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Entrepreneuriat social

Entrepreneuriat social

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

L'entrepreneuriat social

  • L'entrepreneuriat social consiste à concilier impact social et viabilité économique dans le cadre du pilotage d'une entreprise. L'expression "entrepreneur social" a été popularisée dans les années 1980 par Bill Drayton, le fondateur d'Ashoka.

« Une entreprise sociale est une société dont les objectifs sont essentiellement sociaux, dont les surplus sont réinvestis dans la société ou la communauté pour poursuivre ces objectifs plutôt que satisfaire un besoin de maximiser les profits pour des actionnaires et des propriétaires. " cette définition a été proposée par le gouvernement britannique dans le document Social Enterprise: A Strategy for Success (L’entreprise sociale : une stratégie pour le succès, 2006)

Comment se caractérise l’entrepreneuriat social ?

Les entreprises sociales poursuivent un objectif d’intérêt général (social, sociétal, environnemental), et non un objectif de maximalisation du profit. Elle présentent souvent un caractère innovant, à travers les produits ou services qu’elles offrent et les modes d’organisation ou de production qu’elles utilisent. Elles font souvent appel à des acteurs fragilisés de la société (personnes frappées d’exclusion sociale). Elles contribuent ainsi à la cohésion sociale, à l’emploi et à la réduction des inégalités.

L'entrepreneuriat social, à la frontière de deux mondes

Face à des économies de marché qui peinent à soulager et à éviter les problèmes sociaux entraîné par une crise économique chronique et face à un Etat obèse qui ne peut plus assurer son rôle de filet de sécurité pour tous, l'entrepreneuriat social apparaît comme une voie à mi-chemin de deux univers, celui de l'entreprise, de l'économie, et celui de la solidarité, de la société.

Depuis désormais une trentaine d’années, différentes formes d'innovations apparaissent : coopératives SCOP ou SCIC, associations et entreprises en France entreprises d’économie sociale (EES) en Espagne ou au Québec, coopératives sociales en Italie , Community Interest Compagnies (CIC)- intermédiaire entre l’entreprise privée et l’association de bénévoles (charities) en Angleterre, B Corps et entreprises sociales aux Etats-Unis, financées par des fondations, initiatives populaires et solidaires en Amérique Latine, etc.

L'ampleur du mouvement est difficile à mesurer mais si certains, notamment en France, n'hésitent pas à avancer des chiffres impressionnants pour l'ESS qui représenterait 10% du PIB français ! La réalité n'en est peut-être pas loin mais en fait on souffre de l’absence de statistiques exhaustives et de données chiffrées sur un concept relativement nouveau et aux contours encore flous.

L'entrepreneur social, un trait d'union

  • L'idée même entrepreneuriat social fait appel à deux concepts aux connotations riches : d’un côté le terme « entrepreneur », associé généralement à la recherche de profit, à la logique économique, de l’autre côté le terme « social », davantage relatif à la sphère non marchande. Aucune définition officiellement arrêtée, mais une réalité plurielle, à la croisée de l’initiative privée et de l’intérêt collectif.

Entreprises d’insertion par l’activité économique, jardins familiaux, crèches parentales, services d’aides à domicile, associations de restauration du patrimoine, etc., autant d’initiatives dont la particularité est de contribuer au renforcement local de la cohésion sociale et à la création d’un nombre d’emplois aujourd’hui significatif. Ces initiatives sont portées par des entrepreneurs sociaux qui mettent leurs qualités entrepreneuriales au service de la résolution d’un problème social et/ou environnemental, en collaboration étroite avec les institutions publiques. Les particularités de l’entrepreneuriat social relèvent ainsi de son rattachement à trois mondes fondamentalement distincts : le monde du social, le monde du marchand et le monde des institutions.

Management collectif et participatif Il s’agit pour les entrepreneurs de défendre des valeurs de solidarité parfois en conflit direct avec la recherche de performance économique. Il s’agit ensuite pour ces entrepreneurs citoyens de gérer leur entreprise selon des valeurs de solidarité tout en étant rentables. Le management est collectif et participatif, en co-dépendance avec un grand nombre de parties prenantes, qui peuvent être par exemple des institutions (services déconcentrés de l’Etat et des régions), des partenaires territoriaux (centres de ressources et d’information sur un territoire), des partenaires sociaux (conseillers et associations d’insertion) ou encore des entreprises d’insertion affiliées à diverses fédérations (régionales et nationales), relevant de contextes aux normes très distinctes les unes des autres. Les objectifs de chaque structure sont singuliers et les acteurs se retrouvent en situation de coopération, de dépendance et d’interdépendance forte.


En savoir plus  ://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/l-entrepreneuriat-social-une-autre-facon-d-entreprendre-59001.php?L5CcRc2zx1fJXS89.99


Propositions de définitions pour l'entrepreneuriat social

Les organisations actives dans le domaine de l'entrepreneuriat social en ont proposé une définition

L'entrepreneuriat social selon Public Innovators

  • « L’entreprenariat social est la pratique consistant à répondre aux insuffisances du marché avec des innovations transformatrices et financièrement durables afin de résoudre des problèmes sociaux. Ces trois composants essentiels se résument comme suit : 1) réponse aux insuffisances du marché ; 2) innovation transformatrice ; et 3) durabilité financière. »


les 5 principes qui définissent l’entrepreneuriat social

Voici les 5 principes qui définissent l’entrepreneuriat social selon les auteurs de "L’Entrepreneuriat-social : en quête d’un équilibre entre marché, état et solidarité" dans « Le Grand Livre de l’Entrepreneuriat » (Dunod, 2013) l Au sein des entreprises sociales, plusieurs grands principes s’appliquent et permettent de les singulariser :

La recherche du profit n’est pas une fin en soi.

1 - Les entreprises sociales sont au service de leurs usagers et/ou de la communauté locale. Elles créent une valeur économique afin de créer une valeur sociale. L’activité réalisée requiert un nombre minimum de salariés permanents. Selon leur statut juridique, les entreprises sociales ne distribuent pas de bénéfices ou sinon de façon limitée, ce qui bien entendu n’attire pas les apporteurs de capitaux. Le défi est également de choisir un statut qui permette de mobiliser de la façon la plus optimale possible les ressources nécessaires pour résoudre le problème social identifié, tout en tenant compte des limites imposées par le statut juridique.

Une volonté directe ou indirecte de se mettre au service d’une communauté locale.

2 - L’entreprise sociale souhaite promouvoir le sens de la responsabilité sociale à un niveau local. Nombre d’entre elles développent une activité qui créée une « double » valeur sociale (en faveur d’individus et en faveur de la collectivité).

L’autonomie.

3 - Les entreprises sociales impulsent des projets autonomes de production de biens et services. Les dirigeants sont responsables de leur viabilité et recherchent une autonomie à l’aide de différentes sources de financement (les principales provenant des institutions publiques, des entreprises privées et du marché). Dans le même temps, la multiplicité des partenaires financiers permet de rendre le contrôle par chacun d’eux plus difficile et plus aléatoire.

Un processus de prise de décision collectif, dissocié de la propriété du capital.

4 - Lorsque le statut juridique retenu par l’entreprise sociale prévoit la constitution d’un capital, les détenteurs du capital sont importants mais les droits à la prise de décision sont partagés avec les autres parties prenantes en raison du mode de gouvernance et/ou en raison des règles juridiques en vigueur. La prise de décision est collective. Par exemple, au sein d’une coopérative, le dirigeant est élu par les associés salariés. Au sein d’une association, le conseil d’administration et le directeur salarié dirigent ensemble.

Une gestion participative qui inclut toute personne concernée par l’activité.

5 - Un style de management démocratique implique la participation des membres, clients et autres parties prenantes de l’entreprise sociale. Au- delà des clauses prévues dans les statuts, cette convention est inscrite dans l’état d’esprit des entrepreneurs sociaux. Ils ne peuvent réussir que dans la mesure où ils savent partager l’information et la prise de décision, mettre en œuvre un véritable réseau bien au-delà de leur propre structure.

Les défis de l’entrepreneuriat social

Plusieurs défis doivent encore être relevés pour pérenniser l'entrepreneuriat social.

  • Déployer une stratégie créatrice de valeur. Cette stratégie requiert notamment la considération de chaque partie prenante à égalité et sous l’angle de son apport potentiel. La stratégie à déployer est alors un style de management démocratique prônant l’implication de l’ensemble des parties prenantes (sociales, institutionnelles et marchandes) ainsi que la mise en place d’échanges informationnels et d’un système de veille. Etablir une relation positive avec les clients sans leur imposer le projet social est notamment souhaitable. Il s’agit de clairement identifier les attentes des clients issus du monde économique (sociales, solidaires ou purement économiques) et de s’y adapter.
  • Labelliser l'« entreprise sociale ». Au-delà des frustrations et échecs dus à l’incapacité de concilier les objectifs sociaux avec les contraintes économiques, le mode de gouvernance des entreprises sociales n’est pas toujours aussi conforme aux idéaux exprimés par les principes. La création d’un label « entreprise sociale » actuellement à l’étude au niveau européen, réclamé par les acteurs de l’entrepreneuriat social, pourrait éviter certaines dérives.
  • Concevoir des enseignements dédiés.

L’enseignement de l’entrepreneuriat social est désormais présent dans plusieurs écoles de commerce réputées telles l’ESSEC ou HEC et dans de nombreuses universités au niveau licence professionnelle ou Master 2. En revanche, on note encore la carence d’un enseignement dédié, même sous forme générique, à un niveau général dans les formations économiques, de droit ou de gestion. Un enseignement à la fois théorique et pratique est requis. Il doit permettre aux étudiants d’appréhender chacune des dimensions sociale, commerciale et institutionnelle propres à l’entrepreneuriat social.

Connaître les règles du jeu, les conventions et les normes de chaque contexte, les appliquer à travers des études de cas ou des démarches empiriques en lien avec les acteurs, concevoir des stratégies innovantes et singulières lors de mises en situation s’avèrent indispensables à la formation des futurs responsables. Parmi ceux-ci, de futurs entrepreneuriaux sociaux, leurs accompagnateurs, mais aussi des responsables institutionnels et des entrepreneurs plus traditionnels amenés à travailler avec des entreprises sociales.



L'entrepreneuriat social selon l'Avise

  • L’Avise (Agence de valorisation des initiatives socio-économiques) définit l’entrepreneur social comme « toute personne ou groupe de personnes, qui crée une entreprise ayant une viabilité économique, et qui met au centre de son projet la prise en compte de la fragilité humaine et/ou de lien social.


L'entrepreneuriat social selon Ashoka

  • « Les entrepreneurs sociaux semblent souvent possédés par leurs idées, sacrifiant leur vie pour changer l’orientation de leur domaine. Ils sont autant des visionnaires que des réalistes fondamentaux, préoccupés avant toute chose par la mise en œuvre pratique de leur vision. Les entrepreneurs sociaux sont des agents de changement pour le secteur social. C’est leur mission qui les stimule, et ils sont déterminés à atteindre des résultats et à conserver la responsabilité financière des communautés dont ils sont au service. Les entrepreneurs sociaux apportent des transformations systémiques en affrontant non seulement le problème auquel ils sont directement confronté, mais aussi la cause de ce problème. De plus, les entrepreneurs sociaux sont généralement plus efficaces que les OGN internationales pour s’attaquer aux causes premières, car ils sont mieux intégrés dans les sociétés qu’ils servent et connaissent les besoins spécifiques de leurs bénéficiaires. »

L'entrepreneuriat social selon Echoing Green

  • « L’entreprenariat social est le travail des entrepreneurs sociaux. Nous pensons que les entrepreneurs sociaux sont ces individus exceptionnels qui osent rêver et assumer la responsabilité d’une idée novatrice qui n’a pas encore été testée, visant un changement social positif, et qui changent leur rêve en réalité. C’est la combinaison entre une créativité révolutionnaire et une mise à exécution inébranlable qui permet aux entrepreneurs sociaux de laisser un impact durable sur les problèmes les plus difficiles consiste en une combinaison. »


L'entrepreneuriat social selon la Schwab Foundation

  • « Un entrepreneur social est un type d’entrepreneur qui se base sur l’innovation pour améliorer le monde par des solutions que peut offrir le marché. Les entrepreneurs sociaux utilisent leurs compétences et leur créativité afin d’essayer de résoudre un problème social urgent dans le but d’avoir un impact positif. »

« Les entrepreneurs sociaux guident une innovation et une transformation sociales dans différents domaines, dont l’éducation, la santé, l’environnement et le développement d’entreprises. Ils poursuivent leur objectif de réduire la pauvreté par un zèle d’entrepreneur, des méthodes empruntées au domaine des affaires, et le courage d’innover et de surpasser les pratiques traditionnelles. Un entrepreneur social, à l’instar d’un entrepreneur en affaires, construit des organisations solides et durables, érigées soit en tant que sociétés ou organisations à but non lucratif. »

L'entrepreneuriat social selon des entrepreneurs sociaux

Canning, Lisa: « Je pense que les meilleurs innovateurs sociaux sont prêts à ne pas payer uniquement le prix de travailler constamment sans s’enrichir, mais aussi le prix de leurs convictions afin de créer réellement les changements qu’ils souhaitent. En d’autres termes, ils changeront plusieurs fois d’avis. Selon moi, l’artiste, en tant qu’entrepreneur social, est presque l’expression la plus naturelle qui existe de l’entreprenariat. L’entrepreneur social et l’artiste ont comme point commun leurs origines philosophiques. Les deux désirent, presque comme une religion, répandre « la bonne parole » à travers l’intégrité, la réflexion judicieuse et la détermination selon laquelle l’artiste crée de manière naturelle par sa nature intuitive, sa créativité »

Dees, J. Gregory: « Les entrepreneurs sociaux sont favorables au changement, axés sur les opportunités, innovants, plein de ressources, et créateurs de valeur. Ils perçoivent les ressources existantes et trouvent le moyen de les mobiliser ou de les transférer dans des domaines de meilleurs productivité et rendement. Ils trouvent un moyen de créer de la valeur. »

Drayton, Bill: « Les entrepreneurs sociaux entrevoient un avenir à des endroits où les autres ne le perçoivent pas. Ils voient les résultats finaux à un niveau mondial avant même d’avoir commencé quoi que ce soit. L’entreprenariat social, c’est transformer les problèmes en opportunités. Ce n’est pas uniquement avoir de grandes idées, mais aussi savoir comment les mettre en œuvre. »

Westley, Frances : « L’innovation sociale est une affaire complexe. Ces problèmes ne sont pas de simples problèmes. On ne peut les résoudre de manière déterministe, rationnelle, ni directe. Donc, si vous pénétrez dans ce monde… il y a certaines règles et meneurs à connaître. Mais il s’agit plus de les sentir et de vous aligner avec eux que de les laisser faire ou de changer le système de manière trop délibérée… » source : www.labforculture.org/fr


Le Mouves

  • Le MOUVES (Mouvement des entrepreneurs sociaux), créé en 2010, définit les entreprises sociales comme « des entreprises à finalité sociale, sociétale ou environnementale et à lucrativité limitée, cherchant à associer leurs parties prenantes à leur gouvernance ».

A noter qu’il est parfois reproché à l’entrepreneuriat social de s’inscrire dans le capitalisme et non de le remettre en cause.



Réflexions sur l'entrepreneuriat social


L'entrepreneur de demain sera-t-il obligatoirement social ?


L'entrepreneuriat social (et l'innovation sociale sous-jacente au concept) est actuellement considéré comme une tendance business, technologique et sociétale clé des années à venir, aux Etats-Unis comme en Europe. Offrant de multiples opportunités d'accélérer le développement des zones émergentes et la transition vers des modèles socio-économiques modernisés dans les économies développées, les partisans de l'entrepreneuriat social souhaitent donner aux citoyens du monde le désir d'insuffler (et de financer !) eux-mêmes le changement au sein de leurs communautés.

Dans la région de la Baie de San Francisco, de nombreuses organisations non gouvernementales, associations et/ou programmes dédiés - notamment dans les grandes universités de la région comme UC Berkeley, UCSF et Stanford - voient le jour autour de cette thématique en visant un impact social à grande échelle. Trois activités principales sont globalement privilégiées : l'identification des entrepreneurs sociaux innovants et leur accompagnement afin de les aider à passer rapidement à la vitesse supérieure (une part non négligeable d'entre eux vient de l'université), la combinaison des forces de l'entreprenariat social et de l'entreprise classique pour inventer des solutions hybrides et ambitieuses, et enfin un travail permanent sur le changement culturel et la création d'appétence pour le changement, notamment avec les plus jeunes. L'université de Stanford a par exemple un centre dédié à l'innovation sociale (Center for Social Innovation [1]) ainsi que plusieurs programmes d'entrepreneuriat social dédiés aux étudiants et aux cadres [2-3].


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L’inclusive Business, quand l’entreprise s’attaque à la pauvreté

Business et social font-ils bon ménage ?

L'information est passée largement inaperçue en Europe et notamment en France : l'un des plus célèbres fonds d'investissement privés américains, Bain Capital [4], a pris fin août 2014 une participation de 50% dans la plus célèbre entreprise sociale aux Etats-Unis, Tom's Shoes [5]. La transaction s'élève à 625 millions de dollars, un montant important pour un investissement dans une entreprise sociale (bien évidemment relatif au potentiel de croissance de la société). Démarrée en 2006, la société américaine fabrique et vend des chaussures : pour chaque paire vendue, une autre est offerte à un enfant défavorisé quelque part dans le monde. Le fondateur et toujours CEO - ou plutôt, CSG pour Chief Shoe Giver - Blake Mycoskie a lancé Tom's Shoes après un voyage en Argentine où il a constaté que plusieurs enfants croisés dans les villages allaient pieds nus [6].

Suite à cet investissement, une annonce a précisé que la moitié des profits de Tom's Shoes servira à financer une fondation qui encourage l'entrepreneuriat social. Bain Capital a promis d'investir la même somme que Tom's Shoes dans cette fondation. Bain Capital a également affirmé dans plusieurs communiqués que la mission sociale de l'entreprise est au coeur de son immense succès, et qu'il compte bien la respecter. Il sera intéressant de suivre la société dans les mois et années à venir. Les entreprises sociales ont tout intérêt à trouver des investisseurs partageant leurs valeurs, car les compromis sur le modèle économique choisi sont plus complexes que pour une entreprise traditionnelle. Cet investissement est révélateur. Bien qu'elles constituent un groupe largement marginal, les entreprises sociales attirent de plus en plus l'attention des investisseurs : en effet, les consommateurs aiment ce type de sociétés. Faire le bien en consommant est une proposition gagnante, particulièrement chez la génération Millenium !

source : "Essor de l'entrepreneuriat social : l'exemple de Bayes Impact, http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76992.htm


l'entrepreneuriat social : l'exemple de Bayes Impact

Paul Duan, donne un second éclairage intéressant à la dimension sociale de l'entrepreneuriat et du secteur des technologies. Paul et deux congénères (Andrew Jiang et Eric Liu) ont créé cette année Bayes Impact, une structure à but non lucratif entrée dès l'origine dans le célèbre accélérateur Y Combinator [8]. Le but de cette aventure ? Déployer des équipes de scientifiques spécialisés dans l'analyse de données pour travailler en collaboration avec les autorités et entités publiques locales sur des problématiques sociales.

Les projets sur lesquels Bayes Impact travaille sont variés : recherche sur la maladie de Parkinson en partenariat avec la fondation Michael J. Fox [9], contrat pour une société de micro-financement afin d'améliorer la détection de fraudes lors des paiements mobiles, support des autorités pénitentiaires californiennes pour développer un algorithme permettant d'anticiper les récidives chez les détenus [7]. Tous ont un point commun : s'appuyer sur l'analyse de données afin d'augmenter l'impact social des solutions portées par les organismes partenaires.

Au-delà des trois fondateurs, Bayes Impact repose sur un groupe d'une vingtaine de scientifiques seniors issus d'entreprises comme Google et LinkedIn (prêts à une conséquente réduction de salaire pour travailler quelques mois sur des sujets leur tenant particulièrement à coeur !), et a recruté cette année une cohorte de jeunes mathématiciens et statisticiens fraîchement sortis des meilleures universités américaines. Y Combinator et Teespring [10] ont respectivement injecté 50.000 dollars pour permettre à l'initiative de voir le jour [8], initiative dont la pérennité économique repose essentiellement sur ses partenaires publics et privés.

Paul Duan a un avenir radieux devant lui : voilà un exemple vraiment remarquable d'entrepreneur social... de seulement 22 ans !


Des entrepreneurs sociaux célèbres

  • Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank et inventeur du microcrédit, titulaire 2006 du prix Nobel.
  • Dr.Verghese Kurien, fondateur de l'AMUL Dairy Project qui a révolutionné la filière laitière, les petits producteurs, les produits de consommation et les bénéfices santé de la production de lait en Inde. Il est appelé le « père de la révolution blanche », le plus grand programme de développement de la production laitière au monde.
  • Ann Cotton, fondatrice de CAMFED International - une ONG destinée à lutter contre la pauvreté en Afrique à travers l'éducation des jeunes filles et l'autonomisation des jeunes femmes.
  • Bill Drayton, fondateur d'Ashoka, de Youth Venture, et de Get America Working.
  • Sebastien Marot, fondateur de Friends International, une ONG qui intervient chaque année auprès de dizaines de milliers d'enfants abandonnés dans des pays d’Asie du Sud-est et d’Amérique centrale .
  • Matt &Jessica Flannery, fondacteurs de Kiva - la société de micro-prêt en ligne.
  • Joe Madiath, fondateur et directeur de Gram Vikas, ONG indienne qui a pour objectif d'améliorer durablement la qualité de vie des populations rurales.
  • Sam Goldman et Ned Tozun, co-fondateurs de D.light Design - une association qui se bat pour fournir des solutions d'éclairage et d'életricité de bonne qualité et accessibles à des familles dans le monde entier.
  • Roshaneh Zafar, fondateur et directeur de la Kashf Foundation - le troisième plus grand organisme de microfinancement du Pakistan.
  • Jordan Kassalov, fondateur de VisionSpring - une enterprise sociale dont le but est d'aider les femmes à monter des entreprises de vente de lunettes pour les femmes les plus pauvres.
  • Jody Williams, fondateur et titulaire de la Nober Women’s Initiative.

[modifier] au sujet de l'entrepreneuriat social

  • Entrepreneuriat social


- [1] Center for Social Innovation, Stanford University : //csi.gsb.stanford.edu/social-entrepreneurship

- [2] Program on Social Entrepreneurship, Stanford's Center on Democracy, Development, and the Rule of Law : //pse.stanford.edu/docs/about_pse

- [3] Executive Program in Social Entrepreneurship, Stanford University : //stanford.io/1BHyjft

- [4] Site internet de Bain Capital : //www.baincapital.com/

- [5] Site internet de Tom's Shoes : //www.toms.com/

- [6] Canning, L. - Entrepreneur the Arts (01/09/14). Business with Purpose: The Next Big Thing. Disponible sur : //bit.ly/1n7MQzx

- [7] Site internet de Bayes Impact : //www.bayesimpact.org/

- [8] Lancement de Bayes Impact on TechCrunch : //tcrn.ch/1nw9YRD

- [9] Fondation Michael J. Fox :  ://www.michaeljfox.org/

- [10] Site internet de Teespring : teespring.com/


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