Luminothérapie
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Version du 13 octobre 2010 à 08:35
La luminothérapie
- La luminothérapie aussi appelée luxthérapie (lux = lumière en latin) consiste à s’exposer à la lumière grâce des lampes spéciales afin de retrouver le moral. Ces lampes diffusent jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de lux (unité de mesure d'éclairement lumineux). </p>
La lumière est captée par la rétine puis est ensuite transmise à l’hypotalamus. Cette glande du cerveau contrôle entre autres, grâce à ses liens directs avec l'hypophyse productrice d'hormones, la satiété, l'homéostasie (notre équilibre vital), et les comportements sexuels.
Comment utiliser la luminothérapie
- Le traitement peut se faire dans certains hôpitaux ou à domicile. Cette technique repose sur un fait scientifiquement avéré : la lumière a une influence positive sur notre humeur et agit sur notre biorythme. Lorsque nous manquons de lumière en plein hiver notre corps perd son énergie ce qui a un impact dépressif sur notre moral. Certaines personnes ressentent des troubles du sommeil et de l’appétit. </p>
La luminothérapie permet de compenser ce déficit en lumière pendant les journées les moins éclairées et ainsi de compenser les variations saisonnières naturelles. La luminothérapie est également utilisée chez les personnes souffrant de décalages du sommeil.
- Pour faire de la luminothérapie, on doit s'exposer quotidiennement à une lumière à spectre et intensité définis. L’intensité lumineuse doit être supérieure à 2 000 lux afin d’agir efficacement. À titre de comparaison, la luminosité d’un bureau bien éclairé est de 300 à 500 lux et celle d’une journée nuageuse d’environ 2 000 lux. Le standard cliniquement recommandé et reconnu est une exposition lumineuse de 10 000 lux, à la hauteur des yeux, durant 30 minutes chaque jour.
La luminothérapie contre la dépression saisonnière, et plus
La principale application de la luminothérapie, et également celle qui est le mieux documentée scientifiquement, concerne la dépression saisonnière. Ce syndrome apparaît à l’approche de l’hiver, à mesure que diminue la clarté extérieure, et a un effet néfaste sur l’horloge biologique interne de certaines personnes. L’origine de ce syndrome demeure inconnue. La luminothérapie est un traitement médical reconnu pour combattre la dépression saisonnière.
Dans les pays nordiques, de 3 % à 6 % des individus, et même jusqu’à 10 %, selon certaines sources1-4, souffrent de dépression saisonnière. Ils présentent alors des symptômes comme une humeur dépressive, de la fatigue chronique, une baisse de la libido, un besoin exagéré de sommeil, des réveils difficiles, des crises de boulimie ou un appétit anormalement grand, notamment pour le sucre et les hydrates de carbone (pain, pâtes, pommes de terre). Au Canada près de 3 % de la population serait touchée par la dépression saisonnière5, tandis que 18 % vivrait une « déprime hivernale »6, caractérisée par des symptômes dérangeants, mais moins invalidants que ceux de la dépression saisonnière.
On emploie également la luminothérapie pour contrer d’autres symptômes pouvant être associés à un dérèglement de l’horloge biologique interne, comme les troubles du sommeil et le syndrome prémenstruel ou pour combattre les problèmes attribuables au décalage horaire ou au travail de nuit. Elle pourrait également être utile dans certains cas de dépression comme le post-partum (à la suite d’un accouchement) ou la dépression non saisonnière chez les personnes âgées.
La luminothérapie pourrait aussi avoir des vertus préventives contre ces mêmes problèmes. Elle pourrait notamment profiter aux personnes qui ressentent une légère « déprime hivernale » annuelle ou qui travaillent toute la journée sans voir la lumière du jour, que ce soit dans un bureau ou une usine. Le Dr David Servan-Schreiber en fait état, entre autres, dans son livre Guérir7 tout comme le Dr Norman Rosenthal dans Soif de lumière.
La luminothérapie aussi efficace que les antidépresseurs
- Des chercheurs du Sunnybrook Health Sciences Centre à Toronto ont déterminé que la luminothérapie pouvait être tout aussi efficace que les antidépresseurs pour le traitement de la dépression saisonnière. Les symptômes de ce trouble, qui commence à l'automne, incluent la dépression et le manque d'énergie.
- Dans leur étude, publiée dans le numéro de mai de l'American Journal of Psychiatry, le Dr. Robert Levitan et Anthony Levitt de l'Université de Toronto, ont comparé l'utilisation d'un antidépresseur appelé fluoxétine à la luminothérapie pour le traitement des patients dans quatre villes canadiennes pendant trois hivers. Les participants à l'étude ont reçu une luminothérapie et un comprimé de fluoxétine chaque jour. Un groupe a reçu une exposition de faible intensité lumineuse en addition d'un antidépresseur. Un autre groupe a reçu un placébo antidépresseur en addition à une exposition lumineuse de 10 000 lux pendant 30 minutes par jour.
- La luminothérapie s'est révélée aussi efficace que la fluoxétine dans 67% des cas, tout en produisant moins d'agitation, de troubles du sommeil et de palpitations chez les patients. Ce résultat ouvre de nouvelles voies thérapeutiques pour les patients qui souffrent de dépression saisonnière.
information extraite du BE Canada numéro 300 du 17/05/2006 rédigé par l'Ambassade de France au Canada.
Quand s'exposer à la luminothérapie ?
- On recommande généralement de faire le traitement le matin plutôt que le soir.
- Pour le traitement luminothérapie des enfants et des adolescents (qui sont aussi sujets à la dépression saisonnière), la durée doit être moindre, c’est-à-dire, environ 15 à 20 minutes par séance, mais il est important d’être vigilant sur les possibles symptômes d’agitation provoqués par la luminothérapie. Si l’on croit souffrir de dépression saisonnière, il peut être préférable de s'adresser à son médecin afin qu’il établisse un diagnostic clair.
- En général, les résultats se font sentir dès la première semaine de traitement, mais 4 semaines d’utilisation sont habituellement nécessaires avant d’observer une réponse clinique claire et des changements biologiques mesurables. La luminothérapie est efficace chez environ 2 patients sur 3 souffrant de dépression saisonnière. Dans leur cas, les symptômes sont réduits de 50 % à 80 %18. Ce taux est comparable à celui des antidépresseurs, mais la luminothérapie engendre moins d’effets indésirables et est moins coûteuse.
Le traitement commence dès septembre ou octobre et se poursuit jusqu’au printemps. Certaines personnes peuvent également en ressentir le besoin en été s’il fait gris plusieurs jours d’affilée50. Les individus les plus atteints peuvent ressentir un retour des symptômes seulement après 2 ou 3 jours d’arrêt. Ainsi, lorsque les beaux jours du printemps se pointent, il est préférable de diminuer son exposition graduellement.
La luminothérapie à la maison
Bien que certaines cliniques offrent le service, les traitements de luminothérapie se font habituellement à la maison. On trouve, dans les magasins de luminaires, dans les magasins d’appareils orthopédiques et en pharmacie, des lampes tout aussi efficaces que celles utilisées en clinique. Assurez-vous que l’appareil n’émet pas de rayons UV et que l’intensité de la lumière atteint environ 10 000 lux (ou 2 500 lux dans les cas des lampes DEL). Le champ lumineux doit également être suffisamment grand pour que vous ne soyez pas confiné à un espace restreint pendant l’exposition. Pendant une séance, rien n’empêche alors de poursuivre ses activités normales : lecture, travail, repas, télévision, etc., dans la mesure où le visage reste baigné par la lumière.
Il existe aussi des masques émettant une faible lumière qui s’appliquent directement sur les yeux clos pendant le sommeil. Ils ont été conçus, entre autres, pour être portés en avion, mais ont fait l’objet de relativement peu d’études30,31.
Lorsque le traitement est prescrit par un professionnel de la santé, certaines compagnies d’assurances remboursent le coût des appareils. Vous pouvez encourager votre médecin à communiquer directement avec la compagnie d’assurance pour faire valoir qu’une lampe de luminothérapie est moins chère à long terme que la prise d’un antidépresseur, tout en étant aussi efficace.
Peut-on utiliser les ampoules DEL pour la luminothérapie ?
- Des lampes portatives utilisant la technologie des ampoules « DEL » (diodes électroluminescentes) sont récemment apparues sur le marché. Elles sont moins chères à l’achat et plus économiques en énergie. Leur intensité lumineuse (2500 lux) n’est pas aussi élevée que celle des lampes classiques parce qu’elles émettent une lumière bleue à laquelle les récepteurs oculaires sont plus sensibles. Une récente étude suggère qu’elles seraient aussi efficaces que les autres pour diminuer les symptômes de dépression saisonnière49. Cependant, certains experts craignent qu’à long terme la lumière bleue puisse être dommageable pour l’oeil. Il faut donc rester prudent avec l'utilisation de cette source lumineuse.
L’horloge biologique interne
- En pénétrant dans l’organisme par les yeux, la lumière joue un rôle fondamental dans la régulation des rythmes circadiens, c’est-à-dire ceux qui s’échelonnent sur une période d’environ 24 heures (éveil-sommeil, variations de la température corporelle et des taux hormonaux, repas, etc.). Ces rythmes, qui sont gérés directement par notre horloge biologique interne, sont appelés endogènes. Toutefois, plusieurs d’entre eux peuvent ne pas durer exactement 24 heures. Ils se synchronisent avec les indices environnementaux externes, dont la lumière du jour, de façon à conserver le bon rythme. La lumière participe donc à la régulation constante de notre horloge interne. Celle-ci contrôle également d’autres rythmes biologiques plus ou moins longs (le déclenchement des menstruations chez les femmes, par exemple).
Si les rythmes qui sont soumis à notre horloge interne ne sont plus synchronisés avec le jour et la nuit, nous ressentons des symptômes dérangeants. L’exemple le plus flagrant est l’expérience du décalage horaire qui nous fait somnoler durant le jour parce que nos rythmes endogènes sont convaincus que c’est la nuit. En fonction des signaux envoyés par l’horloge interne, l’organisme peut alors sécréter l’hormone du sommeil (la mélatonine), le jour plutôt que le soir. Selon le cas, on pourra « remettre l’horloge à l’heure » en s’exposant à la lumière, à un moment précis de la journée, et ainsi faire « avancer ou reculer » son horloge interne. La prise de mélatonine, également au moment approprié, peut aussi contribuer à rétablir le réglage de l’horloge interne.
Par ailleurs, lorsque la lumière pénètre dans l’oeil, elle est transformée en signaux électriques qui, envoyés au cerveau, agissent sur des neurotransmetteurs. Un de ceux-ci, la sérotonine, souvent appelée « l’hormone du bonheur », régularise l’humeur et gouverne la production de la mélatonine, responsable des cycles éveil-sommeil. Certaines recherches scientifiques indiquent que le métabolisme de la mélatonine est déréglé chez les personnes qui souffrent de dépression saisonnière9. En effet, on a observé chez celles-ci un taux anormalement élevé de mélatonine durant le jour10, même si l'exposition à la lumière diminuerait sa production11.
Le Dr Norman E. Rosenthal, psychiatre et chercheur au National Institute of Mental Health, a été le premier à démontrer, en 1984, le lien entre lumière et dépression13. C’est lui qui a défini le Seasonnal Affective Disorder, communément nommé SAD, qu’on traduit par trouble affectif saisonnier (TAS) ou dépression saisonnière. En fait, la « découverte » de ce type de dépression est indissociable de l’invention de la luminothérapie elle-même.
C’est en constatant que l’exposition à la lumière artificielle à large spectre pouvait profiter aux personnes souffrant de symptômes dépressifs pendant la saison hivernale que Rosenthal a pu démontrer le rôle joué par la luminosité sur les rythmes circadiens et l’humeur, et ainsi décrire avec précision cette maladie. Rosenthal a publié plusieurs études et livres sur le sujet. Il demeure la référence incontournable en la matière. Il fait partie de la Society for Light Treatment and Biological Rhythms (SLTBR), une organisation internationale de chercheurs qui étudient la luminothérapie et les rythmes biologiques (voir Sites d’intérêt).
Le simulateur d’aube
- Le simulateur d’aube reproduit les conditions d’un lever de soleil, et sert de réveille-matin. Plutôt que de vous tirer du sommeil brusquement par une alarme ou la radio, l’appareil vous éveille en douceur en commençant à éclairer progressivement la chambre, à une heure préprogrammée. Par exemple, pour un lever à 7 h, la lumière pourra s'allumer doucement dès 6 h ou 6 h 30, et atteindre son maximum d'intensité à 7 h.
La simulation de l’aube n’agit pas de la même façon que la luminothérapie, puisque l’intensité lumineuse n’est pas très élevée. Mais, chez certaines personnes, elle réduirait les symptômes d’insomnie ou de dépression. Pour les gens souffrant de dépression saisonnière, il semble que le traitement soit efficace, mais les études sont moins nombreuses que dans le cas de la luminothérapie.
Lorsque l’on veut se procurer un simulateur d’aube, il faut s’assurer de pouvoir programmer la durée de la progression de « l’aube ». Certains appareils possèdent leur propre source lumineuse, tandis que d’autres modèles permettent de simplement y brancher sa propre lampe de chevet. La plupart incluent aussi un réveille-matin classique.
Les Applications thérapeutiques de la luminothérapie
La luminothérapie s’applique surtout aux troubles associés au dérèglement des rythmes biologiques, dont le plus connu est la dépression saisonnière14.
Recherches sur la luminothérapie
Traiter la dépression saisonnière. La luminothérapie est le traitement le mieux documenté pour traiter la dépression saisonnière14,15. Trois méta-analyses publiées en 199716, en 199917 et en 200518 ont conclu à l’efficacité de la luminothérapie et de la simulation artificielle de l’aube18 pour réduire la gravité des symptômes de dépression chez des sujets souffrant de dépression saisonnière.
Par la suite, 3 nouveaux essais cliniques aléatoires ont été publiés. Les auteurs du premier essai19 laissent entendre que les personnes qui ne réussissent pas à éliminer leurs symptômes de dépression saisonnière avec des traitements de luminothérapie pourraient bénéficier de l’ajout d’une psychothérapie cognitivo-comportementale.
Dans le deuxième essai20, les sujets ont reçu soit un traitement de luminothérapie (10 000 lux, 30 minutes par jour) combiné à des médicaments placebo, soit de la luminothérapie placebo (100 lux) combinée à un véritable antidépresseur (20 mg par jour de fluoxétine). Les chercheurs ont constaté que le taux de rémission était à peu près le même dans les deux cas, soit d’environ 50 %. La luminothérapie aurait donc la même efficacité que l’antidépresseur.
Les auteurs de la dernière étude ont suivi, pendant 2 saisons hivernales consécutives, 50 adultes atteints de dépression saisonnière21. Les sujets ont été divisés au hasard en 2 groupes : luminothérapie (5 séances par semaine, durant 2 semaines) et témoin (placés sur une liste d’attente). 54 % des sujets du groupe luminothérapie ont montré des améliorations de plus de 50 % de leurs symptômes. Aucun sujet du groupe témoin n’a connu une telle amélioration. De plus, les améliorations étaient encore observables 1 mois après la fin des traitements.
- Contribuer au traitement de la dépression. Une synthèse systématique 22 publiée en 2004 et revue en 2009 a conclu, à partir de l’analyse de 20 essais cliniques (incluant 620 sujets au total), que la luminothérapie montre une efficacité modeste, mais prometteuse, pour contribuer au traitement de la dépression non saisonnière.
En 2008, une revue systématique a été publiée à partir de 15 essais cliniques23. Les résultats sont inconsistants lorsque la luminothérapie est utilisée comme source de traitement unique. Par contre, chez les personnes sous thérapie pharmacologique, l’ajout de traitements de luminothérapie était efficace dans la gestion des symptômes de la dépression.
2 essais cliniques ont évalué les effets de la luminothérapie auprès de personnes souffrant de dépression majeure. Dans ces 2 tests, tous les sujets étaient aussi traités avec un antidépresseur. Les résultats indiquent que la luminothérapie (10 000 lux) diminue de façon significative les symptômes de dépression et améliore le bien-être général comparativement à un placebo ou à un traitement de luminothérapie d’intensité moyenne (4 000 lux). Les auteurs ont conclu que la luminothérapie pourrait être une intervention thérapeutique efficace pour diminuer les symptômes de dépression et pourrait être utilisée comme adjuvant à la thérapie pharmacologique.
- Faciliter le sommeil (insomnie, éveil matinal précoce). En jouant un rôle dans la régulation des rythmes circadiens, la luminothérapie pourrait aider à faciliter le sommeil. Les résultats de quelques essais cliniques aléatoires ont démontré que, comparativement à un placebo, des séances de luminothérapie étaient efficaces pour améliorer différents problèmes de sommeil comme l’éveil matinal précoce28, l’insomnie initiale et le syndrome du sommeil en délai de phase (tendance à ne s’endormir que très tard la nuit).
En ce qui concerne la simulation de l’aube, une étude réalisée auprès de 77 personnes a conclu que cette pratique augmentait légèrement la qualité du sommeil. Cependant, les résultats d’un essai pilote33 inclus dans une synthèse systématique34 indiquent que la simulation de l’aube, comparativement à un placebo, n’a pas induit d’effet bénéfique sur la durée du sommeil chez 13 sujets souffrant de démence.
- Réduire les problèmes liés au décalage horaire (voyages en avion et horaires de nuit). Les résultats de quelques essais cliniques ont révélé que, comparativement à un groupe contrôle, la luminothérapie pourrait être efficace pour modifier les rythmes biologiques internes et pourrait donc aider à réduire le décalage horaire du transport aérien35-38 et améliorer le sommeil des travailleurs de nuit. Mais d’autres études seront nécessaires avant de pouvoir statuer sur l’efficacité de cette approche.
- Réduire les symptômes dépressifs relatifs au syndrome prémenstruel. Une synthèse systématique publiée en 2005 a repéré 4 essais cliniques réalisés en chassé-croisé (55 sujets en tout), ayant évalué l’efficacité de la luminothérapie contre les symptômes dépressifs relatifs au syndrome prémenstruel. Comme ces essais présentaient des résultats contradictoires, les auteurs concluent qu’il n’y a actuellement pas de preuves de l’efficacité de la luminothérapie pour diminuer les symptômes dépressifs liés à ce trouble.
- Réduire les crises de boulimie associées à l’influence des saisons. Trois essais cliniques incluant 1741,3442 et 18 femmes souffrant de boulimie associée à la saison (augmentation des crises pendant l’hiver) ont été publiés. Les résultats des 2 premiers essais41,42 indiquent que des traitements de luminothérapie pourraient diminuer la fréquence des crises comparativement à un traitement placebo. Par contre, les résultats du troisième essai43 n’ont pas démontré d’effets positifs supérieurs au placebo. Notons toutefois que l’intensité de la lumière n’était, dans ce cas, que de 2 500 lux comparativement à 10 000 lux dans les 2 premiers. Enfin, les résultats d’une étude sans groupe témoin44 réalisée auprès de 22 femmes indiquent que la luminothérapie pourrait être efficace pour réduire la fréquence de crises boulimiques.
- Faciliter le sommeil des personnes âgées souffrant de démence. La luminothérapie pourrait diminuer l’agitation et améliorer le sommeil chez les personnes âgées atteintes de démence45,46. Dans une petite étude, 48 personnes ont été exposées à une lumière artificielle pendant 90 minutes quotidiennement, durant 8 semaines46. Pour une moitié il s’agissait d’une source lumineuse standard et pour l’autre d’une lampe de luminothérapie. Des améliorations similaires de la durée du sommeil ont été observées dans les 2 groupes.
</H3>Contre-indications de la luminothérapie </H3>
- Il semblerait que la luminothérapie n’entraîne pas de dommages oculaires à court, moyen ou long terme47,48, cependant, certaines mises en garde s’imposent. Puisque les rayons ultraviolets (UV) peuvent être dommageables pour l’oeil, il faut s’assurer que la lampe n’en émet pas ou comporte un filtre UV.
D’autre part, bien que les effets secondaires soient plutôt rares (possibilité de maux de tête, d’agitation et d’insomnie), les spécialistes s’entendent pour déconseiller ce traitement aux personnes souffrant de certains problèmes oculaires (cataractes, rétinite pigmentaire, dégénérescence maculaire et glaucome), ainsi que certaines maladies affectant la rétine (par exemple le diabète). De même, les gens utilisant des médicaments aux effets photosensibles, dont le lithium, ne devraient pas y avoir recours.
source : passeportsante.com