Ginks
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Les Ginks, des femmes écolo sans enfants
"Engagement vert, pas d'enfants", c'est le slogan des Ginks, des femmes qui renoncent à avoir des enfants par conviction idéologique et pour ne pas peser plus en termes de démographie sur notre planète. (voir L'épuisement des ressources naturelles
"green inclined, no kids", = "Ginks"
- Les Ginks, c'est la nouvelle tendance lancée par la bloggeuse Lise Hymas.
L'explosion démographique met en jeu la survie de l'espèce mais avec près de 7 milliards d'individus .
- Pourquoi donner naissance à des enfants que nous ne pourrons plus nourrir? Certes, nos magasins regorgent de produits divers, mais jusque quand ?
Planetoscope : les chiffres de croissance démographique : le nombre de naissances en temps réel
Ginks : faire l'amour sans faire de bébés
Chez les féministes américaines, elle rencontre un certain écho. Réguler la natalité serait une solution pour alléger le poids qui pèse sur la planète, et permettrait aux femmes d'optimiser leur vie professionnelle et leur épanouissement personnel.
Le niveau de vie influe sur les émissions de CO2 plus que la démographie, que la recherche d'une meilleure répartition des ressources et une diminution de la consommation seraient plus efficaces que la restriction des naissances
Avoir des enfants n'est pas une garantie de bonheur et de multiples études le démontrent. Fonder une famille est synonyme de contraintes, de sacrifices et de... consommation que certaines jugent inutiles à leur bien-être. Les Ginks (Green Inclined, No Kids: Engagement vert, pas d'enfant) sont nées.
Sur son blog "Je suis sans enfant et j'en suis fière", Lisa Hymas a lancé le mouvement Gink. La maternité devrait être mieux réfléchie, il s'agit d'un choix qui va au-delà d'un besoin personnel, voire égoïste, mais qui doit aussi prendre en compte l'intérêt de tous.
"Nos relations amicales, notre famille, nos amours remplissent déjà suffisamment notre vie. Sans oublier les avantages personnels à une vie sans enfant: aucun horaire, une carrière professionnelle plus épanouissante, l'occasion de développer nos talents propres, de faire du sport, de dormir en suffisance, d'avoir du temps pour soi et pour les autres (notamment à travers un engagement humanitaire ou social), mais aussi de s'autoriser des décisions impulsives, de la spontanéité, de l'aventure!" explique-t-elle.
Face à ce choix, les réactions sont souvent agressives: c'est qu'on ne touche pas au sacro-saint droit de procréer sans être montré du doigt ou sans provoquer l'indignation. Ne pas vouloir d'enfant est déjà choquant pour une majorité de gens, mais si en plus on y ajoute une étiquette écologique, on frôle la condamnation: cette fille est folle! On préfère souvent croire que les femmes ne désirant pas d'enfant font un choix égoïste, du coup, le sacrifice écologique au profit de tous a du mal à passer.
- L'association internationale Population Matters soutient les ginks : elle promeut une gestion durable de la population mondiale, et défend l'idée que la procréation illimitée est mauvaise pour la planète : "Quelque 80 millions de grossesses non planifiées par an pourraient être évitées en permettant un accès complet à la planification familiale à travers le monde"
Dans son livre Eco-Sex: Go Green Between the Sheets and Make your Love Life Sustainable (Eco-sexe: Devenez écolo sous les draps et Optez pour une vie amoureuse durable), Stefanie Iris Weiss reconnait que les gens ont du mal à accepter cette idée, pourtant il s'agit d'un sujet indissociable du respect de l'environnement: "Même s'il s'agit d'un renoncement énorme, on ne peut nier que la surpopulation contribue au changement climatique. J'ai donc pris la décision de ne pas ajouter un enfant de plus à cette planète. Avoir un enfant augmenterait mes émissions de gaz à effet de serre. J'adore les enfants, mais je préfère faire ce sacrifice. J'adopterai des enfants un jour...".
"Quand on considère que les individus de moins de 23 ans sont majoritaires, on peut facilement comprendre que si tous ces jeunes donnent naissance à un, deux, voire trois enfant(s), l'Humanité risque vite de tomber dans le chaos" ajoutent-ils. Les réfugiés climatiques fuiront des zones devenues invivables mais ils se déplaceront également à la recherche de nourriture. Des mouvements qui ne pourront que créer des tensions, voire des guerres.
Sans oublier que les gaz à effet de serre produits par une population de 9 milliards d'individus vont vite devenir une source de suffocation (et même pire), voilà qui pourrait devenir fatal à l'Humanité toute entière... Alors qu'en renonçant à participer à cette surpopulation nous garantissons un meilleur avenir à un plus grand nombre.
Les GINKS soutiennent l'adoption comme une alternative à notre désir d'enfants. Elles expliquent que des petits êtres en mal d'amour et de besoins élémentaires sont déjà là et attendent qu'on vienne les sauver: "Si nos enfants étaient le fruit d'une décision plus réfléchie et plus consciente de la réalité dans laquelle nous vivons, peut-être serions-nous beaucoup plus heureux" conclut Stephanie Iris Weiss. Une position qui mettra du temps à être acceptée, même si certains pays imposent déjà un nombre maximum d'enfants par couple.
sources : 7sur7.be, 20minutes,