix des marchés à termes.

    «Il nous est déjà arrivé d’obtenir un meilleur prix sur les marchés que celui qui nous a été proposé par le producteur lui-même. On a joué franc-jeu en disant on a obtenu 10 Francs CFA de plus, cinq pour le producteurs, cinq pour nous» explique Ibrahim . D’ailleurs il justifie sa démarche : «c’est une vision tout à fait nouvelle qui nous permet de s’installer sur le long terme avec les sociétés cotonnières».

    La SOMDIAA remarque que la production cotonnière dérive sur la production animale. L'entreprise fournit déjà les éleveurs de bétails de la bagasse qu'elle tire de sa production sucrière. Dans le cycle de production du coton, il est possible d'utiliser le tourteaux issus des huileries afin de nourrir le bétail. De plus, les méthodes de gestion énergétique peuvent dégager des synergies entre les sucreries et les huileries de cotons, très énergivores.

    par Nabil Bourassi source : easybourse.com

    Le coton Bt anti ravageurs

    • Le coton Bt a été développé pour produire une toxine dérivée de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt), afin de combattre des insectes nuisibles appartenant à l’ordre des Lépidoptères. Depuis une quinzaine d’années, la Chine a considérablement favorisé la plantation de coton Bt, notamment pour lutter contre l’un des principaux ravageurs du coton, la noctuelle Helicoverpa armigera dont les larves se nourrissent des inflorescences et conduisent à d’importantes pertes qualitatives et quantitatives de récolte. En 2011, on comptait 3,9 Mha de coton Bt en Chine, soit plus de 71% des cultures de coton dans ce pays (source www.isaaa.org), et jusqu’à 95% dans le nord du pays. Cette implantation du coton Bt à grande échelle a permis de réduire de façon drastique l’utilisation d’insecticides ciblant la noctuelle.

    Les chercheurs ont mis en évidence la corrélation de l’implantation de coton Bt (sur une période de 20 ans), et de la réduction concomitante de l’utilisation d’insecticides chimiques, avec un développement des populations d’auxiliaires des cultures. En retour, une diminution des populations d’insectes ravageurs, non ciblés par le Bt, a été observée sur ces cultures. Ce service écosystémique pourrait aussi avoir des effets bénéfiques sur des cultures avoisinantes, non transgéniques, car la présence de coton Bt dans le paysage induit un accroissement des prédateurs dans d’autres cultures, par exemple sur soja et maïs. Les résultats sont publiés dans la revue Nature le 13 juin 2012. (source : .inra.fr/presse/coton_bt_regulation_biologique)


    Voir aussi sur le coton

    [ Commerce équitable ]

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