Rétroaction climatique
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Un mécanisme d'interaction entre des processus du système climatique est appelé rétroaction climatique (ou feedback) lorsque le résultat d'un processus initial provoque, dans un second processus, des changements qui influent à leur tour sur le processus initial. Une rétroaction positive intensifie le processus initial, et une rétroaction négative l'atténue.
Voici quelques exemples de rétroactions climatiques (source: Centre de la Recherche Nationales Scientifique) :
- Rétroaction positive de la vapeur d’eau : lorsque la température augmente dans l’atmosphère, le contenu en vapeur d’eau atmosphérique augmente. Or, la vapeur étant le principal gaz à effet de serre, l'effet de serre augmente. L’augmentation de la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère est l’une des principales rétroactions à l’origine du fort réchauffement prévu par les modèles climatiques en réaction à un accroissement de la concentration de CO2.
- Rétroaction positive de la couverture nuageuse : si le climat se refroidit, la couverture neigeuse hivernale persistera plus longtemps. Or cette couverture blanche augmente la réflexion de l'énergie solaire et donc diminue le chauffage de la surface par le Soleil. Il en résulte un refroidissement de la surface qui amplifie le refroidissement climatique initial.
- Rétroaction positive des gaz à effet de serre au cours d’un cycle glaciaire-interglaciaire : une entrée en glaciation entraîne une baisse de la teneur en gaz à effet de serre (CO2, H2O vapeur et CH4) dans l'atmosphère par suite des modifications du climat (refroidissement de la surface terrestre et modification de la circulation océanique profonde); cette diminution atténue l'effet de serre initial et donc amplifie le refroidissement en cours. A l'inverse, une déglaciation entraîne une augmentation des mêmes gaz à effet de serre, ce qui, cette fois, contribue à accentuer le réchauffement.
- Rétroaction négative des nuages bas : Lorsque la température augmente, la formation de nuage est favorisée. Or, les nuages bas possèdent un très fort albédo, limitant ainsi le réchauffement local et entraînant une baisse de la température.