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Zones humides

Zones humides

Un article de Encyclo-ecolo.com.

zone humide
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Sommaire

Les zones humides


  • Une zone humide est une zone où l'eau est le principal élément</strong> qui influence et domine le milieu naturel, ainsi que la vie animale et végétale qui y vit..</strong> Elle apparaît là où la nappe phréatique arrive près de la surface, affleure ou encore, là où des eaux peu profondes recouvrent les terres.</p>
  • Les zones humides ne couvrent que 5 % des terres émergées sur l'ensemble du globe, ces zones qui correspondent aux marais, tourbières, lagunes… jouent un rôle majeur dans les activités humaines, la biodiversité, le climat et le cycle de l'ea

Au sens juridique, la loi sur l'eau définit les zones humides comme «les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année». La convention de Ramsar a adopté une optique plus large pour déterminer quelles zones humides peuvent être placées sous son égide.

Les zones humides sont «des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres».

  • En 2008, l'assèchement des zones humides et des tourbières aurait été la cause de 1,3 milliards de tonnes de C02 (chiffre de l'Université allemande de Greifswald). Si on prend en compte les feux de tourbières, le total des émissins de CO2 serait de 2 milliards de tonnes.

Définition officielle d'une zone humide

Une définition des zones humides a été faite par la convention de Ramsar du 2 février 1971 sur le zones humides d'importance internationale, en tant qu’habitats des oiseaux d'eau :

"Les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres"

En France, une autre définition des zones humides a été donnée par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 :

"On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année".

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A quoi sert une zone humide

Les fonctions écologiques des zones humides

Les fonctions hydrologiques

Les zones humides contribuent au maintien et à l'amélioration de la qualité de l'eau en agissant comme un filtre épurateur : - filtre physique, car elles favorisent les dépôts de sédiments y compris le piégeage d'éléments toxiques tels que les métaux lourds, la rétention des matières en suspension... ; - filtre biologique, car elles sont aussi le siège privilégié de dégradations biochimiques (grâce notamment aux bactéries, de désinfection par destruction des gènes pathogènes grâce aux ultraviolets, d'absorption et de stockage par les végétaux, de substances indésirables ou polluantes tels que les nitrates (dénitrification) et les phosphates à l'origine de l'eutrophisation des milieux aquatiques, de certains pesticides et métaux...

Elles ont aussi un rôle déterminant dans la régulation des régimes hydrologiques. Le comportement des zones humides à l'échelle d'un bassin versant peut être assimilé à celui d'une éponge. Lorsqu'elles ne sont pas saturées en eau, les zones humides retardent globalement le ruissellement des eaux de pluies et le transfert immédiat des eaux superficielles vers les fleuves et les rivières situés en aval. Elles "absorbent" momentanément l'excès d'eau puis le restituent progressivement lors des périodes de sécheresse.

Ce faisant, elles diminuent l'intensité des crues et soutiennent les débits des cours d'eau en période d'étiage (basses eaux).Certaines d'entre elles participent à l'alimentation en eau des nappes phréatiques superficielles.

Les fonctions biologiques des zones humides

Les zones humides constituent un réservoir de biodiversité ou diversité biologique. Cette variabilité des conditions hydriques propre à ces milieux. Ainsi, en France, 30% des espèces végétales remarquables et menacées vivent dans les zones humides; environ 50% des espèces d'oiseaux dépendent de ces zones et les 2/3 des poissons consommés s'y reproduisent ou s'y développent.

Les zones humides assument dans leur globalité les différentes fonctions essentielles à la vie des organismes qui y sont inféodés: - fonction d'alimentation : découlant de la richesse et de la concentration en éléments nutritifs observées dans ces zones, les marais assurent ainsi une mise à disposition de ressources alimentaires pour de nombreuses espèces animales localement et à distance par exportation de matière organique ; - fonction de reproduction : la présence de ressources alimentaires variées et la diversité des habitats constituent des éléments essentiels conditionnant la reproduction des organismes vivants ; - fonction d'abri, de refuge et de repos notamment pour les poissons et es oiseaux. Ces fonctions biologiques confèrent aux zones humides une extraordinaire capacité à produire de la matière vivante; elles se caractérisent ainsi par une productivité biologique nettement plus élevée que les autres milieux.

Les fonctions climatiques des zones humides

Les zones humides participent aussi à la régulation des microclimats. Les précipitations et la température atmosphérique peuvent être influencées localement par les phénomènes d'évaporation intense d'eau au travers des terrains et de la végétation (évapotranspiration) qui caractérisent les zones humides. Elles peuvent ainsi tamponner les effets des sécheresses au bénéfice de certaines activités agricoles.

La disparition des zones humides

  • Les zones humides sont menacées par l'extension des terres agricoles et par celle des zones d'habitation et d'urbanisation.

Le troisième rapport de l'ONU « Global Biodiversity Outlook » (p.42) souligne que "l'eau de zones humides peu profondes comme les marais, les marécages et les lacs peu profonds ont diminué de façon significative dans de nombreuses régions du monde." La dégradation de la qualité de l'eau dans les écosystèmes d'eau douce est avérée par de nombreux exemples mais on ne dispose pas de données chiffrées globales.

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En Irak, les marais de Mésopotamie ont perdu plus de 90% de leur étendue d’origine entre 1970 et 2002, suite à une politique de drainage systématique. En 2003, suite à la chute du régime de Sadam Hussein de nombreux projets de drainage ont été démantelés : des marais ont été à nouveau inondés à environ et, fin 2006, les zones humides avaient retrouvé 58% de leur surface initiale, permettant ainsi une reprise de la flore des marais.

En 1985 déjà, les zones humides pouvant être utilisés dans l'agriculture intensive avaient été drainées, en Europe à 56% et en Amérique du Nord à 65%, en Asie à 27% et en Amérique du Sud

En Espagne, 60% zones humides d'origine de l'Espagne a été perdues.

Depuis 1930, la Grèce a drainé et asséché 73% des marais dans le nord du pays. Au niveau mondial, plus de 40% du débit des rivières mondiale sont stoppés par les grands barrages et 1/3 des sédiments qui alimentaient les zones côtières stagnent en amont de ces barrages. L’impact sur la biodiversité d'eau douce et migration des poissons est majeur Ces disparitions de zones humides et ces barrages ont un impact significatif sur la diversité biologique dans les écosystèmes terrestres, côtiers et marins.

Les zones humides en France

  • Prairies humides, marais, tourbières, mangroves, estuaires, lacs artificiels, étangs et zones littorales...les 3 millions d'hectares de zones humides françaises constituent d'importants réservoirs de biodiversité : 50% des oiseaux et 30% des espèces végétales remarquables dépendent de ces sites. Elles ont également un pouvoir d'épuration important, contribuent au renouvellement des nappes phréatiques, stockent naturellement le carbone, atténuent les crues et les conséquences des sécheresses...


Les zones humides représentent ainsi des espaces à forts enjeux écologiques, économiques[1] et sociaux. Elles font pourtant partie des milieux naturels les plus dégradés et les plus menacés au monde. En France, l'urbanisation notamment absorbe de nombreuses zones humides chaque année et on estime que près de 67% des zones humides ont disparu depuis le début du XXème siècle.

[1] Une étude publiée fin 2011 par le Commissariat général au développement durable a évalué que la valeur de l'ensemble des services rendus par une zone humide s'établit dans une fourchette de 2 400 à 4 400 euros par hectare.


La journée des zones humides

Depuis 1997, le 2 février a été proclamé Journée mondiale des zones humides par l’Organisation des Nations-Unies. Cette journée célèbre la date anniversaire de la signature en 1971, dans la ville de Ramsar (Iran), de la convention sur les zones humides d’importance internationale.

Les zones humides des Terres australes possèdent des caractéristiques écologiques uniques au monde. Le classement sur la liste Ramsar en novembre 2008 permet de faire reconnaître ce patrimoine écologique au niveau international. D’une superficie de plus de 2.2 millions d’hectares, la réserve naturelle des Terres australes françaises constitue le plus grand site classé d’Europe par cette convention.

La réserve naturelle des terres australes françaises

 :

La réserve naturelle des terres australes françaises est le plus grand site RAMSAR d’Europe.

La France a obtenu en novembre 2008 l’inscription de la réserve naturelle des Terres australes françaises, plus grande réserve naturelle nationale de France, sur la « Liste Ramsar » des zones humides d’importance internationale. Cette reconnaissance atteste de la qualité des milieux et du caractère primordial au niveau mondial que revêt leur préservation.

La réserve naturelle nationale des Terres australes françaises s’étend sur une partie terrestre de 700 000 hectares comprenant les archipels de Crozet, de Kerguelen et les îles Saint‐Paul et Amsterdam et une partie marine de 1 570 000 hectares.

Classer l’ensemble de la réserve en site RAMSAR illustre la volonté de protéger les nombreuses zones humides, telles que les tourbières, mais aussi les zones de reproduction des oiseaux d’eaux (canard d’Eaton) ou encore les zones marines côtières. Il s’agit d’une prise en compte des domaines marin et terrestre de la réserve comme un écosystème complexe indissociable.

La gestion durable de ce site, site RAMSAR le plus vaste d’Europe depuis 2010, se fait dans le cadre du plan de gestion de la réserve naturelle.


Au total, la réserve naturelle des Terres australes abrite 48 espèces d’oiseaux. Parmi elles, beaucoup, même sans être endémiques, comptent une large part de leur population dans les Terres australes. Crozet accueille ainsi la plus grande colonie de manchots royaux au monde.

La Convention sur les zones humides signée à Ramsar en 1971, ratifiée par la France en 1986, est un traité intergouvernemental qui vise avant tout à promouvoir la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides.


Une norme AFNOR pour les zones humides

L'Afno, dans un communiqué de décembre 11, explique préparer une 1ère norme sur la conduite de projets de génie écologique appliqués aux zones humides et cours d'eau.

Pour cela, l'AFNOR lance une enquête publique relative à cette nouvelle norme détaillant une démarche de conduite de projets dédiés aux zones humides et cours d’eau. Un pas supplémentaire en faveur de la préservation et du développement des habitats naturels !

Restauration et réhabilitation de berges, aménagement ou entretien de cours d’eau, prise en compte d’écosystèmes dans l’aménagement du territoire... le génie écologique regroupe des moyens, méthodes, métiers et personnels pour préserver et développer la biodiversité. Autant d’aspects d’un projet faisant l’objet de recommandations dans la norme NF X10-900.

Qui est concerné ? Cette nouvelle norme participe de la naissance d’une nouvelle filière en proposant des solutions concrètes et pragmatiques adaptable à tout projet de génie écologique. Elle est donc destinée aux pouvoirs publics, aux ingénieurs, hydrologues, biologistes et naturalistes…

Premier référentiel commun sur le sujet, la norme a pour vertu d'homogénéiser les pratiques et d'encadrer l'engouement pour les projets dont la finalité demeure le bon fonctionnement des écosystèmes, plus que la seule préservation statique de quelques habitats ou espèces. Elle incite à se poser les bonnes questions au bon moment et dans l'ordre adéquat, en précisant les différents acteurs à impliquer à chaque étape, afin d'augmenter la probabilité d'obtenir de bonnes réponses et de voir le projet réussir.

Adaptable aux réalités de projets de toutes dimensions, elle laisse l'initiative au maître d'ouvrage pour faire le choix des orientations à adopter et des techniques à mettre en œuvre. Elle décrit l'ensemble des opérations d'études, de maîtrise d'œuvre, de travaux et de gestion.

Les enjeux de la nouvelle norme La norme NF X10-900 contribue à répondre aux enjeux fixés par des actions réglementaires et politiques sur la biodiversité tant en France que dans le monde. La directive cadre sur l'eau (2000/60/CE) a fixé le « bon état » des masses d'eau comme un objectif en soi. Par ailleurs, l'augmentation conjointe de la prise de conscience des enjeux de la biodiversité et la loi sur la Responsabilité Environnementale en 2008, la conférence internationale de Nagoya en 2010, ou encore l'application en France de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) de 2011 ont eu pour conséquence de mettre en avant la nécessité de répondre aux enjeux de la préservation de la biodiversité.


Les zones humides reculent dans le monde

  • La surface des zones humides (marais, lagunes, marécages et tourbières) a diminué de 6 % en quinze ans (1993-2007) sur l'ensemble du globe. En cause, les très importantes augmentations des populations ces dernières années. Telle est la conclusion d'une étude menée par une équipe de chercheurs du CNRS et de l'IRD (Institut de recherche pour le développement) qui ont pour la première fois compilé des données satellitaires et cartographié dans la durée ces étendues d'eaux.

Les scientifiques ont ainsi pu montrer une variabilité saisonnière et interannuelle de ces zones. «Avec une diminution évidente de janvier 1993 jusqu'au milieu des années 2000 suivi d'un très léger accroissement ensuite», peut-on lire dans la publication éditée par Geophysical Research Letters. Le bilan restant toutefois négatif. «On a essayé de corréler cette légère hausse des zones humides avec l'évolution des précipitations ou des températures, mais sans succès», ajoute Catherine Prigent, chercheuse à l'Observatoire de Paris et auteur principale.En revanche, la corrélation entre forte augmentation de la population et diminution des zones humides est bien établie. Cette diminution a surtout affecté les zones tropicales et subtropicales.


Etendue des surfaces inondées, en moyenne sur l'année, estimée par satellite entre 1993 et 2007. Crédit: Fabrice Papa «Même si elles ne couvrent que 5 % des terres émergées sur l'ensemble du globe, ces zones qui correspondent aux marais, tourbières, lagunes… jouent un rôle majeur dans les activités humaines, la biodiversité, le climat et le cycle de l'eau», rappelle le CNRS. Elles sont notamment une des sources importantes de méthane dans l'atmosphère (très puissant gaz à effet de serre). Les évolutions parfois chaotiques des quantités de méthane pourraient être liées aux évolutions des zones humides, c'est en tous cat l'une des hypothèses émises par les chercheurs. La disparition des zones humides pourraient également intervenir dans la hausse constatée du niveau des océans, suggèrent-ils.

La France n'échappe pas à cette disparition des zones humides. Une étude très instructive du Commissariat général au développement durable (CGDD) publiée en septembre dernier souligne leur utilité sous une forme économique coûts-bénéfices. Mené dans le parc naturel régional du Cotentin, ce travail établit une valorisation des services rendus par ces zones dans «une fourchette de 2400 à 4400 euros par hectare». Le CGDD évalue les services de régulation (recharge des aquifères, purification de l'eau, régulation du climat), les services de production (agriculture, conchyliculture) ou encore les services culturels (chasse, pêche, biodiversité…) (source : figaro.fr : . lefigaro.fr/environnement/2012/05/09/01029-20120509ARTFIG00722-diminution-de-la-surface-des-zones-humides-dans-le-monde.php)

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